La relation entre la croissance et l’environnement

La relation entre la croissance et l’environnement

Les pays en voie de développement (PVD) sont sur la voie d’une forte industrialisation ce qui a créé des inquiétudes sur le monde de demain. Les pays industrialisés (PI), avant de passer à la tertiarisation de leur économie sont passés par le stade d’une forte industrialisation. Mais les PI atteint les limites même de la capacité d’autoépuration de leur milieu, (MOUHAMADOU M, 2008). Alors qu’en serait-il si les PVD doivent suivre l’exemple des (PI) ? A cet égard un auteur disait : « Quand le dernier arbre sera coupé, la dernière rivière empoisonnée, la capacité d’autoépuration de milieu rural dépassée et le dernier poisson mort, alors l’Homme saura que l’on ne se nourrit pas seulement d’argent». Cela montre que le bien être dépend de quatre capitaux en relation les uns avec les autres et qui comprend notamment le capital physique, le capital humain, le capital institutionnel et le capital naturel.

Jusqu’au début des années 80, la dégradation de l’environnement est essentiellement due à l’activité économique (production et consommation), (MEADOWS, 1972). Et lors de la conférence des Nations Unies (NU) qui s’est tenue à STOCKHOLM, 1972 ; le premier ministre Indien stipule que la préoccupation environnementale était alors considérée comme un obstacle au développement économique. Comment peut-on demander à ceux qui vivent dans les villages et les bidonvilles de préserver la qualité et la pureté de l’air, des rivières et des océans quand leur propre vie est viciée…?

Vingt ans après, en juin 1992, plus de 30 000 personnes se sont réunies à RIO (BRESIL) pour assister à la conférence des Nations Unies sur l’environnement et le développement. Cette conférence a rassemblé les représentants de plus de 180 nations et de 120 chefs d’Etat. Ce sommet a été aucun doute un événement sans précédent par son ampleur. La thèse sur la compatibilité de développement économique et de la protection de l’environnement était la conclusion de ce sommet. Après la conférence des NU en STOCKHOLM, et l’Agenda 21 à RIO, les Nations Unis définissent les 17 Objectifs de Développement Durable ODD en soulignant les 03 axes suivants : mettre fin l’extrême pauvreté et promouvoir la croissance durable ; protéger la biodiversité et le service éco systémique et tenir la promesse de technologie pour le développement durable. Ces cas sont amplifiés par la conférence de partie (COP21) à Paris qui met l’accent sur le changement climatique.

ESSAI DE LA CLARIFICATION DU CONCEPT

DEVELOPPEMENT DURABLE 

La commission Brundtland a défini le développement durable comme « un mode de développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs ». Cette définition est très large. Elle est devenue une source de débat actuel notamment la durabilité forte, la durabilité faible et l’économie verte.

DURABILITE FAIBLE
– L’équité intergénérationnelle à travers le maintien du bien-être ;
– La substituabilité entre capital naturel et les autres formes de capital.

Dans ce cas, l’innovation occupe une place très importante que ce soit sur les recherches et le développement.

DURABILITE FORTE
– Ce type de durabilité évoque la limite de la technologie à cause de la spécificité du capital naturel ;
– Le principe de précaution et de non substituabilité systémique ;
– La primauté de la dimension écologique.

CADRE POUR LE DEVELOPPEMENT DURABLE
Nous passons d’une période de développement définie par les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), qui doivent être atteints en 2015, tenant compte de toutes les dimensions du développement durable : économiques, sociales et environnementales. La Conférence de Rio+20 a approuvé le concept d’Objectifs de Développement Durable à cet effet. Les OMD ont réussi à attirer l’attention du monde sur l’élimination de l’extrême pauvreté sous toutes ses formes et la réduction des inégalités entre les sexes. Ils ont accéléré les progrès vers ces objectifs et sont devenus un cadre normatif pour le développement. La discussion autour d’un cadre de développement post-2015 ne doit pas détourner l’attention de la réalisation des OMD d’ici la fin 2015, ou de la grande priorité qui est de mettre fin à l’extrême pauvreté. Pourtant, les défis actuels du développement durable dépassent la portée des OMD. Les Objectifs de Développement Durable (ODD) touchent tous les pays qu’ils doivent contribuer aux solutions. Outre les gouvernements nationaux et locaux, les entreprises et les organisations de la société civile doivent également contribuer à relever les défis du développement durable.

Le cadre pour le développement durable décrit l’engagement de la société en faveur de quatre objectifs interdépendants : le développement économique (notamment la fin de l’extrême pauvreté), l’inclusion sociale, la durabilité environnementale et la bonne gouvernance (notamment la sécurité). Chacune de ces quatre dimensions du développement durable contribue aux trois autres, et toutes les quatre sont donc nécessaires au bien-être des individus et de la société. Le développement durable est parfois décrit par les trois premières dimensions : économique, sociale et environnementale. Nous ajoutons la bonne gouvernance et la sécurité personnelle comme quatrième dimension afin de mettre en évidence plusieurs conditions favorables au développement durable, notamment la transparence, les institutions efficaces, la primauté du droit, la participation et la sécurité personnelle, la responsabilité et le financement adéquat des biens publics .

