LA RENTABILITE DE LA FILIERE COTON ET SES PROPOSITIONS D’AMELIORATION

 LES BUTS DE LA CULTURE

                    L’époque pendant laquelle la fibre a été cultivée par l’homme, pour son habillement ou tout autre usage, remonte à la préhistoire. Des fragments de tissus dont l’âge est estimé à 5 000 ans environ, ont été découverts par des archéologues dans la vallée de l’Indus (actuel Pakistan) ; cette découverte est due antérieurement à la première référence sur le coton. Cependant, c’était au cours de ce siècle que le progrès le plus important pour l’extension de la production cotonnière se réalisa. Son utilisation (coton-fibre) très répandue est due essentiellement à la facilité avec laquelle on peut tisser ses fibres. La résistance du coton, son pouvoir absorbant et la possibilité de le laver et de teindre en font une matière adaptable à une variété considérable des produits textiles. Alors le cotonnier est cultivé :
pour ses graines qui portent les fibres en longues soies servant à la fabrication de tissu, des couvertures, de coton hydrophile en pharmacie, des explosifs (fuchicoton, nitrocellulose), de l’huile alimentaire après élimination du gossypol, de tourteaux (sert pour l’alimentation du bétail), de farines comestibles (riches en protéines) ;
pour les coques servant de combustibles, ou servant également à la fabrication de charbon, de colorant, de pâte à papier, … ;
pour le duvet ou linter, pois très court se trouvant à la surface des graines et servant à différents usages : fabrication de vernis, de celluloïds, de fibres de disques, de feutre, de rembourrage, du similicuir,…..

La végétation

                Nombreuses sont les données qui influent sur la distribution des groupements végétaux : températures et pluies, nature des sols et leur capacité à retenir l’eau, rôle direct ou indirect des vents. On peut donc observer deux types de végétation selon leur localisation : les formations terrestres et littorales ou mangroves riches en photosynthèse permettant une bonne reproduction des animaux aquatiques.
Les formations terrestres Entre le fleuve Mangoky et la rivière Manombo :
• Sur le complexe dunaire (Forêt Mikea et Lac Ihotry) : il y a des forêts denses sèches du domaine du Sud à séries euphorbiacées ;
• A l’arrière du littoral (sables roux et alluvions du couloir d’Antseva) se trouvent les forêts denses sèches du domaine du Sud à séries commiphora ;
• Sur les plateaux calcaires intérieurs (Parc National Zombitse – Vohibasia correspondant au bassin versant du Fiherenana). On trouve des forêts denses sèches du domaine de l’Ouest à série commiphora et dalberzia, des savanes avec prédominance des graminées : danga ou ahidambo (hétéropogon contortus), vero (hyparrhenia rufa) avec des éléments ligneux tels que sakoa (pourpartia caffra) ;
Entre la rivière Manombo et le fleuve Onilahy :
• Sur le complexe dunaire du littoral : se trouvent des Forêts denses sèches du domaine du Sud à séries didiéracés et fourrée xérophile dégradée ou modifiée (bush à euphorbiacées)
• L’arrière pays du littoral (sables roux et alluvions) où il y a forêt de Belomotra qui constitue respectivement une partie des bassins versants du Fiherenana et Onilahy) : On y rencontre des forêts denses sèches du domaine du Sud à séries commiphora.
• Plateaux calcaires intérieurs : forêt dense sèche du domaine de l’Ouest, à séries commiphora et dalberzia et savanes du domaine de l’Ouest avec des éléments ligneux tels que le sakoa (poupartia caffra)
• Haut bassin versant : forêts claires sclérophiles du domaine du centre. Savanes du domaine du Centre et des éléments ligneux tels que le Satrana (hyphaene satran), le tapia (uapaca bojeri).
• Des formations dunaires composées d’espèces herbacées et d’arbustes qui servent à fixer les dunes.
• Des formations aquatiques qui présentent une diversité floristique appréciable cypéracea, nymphacacea, legumineacea).

