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LA REGION ATSIMO-ANDREFANA ET LA PÊCHE MARITIME
Description
Différents modes de pêches sont pratiqués : à pied, sur les parties peu profondes du chenal, à la ligne ou mouillage d’embarcations dans les parties les plus profondes du chenal, à la traîne du « lamatra » (Cybium commersonni), à la senne.
La population locale pratique la pêche artisanale piroguière aux poissons. La pirogue monoxyle avec balancier est le seul type d’embarcation utilisée par les pêcheurs. Chaque homme en possède une ou plusieurs suivant le cas.
Pour la construction de la coque, on utilise un bois léger et tendrre, le « Farafatse » (Givotia madagascarensis). Les pirogues deviennent de plus en plus onéreuses à cause de la rareté du farafatse (en voie de disparition). Le coût d’une pirogue de 6 à 7 m avec finition, varie entre 600 000 et 800 000 Fmg.
La pêche industrielle malgache utilise 73 chalutiers qui travaillent en deçà de 3 miles des côtes. En 1999, les différents accords de pêche ont permis, par le biais des redevances et autres compensations financières, une rentrée de devises de l’ordre de 517 300 US $ pour le pays (contre plus de 100 000 US $ de recettes d’exportation de produits halieutiques).
Production
La production de la pêche maritime, principalement aux mains d’industriels, est essentiellement destinée à l’exportation, le marché intérieur étant alimenté par la pêche traditionnelle ou artisanale et les rejets de la pêche industrielle.
Deux grandes sociétés de pêche, l’AQUAMEN qui exploite les crevettes profondes et le COPEFRITO (collecteur exportateur de poulpes et de calmars) s’implantent dans la ville. Leurs produits sont destinés à l’exportation.
Les bateaux de pêche étrangers exploitent les eaux malgaches dans le cadre d’accords passés par le Ministère malgache chargé de la Pêche avec un État, un groupe d’Etats (Union Européenne), un armateur ou un groupe d’armateurs. Par ailleurs, les sociétés de droit malgache peuvent affréter des navires étrangers pour la pêche commerciale ou pour des opérations de prospection ayant reçu l’accord du Ministère de la Pêche et des Ressources Halieutiques.
Ils visent essentiellement les thons de surface et de profondeur (senneurs et palangriers), et dans un degré moindre, les poissons nobles de fonds (palangriers, ligneurs et chalutiers).
Tous les produits de mer exploités existent dans la région de TOLIARA, tant en qualité qu’en quantité :
• Poissons : thon, rouget, cabillaud, merlan, carangue, capitaine, dorade, etc…
• Crustacés : langoustes, crevettes, crabes, chevaquines…
• Mollusques : huîtres, poulpes, calmars, concombre de mer…
• Algues
• Tortues de mer et même des requins qui attaquent parfois les pêcheurs vezo ;
• Coquillages : burgau, murex, porcelaine, etc…
Le fumage et le séchage constituent les méthodes de traitement les plus couramment utilisées par les pêcheurs. En attendant la vente, les poissons séchés sont stockés et les produits finis se conservent jusqu’à 6 mois. En moyenne 2,5 kg de poisson frais donne 1 kg de poisson séché. Le poisson fumé est destiné à être échangé contre des produits agricoles (manioc, patate douce) avec les agriculteurs de l’arrière pays, sinon vendu pour la plus grande partie à Toliara.
LES RECIFS CORALLIENS
CORAIL
Le corail est un animal de l’embranchement des Cnidaires, vivant généralement en colonies d’individus (les polypes), construisant tout au long de leur vie un squelette extérieur à partir de minéraux présents dans l’océan. Chez les coraux constructeurs de récifs, l’accumulation de ces squelettes forme un récif corallien. De nombreux coraux vivent en symbiose avec des végétaux unicellulaires : les zooxanthelles dans les mers chaudes ou d’autres espèces de phytoplancton dans les mers froides
RECIF CORALLIEN
Un récif corallien est une structure naturelle bioconstruite dont les coraux sont essentiellement à l’origine. Il résulte de la construction d’un substrat minéral durable (formé de carbonate de calcium) secrété par des êtres vivants, principalement des coraux. Il existe de très nombreuses espèces de coraux qui forment des écosystèmes marins complexes et parmi les plus riches en biodiversité, généralement à faible profondeur. Les massifs coralliens, notamment en région tropicale, procurent des niches écologiques à de nombreux animaux qui y trouvent nourriture, refuge, protection et abri. De très nombreuses espèces de poissons en sont donc dépendantes.
