La redécouverte tardive du Kljuev de la maturité
En 1987, Sergej Subbotin et Igor Kostin ont fait paraître, dans le septième numéro de Novyj mir, revue dont le tirage dépassait le million d’exemplaires, le poème narratif Terre brûlée [Pogorel’ščina] , rédigé en 1928, et qui voyait ainsi le jour pour la première fois en Union Soviétique. Transmise par le poète en 1929 au slaviste italien Ettore Lo Gatto , le texte n’avait jusqu’alors été imprimé qu’en Occident. Deux ans plus tard paraissait, toujours dans Novyj mir, le poème Solovki, jamais publié du vivant du poète et reproduit de mémoire, seulement en 1981, par N.B. Kirjanov, d’après les manuscrits que lui avait envoyés Kljuev en 1929. En 1991, Aleksandr Mihajlov publie dans la revue Notre héritage [Naše nasledie] plusieurs poèmes des années 1920 et 1930 extraits du fonds d’archives d’Ivanov-Razumnik de l’Institut de Littérature Russe (IRLI), dédiés au peintre Anatolij Jar-Kravčenko, témoin des dernières années de la vie du poète avant son arrestation de février 1934, qui font aussi l’objet des souvenirs de son frère, Boris Kravčenko, présentés dans le même numéro. Vitalij Šentalinskij, après avoir eu accès aux archives de la Lubjanka, a pu extraire du dossier d’arrestation du poète des textes que l’on croyait jusqu’alors perdus à jamais, en premier lieu le Chant de la Grande Mère [Pesn’ o Velikoj Materi], un poème long de près de 4000 vers, ainsi que plusieurs extraits du cycle Ruine [Razruha]. A mesure que la publication des écrits de Kljuev des années 1920-1930, poétiques et épistolaires, entamée dans les périodiques régionaux, est relayée par les « grosses revues [tolstye žurnaly] », le lectorat de masse découvre le Kljuev de l’exil, auteur de « lettres rédigées en enfer », à Kolpaševo et à Tomsk , qui augmentent son portrait de conteur épique de la tragédie de la campagne russe, sacrifié pour son œuvre sur l’autel du stalinisme.
L’œuvre poétique tardive de Kljuev est celle qui, pour des raisons qui tiennent au changement radical de climat intellectuel, fait l’objet d’une attention soutenue: on s’intéresse naturellement, en cette période de « relecture de nombreux “ vieux livres”, de réévaluation des opinions, de retour des grands noms dans l’histoire de la littérature russe » aux écrits, non sanctionnés par un pouvoir désormais jugé inique, de ceux qui avaient réussi à « rester eux-mêmes malgré la pression de l’extérieur ». Le nom de Nikolaj Kljuev intègre ainsi la liste des « résistants au régime » et sa « réhabilitation littéraire » est pleinement consacrée. Plusieurs textes qui illustrent la relation du poète au pouvoir, et dont certains avaient été publiés sur les pages du périodique de province L’étendard rouge [Krasnoe znamja], publié à Vytegra, font l’objet d’une deuxième publication, par Konstantin Azadovskij, dans la revue Zvezda, en 1991 .
