La rivière Allier, colonne vertébrale du territoire d’étude

La rivière Allier, colonne vertébrale du territoire d’étude 

La rivière sauvage Allier est l’une des plus grandes rivières de France. D’une longueur de près de 420 kilomètres, elle est l’un des principaux affluents de Loire, le plus long fleuve de France. La rivière Allier, est également un axe structurant de la région Auvergne qui s’intégrera en 2017 à la nouvelle région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle traverse trois des quatre départements de l’ancienne région Auvergne que sont la Haute-Loire, le Puy-de-Dôme et le département de l’Allier où s’étend une majeure partie du bassin versant de la rivière Allier. Autrefois, ayant eu une activité économique au service de toute la région avec le transport de marchandises jusqu’à Paris en sapinières (activité de batellerie), la rivière Allier témoigne aujourd’hui de cette histoire commune du territoire Auvergnat par des vestiges de son passage (musée et anciens ports référencés). Depuis ce temps, la protection et la préservation qui a été faite de la rivière lui confère la notoriété “d’une des dernières grandes rivières sauvages d’Europe”. Les caractéristiques qui lui sont propres en témoignent avec de nombreuses zones de protection de la faune et la flore.

Depuis peu, la rivière Allier fait l’objet d’une attention nouvelle, autant dans son utilisation que dans sa mise en valeur. L’évolution du contexte politique dans lequel elle s’inscrit lui procure un nouveau statut de fédérateur des territoires. Anciennement vu comme un frein au développement territorial d’une partie de la région à cause des risques et des dangers qui lui sont liés, la rivière Allier constitue aujourd’hui la colonne vertébrale d’une nouvelle entité politique qui connecte les territoires. Ce nouveau territoire, c’est le pôle métropolitain Clermont-Vichy-Auvergne qui est là pour permettre une visibilité suffisante du territoire auvergnat et notamment de la ville de Clermont-Ferrand aux échelles régionale et nationale en fédérant plusieurs territoires autour de lui. Mais cette entité nouvellement créée reste fragile et ne demande qu’à être renforcée davantage pour être visible dans le développement de cette nouvelle grande région. Cela passe par des projets d’aménagement qui rassemblent les territoires ; les projets autour de l’axe Allier sont les premiers mis en avant puisque les plus structuraux dans cette nouvelle coopération.

Une conjoncture favorable à la coopération

Des changements administratif majeurs

Le 7 août 2015 a été promulguée la loi portant sur la Nouvelle Organisation Territoriale de la République qui prévoit le transfert de compétences aux régions et de nouvelles délimitations régionales. Celle-ci complète la nouvelle organisation des territoires mise en place avec la décentralisation. L’objectif de cette loi est de renforcer le rôle des régions dans différents domaines tels que le transport et le développement économique (exemple du régime d’aides aux petites et moyennes entreprises, article L.1511-2) par l’élaboration d’un Schéma Régional de Développement Economique d’Innovation et d’Internationalisation et du Schéma Régional d’Aménagement de Développement Durable et d’Egalité des Territoires . L’article 33 de la loi NOTRe rehausse le seuil minimal de constitution d’un Établissement Public de Coopération Intercommunale à fiscalité propre de 5 000 à 15 000 habitants. Des modulations sont possibles pour s’adapter à la réalité et à la diversité des territoires concernés sans pour autant pouvoir constituer un EPCI détenant un seuil de population inférieur à 5 000 habitants. L’objectif est ici de renforcer l’intercommunalité en réduisant le célèbre « millefeuille administratif » français. La loi prévoit également le transfert de nouvelles compétences aux communautés de communes et communautés d’agglomération. La promotion du tourisme devient, entre autres, une nouvelle compétence obligatoire, appuyée par la modification du Code du tourisme qui permet désormais de créer un office de tourisme. Parmi les autres compétences obligatoires, il existe la gestion des aires d’accueil de gens du voyage, la collecte et le traitement des déchets ménagers ainsi que l’eau, l’assainissement et la gestion des milieux aquatiques (GEMAPI ). Ce changement de cadre administratif a enclenché de nombreux travaux au sein des territoires notamment la définition de nouveaux noms et chefs-lieux des nouvelles régions, la réorganisation des agents, les budgets, les régimes d’aides et subventions, etc. Ces modifications ont rapidement interrogé la cohérence et les différences entre territoires, notamment entre les régions Auvergne et Rhône-Alpes. Le nombre d’élus présent dans chacune des anciennes régions révèle déjà une importante différence de poids politique. Malgré un total de 204 conseillers régionaux suite aux élections régionales de décembre 2015, seulement 49 d’entre eux soit 24% se répartissent entre les départements Auvergnats contre 76% en Rhône-Alpes. La Ville de Lyon récupère aussi le statut de chef-lieu de région au détriment de Clermont-Ferrand (Conseil des Ministres, 31 juillet 2015). Le territoire Auvergnat doit désormais se faire une place au sein de ce nouveau grand territoire et mettre en avant ses atouts notamment ceux complémentaires à la région Rhône-Alpes.

