La reconstruction d’un pont

Une des grandes lignes dans le document MAP [Madagascar Action Plan], qui a pour objectif une croissance économique rapide et le développement du pays est d’accorder une priorité aux infrastructures de développement pour les pôles de croissance. Pour cela, il faudra : construire des infrastructures routières de qualité, des chemins de fer, des ponts, des aéroports. En effet, ces investigations permettent le désenclavement des régions productrices. En 2005, le taux de désenclavement est réduit de 36% s’il était de 59% en 2003 et cela a, évidemment, affecté une grande part de l’économie nationale.

LOCALISATION et DELIMITATION DE LA ZONE D’INFLUENCE 

Localisation du projet

Notre projet se trouve dans le Province autonome de Toliara, plus précisément dans la Région du Sud Ouest. Il prend son origine à Andranovory au PK 860+000 de la Route Nationale Primaire RNP 7, reliant Antananarivo à Toliara, et prend fin à Ambovombe. Cet axe est dénommé Route Nationale Secondaire RNS 10. Au PK 67+000 de cet axe, coupe la rivière appelée Onilahy avec une largeur de 150 ml et le lieu où la rivière coupe la route s’appelle Tongobory, lui-même situé dans le District de Betioky Sud.

Zone d’influence 

Définition
La zone d’influence se définit comme les zones ou les régions qui bénéficient de la reconstruction du présent pont. Ces zones peuvent être les bénéficiaires directs ou indirects des avantages qu’on peut avoir sur le passage au niveau de ce pont après sa reconstruction. Ainsi on peut classer la zone d’influence en deux zones distinctes :
• Zone d’influence directe ;
• Zone d’influence indirecte.

Zone d’influence directe
Ce sont les zones se définissant comme les zones à proximité directe de la RNS 10 et qui utilisent directement cette route nationale. On peut citer comme zone d’influence directe :
• Les Districts de Toliara I et II, Sakaraha, Ankazoabo, Beroroha, Morombe.
• Ampanihy, Betioky et Benenitra en amont.
Donc c’est la région du Sud Ouest.

Zone d’influence indirecte
Ce sont les Sous Préfectures qui bénéficient indirectement de l’exploitation du pont après sa reconstruction.
On peut citer :
• Région Haute Matsiatra ;
• Région Amoron’i Mania ;
• Région Ihorombe.

Dans la suite de notre étude nous allons se concentrer sur la zone d’influence directe.

POTENTIALITE SOCIO-ECONOMIQUE DE LA ZONE D’INFLUENCE 

Présentation de la région 

Située au Sud Ouest de Madagascar, la Région d’ATSIMO ANDREFANA se trouve dans le Province autonome de Toliara. Elle est limitée au Nord par le fleuve de Mangoky, à l’Est par le massif uniforme de l’Isalo et une partie de la région de Tolagnaro, au Sud par le fleuve Menarandra et à l’Ouest par le canal de Mozambique.

Milieu physique 

Relief et paysage 

Du point de vue relief, le Sud Ouest de Madagascar présente deux grands types de paysage :
• Le domaine calcaro-gréseux et basaltique interne.
Celui-ci est formé essentiellement de massifs et de plateaux intérieurs. Parmi les reliefs les plus importants apparaissent :
o A l’Est le massif d’Isalo. Les altitudes maximums de l’Isalo sont supérieurs à 1000 m ; 1 224 m et 1 304 m au Sud de la grotte des Portugais ; 1 082 m à Bekapity près de la RNP7 ; 1 066 m à Bezabo vers le Sud, 949 m à Ampandraky au Nord de Benenitra ;
o Vers l’Ouest, la Cuesta jurassique des côtes de Lambosina, elle culmine à 787 m;
o Vers le Nord, les étranglements de l’Analavelona basaltique, culminent à 1 348 m à Mitsinjoriaka .
o La cuesta calcaire dédoublée se prolonge toujours au Nord jusqu’au Mangoky, culminant à plus se 1 000 m dans le Mikoboka . Elle atteint 1 082 m à Ambalatany, 862 m à Ankoboka et 745 m dans l’Ambera ;
o Au Sud du Fiherenana et jusqu’au fleuve de Menarandra se développent les plateaux karstiques de Belomonotra et du Mahafaly.

• La côte :
La longueur des côtes est d’environ 800 km
Morombe-Toliara : 500 km
Toliara-Bevoalavo Ouest : 300 km .

