La relation entre le commerce international, l’environnement et la croissance dans le contexte de la mondialisation

La croissance économique et la protection de l’environnement ont longtemps été considérées comme des objectifs contradictoires. Dès les années 50, les environnementalistes avaient bien pris conscience de l’étendue et de l’ampleur des dommages environnementaux occasionnés par certains projets de développement. Leur voix en ce temps là était peu écoutée et il fallut attendre la fin des années 60 et les années 70 pour que l’on commence à intervenir devant la montée croissante de la prise de conscience environnementale et les interrogations sur les résultats du développement au niveau des nouveaux pays indépendants. Ainsi, le débat sur le commerce et l’environnement a pris naissance au début des années 90 entre défenseurs de la libéralisation commerciale et environnementalistes.

En même temps, l’île de Madagascar, pour sa diversité biologique unique, est devenu l’enfant chéri des environnementalistes, et a été identifiée par la communauté internationale comme priorité pour la conservation de sa biodiversité et de son environnement. Plus de 80% des espèces de faune et de flore à Madagascar sont endémiques. Ainsi, Madagascar appartient à un groupe de sept pays, un G7 dont la richesse est plutôt d’essence écologique, comme le reflète l’expression anglaise « mega-biodiversity ». Malheureusement parmi ces sept, Madagascar est de loin la plus pauvre, et est aussi connue pour l’importance de la dégradation de son environnement. Plusieurs facteurs expliquent cette dégradation dont la politique de libéralisation du commerce international adoptée par la grande Ile depuis le début de l’année 1994.

La relation entre le commerce international, l’environnement et la croissance dans le contexte de la mondialisation

Depuis longtemps, la croissance économique et la protection de l’environnement ont été considérés comme des objectifs contradictoires. Au cours des années 70, alors que les résultats néfastes d’une intense activité économique, tels que la pollution des eaux, de l’air, problème de déchets, sont devenus apparents, une nouvelle approche globale et coopérative pour la protection de l’environnement a été défendue lors de la Conférence des Nations – Unies sur l’environnement à Stockholm ( 1972 ). Puis en 1992, une prise de conscience internationale quant à la relation intrinsèque entre le commerce, l’environnement et le développement s’est concrétisée lors de la Conférence des Nations – Unies pour l’environnement et le développement à Rio. Les chefs d’Etat de pays développés et de P E D ont reconnu, d’un commun accord, le développement durable comme un objectif vital de leurs actions futures. Ce premier chapitre essaie d’examiner les effets du libre – échange sur l’environnement et les règles fondamentales de l’O M C qui affectent l’environnement.

Les effets du libre – échange sur l’environnement 

La mondialisation fait l’objet de vives critiques, fondées sur des considérations sociales, politiques, culturelles, ou environnementales. Les critiques adressées à la mondialisation dans ses relations avec l’environnement se résument, lorsqu’ on les synthétise, à deux assertions principales. Premièrement, la mondialisation aurait pour effet de donner un avantage compétitif aux pays les moins rigoureux en matière d’environnement, ce qui aurait pour effet de conduire, soit à des délocalisations d’entreprises industrielles, soit à un recul des normes environnementales dans les pays développés. Deuxièmement, l’ouverture économique, en stimulant la croissance, conduirait à une aggravation insoutenable des émissions de polluants et des pressions sur le milieu naturel. Ces deux thèses sont parfois présentées par les opposants à la mondialisation comme des évidences qui n’auraient même pas besoin d’être discutées. En réalité, les données disponibles, qui ne sont pas toujours simples à interpréter ni univoques, amènent à un jugement beaucoup plus nuancé sur l’impact de la mondialisation sur l’environnement. La mondialisation exerce à la fois des effets positifs et négatifs sur l’environnement, et c’est son effet net qu’il convient d’essayer de dégager.

L’étude de Grossman et Krueger

Depuis l’étude de Grossman et Krueger relative à l’impact de l’A L E N A sur l’environnement, il est devenu habituel de distinguer trois effets de la mondialisation sur l’environnement : un effet de composition, un effet d’échelle et un effet technique.

L’effet de composition
L’ effet de composition est lié à la spécialisation internationale induite par le commerce : des pays qui, auparavant, produisaient un large éventail de marchandises pour répondre à la demande locale se spécialisent dans une partie de ces productions et importent les autres. La spécialisation internationale conduit, en principe, à une utilisation optimale des facteurs de production, y compris des ressources naturelles, ce qui devrait être favorable à l’environnement. En pratique, toutefois, elle ne garantit pas nécessairement un usage plus économe des ressources naturelles, dans la mesure où le coût de ces ressources n’est pas toujours internalisé dans les prix. En d’autres termes, les entreprises ne se soucient pas d’économiser des ressources dont l’usage est gratuit.

Dans ces conditions, il est difficile de prévoir l’impact de la spécialisation internationale sur l’environnement. Grossman et Krueger nous invitent à distinguer deux scénarios. Dans le premier scénario, on admet que la spécialisation est fondée sur les dotations en facteurs de production traditionnels ; l’effet de composition sera alors favorable à l’environnement si les activités polluantes se localisent davantage dans les pays où les normes environnementales sont strictes, et sera défavorable dans le cas contraire. Dans le second scénario, on retient l’hypothèse suivant laquelle la spécialisation est fondée sur les différences de législation environnementale : dans ce cas, les activités les plus polluantes se localiseront toujours dans les pays les moins exigeants en matière d’environnement ( qui bénéficient d’ un avantage comparatif ) et le bilan pour l’environnement global sera négatif.

L’effet d’échelle
L’effet d’échelle renvoie, quant à lui, à l’impact de l’augmentation de la production sur l’environnement. Implicitement, Grossman et Krueger considèrent que l’ouverture aux échanges favorise la croissance. Pour un état des techniques donné, l’augmentation de la production s’accompagne d’un accroissement des émissions de polluants et des prélèvements sur le milieu naturel, ce qui est défavorable à l’environnement.

L’effet technique
L’effet technique vient contrebalancer l’effet d’échelle : la libéralisation, en ouvrant les P E D aux investissements, peut conduire à un transfert de technologies plus modernes et plus propres vers ceux-ci ; surtout, la libéralisation, entraînant une augmentation des revenus, amène les citoyens à se montrer plus exigeants sur la qualité de l’environnement et à exiger des normes plus strictes.

D’après l’analyse de Grossman et Krueger, les conséquences de la libéralisation des échanges sur l’environnement d’un pays pourraient être positifs selon les circonstances. Baumol et Oates ont aussi analysé la corrélation entre l’ouverture et l’environnement en utilisant un modèle.

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Table des matières

INTRODUCTION
1ère PARTIE : Mondialisation, libéralisation du commerce international et protection de l’environnement à Madagascar
CHAPITRE 1 : La relation entre le commerce international, l’environnement et la croissance dans le contexte de la mondialisation
CHAPITRE 2 : Les programmes malgaches en faveur de l’environnement
CHAPITRE 3 : Madagascar et les principaux AME
2ème PARTIE : Les effets du commerce international sur l’environnement
CHAPITRE 4 : Les effets négatifs de certains produits importés sur l’environnement à Madagascar
CHAPITRE 5 : Les exportations malgaches et leurs relations avec la protection de l’environnement
3ème PARTIE : Les produits biologiques : facteurs de développement durable de l’économie malgache
CHAPITRE 6 : L’agriculture biologique
CHAPITRE 7 : Les produits biologiques à Madagascar
CONCLUSION
Annexe 1
Annexe 2
Annexe 3
Glossaire
Bibliographie

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