TYPES DE RECIFS
Récif frangeant
Le récif frangeant pousse sur les bords du littoral et forme avec le temps un court platier de faible profondeur composé de corail mort, de sable et d’alluvions, entre la côte et la zone active de croissance du corail. Ce platier ne présente plus de conditions favorables à la croissance du corail, en raison notamment du faible courant et des températures élevées. Le corail se développe principalement sur les bords du lagon, où les conditions sont favorables à sa pousse : température, degrés de salinité, oxygénation et apports en nutriments.
Récif barrière
Le récif barrière se trouve à une certaine distance du littoral (des distances de 800 mètres à 1 kilomètre sont communes), laissant un espace dégagé formant le lagon. Il s’agit à l’origine d’un récif frangeant éloigné du littoral par l’enfoncement de l’île par un effet de subsidence et le creusement du lagon par les courants, alors que la pousse des coraux se poursuit sur le récif.
La partie du récif barrière côté lagon accumule des dépôts de sable. Ces bancs de sables sont parsemés de «patates» de corail et descendent en pente douce vers le lagon. Le courant en creuse davantage le bord. Le sable peut s’accumuler, en particulier sur les bords des passes, jusqu’à former des îlots de sable émergés, offrant un support à la végétation : ce sont les motu.
Le platier est émergé et battu par les vagues, qui forment un courant puissant qui creuse le bord immédiat du platier côté lagon, formant une tranchée. La partie exposée aux vagues de l’océan descend en pente douce. Elle est creusée de rigoles perpendiculaires au récif, formées par le reflux. Cette partie du récif est la plus favorable à la croissance du corail malgré l’érosion causée par les vagues, grâce à l’oxygénation des eaux et l’apport de nutriments et de lumière.
Le récif barrière laisse passer une partie de l’eau provenant des vagues, alimentant le lagon. Il présente également des failles appelées «hoa» qui sont la principale source d’alimentation du lagon en eaux océaniques. De larges passages généralement navigables, les passes récifales, assurent également une importante communication entre les eaux du lagon et l’océan, et sont sources d’importants courants. Ces passes se forment souvent en face de l’embouchure d’une importante rivière, la salinité plus faible des eaux limitant la croissance des coraux.
Atolls
Les atolls se forment lorsque qu’une île volcanique est totalement immergée, ne laissant émerger que la couronne récifale. Il existe deux types d’atoll :
les atolls tels que décrits ci-dessus ;
les atolls de faro, des « atolls d’atolls ». Les faro sont des atolls circulaires qui forment eux-mêmes une couronne appelée grand atoll. On les voit surtout dans l’Océan Indien (notamment dans l’archipel des Maldives)
LE BLANCHISSEMENT CORALLIEN
QU’EST-CE QUE LE BLANCHISSEMENT CORALLIEN ?
La plupart des coraux sont de petits animaux (appelés polypes) qui vivent en colonies et forment les récifs. Ils obtiennent leur nourriture de deux façons: d’abord, en utilisant leurs tentacules pour attraper le plancton, et ensuite, par l’intermédiaire de minuscules algues, appelées ‘zooxanthelles’ qui vivent dans le tissu corallien. Plusieurs espèces de zooxanthelles peuvent coexister au sein d’une même espèce de corail (Rowan and Knowlton, 1995; Rowan et al., 1997). On les trouve généralement en grand nombre dans chaque polype, vivant en symbiose, fournissant aux polypes leur couleur, de l’énergie par photosynthèse et jusqu’à 90% de leurs besoins en carbone (Sebens, 1987). Les zooxanthelles reçoivent leurs nutriments du corail et transfèrent jusqu’à 95% de leur production photosynthétique (énergie et nutriments) au corail (Muscatine, 1990).
Chez les coraux bâtisseurs des récifs, la combinaison de la photosynthèse par les algues et d’autres processus physiologiques permet la formation du calcaire (carbonate de calcium) constituant le squelette corallien. La lente élaboration de ces squelettes, d’abord en colonies, puis en un réseau tri-dimensionnel complexe permet au récif d’abriter de nombreuses espèces, dont beaucoup jouent un rôle important dans les moyens de subsistance des populations côtières.
