LA RHINOTRACHEITE INFECTIEUSE BOVINE
Les échecs des programmes de lutte
La réussite de la maîtrise de l’IBR dépend pour une large part de l’utilisation de tests de diagnostic efficaces, sensibles et spécifiques. Cependant, malgré des améliorations notables ces dernières années, la sensibilité des kits commercialisés reste moyenne, notamment pour la détection des porteurs latents faiblement positifs. Leur spécificité est également compromise par l’existence de réactions croisées entre le BHV-1 et les autres alphaherpèsvirus qui lui sont apparentés.
L’une des principales contraintes des plans de lutte contre l’IBR, est l’existence des bovins séronégatifs porteurs latents. Les vrais SNLC ne sont pas détectables par les méthodes classiques de dépistage sérologique. Les faux SNLC (porteurs latents classiques) ne sont pas détectés par défaut de sensibilité des tests diagnostiques.
La présence de ces animaux porteurs latents dans un cheptel est un véritable danger épidémiologique.
La gestion de l’introduction d’un bovin, du fait de l’existence de ces porteurs latents non dépistés est un point de fragilité dans les différents programmes de lutte. La connaissance du statut du cheptel de provenance est alors primordiale.
Par exemple en 1992, le Danemark était déclaré indemne d’IBR. En 1995, 61 troupeaux répartis sur l’ensemble du territoire étaient infectés par le BHV-1. Ces infections seraient dues à des introductions frauduleuses de bovins porteurs latents notamment à partir de l’Allemagne (Thiry et al., 1999).
Les infections croisées entre les alphaherpèsvirus de ruminants apparentés au BHV-1 (BHV- 5, capHV-1, RanHv-1, cerHV-1) sont une autre source d’échec des programmes de lutte contre l’IBR à cause de l’absence de méthodes de diagnostic permettant de différencier ces différents virus (Thiry et Lemaire, 2001).
Néanmoins dans les conditions naturelles, la fréquence de ces infections croisées serait faible.
Selon Haag et al.(1997), cités par Thiry et Keuser (2001) le mouton ne joue pas un rôle majeur dans la transmission du BHV-1. D’autre part, bien que la Finlande soit indemne de l’IBR, la séroprévalence du RHV-1 chez les rennes reste relativement importante.
A ces critères techniques et épidémiologiques s’ajoutent les facteurs humains tels la motivation de l’éleveur, du vétérinaire et la rigueur dans l’application des consignes (Wergifosse et al., 1997, Repiquet et al., 2001) car l’enjeu de la lutte contre l’IBR est avant tout économique.
Les coûts des programmes de lutte
L’impact économique de l’IBR est difficilement chiffrable. On admet que l’IBR entraîne deux types de pertes (Savey, 1990 cité par Dufour, 1990a) (tableau XXVIII). Les coûts des programmes de lutte sont des pertes indirectes. Elles correspondent aux coûts des mesures mises en oeuvre : vaccination, analyses, mesures d’éradication. Il existe par ailleurs les pertes directes liées à l’évolution de la maladie dont il ne sera pas question ici. Celles-ci englobent les pertes dues à l’IBR dans sa forme “ contribution aux B.P.I.E ” et les pertes liées aux avortements. Bennett et al., (2001) estiment la proportion de ces avortements tous cheptels confondus à 0.25%, et dans les cheptels qui ont connu une épisode d’IBR à 10% (tableau XXIX).