La relation financière entre l’établissement financier et producteur

                  Les appuis sur les intrants par la société sont indispensables mais il faut aussi des fonds liquides. Cependant, les producteurs ne peuvent démarrer avec ses seules ressources pour assurer les financements de ses exploitations. Depuis sa création en 1979, la Banque B.T.M. actuellement B.O.A., la banque de crédit agricole, était responsable de distributions du crédit dans les zones d’intervention de HASYMA : crédit saisonnier et crédit à moyen terme pour l’achat des matériels et la mise en valeur de terre, et jusqu’à nos jours elle l’est encore. Pour ce prêt, la société joue un rôle d’intermédiaire qui s’élargit auprès de la B.O.A. par la prise de caution dans le 80% de financement ou pour les fonds accordés. Dans ce cas-là, elle élabore les dossiers de financement et, devient encadreur et gestionnaire de crédits. En outre, la passation des fonds accordés n’entre pas directement aux mains des membres de F.M.H (les producteurs) mais c’est la société qui distribue les fonds selon l’avancement des travaux vérifiés et contrôlés par l’intermédiaire de ses agents sur terrain dans les zones ou secteurs. Il appartient à elle aussi (la société) de rassurer le recouvrement de ce crédit à la fin de campagne. Le taux d’intérêt de ce prêt est de 15% l’an. Les principaux bénéficiaires seront les planteurs non débiteurs. La collaboration se manifeste de façon avantageuse à la fois pour le bailleur que pour les débiteurs (la société et les producteurs) et on peut affirmer que ces crédits encouragent les producteurs de continuer à cultiver du coton.