Ainsi l’ouverture des archives, aussi bien personnelles (celles des familles Klyčkov et Kravčenko) que celles de l’État, a permis d’apporter un éclairage nouveau sur les dernières années de la vie de Nikolaj Kljuev. Dans ce sens, les documents publiés par Vitalij Šentalinskij dans la revue Ogonek en 1989 ont eu un retentissement particulier, puisque la découverte des procès-verbaux d’arrestation du poète a rendu caduque la version jusque-là admise de la mort de Kljuev, qui serait décédé dans une gare, sur le chemin de Tomsk à Moscou, avec pour seul bagage une valise de manuscrits. Désormais sa mort violente n’était plus mise en doute et le nom de Kljuev a pu de plein droit figurer dans le «martyrologe » des victimes du stalinisme. Si les revues telles que Novyj mir et les anthologies poétiques parues au cours des années 1980 et 1990 ont beaucoup participé à la découverte, par un large public, des dernières années de la vie de Nikolaj Kljuev et des écrits inédits de son vivant, une part importante de son héritage littéraire a vu le jour dans le champ de la recherche universitaire. Dès 1975 Konstantin Azadovskij publie et commente «De notre rive [S našego berega] », un article rédigé en 1908, et qui apporte un éclairage fondamental sur les engagements politiques du jeune poète. La même année la revue de l’IRLI (Puškinskij Dom), Russkaja literatura, publie sa longue étude sur l’œuvre de jeunesse de Nikolaj Kljuev, accompagnée de matériaux inédits. En 1987 paraissent, sur les pages de Literaturnoe nasledstvo, les lettres de Kljuev à Aleksandr Blok. Les publications dans des revues telles que Literaturnoe obozrenie, puis Novoe literaturnoe obozrenie comblent, à leur tour, plusieurs lacunes dans la redécouverte posthume de l’œuvre de Kljuev, même si une tendance amorcée dès le milieu des années 1980 se dessine de plus en plus nettement: l’intérêt pour le poète se manifeste avant tout dans les périodiques de province, à commencer par la revue Sever, de Petrozavodsk. Enfin, des parutions importantes ont lieu sur les pages de la revue patriotique Notre contemporain [Naš sovremennik], qui publie les poèmes Cain et Kreml’ , tous deux inédits du vivant du poète. Cette distribution s’explique avant tout par les orientations de la recherche consacrée à Nikolaj Kljuev, mais aussi, en dernière instance, par l’inscription des diverses approches méthodologiques dans des enjeux qui dépassent souvent le cadre de la littérature.
Genèse, cartographie et orientations des études sur Kljuev
C’est à la fin des années 1950 et au cours des années 1960 que le nom de Kljuev a commencé à être timidement réintroduit dans le champ des études universitaires, associé à celui de Esenin. Durant cette période, des historiens de la littérature comme Natalja Homčuk, Vitalij Vdovin ou encore Petr Jušin ont réussi à publier quelques textes de Kljuev dans leurs travaux sur Esenin. Une première occasion avait été fournie par un article de Natalja Homčuk sur les deux poètes dans la revue Russkaja literatura, dirigée alors par Vasilij Bazanov. Dans ce dernier, nonobstant le verdict sans appel que prononce le chercheur envers ce « chantre d’une Russie reléguée dans le passé, des aspects les plus sombres des traditions ancestrales de la campagne », une dizaine de citations poétiques sont présentées au lecteur. Extraites de leur contexte et accompagnées d’un commentaire exhaustif, elles sont destinées à montrer l’influence néfaste de Kljuev sur son jeune protégé, bien que l’auteur s’en récuse au début de l’article. Comme l’explique Gruntov, les mentions de Kljuev dans les manuels de littérature de ces années avaient pour objectif la dénonciation de sa poétique « étrangère à l’époque ». En 1965, Vdovin reviendra sur certains postulats de ce travail et corrigera les nombreuses erreurs commises par Homčuk dans plusieurs articles consacrés à l’entrée de Esenin sur la scène littéraire pétersbourgeoise. Le