La réponse immune post-vaccinale
Vacciner contre la FCO : pourquoi et comment ?
La maladie, sa distribution, sa propagation dans l’hémisphère nord:
– La FCO : généralités
Il s’agit d’une maladie infectieuse, non contagieuse, transmise par piqûre d’un diptère hématophage du genre Culicoides à des animaux réceptifs, après un repas de sang infectant sur un ou des animaux virémiques. La FCO appartient à la liste A de l’Office international des épizooties (OIE) (http://bluetongue.cirad.fr, 2008 – 18). Au départ c’était une maladie plutôt exotique dont la zone endémique ne cesse de s’élargir au détriment de l’Europe occidentale.
La FCO est due au BTV qui est un des sérogroupes du genre Orbivirus au sein de la famille des Reoviridae. Le sérogroupe du BTV regroupe 24 sérotypes.
La FCO affecte de nombreuses espèces de ruminants sauvages ou domestiques, et notamment les ovins qui sont plus sensibles que les caprins ou les bovins, souvent porteurs asymptomatiques. L’Epizootic hemorrhagic disease virus [EHDV] (virus de la maladie hémorragique des cervidés) peut provoquer une maladie clinique chez les ruminants sauvages ou domestiques, identique à celle provoquée par le BTV (Niang, 2005 – 19).
Les conséquences cliniques de l’infection varient de la forme asymptomatique chez la grande majorité des animaux infectés à des formes létales ; de telles variations sont liées à des variations du pouvoir pathogène en fonction des sérotypes ou des souches du virus, des vecteurs impliqués, de l’espèce et de la race des animaux infectés.
La FCO provoque, dans le cas de la forme aiguë, une réaction fébrile associée à des manifestations inflammatoires et congestives. Des lésions oedémateuses et hyperhémiques, voire hémorragiques apparaissent, en particulier au niveau de la face et des muqueuses de l’oropharynx (Albina et al., 2007 – 20). Dans les formes sévères, la langue présente des lésions de congestion très marquées, elle devient oedémateuse et fait protrusion hors de la bouche. L’inflammation cutanée peut provoquer des pertes de laine. Une dégénérescence musculaire provoque du torticolis ou une raideur de la démarche, et l’avortement est possible à la suite d’une infection transplacentaire du foetus. L’infection durant la gestation provoque non seulement l’avortement mais elle a aussi des effets tératogènes chez le foetus. Ainsi, les animaux infectés, s’ils ne meurent pas, deviennent assez rapidement des non-valeurs économiques et les pertes pour l’éleveur peuvent être considérables, en particulier en élevage ovin. Cette forme se rencontre principalement chez les ovins vivant dans les régions où l’infection apparaît pour la première fois ou dans certaines races, avec un taux de morbidité très élevé (80 à 90 %) et un taux de mortalité qui peut atteindre 30 à 50 %. Les bovins et les caprins développent le plus souvent une forme asymptomatique après infection par le BTV.
En revanche, l’épisode récemment apparu en Europe du nord est associé à une sensibilité accrue des bovins ; il est lié au sérotype 8 du BTV (Niang, 2005 – 19).
Pathogénie
Un arthropode du genre Culicoides prend un repas sanguin. Le virus, qui a atteint les glandes salivaires en six à huit jours après une phase de réplication, est ensuite transmis à un hôte vertébré. A partir du point d’entrée transcutané, le virus atteint le ganglion lymphatique adjacent où il se réplique puis diffuse par voie lymphatique et hématique à l’ensemble des organes et des tissus. Il infecte les cellules endothéliales vasculaires, les macrophages et les cellules dendritiques. Le tropisme du virus est dirigé vers les cellules endothéliales ; il se localise dans les poumons, les muqueuses, le muscle ou encore le bourrelet coronaire de l’onglon et a pour conséquence des thromboses vasculaires et des nécroses ischémiques des tissus irrigués. Ce phénomène est à l’origine des lésions d’ulcération buccale, de nécrose musculaire et de microhémorragies (pétéchies). Ces propriétés lui confèrent un pouvoir pathogène important (Niang, 2005 – 19) et (Albina et al., 2007 – 20).L’infection naturelle produit une virémie prolongée jusqu’à 11 jours chez les ovins, et 49 jours chez les bovins, ce qui facilite la transmission par les arthropodes. Des virémies de plus longue durée ont même été décrites avec les sérotypes présents en France. La transmission via le vecteur est possible jusqu’à 21 jours après l’infection chez les bovins. Le virus circule associé aux cellules blanches et rouges du sang au début de l’infection, puis il est presque exclusivement associé aux globules rouges durant la phase tardive. Cette association favorise peut être la persistance du virus et sa transmission aux diptères hématophages (Niang, 2005 – 19).