Des différences importantes entre Auvergne et Rhône-Alpes

En termes de flux économiques, nous pouvons constater un ratio de 1 à 6 pour le PIB et l’exportation entre les deux anciennes régions. Rappelons que Rhône-Alpes était la deuxième région de France exportatrice avant 2015. En effet, si Rhône-Alpes dispose d’un effectif plus important d’exportateurs (18 000 contre 1 878) l’Auvergne elle, par effet d’enclavement et de concentration mobilise davantage ces flux exportateurs par entreprise. Le palmarès des entreprises auvergnates orientées vers l’exportation occupe les secteurs de la pneumatique (Manufacture Française des Pneumatiques Michelin, Transityre France), de la pharmacie (Laboratoire Thea), des matières plastiques (SOC Extrusion du polyéthylène), de l’agroalimentaire (Limagrain Europe, Limousin Charolais ACOR), la cosmétique (Cosmétique Active International), le caoutchouc (Trelleborg Industrie) et l’informatique (Watts electronics). Ces activités peuvent être complémentaires avec la région Rhône-Alpes qui se situe dans une position géographique stratégique en plein cœur de la « banane bleue » européenne, territoire entre le Royaume-Uni et l’Italie considéré comme le cœur économique de toute l’Europe. Les principales destinations des flux export des entreprises Auvergne-Rhône-Alpes sont identiques (Allemagne, Espagne, Etats-Unis, Italie, Royaume-Uni). Au sein de l’Auvergne, le département du Puy-de Dôme est le principal moteur de ces exportations à hauteur de 61%, l’Allier à 22, 4%, le Cantal à 2,6 % et la Haute-Loire à 13,9%.

Le territoire Auvergnat est spécialisé dans 5 groupes de produits et dépend essentiellement, à hauteur de 60% des flux export, d’entreprises ayant leur siège en dehors de l’Auvergne. L’enjeu que soulève ce regroupement de régions est la paupérisation du territoire Auvergnat par le transfert de centres de décision vers le Grand Lyon.

Ce constat pose donc des objectifs à relever rapidement comme l’accroissement de l’attractivité du territoire, de sa structuration, de l’incitation à l’émergence d’Entreprises de Tailles Intermédiaires (ETI) tout en confortant les centres de décision d’entreprises déjà implantées. Comme nous le détaillerons par la suite l’Auvergne dispose également d’atouts spécifiques à mettre en avant pour parvenir à trouver un équilibre au sein de ce nouveau grand territoire. L’ensemble de ces constatations a suscité des inquiétudes auprès des acteurs du territoire qui commencent déjà à réfléchir à une stratégie de coopération entre territoires pour réussir à trouver un équilibre avec la région Rhône-Alpes. Ainsi, il existe aujourd’hui des dynamiques internes au territoire Auvergnat connectant les différentes collectivités territoriales à des dynamiques existantes ou nouvellement créées. Ces dynamiques et ces échanges – économiques, mobilités et déplacements – ont mené à un regroupement territorial de certains de ces territoires sous forme de pôle métropolitain ; c’est de là qu’est né au cœur du territoire Auvergnat, le Pôle Métropolitain ClermontVichy-Auvergne.

Un territoire à fédérer par le pôle métropolitain

La naissance du Pôle Métropolitain Clermont-Vichy-Auvergne

Le Syndicat mixte ouvert Métropole Clermont-Vichy-Auvergne a été créé le 31 octobre 2013. Celui-ci a pour objectif de consolider l’armature urbaine auvergnate autour des enjeux métropolitains, en coordonnant, pilotant et animant plusieurs réflexions stratégiques et actions de coopérations d’intérêt métropolitain, à l’échelle du territoire qui s’étend de Brioude à Vichy. Ces réflexions et actions portent sur les 4 axes thématiques suivants :
• Promouvoir les mobilités durables
• Stimuler l’innovation et la connaissance
• Déployer une offre culturelle, sportive et touristique d’excellence
• Aménager les territoires d’enjeux métropolitains .

Les actions du syndicat devront permettre de développer les forces et atouts du système métropolitain auvergnat afin de consolider le territoire en tant que « métropole d’équilibre » à l’Ouest de la nouvelle région Auvergne-Rhône-Alpes et permettront de confirmer son positionnement comme « une métropole à taille humaine, locomotive du développement auvergnat », notamment grâce à deux objectifs moteurs :
• Le rayonnement économique : se rassembler et rayonner pour gagner en visibilité et en force
• L’attractivité : rester un territoire solidaire, attentif et engagé .

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Table des matières

Introduction
La rivière Allier, colonne vertébrale du territoire d’étude
I. Contextualisation
1. Une conjoncture favorable à la coopération
a. Des changements administratif majeurs
b. Des différences importantes entre Auvergne et Rhône-Alpes
2. Un territoire à fédérer par le pôle métropolitain
a. La naissance du Pôle Métropolitain Clermont-Vichy-Auvergne
b. Métropole ou Pôle Métropolitain ?
c. Organisation du Syndicat
II. Problématique du stage
1. La commande
2. Appropriation de la commande
III. Diagnostic
Méthodologie
PARTIE 1 : Le territoire et ses spécificités
1. Un territoire hétéroclite et discret
a. Des inégalités socio-démographiques
b. Les évolutions démographiques
c. Une population en constant vieillissement
d. Des connexions existantes par les déplacements du territoire
2. Des parties prenantes à concilier
a. Une activité économique proprement Auvergnate
b. Les dynamiques économiques du territoire Auvergnat
c. Des pôles économiques dans le pôle métropolitain
d. Une ruralité forte aux interstices des zones économiques
e. Culture et patrimoine commun visibles à l’échelle nationale
Conclusion sur le territoire
PARTIE 2 : Thématique du territoire
1. Le rapport des habitants à la rivière Allier
a. Une histoire et des activités qui se perdent
b. Des usages récréatifs timides
c. Des points durs à arranger
2. L’Allier un écosystème à préserver
a. La dynamique fluviale active de la rivière
b. Caractéristiques singulières
c. Une biodiversité remarquable et unique
3. Un patrimoine à l’image des dynamiques du territoire
4. L’économie à l’échelle technique
a. Le tourisme
b. Les industries et les commerces
Mobilité interne et externe
a. Les déplacements à l’échelle technique
Conclusion

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