Les procédures d’achat au marché autogéré

               Par ordre de passage du cotonculteur dans le marché, les procédures suivantes sont en vigueur :
Chaque cotonculteur, en arrivant au MA, passe d’abord au surveillant de marché pour vérification des pièces d’indenté et pour réception de jeton de pesage ;
Après, le cotonculteur doit passer aux secrétaires pour l’enregistrement des pièces d’identité avant pesage et classement de son coton ;
Après l’enregistrement des pièces d’identité, le coton-graine est passé au classeur pour être qualifié (classement assisté par le PDT ou DT du groupement concerné). Le classeur prend un échantillon par bâche de pesée et met cet échantillon dans la boîte standard pour faire la comparaison et pour déterminer la qualité par pesée. En cas de litige, c’est le chef secteur qui décide à la place des classeurs (le classement sera vérifié en usine si le coton est déclassé ou surclassé). Ce classement en usine servira de base pour le règlement du coton, il faut donc être vigilant afin de ne pas compromettre le coton de bonne qualité qui pourra entraîner un déclassement de l’ensemble du lot et pénaliser certains planteurs de grande notoriété) ;
Après classement, le coton-graine est passé au peseur (pesage assisté par le PDT ou DT du groupement concerné) ;
La qualité et le poids obtenus par pesée et par planteur sont enregistrés par les secrétaires dans le cahier journalier à chaque annonce du classeur et peseur. A la fin du pesage de chaque groupement, ils remplissent le bordereau de pesage de coton-graine (Cf. annexe IV);
Le coton-graine, après pesage, est ensuite mis en tas par qualité et par groupement, ou chargé directement dans le camion s’il est présent sur le marché. Chaque centre ou chaque groupement mobilise un gardien pour le coton stocké dans le marché jusqu’à son évacuation ;
Le coton-graine chargé dans un camion doit être séparé par des groupements avec une bâche de séparation même pour une qualité identique afin de contrôler et valider les poids à l’entrée de l’usine. C’est le poids usine qui servira de base pour le règlement du coton.
En bref, l’acheteur ait généralement une maison spécialisée pour la commercialisation du coton. Elle a un réseau d’agence qui s’étend par-dessus du côté Ouest, c’est le cas de la Direction Générale de HASYMA du groupe DAGRIS de Tuléar qui est installé sur la côte-est du centre ville ou bien sur la route de la zone de Miary. Cette maison assure l’achat de la récolte, de son égrenage, de son classement (coton fibre), de son stockage, de son financement et enfin de sa vente. L’achat doit être en fonction de la détermination de la qualité dudit classement (voir la constitution d’échantillonnage) à l’arrivée de l’usine d’égrenage, avant que la machine l’aspire. Dans le cas où une part importante de la production est assurée par les groupements de petits planteurs, c’est le président du groupement qui assure la commercialisation des cotons récoltés par leurs membres. Il en prend la livraison et règle le prix (ce qui occasionne le « kilaboly ». Les groupements, avec la création de ce MA, sont dotés d’une prime de commercialisation qui est fixée à 20Ar/kg pour la livraison, 15Ar pour les équipes d’achat et 5Ar répartis entre les membres du groupement concerné. Une ristourne de mise en place des intrants a été fixée aussi à 2,5% de la valeur des intrants.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : APPROCHE DESCRIPTIVE ET ASPECTS TECHNICO-ECONOMIQUES DE L’EXPLOITATION
CHAPITRE I : LE COTON
1.1 LES CARACTERISTIQUES
1.1.1 Qu’est ce que le coton ?
1.1.2 Les origines
1.1.3 Les différentes variétés existantes à Madagascar
1.1.3.1 Les traits particuliers des variétés dans le Sud-Ouest
1.1.3.1.1 Les variétés ACALA
1.1.3.1.2 Les variétés de STONVILLE
1.1.3.1.3 La variété ISA 205 B
1.1.3.1.4 La variété GUAZUNCHO
1.1.3.1.5 La variété D388/ 8M
1.2 LES ASPECTS AGRONOMIQUES
1.2.1 La botanique
1.2.1.1 Les descriptions
1.2.1.1.1 Les fibres
1.2.1.1.2 Les graines
1.2.1.1.3 Les fruits
1.2.1.1.4 Les fleurs
1.2.1.1.5 Les feuilles
1.2.1.1.6 Les tiges
1.2.1.1.7 Les racines
1.2.1.2 Les phases végétatives
1.2.1.2.1 La phase de levée
1.2.1.2.2 La phase de plantule
1.2.1.2.3 La phase de préfloraison
1.2.1.2.4 La phase de floraison
1.2.1.2.5 La phase de maturation des capsules
1.2.2 L’écologie
1.2.2.1 Les besoins en chaleur
1.2.2.2 Les besoins en eau
1.2.2.3 Les besoins en lumière
1.2.2.4 Les besoins en sols
1.3 LES PROTECTIONS PHYTOSANITAIRES
1.3.1 Les maladies
1.3.2 Les ennemis
1.3.3 Les traitements
1.4 LES BUTS DE LA CULTURE