chemin parcouru par les études sur Kljuev depuis les travaux des années 1950 est sans conteste important: toutefois, les études « kljueviennes », en Russie comme en Occident, sont des proches parents des études « esseniennes», surtout dans la mesure où de nombreux spécialistes de Kljuev ont commencé leurs carrières en tant que spécialistes de Esenin ou bien ont consacré des travaux conséquents à ce dernier: mentionnons en particulier Ljudmila Kiseleva, Elena Markova, Èduard Mekš et Sergej Subbotin. L’intérêt pour la vie et l’œuvre de Kljuev est né en Carélie, région dont le poète est originaire et celle dont la culture et le folklore ont beaucoup participé à l’élaboration de son style littéraire. On doit les premiers travaux de recherche consacrés au poète à l’ethnographe Aleksandr Konstantinovič Gruntov, qui documenta ses premières années et établit sa date de naissance exacte, le 10 octobre 1884. C’est aussi en Carélie, dans la ville de Vytegra, où le poète vécut de 1918 à 1923, que s’est tenu dès 1984 un premier colloque consacré à Kljuev, devenu annuel à partir de l’année suivante. En outre, un assez grand nombre de travaux sur Kljuev a été publié sur les pages de l’almanach ethnographique de Vologda, dont quatre numéros sont parus entre 1997 et 2010. Vologda est ainsi devenue, dès la fin des années 1990, l’un des centres de recherche les plus actifs du kljuevedenie, le groupe de chercheurs mené par Ljudmila Jackevič ayant publié plusieurs ouvrages importants pour l’étude de la géo poétique de Nikolaj Kljuev. Un second centre de recherche régional est situé à Petrozavodsk, centre administratif de la Carélie, où s’est tenu en 2004 un colloque d’envergure internationale organisé par Elena Markova. Le nombre et l’importance des études consacrées à Kljuev dans le Nord russe s’explique en outre par l’inscription d’une partie des travaux de recherche dans le cadre des études régionales sur le folklore, amorcée avec Vasilij Bazanov(1911-1981), historien de la littérature, spécialiste de folklore à l’Institut de Littérature Russe (IRLI), dont il fut le directeur entre 1965 et 1975, et auteur de la première monographie sur le poète rédigée dans les années 1970, mais parue seulement en 1990. Ainsi Elena Markova, qui s’intéresse tout particulièrement aux sources finnoises de la poétique de Kljuev , inscrit son travail dans son sillon méthodologique. En outre, le travail de recherche mené en Carélie se conçoit comme l’un des aspects d’une entreprise mémorielle, essentielle pour la mise en valeur culturelle d’une région en crise. Dans le musée de Vytegra, ville dans laquelle sont organisés des pèlerinages réguliers en l’honneur du poète, une exposition permanente intitulée «La vie et l’œuvre de Nikolaj Kljuev [Žizn’ i tvorčestvo Nikolaja Kljueva] » a été inaugurée en 1991. L’œuvre du poète, prise avant tout dans sa dimension ethnographique, est aussi au centre de plusieurs projets éducatifs. Cette double orientation des travaux consacrés à Kljuev, à la fois académique et mémorielle, se perçoit aussi à Tomsk, lieu des dernières années de vie du poète et important centre des études sur Kljuev, où le travail de recherche est intrinsèquement lié à la sauvegarde des lieux de mémoire de la ville liés au poète. A la recherche foisonnante des «périphéries », telles que la Carélie, Tomsk, mais aussi Kiev et Daugavpils, s’oppose la relative pénurie de travaux consacrés à Kljuev et à son œuvre dans les « centres », où les publications majeures sur Nikolaj Kljuev sont le fait avant tout de Konstantin Azadovskij, une disparité qualifiée par le chercheur américain Michael Makin de «polarité dans la réception de Kljuev entre les «provinces » et les capitales » . De fait, les dissentions internes aux études kljueviennes, qui ont émergé dès les années 1990, sont dues à plusieurs facteurs, parmi lesquels l’écart entre centre et périphérie joue un rôle secondaire .
