La riziculture dans la vallée du fleuve Sénégal et à l’Office du Niger

L’agriculture, plus particulièrement la culture du riz, représente un secteur primordial dans la vallée du fleuve Sénégal et à l’Office du Niger. A travers la préhistoire, on parvient à comprendre que les premiers hommes vivaient de la chasse, de la pêche et de la cueillette, ceci pour dire que l’agriculture ne faisait pas partie des premiers systèmes mis par l’homme pour sa survie. Après les indépendances, on voit qu’elle commence à occuper une place de choix dans la vie des hommes, des femmes et de leur politique. Notre réflexion sera campée sur deux zones que sont la vallée du fleuve Sénégal (Sénégal) et de l’Office du Niger (Mali). Elles furent des possessions françaises durant la colonisation et ont beaucoup contribué tant dans le domaine agricole que commercial. Elles ont été récupérées par leur pays respectifs, après les indépendances. Nous nous s’attarderons plus sur le domaine agricole parce que son histoire nous parait plus intéressante et mérite une réflexion profonde car l’agriculture constitue la principale source de revenu des populations de la vallée et celles de l’Office du Niger. L’agriculture qui était peu pratiquée au début, semble faire abandonner l’Homme son mode de vie nomade pour devenir sédentaire. En outre, son essor coïncide avec l’augmentation de la population, les proies deviennent moins nombreuses et il faudrait s’éloigner de plus en plus des villages pour trouver des plantes à manger. Les hommes commencèrent alors à cultiver des plantes.

Présentation des zones d’étude

La vallée du fleuve Sénégal correspond à la partie nord du Sénégal. Elle s’étire sur près de 650 km et englobe les régions administratives de Saint-Louis, de Matam et de Tambacounda. Elle s’étend de Bakel à l’embouchure et couvre une superficie de 12.000 km², dont environ 8.000 km² pour la vallée et 4.000 km² pour le delta. Cette région peut être subdivisée en 4 unités hydrologiques : la Haute vallée, qui va de Bakel à Waoundé, la Moyenne vallée, de Waoundé à la confluence du Sénégal Doué, la Basse vallée, comprise entre la confluence Sénégal-Doué et Rosso et le Delta qui commence à partir de Rosso, soit à 165 km de l’embouchure.

Dans la vallée, l’agriculture, pilier du secteur primaire, a pu se développer en grande partie grâce à la présence du fleuve Sénégal. Ce dernier a été le socle de la mise en place d’un système agro-halio-sylvo-pastoral, basé sur une complémentarité des différentes activités. En réalité, il traduisait une stratégie d’adaptation des populations, par rapport aux aléas climatiques en diversifiant les sources de revenus et la production.

Quant à la zone de l’Office du Niger, elle est la partie occidentale de ce qu’on appelle le Delta Central Nigérien. La zone actuellement aménagée est principalement localisée dans le delta mort ainsi nommé parce qu’il se trouve hors des limites d’inondation annuelle du fleuve Niger, alors qu’autrefois il constituait une région lacustre. Durant la période coloniale, il a été conçu et mis en œuvre un vaste projet d’aménagement hydro-agricole avec la construction d’un barrage sur le fleuve, la remise en eau des anciens défluents du Niger et le creusement de canaux. Les objectifs étaient ambitieux : irriguer 960.000 ha pour la culture de coton et de riz. Avec la réhabilitation des infrastructures, l’introduction de techniques intensives, la libéralisation du système économique et la responsabilisation des producteurs, la zone a connu une croissance agricole remarquable.

Problématique

La lutte contre la famine est l’un des plus grand défis des pays africain. Avec l’augmentation de sa production, le riz serait capable de combler le déséquilibre entre population et production. A cela s’ajoute le fait que beaucoup de pays africain veulent être autosuffisant en riz car ils dépensent beaucoup d’argent pour l’importation de cette céréale. Conscient de la générosité de la nature, le Sénégal et le Mali décidèrent de redéfinir leur politique agricole et tenter de relever le défi. L’argent destiné pour l’importation du riz sera injecté dans l’agriculture pour espérer atteindre l’autosuffisance c’est-à-dire ne plus dépendre de l’extérieur pour vivre. En outre de cette autosuffisance, ils espèrent échapper à la guerre économique dont seul les pays sous-développés souffrent, créer aussi beaucoup d’emplois au bénéfice des jeunes de ces pays, nourrir la population, fournir des ressources en devises, permettre à ses acteurs de vivre de leur travail dans des conditions décentes, gérer l’exploitation durable des ressources naturelles.