Les coraux ‘blanchissent’ (c’est-à-dire deviennent pâles ou blancs comme neige) à la suite de diverses formes de stress, à la fois d’origines naturelle et humaine, ce qui provoque la dégénérescence et la perte des zooxanthelles colorées de leurs tissus. Dans des conditions normales, le nombre de zooxanthelles varie en fonction des saisons alors que les coraux s’adaptent aux fluctuations de l’environnement (Brown et al., 1999; Fitt et al., 2000). Le blanchissement peut même se produire régulièrement dans certaines zones. Lors d’un épisode de blanchissement, les coraux peuvent perdre entre 60 et 90 % de leurs zooxanthelles, et les zooxanthelles qui restent peuvent perdre entre 50 et 80% de leurs pigments photosynthétiques (Glynn, 1996). Une fois que la source de stress a disparu, les coraux affectés peuvent récupérer leurs proportions normales de zooxanthelles, mais cela dépend de la durée et de la gravité de la perturbation environnementale (Hoegh-Guldberg, 1999). Une exposition prolongée peut mener à une mort partielle ou totale de, non seulement des colonies individuelles, mais aussi de vastes étendues de récif corallien.
Le mécanisme réel du blanchissement demeure très mal connu. Cependant, l’on pense que, dans un cas de stress thermique, des températures élevées perturbent la capacité des zooxanthelles à photosynthétiser et peuvent provoquer la production de substances chimiques toxiques qui endommagent leurs cellules (Jones et al., 1998; Hoegh-Guldberg and Jones, 1999). Le blanchissement peut aussi se produire chez d’autres organismes non-bâtisseurs de récifs tels que les coraux mous, les anémones et certaines espèces de bénitiers (Tridacna spp.) qui ont aussi des algues symbiotiques dans leurs tissus. Comme pour les coraux, ces organismes peuvent aussi mourir si les conditions menant au blanchissement sont suffisamment intenses.
La réaction au blanchissement est très variable. Différents schémas de blanchissement peuvent être observés au sein de colonies de la même espèce, entre différentes espèces du même récif et entre des récifs de la même région (Brown, 1997; Huppert and Stone, 1998; Spencer et al., 2000).
L’explication en est encore inconnue, mais la nature variable du stress ou la combinaison de plusieurs facteurs de stress est probablement responsable, ainsi que des variations des espèces de zooxanthelles et de leur densité au sein des colonies. Différentes espèces de zooxanthelles sont capables de résister à différents niveaux de stress, et il a été montré que certaines zooxanthelles s’adaptent à des espèces coralliennes spécifiques; ceci expliquerait la variabilité pour un seul récif (Rowan et al., 1997).
Les colonies coralliennes blanchies, qu’elles meurent totalement ou partiellement, sont bien plus vulnérables à l’envahissement par les algues, à la maladie et aux organismes coralliens qui creusent dans le squelette et affaiblissent la structure du récif. Par conséquent, si la mortalité est élevée, les récifs blanchis changent très rapidement de couleur, leur apparence passant d’un blanc-neige à un gris-marron terne au fur et à mesure qu’ils sont recouverts d’algues. Dans les endroits où les impacts du blanchissement sont sévères, une couverture importante par les algues peut empêcher la recolonisation par de nouveaux coraux, altérant de façon considérable la diversité des espèces coralliennes et provoquant une restructuration de la communauté.
Parmi les facteurs de stress qui provoquent le blanchissement, l’on trouve des températures marines exceptionnellement élevées, des niveaux de rayons ultraviolets élevés, une faible luminosité, une turbidité et sédimentation élevées, des maladies, des taux de salinité et de pollution élevés. Au cours des vingt dernières années, la plupart des épisodes de blanchissement à grande échelle ont résulté de températures de surface (SST) élevées, et en particulier de Points Chauds (Hoegh-Guldberg, 1999). Un Point Chaud est une zone où les SST ont dépassé le maximum annuel attendu (la température annuelle la plus élevée, sur une moyenne d’une période de 10 ans) dans cette région (Goreau and Hayes, 1994). Si un Point Chaud de 1°C au-dessus du maximum annuel persiste pendant 10 semaines ou plus, on peut s’attendre à un épisode de blanchissement (Wilkinson et al., 1999; NOAA, 2000). L’effet combiné de SST et de luminosité (à la longueur d’onde des ultraviolets) élevés peut entraîner des processus de blanchissement plus rapides en bouleversant les mécanismes naturels du corail pour se protéger d’une lumière intense (Glynn, 1996; Schick et al., 1996; Jones et al., 1998).