La situation est différente en Occident, où l’édition des œuvres du poète et leur étude a été entreprise dès les années 1950. S’il fallut attendre 1999 pour que paraisse, en Russie, une édition complète des textes poétiques et 2003 pour que soient rassemblés en un seul volume la plupart des textes en prose, deux éditions occidentales avaient vu le jour en 1954 et 1969, fruits du travail de Boris Filippov (1905-1991) et de Gleb Struve (1898-1985). La seconde édition, plus complète que la première, inclut en outre des textes pour l’étude de la biographie de Kljuev, rassemblés par Gordon McVay, l’un des premiers chercheurs à s’être intéressé à Kljuev en Occident. Cet ouvrage, qui a servi de référence aussi aux chercheurs soviétiques, a l’avantage d’avoir choisi une présentation des textes par recueils, en se fondant sur les choix éditoriaux opérés par le poète lui-même, notamment lors de la composition du Livre des chants [Pesnoslov], le recueil d’œuvres complètes paru du vivant du poète en 1919. Il inclut en outre un assez grand nombre de poèmes tardifs. En outre, l’éloignement géographique dont bénéficient les chercheurs occidentaux semble les prévenir de s’engager dans les diverses polémiques qui agitent le champ des études sur Kljuev , et si c’est en tant que poète de la « russité » que Kljuev a intégré le champ des études occidentales , les contributions récentes aux études kljueviennes en France et aux Etats-Unis témoignent d’une volonté d’inscrire son œuvre poétique dans le processus littéraire de l’époque, tout en soulignant son originalité. En France, Michel Niqueux, auteur d’une thèse sur Sergej Klyčkov et spécialiste de littérature paysanne, est l’auteur de plusieurs articles aussi bien sur les aspects poétiques des textes de Kljuev que sur les relations du poète à son époque . Aux États-Unis, Michael Makin, professeur à l’Université du Michigan, a publié en 2010 la première monographie occidentale sur Nikolaj Kljuev, dans laquelle l’auteur accorde une importance primordiale à la toponymie de son œuvre. Il poursuit le travail des chercheurs de Vologda dans son analyse de la composante « géo poétique » des textes de Kljuev, mais propose également une approche innovante pour aborder la fragmentarité et l’éclatement de l’œuvre du poète, en inscrivant son processus de création dans le contexte éditorial des années 1920 et 1930 .
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Table des matières
INTRODUCTION
1. La redécouverte tardive du Kljuev de la maturité
2. Genèse, cartographie et orientations des études sur Kljuev
3. Etudier la trajectoire intellectuelle et poétique de Kljuev
PREMIÈRE PARTIE: «QUI EST NIKOLAJ KLJUEV?» L’ÉTAT DES LIEUX DE LA QUESTION
CHAPITRE I. NIKOLAJ KLJUEV, « POÈTE PAYSAN »: IMPLICATIONS ET ENJEUX
I. Kljuev au coeur des polémiques
II. «Paysan d’opérette » ou «martyr »? Le problème de l’authenticité
III. La nature de la poésie dite «paysanne »
CHAPITRE II. NIKOLAJ KLJUEV, CRÉATEUR DE SA VIE DANS L’ART
I. Mythes et légendes
II. La construction du poète «paysan» sous la plume de Kljuev
III. Le paradoxe esthétique de la posture de poète «paysan»
CHAPITRE III. NIKOLAJ KLJUEV EN 1916: LE POÈTE « NATIONAL »
I. Enjeux du paradigme « culture populaire » versus « culture savante »
II. Kljuev dans l’ombre de Esenin
DEUXIÈME PARTIE: NIKOLAJ KLJUEV DE LA RÉVOLUTION À LA FIN DES ANNÉES 1920: UN PARCOURS CONTRADICTOIRE
1. Les problèmes liés à l’étude des années 1920
2. Définir et délimiter les années 1920
CHAPITRE I. L’ÉPISODE SCYTHE
I. Kljuev et les «Scythes »
A. Nikolaj Kljuev: le «Scythe » par excellence?
1. La « terre » et le « fer »
2. Kljuev, figure de proue du scythisme et gage d’une révolution spirituelle et culturelle
B. Au-delà des «Scythes », vers le socialisme-révolutionnaire de gauche : opportunisme ou continuité?
1. L’« esprit pratique » de Kljuev et Esenin
2. Une stratégie éditoriale
3. Le retour du «Paysan K. »
II. De 1905 à 1917: une longue révolution «paysanne »
A. L’activité révolutionnaire de Kljuev en 1905 à la lumière de 1917
B. Nikolaj Kljuev, idéologue du néo-populisme
III. Le paysan révolutionnaire
A. La métamorphose de Kljuev en février 1917
B. La correspondance avec Širjaevec et Esenin comme terreau de la radicalisation
C. Les poètes «paysans » sous le patronage du scythisme et du marxisme
D. L’échec du groupe des «poètes paysans »
CHAPITRE II. NIKOLAJ KLJUEV, BOLCHEVIK?