La riziculture irriguée au niveau du Sahel, assure actuellement une production stratégique dans la lutte pour l’autosuffisance et la sécurité alimentaire. C’est pourquoi la plupart des périmètres irrigués sont orientés vers la production du riz d’autant plus que les constructions des barrages de Diama en 1986 sur le fleuve Sénégal près du village de MakaDiama situant à 27 km de Saint-Louis ; et celui de Manantali, qui a été construit en 1988 dans la région de Kayes (Mali), ont donné un nouvel essor à la culture irriguée dans la vallée du fleuve où de vastes domaines sont conquis. De même, le barrage de Markala sur le fleuve Niger joue un rôle non négligeable pour les terres de l’Office du Niger. Il sera aussi question de montrer que les raisons qui ont conduit à l’adoption et à l’exécution de cette politique imposent des contraintes dont il faudra tenir compte dans la concession de la mise en valeur agricole après la construction de ces barrages. Mais avant cela, des facteurs importants doivent être réglé au préalable car l’irrigation sous-entend des aménagements et la maitrise parfaite de l’eau ce qui requiert des moyens colossaux. En outre de la générosité de la nature qui est caractérisé par l’existence des terres arables et la disponibilité en eau, il faudra une main d’œuvre nombreuse, disponible et qualifiée capable de mettre en valeur ces terres. Cette main d’œuvre suscitera la question du genre puisque le sexe a été un facteur considérable dans la répartition des activités humaines. Aussi ses exploitants doivent être accompagnés et encadrer par des organisations étatiques car les mécanismes mis par les occidentaux étaient pour fortifier l’industrie métropolitaine et ceci a toujours été la vocation du colonisateur. De l’établissement des portugais sur les côtes africaines au commerce triangulaire et de la conférence de Berlin qui a officialisé l’impérialisme colonial, les relations Europe-Afrique ont connu de nombreuses mutations en fonction des intérêts européens.

A cela, il faut ajouter que le développement de la riziculture s’accompagne de grands travaux relatifs à l’aménagement, les entretiens et les réfections des ouvrages hydroagricoles. L’augmentation des surfaces fait appel à une mécanisation forte et sophistiquée qui vient proposer au paysannat traditionnel une innovation majeure qui bouleversera son mode de vie. Tout cela couronné par des plans et des politiques agricoles semble donner de nouveaux augures à la filière rizicole. Ainsi, l’objectif de poursuivre le développement de la production rizicole, par les gouvernements sénégalais et malien est le résultat d’un changement de politique agricole. En effet, la fin des années 60, a coïncidé avec un ensemble d’événements que sont : le début d’un cycle de sécheresse avec sa conséquence négative sur la production arachidière et cotonnière ce qui répercuta sur les revenus d’exportation ; la perte en 1967 de la subvention française suite à son entrée à la Communauté Economique Européenne et la hausse des cours mondiaux des denrées alimentaires entre 1966 et 1968. Ces facteurs conjugués, ont fortement pesé sur le budget national et amené l’Etat sénégalais et malien à abandonner l’objectif d’accroissement des revenus, fondé sur le développement des exportations en faveur d’un objectif nouveau : la sécurité de la production alimentaire nationale.

Ainsi, du Sénégal en passant par le Mali, la question de l’autosuffisance en riz intéresse plus d’un et tout laisse à croire que cette dernière partira de ces zones respectives : la vallée du fleuve Sénégal et des terres de l’Office du Niger. Ces dernières disposent des potentielles agricoles énormes (terres cultivables, eaux disponibles, main-d’œuvre assurée) et appartient à un milieu qui est favorable à la riziculture. Ceci semble être une source de motivation pour la gente féminine qui ne cesse de réclamer plus de terres cultivables et leur association dans les prises de décisions. Ainsi, il serait important de réfléchir sur ce qui a été fait de la colonisation jusqu’à 2010, analyser leur limites et ouvrir des perspectives pour une issues heureuse du secteur rizicole. Autrement-dit, il sera question de faire une étude comparative entre les deux zones pour avoir une idée sur les différentes mutations qui ont impacté sur le développement de la riziculture dans ces régions.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION GENERALE DES ZONES D’ETUDE
CHAPITRE I : RESSOURCES NATURELLES ET PEUPLEMENT DES VALLEES DES FLEUVES SENEGAL ET NIGER
CHAPITRE II: TENTATIVES DE COLONISATION AGRICOLE : DE LA CONCEPTION JUSQU’A LA MISE EN ŒUVRE
DEUXIEME PARTIE : CULTURES TRADITIONNELLES, POLITIQUES CULTURALES ET LA PARTICIPATION DES FEMMES AUTOUR DE LA CULTURE DU RIZ
CHAPITRE I: RIZICULTURE TRADITIONNELLE ET LA QUESTION GENRE
CHAPITRE II : L’IRRIGATION ET LES POLITIQUES AGRICOLES
TROISIEME PARTIE : PROGRES TECHNIQUES, CONTRAINTES ET BILAN
CHAPITRE I : LES GRANDS TRAVAUX HYDRO-AGRICOLE ET L’IMPACT DE LA MECANISATION
CHAPITRE II : CONTRAINTES ET BILANS DE LA RIZICULTURE
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE

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