Les épisodes de blanchissement à grande échelle constatés dans les années 1980 et au début des années 1990 n’ont pas pu être totalement expliqués par des facteurs de stress locaux tels qu’une mauvaise circulation des eaux et ont rapidement été mis en relation avec les évènements dus à El Niño (Glynn, 1990). El Niño a eu les effets les plus importants jamais constatés en 1983, suivis en 1987 par un épisode modéré et, en 1992, des manifestations plus fortes (Goreau and Hayes 1994). Des épisodes de blanchissement se sont également produits dans des années où El Niðo ne s’est pas manifesté ; il fut donc conclu que d’autres facteurs qu’une SST élevée peuvent être impliqués, tels que le vent, la couverture nuageuse ou la pluie (Glynn, 1993; Brown, 1997).
Les épisodes de blanchissement à grande échelle peuvent généralement être attribués à des fluctuations des SST, alors qu’à petite échelle, le blanchissement est souvent dû à des facteurs de stress anthropogéniques directs (par exemple la pollution) qui agissent à des échelles localisées. Quand un réchauffement et des facteurs humains directs se produisent en même temps, chacun d’entre eux aggrave les effets des autres. Si les températures moyennes continuent à augmenter du fait de changements climatiques planétaires, les coraux seront probablement soumis à des épisodes de blanchissement plus fréquents et plus graves dans l’avenir. Ainsi, les changements climatiques peuvent maintenant être considérés comme la plus grande menace pour les récifs dans le monde entier.
OU LE BLANCHISSEMENT CORALLIEN S’EST-IL PRODUIT ?
Les premiers épisodes de blanchissement remontent à 1870 (Glynn, 1993) mais, depuis les années 1980, les épisodes de blanchissement sont devenus plus fréquents, répandus et sévères (Goreau & Hayes, 1994; Goreau et al. 2000). En 1983, 1987 et 1991, des cas de blanchissements furent observés dans toutes les zones tropicales du Pacifique et de l’Océan Indien, ainsi que de la Mer des Caraïbes.
Actuellement, il n’y a aucune méthode standard pour quantifier le blanchissement, et la question a été de savoir si les observateurs inexpérimentés auraient surestimé l’étendue et la gravité des épisodes récents (Glynn, 1993). De plus, au cours de ces dernières années, le nombre d’observateurs a augmenté, fournissant ainsi des rapports de blanchissement sur plus de régions du monde qu’auparavant (voir Wilkinson, 1998). Cependant, même pendant les périodes de recherche récifale active dans les années 1960 et 1970, seulement 9 épisodes de blanchissement ont été rapportés, à comparer avec les 60 épisodes majeurs constatés au cours des 12 années entre 1979 et 1990 (Glynn, 1993).
Le blanchissement de 1998 fut l’un des plus importants dont on ait jamais été témoin et a entraîné la plus forte mortalité corallienne jamais enregistrée, en particulier dans la région de l’Océan Indien. Les SST se sont élevées au-dessus des niveaux de tolérance des coraux sur une période plus longue (plus de 5 mois) que ce qui avait été constaté jusqu’alors (Goreau et al., 2000; Spencer et al., 2000). Les coraux branchus furent les premiers à être touchés, alors que les coraux massifs, qui semblaient au départ capables de résister aux SST exceptionnellement élevées, ont été touchés au fur et à mesure que les conditions s’aggravaient.
Les zones touchées dans l’Océan Indien incluaient de grandes zones de récifs le long des côtes : d’Afrique de l’Est ; d’Arabie à l’exception du Nord de la Mer Rouge ; de l’Archipel des Comores ; de certaines régions de Madagascar ; des Seychelles ; du sud de l’Inde et de Sri Lanka ; des Maldives et de l’Archipel des Chagos. Dans la plupart de ces endroits, de nombreux coraux furent incapables de survivre au phénomène et le taux de mortalité corallienne alla de 70 à 99% (Linden & Sporrong 1999; Wilkinson et al. 1999).
