La Physiologie Sexuelle du Guépard et du Lion
Anatomie de l’appareil reproducteur femelle
La femelle guépard
Le tractus génital des femelles guépard a souvent été considéré comme étant superposable à celui de la chatte domestique [90, 101] (Figure 12), aucune planche anatomique ni description complète n’ayant été trouvée dans la littérature malgré des recherches approfondies et des prises de contact avec des spécialistes reconnus de cette espèce.
Il n’a été que brièvement décrit dans l’étude menée par Wildt et son équipe en 1993 [133]: les cornes utérines semblent mesurer en moyenne 8.4mm de diamètre et l’oviducte 3.8 mm sur toute sa longueur. Chez les différentes femelles examinées la plupart des ovaires (60%) avaient une forme d’œuf oblong, bien arrondi à la fois médialement et latéralement. Une particularité de l’appareil reproducteur génital femelle de la guéparde a cependant été remarquée : la présence très fréquente de kystes paraovariens ayant l’apparence de plusieurs poches remplies de liquide et localisées dans le tissu de la fimbria ovarienne, latéralement au côté proximal de l’ovaire et souvent adjacent ou très proche de l’oviducte. Ces kystes ne sembleraient avoir aucune incidence sur la fonction reproductrice de la femelle.
La lionne
L’appareil génital de la lionne a été récemment décrit par Séverine Morin en 2001[81] suite à une ovario-hystérectomie pratiquée au Parc Zoologique de Vincennes (figure 13). Les ovaires sont logés partiellement dans une bourse ovarique non graisseuse formée par la partie antérieure du ligament large. Comme chez la femelle guépard ils sont de forme oblongue et arrondis. Le cornes utérines sont minces et non sinueuse et mesurent environ 16 cm de long et ont un diamètre de 1.5 cm . Le corps utérin mesure 12 cm avec un diamètre de 2 à 2.5 cm. La vulve est placée 5 cm ventralement à l’anus. La lionne adulte est également pourvue d’un os clitoridien formé par un osselet allongé et effilé aux extrémités
Puberté et maturité sexuelle
La femelle guépard
Chez la femelle guépard il a été relevé la présence de follicules sur les ovaires chez 5 femelles sur 11 avant 26 mois dans une étude menée par le Dr Wildt et son équipe dans 18 institutions américaines regroupant 128 guépards en 1993 [135]. De 16 à 20 mois, des follicules sont présents mais de petite taille c’est à dire inférieure à 2mm qui sont considérés comme des signes de faible reproduction lorsqu’ils sont trouvés sur des animaux âgés de 5 ans et plus.
La moment de la puberté est finalement estimé à l’apparition des premières chaleurs et se situerait entre 647 et 760 jours soit vers 1.5- 2 ans [68 ; 109] et correspond et environ à l’époque à laquelle les femelles quittent leur fratrie pour évoluer seules. La réelle maturité sexuelle est estimée grâce à la première gestation (capacité de la femelle à reproduire). Celle-ci a lieu en moyenne chez la femelle guépard à l’âge de 3 ans.
La lionne
Chez la lionne, le déclenchement de la cyclicité est évalué entre 24 et 28 mois et considéré comme réellement effectif (premières chaleurs) à 3 ans [109]. Il semble être légèrement plus tardif chez les animaux en liberté chez lesquels il est estimé à 3.5 ans. La première gestation a lieu en moyenne à 4 ans .
Saisonnalité de la reproduction
La reproduction à la fois de la femelle guépard et de la lionne n’est pas saisonnière, elle peut avoir lieu tout au long de l’année . Néanmoins dans les deux cas on peut observer des pics de naissance, en général pendant la saison des pluies et ceci du à l’augmentation de la disponibilité des proies mais variable d’une année sur l’autre.Pour la femelle guépard les pics de naissance ont lieu de novembre à mai dans le parc du Serengeti, en Tanzanie [68] et de juillet à septembre en Namibie .Pour la lionne ces pics s’observent généralement de mars à juillet dans le parc Kruger en Afrique du Sud et de novembre à mars dans le parc du Serengeti, en Tanzanie .
Cycle oestral
La femelle guépard et la lionne sont comme la chatte des espèces polyoestriennes à ovulation provoquée.Le schéma de base sera donc le même pour ces 2 espèces :
La phase folliculaire
La phase folliculaire est la phase du cycle pendant laquelle se déroule la maturation des follicules qui entourent l’ovocyte et qui sécrètent alors des oestrogènes [97 ; 122]. Le déroulement de cette phase chez la femelle guépard et la lionne est identique aux autres espèces de mammifères : sous l’influence des hormones FSH (responsable de la croissance folliculaire) et LH (responsable de la stimulation de la thèque interne et des cellules interstitielles) les follicules se développent jusqu’à l’obtention de follicules pré-ovulatoires dont la sécrétion d’ œstrogènes est maximale et correspond à l’apparition du comportement des chaleurs.Les modifications physiologiques en période de chaleur préparent l’animal à la fécondation : les trompes se développent, les glandes sécrètent un mucus ayant pour rôle de faciliter la progression de l’ovocyte au site de fécondation et leur apportent les nutriment nécessaires à sa survie. L’utérus quant à lui est sujet à une augmentation de ses sécrétions destinées à nourrir les futurs œufs fécondés.
Chez la femelle guépard, la phase folliculaire semble durer en moyenne 12-13 jours incluant l’œstrus qui correspond à la phase d’acceptation de l’accouplement et dure 3-4 jours.
Chez la lionne, la phase folliculaire est comprise entre 1 et 22 jours avec une moyenne de 16 jours [109], l’œstrus étant évalué à une moyenne de 4 jours, variant de 2 à 6 jours .