Géologie

A l’exception de la partie orientale du MAHAFALY qui appartient au socle, la région de Toliara occupe la partie méridionale du bassin sédimentaire de Morondava, qui se présente comme une succession de dépressions, de talus (cuestas) et de plateaux (revers) d’orientation nord-sud. La structure géologique de surface donne au bassin l’image d’une sorte de glacis inclinés vers l’ouest, entrecoupé de failles et s’ennoyant progressivement vers la mer.

Climat

L’individualité de la région de TOLIARA est avant tout d’ordre climatique. Cette région de plateaux et de plaines fait partie des régions sahéliennes. A la longue saison sèche (7 à 9mois) succède une brève saison des pluies, parfois aléatoire, souvent très irrégulière et toujours pauvre en précipitations (moins de 600 mm/an).

Vents

La frange côtière est balayée en permanence par un vent dominant, «Tsiok’Atimo», de direction SW -NE, et qui constitue un facteur sélectif local de la végétation. Dans le Sud Ouest, l’alizé qui a franchi la falaise orientale, y est subsident, c’est-à dire sec et de caractère anticyclonique, ce qui donne le plus souvent une dorsale anticyclonique sur l’ensemble de la région. Le temps est beau et frais en raison du refroidissement nocturne. En été, l’échauffement de la vallée de la TAHEZA, en fin d’après-midi provoque l’ascendance d’un vent local appelé « TSIOK’ORA » provoquant de forts orages de fin de journée. Près des côtes, la brise marine, toujours en fin de journée, peut également déclencher quelques précipitations.

Cyclones

La région de Toliara n’est pas réellement une zone cyclonique : la plupart des cyclones qui touchent Madagascar viennent de l’Océan Indien. Ils arrivent sur le Sud Ouest déjà affaiblis par la traversée d’une partie de l’Ile. Cependant, ils entraînent de fortes précipitations provoquant des inondations catastrophiques. Exemple : le passage du cyclone Angèle de fin décembre 1978 qui avait fait plusieurs centaines de victimes – un grand nombre de bovins, de caprins, d’ovins et de porcins noyés. Des destructions considérables peuvent être aussi occasionnées par les cyclones qui se forment dans le canal de Mozambique ou qui reprennent une nouvelle vigueur à son contact. La vitesse du vent cyclonique du Sud Ouest est faible (98 à 150 km/h) par rapport à celle de la région Centre Est (100 à 250 km/h). En 2000, le cyclone tropical Eline est passé à Toliara à 30 km/h et a apporté 16,9 mm de pluies.

Humidité atmosphérique

La valeur moyenne annuelle de l’évaporation sur la nappe d’eau libre est inférieure à 1.400 mm dans le Sud-ouest et celle de l’évaporation est comprise entre 800 et 1000 mm. On note aussi la présence des rosées et brouillards qui sont abondants sur tout le littoral et vers l’intérieur, notamment dans les cuvettes et vallées. Par leur condensation, ces deux phénomènes corrigent le déficit pluviométrique du début de saison et constituent pour la végétation un appoint hydrique de grande importance.

Table des matières

INTRODUCTION
Partie I : ETUDE SOCIO-ECONOMIQUE ET ENVIRONNEMENT DU PROJET
Chapitre I : LOCALISATION et DELIMITATION DE LA ZONE D’INFLUENCE
Chapitre II : POTENTIALITE SOCIO-ECONOMIQUE DE LA ZONE D’INFLUENCE
Chapitre III : ETUDE DU TRAFIC
Partie II : ETUDES PRELIMINAIRES
Chapitre I : DESCRIPTION ET CARACTERISTIQUES DE L’OUVRAGE EXISTANT
Chapitre II : ETUDE HYDROLOGIQUE ET HYDRAULIQUE
Chapitre III : ETUDE GEOTECHNIQUE
Chapitre IV : PROPOSITION ET ETUDE COMPARATIVE DES VARIANTES
Partie III : ETUDE DE LA VARIANTE PRINCIPALE
Chapitre I : GENERALITES SUR LES PONTS EN BETON PRECONTRAINT
Chapitre II : HYPOTHESES DE CALCUL
Chapitre III : PREDIMENSIONNEMENT
Chapitre IV : CALCUL DE LA DALLE
Chapitre V : LES ENTRETOISES
Chapitre VI : POUTRE PRINCIPALE
Chapitre VII : ETUDE DES ELEMENTS DE L’INFRASTRUCTURE
Partie IV : ETUDE FINANCIRE et IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX
Chapitre I : PHASAGE ET DESCRIPTION DES TRAVAUX
Chapitre II : ESTIMATION DU COUT DU PROJET
Chapitre III : ETUDE DE RENTABILITE
Chapitre IV : ETUDE DES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX
CONCLUSION

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