CHAPITRE II : LA CULTURE
2.1 LA TERRITORIALITE DE PRODUCTIVITE
2.1.1 L’environnement géo climatologique
2.1.1.1 La situation géographique
2.1.1.2 Le milieu naturel
2.1.1.2.1 Le relief
2.1.1.2.2 Le sol
2.1.1.2.3 La végétation
2.1.1.2.4 Le climat
2.1.1.3 La géographie humaine
2.1.1.3.1 La population
2.1.1.3.2 Les aspects socioculturels
2.1.2 Les zones de production
2.1.2.1 Analamisampy
2.1.2.2 Ankililoaka
2.1.2.3 Miary
2.1.2.4 Mahaboboky
2.1.2.5 Ankazobo
2.2 LES TECHNIQUES CULTURALES
2.2.1 La culture pluviale
2.2.1.1. La préparation du sol
2.2.1.2. Le semis
2.2.1.3. L’entretien
2.2.1.3.1 Le sarclage
2.2.1.3.2 Le démariage
2.2.1.4. Le traitement
2.2.2 La culture irriguée
2.2.3 La récolte et le rendement
2.2.4 La présentation du calendrier
2.3 LES SOUTIENS TECHNIQUES ET FINANCIERS
2.3.1 Les soutiens techniques
2.3.1.1 L’encadrement de la production
2.3.1.2 La recherche variétale
2.3.2 Les soutiens financiers
2.3.2.1 La relation financière entre égreneur et producteur
2.3.2.2 La relation financière entre l’établissement financier et les producteurs
CHAPITRE III : LES CONDITIONS ECONOMIQUES ET FINANCIERES
3.1 LA COMMERCIALISATION ET L’EGRENAGE
3.1.1 La commercialisation
3.1.1.1 L’organisation en amont de la commercialisation
3.1.1.1.1 La fixation du tarif de transport
3.1.1.1.2 La constitution d’échantillonnage vitré
3.1.1.2 L’organisation en aval de la commercialisation du coton graine
3.1.1.2.1 La demande d’ouverture de marché
3.1.2.1.2 L’évacuation du produit
3.1.1.3. Les méthodes de commercialisation
3.1.1.3.1 La commercialisation du coton graine
3.1.1.3.1.1 La définition du Marché autogéré
3.1.1.3.1.2. Le rôle de l’équipe de la commercialisation
3.1.1.3.1.3. Les procédures d’achat au marché autogéré
3.1.1.3.2 La commercialisation du coton fibre
3.1.1.3.2.1 La vente locale
3.1.1.3.2.2 La Vente Export
3.1.1.3.3 La commercialisation de graine de coton
3.1.2 L’égrenage
3.1.2.1 La réception du produit
3.1.2.2 L’égrenage proprement dit
3.1.2.3 La mise en balle des fibres et leurs classements
3.2 LA POLITIQUE DES PRIX
3.2.1 La formation du prix
3.2.2 L’évolution de prix
3.2.3 Le système de paiement
3.3 LA VARIATION DE L’OFFRE ET DE LA DEMANDE
3.3.1 La demande
3.3.2 L’offre
DEUXIEME PARTIE: DIAGNOSTIC ET PROPOSITIONS D’AMELIORATION DE LA CULTURE COTONNIERE
CHAPITRE I : L’ETUDE DE LA SITUATION ACTUELLE
1.1 LES FACTEURS DE QUALITE
1.1.1. Le traitement insecticide
1.1.2. La localisation géographique
1.1.3. La récolte
1.1.4. Le respect du calendrier cultural
1.2 LES CARACTERISTIQUES DE L’EXPLOITATION
1.2.1 Définition
1.2.2 Les modes d’exploitation
1.2.2.1 Le mode de faire valoir direct
1.2.2.2 Le mode faire valoir indirect
1.2.3 L’exploitation types
1.2.3.1 Les paysannats
1.2.3.1.1 Les groupements
1.2.3.1.1.1 Petit exploitant
1.2.3.1.1.2 Grand exploitant
1.2.3.1.2 Les individuels
1.2.3.2 Les régies
1.3 L’ETAT DE LA PRODUCTION
1.3.1 La production mondiale
1.3.2 La production nationale
1.3.3 La production dans les zones
1.3.3.1 Zone I : Analamisampy
1.3.3.2 Zone II : Ankiloloaky
1.3.3.3 Zone III : Miary
1.3.3.4 Zone IV : Mahaboboky
1.3.3.5 Zone V : Ankazoabo
CHAPITRE II : L’ANALYSE DU REVENU ET SON EFFICACITE
2.1 L’ANALYSE DU REVENU
2.1.1 La formation du revenu
2.1.1.1 La production brute de l’exploitation
2.1.1.2 Le revenu brut d’exploitation
2.1.2 Les charges d’exploitations
2.1.2.1 Les charges proportionnelles
2.1.2.2 Les charges opérationnelles
2.1.2.3 Les composants des charges (les charges financières)
2.1.3 Le résultat d’exploitation
2.1.3.1 Le résultat brut d’exploitation
2.1.3.2 Le résultat net d’exploitation
2.2 LE SEUIL D’ACQUITTEMENT
2.2.1 La détermination du seuil de remboursement du débit HASYMA
2.2.2 La détermination du seuil de remboursement du débit B.O.A
2.2.3 L’efficacité de la filière par rapport à une autre filière
CHAPITRE III : LES PROBLEMATIQUES LIEES A LA CROISSANCE ET LES PROPOSITIONS D’AMELIORATION DE LA PRODUCTIVITE
3.1 LES LIMITES IMPOSEES PAR LA PRODUCTIVITE
3.1.1 La loi de rendement décroissant
3.1.1.1 L’infertilité du sol
3.1.1.2 Le climat
3.1.2 Les contraintes socio-économiques
3.1.2.1 L’infrastructure
3.1.2.2 Le niveau d’instruction
3.1.2.3 Le trafic d’engrais
3.1.3 Les problèmes financiers et techniques
3.1.3.1 Les problèmes financiers
3.1.3.2 Les problèmes techniques
3.2 LES PERSPECTIVES D’AMELIORATION DE LA PRODUCTIVITE
3.2.1 La conquête de nouvelles variétés cultivées
3.2.2 L’amélioration de l’association des producteurs
3.2.3 L’appui de l’état
CONCLUSION
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE

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