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Table des matières
INTRODUCTION
1ERE PARTIE PARTIE BIBLIOGRAPHIQUE
CHAPITRE I : LA RHINOTRACHEITE INFECTIEUSE BOVINE
1 – VIROLOGIE
1.1 – CLASSIFICATION
1.2 – STRUCTURE
1.3 – SENSIBILITE AUX AGENTS PHYSIQUES ET CHIMIQUES (GARIN V., 1996)
1.4 – PROPRIETES BIOLOGIQUES (THIRY, LEMAIRE, SCHYNTS, 2000)
2 – CLINIQUE
2.1 – LA FORME RESPIRATOIRE
2.2 – LES ATTEINTES GENITO-MAMMAIRES
2.3 – AUTRES FORMES (ESPINASSE ET AL., 1974 ; EVIEUX, 1998)
3 – EPIDEMIOLOGIE ANALYTIQUE
3.1 – ESPECES AFFECTEES (THIRY ET LEMAIRE, 2001)
3.2 – SOURCES ET MATIERES VIRULENTES
3.3 – MODE DE TRANSMISSION ET VOIES DE PENETRATION
3.4 – FACTEURS DE RECEPTIVITE
4 – PATHOGENIE
4.1 – PENETRATION ET DISSEMINATION DU BHV-1 DANS L’ORGANISME (PASTORET ET AL., 1994 ; THIRY ET AL., 1999)
4.2 – L’EXCRETION
4.3 – LE PORTAGE LATENT
4.4 – LA REACTIVATION VIRALE
4.5 – LA RE-EXCRETION VIRALE
4.6 – LA SENSIBILITE DES BOVINS AUX VIRUS HETEROLOGUES
5 – LES CONSEQUENCES DE L’ETAT DE LATENCE
5.1 – SUR L’EPIDEMIOLOGIE DE L’INFECTION PAR LE BHV-1 (PASTORET ET AL., 1982 ; PASTORET ET AL., 1994)
5.2 – SUR LE DIAGNOSTIC SEROLOGIQUE DES PORTEURS LATENTS (AGUILAR-SETIEN ET AL., 1979 ; PASTORET
ET AL.,1982 ; PASTORET ET THIRY, 1985 ; LEMAIRE ET THIRY, 2001 ; THIRY ET LEMAIRE, 2001)
5.3 – SUR LA VACCINATION/PROPHYLAXIE (PASTORET ET AL., 1982 ; THIRY ET AL., 1983 ; PASTORET ET
THIRY, 1985 )
6 – LE DIAGNOSTIC DE LABORATOIRE DE L’IBR
6.1 – LE DIAGNOSTIC DIRECT
6.2 – LE DIAGNOSTIC INDIRECT : LES OUTILS DE DIAGNOSTIC SEROLOGIQUE
6.3 – LES CRITERES D’EVALUATION DES METHODES DE DIAGNOSTIC SEROLOGIQUE
6.4 – L’INTERPRETATION DES RESULTATS DU DEPISTAGE D’UNE MALADIE (TOMA ET AL., 1996)
6.5 – COMPARAISON DES DIFFERENTS TESTS DIAGNOSTIQUES
6.6 – STANDARDISATION DES REACTIFS COMMERCIALISES
6.7 – LES AUTRES TECHNIQUES DE DIAGNOSTIC DE L’IBR
7 – LA VACCINATION CONTRE LE BHV-1
7.1 – LES TYPES DE VACCINS UTILISES
7.2 – LES PROTOCOLES DE VACCINATION (SCHYNTS ET AL., 1998 ; THIRY ET AL., 1999 ; THIRY ET AL. 2000 ; LE TALLEC ET GUERIN, 2000A ; VAN OIRSCHOT ET AL., 1996)
CHAPITRE II : LES DIFFERENTES STRATEGIES DE CONTRÔLE DE L’IBR EN EUROPE ET EN FRANCE
1 – SITUATION EPIDEMIOLOGIQUE EN EUROPE ET EN FRANCE
1.1 – SITUATION EN EUROPE
1.2 – SITUATION EN FRANCE
CHAPITRE III : DISCUSSION
1 – EVOLUTION DE LA CERTIFICATION
2 – L’INFECTION DES CHEPTELS QUALIFIES
3 – « ROBUSTESSE » RELATIVE DES DIFFERENTES QUALIFICATIONS
3.1 – NIVEAUX D’INFECTION
3.2 – LIEN ENTRE LA PERTE D’APPELLATION DES CHEPTELS QUALIFIES ET LE CONTEXTE EPIDEMIOLOGIQUE
4 – PROPOSITIONS
A– LES ENQUETES
B– LES APPELLATIONS
C- LES INTRODUCTIONS
D – LE DEPISTAGE
E – LES VETERINAIRES
CONCLUSION
BILAN FIN DE CAMPAGNE 2001-2002
REFERENCES
ANNEXES
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