LA RELATION ENTRE LA CROISSANCE ET LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT 

Il faut bien souligner que la croissance n’est pas le développement. Elle est la condition nécessaire mais insuffisante au développement. Le développement et le bien-être ne se résume pas à la croissance économique. Dans cette section, nous analysons, en premier temps, l’interaction entre la croissance et le bien-être : la croissance rend-elle plus heureuse ? Et en second temps, nous évoquons les fondements de bien-être.

LA CROISSANCE REND ELLE PLUS HEREUSE ?

LE PARADOXE D’ESTERLIN
Le débat sur l’utilité de la croissance pour améliorer le bien-être remonte à un article ancien de R Esterlin en 1974. L’analyse portant sur la population américaine et européenne évoque le non corrélation entre la croissance économique et la satisfaction de bien-être. Entre 1973-2003, la proportion d’Américain se déclare très heureux n’aurait pas augmenté malgré l’accroissement de Produit National Brut (PNB) par tête de deux tiers. A titre d’illustration, la proportion de gens qui se déclarent « très heureux » se trouve systématiquement au voisinage des 30%.  Revenu et bien-être ne seraient donc pas synonymes, et mesurer la croissance du PNB ne serait pas une bonne manière d’évaluer les progrès d’un pays. C’EST LE PARADOXE D’EASTERLIN.

PLACE DE LA CROISSANCE PAR RAPPORT AUX BIENS ETRES
La croissance de PNB ne serait pas une bonne manière pour évaluer le progrès d’un pays. Ce qui montre que la croissance n’est pas une fin en soi mais un moyen. Elle est un moyen de donner aux individus une vie meilleure. Une question se pose maintenant, quels sont alors le fondement de bien être ?

LES FONDEMENTS DE BIEN ETRE

BIENS ETRES
Le bien être correspond à l’état de la population qui est satisfaite de la vie qu’elle mène. Le bien-être est relatif, il varie selon les lieux, le temps et la population. Pour mieux cerner cette question de bien-être, il est important d’analyser le travail de PNUD sur le développement « l’Indice de Développement Humain ». Cet indice allant de 0 à 1 est un indicateur socio-économique mesurant la qualité des conditions de vie pour un pays : moyenne entre le produit intérieur brut par habitant PIB/hab, l’espérance de vie à la naissance et le taux d’alphabétisation des adultes. Jusqu’ici, la question de satisfaction n’est pas encore déterminée, puisque l’IDH, même s’il dépasse le simple mesure monétaire indiqué par le PNB/tête, il ne rend pas compte la notion des capabilités. Dans ce cas, nous parlons un peu « l’approche de capabilité » d’Amartya SEN en 1985. Pourquoi introduire la liberté individuelle dans la mesure de bien être individuel/ collectif L’approche par les capabilités apporte donc une mesure unique de bien être en mettant l’accent sur la liberté (la liberté d’agir et la liberté de fonctionnement). La liberté des individus c’est un espace d’évaluation des différentes caractéristiques d’une personne (ce qu’il fait ou ce qu’il est) appelées « fonctionnement » et de la liberté qu’a cette personne de choisir l’un de ces fonctionnements et ainsi de mener une type de vie particulier (son ensemble de capabilités).

CONCLUSION GENERALE 

L’étude de l’environnement et le développement n’est pas comme un simple dilemme c’est-à-dire l’arbitrage entre l’environnement et le développement, mais la réconciliation entre les deux pour aboutir à un même objectif : le bien-être collectif. Le développement englobe d’important bouleversements (valeurs et normes sociales, structure sociale, etc.) que le simple processus de croissance économique : le développement est par nature un phénomène qualitatif de transformation sociétale (éducation, santé, libertés civiles et politiques…) alors que la croissance économique est seulement un phénomène quantitatif d’accumulation de richesse. Pour les économistes libéraux, le développement pour un pays s’exprime par la possibilité d’accès à la technologie. En d’autre terme, le sous-développement est donc corrélé avec les sous industrialisations. Pour François PERROUX (1961), il est la combinaison des changements mentaux et sociaux d’une population qui la rendent apte à faire croître cumulativement et durablement son produit réel et global.

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Table des matières

INTRODUCTION 
CHAPITRE I : REVUES DE LA LITTERATURE
Section I : Essai de la clarification du concept
Section II : La relation entre la croissance et l’environnement
CHAPITRE II : LA CROISSANCE ECONOMIQUE EST-ELLE COMPATIBLE AVEC LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT 
Section I : Limites écologiques de la croissance
Section II : Comment favoriser le développement durable
CHAPITRE III : TEST DE CORRELATION ENTRE LA CROISSANCE ET LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT : cas d’émission de CO2 à Madagascar 
Section I : Cas des autres pays selon leurs revenus
Section II : Test sur la relation entre croissance et qualité
de l’environnement à Madagascar
CONCLUSION

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