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
I. La vaccination : généralités
A. Les différents types de vaccins
1. Les vaccins vivants
a. Les vaccins atténués
b. Les vaccins vectorisés
c. Le vaccin génétique
2. Vaccins inertes
a. Les vaccins inactivés
b. Les vaccins sous-unitaires
B. La réponse immune post-vaccinale : immunité générale et immunité muqueuse
1. Les effecteurs de la réponse immune
2. La réponse immunitaire post-vaccinale
II. Un Poxvirus en tant que vecteur vaccinal : les raisons d’un tel choix
A. Classification des Poxvirus
B. Propriétés générales des Poxvirus
1. Morphologie
2. Le génome des Poxvirus
3. Le cycle infectieux des Poxvirus
4. Transmission du virus
C. Les avantages des Poxvirus en tant que vecteurs viraux vaccinaux
D. Les limites à l’utilisation des Poxvirus
E. Exemples de vaccins recombinants utilisant des Poxvirus
1. Les Orthopoxvirus : le VACV, premier vecteur vaccinal
2. Les Avipoxvirus en tant que vecteurs vaccinaux
3. Le MYXV en tant que vecteur vaccinal
III. Vacciner contre la FCO : pourquoi et comment ?
A. La maladie, sa distribution, sa propagation dans l’hémisphère nord .
1. La FCO : généralités
2. Pathogénie
3. Epidémiologie
a. Epidémiologie descriptive
b. Epidémiologie analytique : vecteur et transmission de la maladie
c. Cycle épidémiologique du BTV
4. L’arrivée de la FCO en France
5. Prophylaxie
a. Prophylaxie sanitaire
b. Prophylaxie médicale
B. Le BTV
1. Cycle de multiplication virale du BTV
2. Les protéines du BTV
a. Les cinq protéines du core
b. Les deux protéines de la capside externe
c. Les protéines non structurales
C. La réponse immunitaire de l’hôte à l’infection par le BTV
1. La protection conférée par les anticorps
2. L’immunité à médiation cellulaire
3. La réponse immunitaire hétérotypique
D. La vaccination contre la FCO
1. Les vaccins vivants atténués
2. Les vaccins inactivés
3. Les vaccins recombinants
PARTIE II : ETUDE EXPERIMENTALE
I. Matériel et méthode
A. Construction du MYXV recombiné exprimant VP7 (BTV 2)
1. Construction et structure des plasmides de transfert
2. Obtention et structure des virus recombinés
3. Contrôle de l’expression du transgène
B. Immunisation des moutons : le protocole vaccinal
C. Analyse de la réponse cellulaire
1. Test de prolifération lymphocytaire
2. Détection des LT CD8
D. Détection de la réponse humorale
1. Test ELISA indirect
2. Séroneutralisation
E. Epreuve virulente
1. Suivi clinique
2. Détection des anticorps anti-VP7 par ELISA de compétition
3. Mesure de la virémie par RT-PCR quantitative
II. Résultats
A. Réponse cellulaire
1. Test de lymphoprolifération
2. Réponse lymphocytaire T CD8
B. Réponse humorale
1. ELISA
a. Cinétique de la réponse humorale contre le vecteur vaccinal et le transgène pour les moutons vaccinés avec SG33-VP7 non adjuvé
b. Effet des cytokines adjuvantes
2. Séroneutralisation
a. Séroneutralisation du vecteur vaccinal SG33
b. Séroneutralisation du BTV 2 (homologue)
C. Epreuve virulente
1. Protection clinique
a. Température rectale
b. Score clinique global
2. Détection des anticorps anti-VP7 par ELISA de compétition
D. Bilan
III. Discussion
A. Pouvoir immunogène du Poxvirus SG33 chez les ovins
B. Choix de l’antigène recombinant pour la vaccination contre la FCO
C. VP2 une perspective pour l’avenir ?
D. A la recherche de l’induction d’une réponse immunitaire hétérotypique
E. L’implication de la réponse cellulaire, une piste à suivre ?
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
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