RECIFS DE LA REGION SUD-OUEST
ETAT ACTUELS DES RECIFS DE LA REGION SUD-OUEST
L’analyse des situations au niveau des différentes régions côtières de Madagascar permet d’avoir une idée sur l’état actuel des récifs coralliens et les facteurs de dégradation les plus importants qu’on peut noter.
La côte sud- ouest est une des zones de développement des récifs les plus importantes
à Madagascar. Schématiquement, les formations récifales, le long de la côte Sud-Ouest se divisent en plusieurs secteurs qui appartiennent à des types physiographiques extrêmement variés (Battistini, 1958, 1964 a; Pichon, 1972 a, 1973; Salomon, 1987).
Les températures de la mer les plus élevées sont observées au cours des mois de février et de mars avec une moyenne de 28,6°C. La température minimale est comprise entre 22 et 24°C, elle est observée entre juillet et août.
Il existe des îlots récifaux et des bancs coralliens au large de Belo sur Mer. Ces récifs ont été en très bon état il y treize ans (75% à 80 de vitalité), mais en 2007 ils sont déjà assez dégradés (35 à 40% de vitalité en moyenne). Les récifs de Belo sur Mer ont été victimes du phénomène de blanchissement corallien en 1998. Le taux de blanchissement était estimé à 30%. La turbidité des eaux semble devenir un phénomène quasi permanent alors que la visibilité était maximum, il y a quelques années (Maharavo, 2007).
La portion de côte qui se trouve entre Morombe et Toliara constitue une zone corallienne importante. On y rencontre trois types principaux de récif dont les récifs barrières, des récifs frangeants et des bancs coralliens du large. Les explorations récentes réalisées en 2006-2007, ont permis de signaler que les bancs coralliens sont encore très bien préservés tandis que les récifs frangeants notamment les platiers sont tous en état de dégradation maximum (Maharavo, 2007).
Le grand récif barrière de Toliara, long de 23km et large de 3km, est en état de dégradation avancée actuellement. On y trouve un phénomène de sédimentation important et un envahissement du platier par des algues vertes. Environ 60% du platier sont complètement morts. C’est au niveau de la pente externe qu’on rencontre encore 55% de couverture corallienne. Ce cas de dégradation est aussi le constat qu’on note pour la partie plus sud entre Anakao et Beheloka avec seulement quelques exceptions comme le récif de Tariboly (au sud d’Ambola) et certains bancs coralliens au large (Maharavo, 2007).
Le phénomène de blanchissement corallien notamment celui de 1998 a marqué les récifs de la côte sud-ouest de Madagascar. En effet, comme la zone constitue l’une des zones récifales les plus exploitées, donc subit de très intense activité humaine, l’effet du changement climatique y a été dévastateur. Il y existe des larges espaces où les colonies sont encore en place mais elles sont mortes et couvertes de gazons algaux. C’est le signe d’une dégradation qui n’est pas mécanique mais due au changement de la température de l’eau (Maharavo, 2007).
Les poissons et les populations des autres espèces marines sont exploités de façon irrationnelle. A cette surexploitation des ressources s’ajoutent des problèmes de dégradation liés à l’hyper sédimentation et à l’utilisation de méthode destructrices des coraux pour la pêche. La sédimentation est due à l’érosion des sols par la destruction du couvert végétal et à la pollution de certaines zones littorales. Ces effets nuisibles ont un impact sur l’équilibre biologique des récifs et des lagons. Les rendements de la pêche diminuent alors d’année en année et les pêcheurs migrent de plus en plus vers les zones encore productives et cela entraîne une extension de la dégradation (Maharavo, 2007).
TOPOGRAPHIE ET GEOMORPHOLOGIE DES RECIFS CORALLIENS DE LA REGION DE TULEAR
La station marine de Tuléar présente l’avantage d’être sensiblement des extrémités Nord et Sud de l’ensemble récifal qui borde le littoral du Sud-Ouest malgache (M. Pichon, 1972).