I. Nikolaj Kljuev, «barde rouge » et « chantre de la commune »
A. De nouvelles opportunités éditoriales
B. La «dérive idéologique » de Kljuev
C. Kljuev au parti bolchevique
II. Bolchevik ou intellectuel?
A. Kljuev sur la nouvelle scène poétique
B. Kljuev et Arhipov: la posture de poète «populaire » formulée en privé
III. Que signifie la révolution pour Nikolaj Kljuev?
A. La révolution comme voie vers l’utopie
B. La révolution comme concept intellectuel
1. Une révolution culturelle inspirée du scythisme
2. L’élaboration d’une doctrine révolutionnaire face à Blok
C. La révolution comme dévoilement de soi
1. Le théâtre révolutionnaire
2. Le « complexe » de Rasputin
3. La révolution comme épreuve spirituelle
CHAPITRE III. NIKOLAJ KLJUEV À LENINGRAD DE 1923 À 1932 . LE POÈTE ET SON CERCLE
I. Kljuev et la vie littéraire officielle des années 1920, entre reconnaissance et marginalisation
II. Le poète en représentation
A. Kljuev et son entourage: le poète en public
B. L’entourage de Kljuev dans la perspective du poète
C. Un cercle pas comme les autres
III. Du cercle au couple: Nikolaj Kljuev et Anatolij Jar-Kravčenko
A. Anatolij Jar-Kravčenko, un «nouveau Esenin» dans la vie de Kljuev
1. Kljuev et son cercle dans la perspective du couple
2. La rencontre avec Kljuev, un jalon de taille dans la trajectoire d’Anatolij
B. L’éducation sentimentale
C. Une « amitié » placée sous le signe de la païdeïa
TROISIÈME PARTIE: L’ŒUVRE POÉTIQUE DE NIKOLAJ KLJUEV DE LA BALEINE DE BRONZE AU «MURMURE DES CÈDRES GRIS »: UN RETOUR AU LYRISME?
CHAPITRE I. LA BALEINE DE BRONZE (1918), RECUEIL « RÉVOLUTIONNAIRE » DE NIKOLAJ KLJUEV
I. L’exposition
A. Le «Chant de l’héliophore », hymne à la révolution
1. La communauté des hommes et des espaces
2. La sacralisation du travail paysan
3. Le peuple, pierre de touche de l’esthétique révolutionnaire
B. L’introduction de la dimension historique
1. Du Moyen Âge à 1917
2. Du « chant populaire » à la musique de l’histoire
II. L’anabase
A. Le sujet lyrique ressuscité
B. Le héros lyrique en quête de la Russie secrète
III. La transfiguration
A. Le Christ en chair
B. Une nouvelle genèse
1. Voie de la révolution, voie de la poésie
2. Dévoilement de la « culture paysanne »
IV. Conclusion: l’esthétique « révolutionnaire » de Nikolaj Kljuev
CHAPITRE II. LES «NOUVEAUX CHANTS » (1926): UN « CYCLE » TRANSITOIRE?
I. Les «Nouveaux chants » comme hymnes à la révolution historique
II. Les hypotextes des «Nouveaux chants »
A. La Russie de Blok dans «Bogatyrka »
B. Leningrad aux mille visages
III. Un nouvel « art poétique »?
CHAPITRE III. LES POÈMES À ANATOLIJ JAR-KRAVČENKO COMME UN RETOUR À L’UTOPIE VIA LE LYRISME
I. Des poèmes d’amour
A. « Murmure des cèdres gris », un nouvel «Art d’aimer »?
B. L’âge retrouvé du héros lyrique
II. Les retrouvailles avec l’utopie via la littérature
A. De Puškin à Socrate
B. La défense de la culture
CONCLUSION