L’ovulation
Dans le cas de ces espèces à ovulation provoquée telles la lionne et la femelle guépard celle-ci ne se déclenche qu’à l’accouplement ou par un stimulus équivalent aboutissant à la décharge suffisante de la LH (Luteinising Hormone ) par réflexe neurogène. Un nombre important de saillies est alors souvent nécessaire pour déclencher l’ovulation : on en dénombre en moyenne une cinquantaine par 24h. L’ovulation de la femelle guépard est estimée comme ayant lieu environ 40 heures après le déclenchement [58] et celle de la lionne environ 24h après l’accouplement .
Il a cependant été observé chez la lionne qu’une stimulation mécanique du vagin n’est pas toujours nécessaire à l’ovulation. En effet dans certains cas il semblerait qu’ un comportement accentué lors de l’œstrus tel le chevauchement de ses congénères provoque également le déclenchement de l’ovulation.Ce phénomène n’a jamais été décrit chez la femelle guépard.
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Table des matières
Introduction
Première Partie : Le Guépard (Acinonyx jubatus) et Le Lion (Panthera leo) : Deux espèces en danger
1. Taxinomie
2. Caractéristiques générales
2.1 Le Guépard (A. jubatus)
2.1.1 Morphologie
2.1.1.1 Le guépard commun
2.1.1.2 Le guépard royal
2.1.2 Habitat
2.1.3 Organisation sociale
2.2 Le Lion (P. leo)
1.2.1 Morphologie
1.2.2 Habitat
1.2.3 Organisation sociale
3. Répartition géographique et Statut
3.1 Le guépard
3.1.1 Historique, répartition géographique et effectifs
3.1.2 Statut
3.2 Le lion
3.2.1 Historique, répartition géographique et effectifs
3.2.2 Statut
Deuxième Partie : La Physiologie Sexuelle du Guépard et du Lion
1. Les femelles
1.1 Anatomie de l’appareil génital femelle
1.1.1 La femelle guépar
1.1.2 La lionne
1.2 Puberté et maturité sexuelle
1.2.1 La femelle guépard
1.2.1 La lionne
1.3 Saisonnalité de la reproduction
1.4 Cycle oestral
1.4.1 La phase folliculaire
1.4.2 L’ovulation
1.4.3 La phase lutéale
1.5 Détection de l’œstrus et de l’ovulation
1.5.1 Les observations comportementale
1.5.2 La cytologie vaginale
1.5.3 Le dosage hormonal
1.5.3.1 Dans le sang
1.5.3.2 Dans les fécès et l’urine
1.5.4 La laparotomie
1.5.5 L’échographie
1.6 Accouplement
1.7 Gestation, mise-bas et élevage des jeunes
1.7.1 La gestation
1.7.2 La mise bas
1.7.3 L’élevage des jeunes
2. Les mâles
2.1 Anatomie de l’appareil reproducteur mâle
2.2 Spermatogenèse
2.3 Puberté et maturité sexuelle
2.3.1 Le guépard
2.3.2 Le lion
2.4 Succès reproducteur
2.5 Evaluation de la fertilité
2.5.1 L’examen externe des organes reproducteurs
2.5.2 Les caractéristiques de l’éjaculât
2.5.2.1 Techniques de récolte
2.5.2.1.1 La collection post-mortem
2.5.2.1.2 Le massage rectal des glandes accessoires
2.5.2.1.3 La récolte de semence après le coït
2.5.2.1.4 L’électro éjaculation
2.5.2.2 Analyse de la semence
2.5.2.1.5 Analyse descriptive
2.5.2.1.6 Analyse de la fonction spermatique
2.5.3 Biopsie
2.6 La recherche des cause de tératospermie chez les félidés sauvages
2.6.1 Le stress
2.6.2 L’origine génétique
2.5.2.1.1 Les lions
2.5.2.1.2 Les guépards
2.6.3 L’origine hormonale
Troisième Partie : Reproduction Assistée
1. Programmes de reproduction en captivité
1.1 Le guépard
1.1.1 La nourriture
1.1.2 L’état sanitaire
1.1.3 La gestion de la reproduction
1.1.3.1 Surveillance du poids
1.1.3.2 Choix des reproducteurs
1.1.3.3 Mise en contact
1.1.4 L’évaluation de la qualité de l’environnement
1.2 Le lion
2. Reproduction assistée au sens strict
2.1 L’insémination artificielle
2.1.1 L’induction de l’ovulation
2.1.1.1 Protocoles utilisés chez le guépard
2.1.1.2 Protocoles utilisés chez le lion
2.1.2 L’importance du lieu et du temps d’insémination
2.1.3 Les différents types d’utilisation de la semence
2.1.3.1 Utilisation en semence fraîche
2.1.3.2.Utilisation en semence réfrigérée
2.1.3.3 Utilisation en semence congelée
2.1.4.Les techniques d’insémination
2.1.4.1 Insémination intracervicale
2.1.4.2 Insémination intrautérine
2.2 La fécondation in vitro
2.2.1 La récolte des gamètes
2.2.1.1 Récolte de follicules pré-antraux
2.2.1.2 Récolte d’ovocytes
2.2.2 La maturation ovocytaire
2.2.3 La capacitation des spermatozoïdes
2.2.4 La fécondation in vitro (ss)
2.2.5 La culture des embryons
2.2.6 Les résultats chez le guépard et le lion
2.3 Le transfert d’embryons
2.4 La congélation d’embryons
2.5 Les nouvelles technologies
Discussion sur les techniques évoquées
Conclusion
Bibliographie
Annexes
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