Aperçu géographique sur le récif du Sud-Ouest malgache
Les récifs de la côte Sud-Ouest de Madagascar, ont été l’objet d’une reconnaissance attentive, dans la portion de côte comprise entre 24°S (Besambaina) et 22°15’S (baie de Fanemotra). Dans cette zone, les formations récifales sont toutes référables au même type morphologique : récif côtier établi sur le précontinent (M. Pichon, 1972).
On peut cependant diviser la zone précitée en deux parties :
De 24°S à l’embouchure de l’Onilahy
De l’embouchure de l’Onilahy à 22°15’S (baie de Fanemotra).
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Table des matières
INTRODUCTION
Chapitre 1 SITUATION GEOGRAPHIQUE DE L’ETUDE
I. PRESENTATION DE LA REGION
II. CLIMAT
1. Température
2. Pluviométrie
3. Vents
4. Cyclones
5. Humidité atmosphérique
6. Régions climatiques
III. LA REGION ATSIMO-ANDREFANA ET LA PÊCHE MARITIME
1. Description
2. Production
3. Destination
Chapitre 2 LES RECIFS CORALLIENS
I. CORAIL
II. RECIF CORALLIEN
III. TYPES DE RECIFS
Récif frangeant
Récif barrière
Atolls
Chapitre 3 LE BLANCHISSEMENT CORALLIEN
I. QU’EST-CE QUE LE BLANCHISSEMENT CORALLIEN ?
II. QUELLES SONT LES CAUSES DU BLANCHISSEMENT CORALLIEN ?
III. OU LE BLANCHISSEMENT CORALLIEN S’EST-IL PRODUIT ?
Chapitre 4 RECIFS DE LA REGION SUD-OUEST
I. ETAT ACTUELS DES RECIFS DE LA REGION SUD-OUEST
II. TOPOGRAPHIE ET GEOMORPHOLOGIE DES RECIFS CORALLIENS DE LA REGION DE TULEAR
Chapitre 5 INTERPRETATION DES DONNEES DE LA NOAA
I. INTRODUCTION
II. TEMPERATURE DE LA SURFACE DE LA MER (SEA SURFACE TEMPERATURE SST)
III. CLIMATOLOGIE
IV. SST ANOMALY
V. CORAL BLEACHING HOTSPOT
VI. CORAL BLEACHING DEGREE HEATING WEEKS (DHW)
Chapitre 6 DETERMINATION DE L’ETAT DE SANTE DU RECIF
Chapitre 7 TEST DU χ2 D’INDEPENDANCE
I. INTRODUCTION
II. PRINCIPE
III. DONNEES
IV. FORMULATION DU TEST D’INDEPENDANCE
V. DEROULEMENT DU TEST DE χ2 D’INDEPENDANCE
1. Calcul des effectifs marginaux
2. Calcul des effectifs théorique et regroupement éventuel
3. Tableaux finaux et valeur de la statistique du χ2
4. Règle de décision
Chapitre 8 PREVISION DE L’ETAT DE SANTE DU RECIF
I. PREVISION DE L’SST
1. introduction
2. Chaîne de Markov Cachées (CMC, HMM)
a. définition
b. La relation de Chapman-Kolmogorov
c. Classification des états
d. Périodicité
e. Etats récurrents et transients
II. CALCUL DU HOTSPOT ET DU DHW
1. Hotspot
2. DHW
III. PROLIFERATION D’ALGUES TOXIQUES
Chapitre 9 TEST DU χ2 D’INDEPENDANCE
I. DONNEES ET EFFECTIFS MARGINAUX
II. FORMULATION DU TEST
III. CALCUL DES EFFECTIFS THEORIQUES ET REGROUPEMENT EVENTUEL
Chapitre 10 PREVISION DES SST
I. LES ELEMENTS D’UN HMM
II. GENERATION D’UNE SEQUENCE PAR UN HMM
III. LES TROIS PROBLEMES DES HMM
1. Apprentissage
2. Evaluation de la probabilité d’observation d’une séquence
3. Le calcul du chemin optimal : algorithme de Viterbi
4. Résultat
Chapitre 11 EVALUATION DE L’ETAT DE SANTE DU RECIF
Chapitre 12 RECOMMANDATIONS
I. RECOMMANDATIONS AU NIVEAU DES DECIDEURS
II. RECOMMANDATIONS AU NIVEAU LOCAL
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE ET WEBOGRAPHIE
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