Par l’entremise d’une critique radicale de l’opinion commune et de sa thématisation dans la langue de l’abstraction, Kierkegaard formule de manière aussi claire que définitive l’ambivalence inhérente à la notion d’existence :
Exister, croit-on, ce n’est rien du tout, et bien moins encore une difficulté : n’existons-nous pas tous ? mais penser abstraitement, voilà qui compte. Mais exister vraiment, c’est-à-dire imprégner de conscience mon existence que l’on domine pour ainsi de la distance de l’éternité, tout en étant précisément en elle et encore dans le devenir : en vérité la tâche est ardue.
Par cette simple formule, se trouve dégagé le fondement de toutes les variations possibles de ce nous nommerons par la suite la philosophie de l’existence.
Le sens commun, sous la modalité de la croyance, semble réduire immédiatement l’existence à un pur fait — exonéré de toute pénibilité — qui indistingue d’emblée toutes les formes d’existence — celle des choses et celle des êtres humains. Une telle croyance s’adosse en réalité à une espérance encouragée par la paresse puisqu’il y a plus de confort à ne pas rendre l’existence problématique surtout lorsqu’il s’agit de la sienne propre. D’une autre manière, mais parvenant à la même conclusion, le hégélianisme, que nous prenons ici en sens large, oblitère l’existence comme question philosophique, sinon cruciale, au moins pertinente, en spectralisant le penseur abstrait selon Kierkegaard, c’est-à-dire littéralement en le désexistentialisant (si un tel néologisme est permis), en l’exfiltrant — par commodité — de l’ordre du paradoxe et de la contradiction concrète. En un mot en déréalisant l’existence. On se rappelle par ailleurs la célèbre sentence hégélienne de la préface à la Phénoménologie de l’Esprit qui prohibe toute fonction — exclusive du moins — édifiante de la philosophie. Si la critique de Kierkegaard à l’égard de la philosophie de système n’est pas le cœur de notre propos, elle signale tout de même un gestephilosophique réactif qui consiste à sauver l’existence de son appauvrissement comme pur fait — ce qu’elle est cependant aussi indéniablement.
Mais il y a plus. Et ce supplément fait toute la différence. Il fait même de l’existence un problème. Confiner l’existence à sa stricte factualité, ce serait, en effet, manquer d’emblée la différence spécifique (et absolue) de l’exister humain qui s’auréole, dans une certaine adversité, d’une intensification adverbiale : « vraiment ». Si bien qu’exister pour un être humain, c’est possiblement exister seulement ou exister vraiment. Kierkegaard déploie un triptyque conceptuel pour rendre visible cette exigence de l’existence humaine : l’existence humaine, et la tâche qu’elle porte en elle (Existents), contient et surpasse infiniment le simple fait d’être (Tilværelse) extensible à tout ce qui est, ainsi que la vie (Liv) en son sens biologique, social et historique. En première approche, nous pouvons dire, d’une part, que l’existence humaine est toujours plus que le fait d’être puisqu’elle est aussi un devenir, et d’autre part, qu’elle est toujours plus que la vie puisqu’elle est libre de faire des choix qui excèdent ce que commande le déterminisme de l’espèce. L’enjeu de tout discours sur l’existence d’un existant qui veut exister consisterait dès lors à établir les conditions de réalisation de l’existence à son degré le plus élevé, c’est-à-dire de rendre non seulement possible mais réelle (au sens de réalisée) l’existence humaine en son intensité ultime.
Le fait et la tâche
L’interrogation sur la nature de l’existence est immédiatement liée depuis Kierkegaard à une question portant sur l’intensité de l’existence, c’est-à-dire à un problème portant sur l’exigence pour un sujet qui se reconnaît comme immédiatement déficient à s’accomplir. En d’autres termes, Kierkegaard initie la philosophie à un effort de synthèse d’une part, de l’acception première de l’existence comme simple fait, comme datum (au sens latin du « don »), empiriquement constatable, et, d’autre part, de la pratique de l’exister. Pour dynamiser cette synthèse, nous proposons de rendre l’existence à sa forme verbale et active, renversant ainsi la substantivation historiquement tardive et salutaire pour une philosophie qui avait, par un usage intensif, évider l’être et l’essence de leur densité conceptuelle. La consistance philosophique naissante de l’existence s’inaugure probablement dans les inaptitudes de l’essence (selon Beaufret) ou de l’être (selon Gilson) à rendre compte du réel et s’achève dans l’usage latin du terme existentia formé à partir du verbe existere.
Ce lien indéfectible entre le fait et l’exigence de l’existence spécifiquement humaine (un tel discours repose sur une distinction assumée entre l’homme et le reste du règne animal), nous le nommons le problème de l’existence. La prise en charge de ce problème, lorsqu’elle se présente explicitement ou implicitement comme prioritaire ou primitive dans une pensée la détermine, sans plus de contraintes, comme « philosophie de l’existence ». Toute la difficulté, non plus cette fois à exister, mais à penser philosophiquement l’existence, se ramasse dans une tension entre un fait posé passivement et une tâche inhérente qui ressortit à l’activité du sujet. Si cela ne s’atteste pas vraiment dans une lecture superficielle ni dans le commentaire, Jankélévitch s’inscrit néanmoins pleinement dans le genre que constitue la philosophie de l’existence. Faire du problème de l’existence un objet d’étude, voire le chemin privilégié menant au cœur de la philosophie de Jankélévitch, paraît, en effet, à la fois évident et inévident : évident car il n’est point de philosophie qui insiste tant sur ce qu’il revient de faire en permanence pour être « à la hauteur de nous-mêmes», de faire le Bien « séance tenante », pour exister pleinement, mais inévident car le terme même d’existence n’est pas mentionné plus régulièrement que ceux d’ipséité, de vie et de conscience, et il n’est pas non plus thématisé en tant que tel.
Il est cependant possible et même nécessaire de dépasser cette première impression. En effet, la dimension problématique de l’existence chez Jankélévitch, loin d’être secondaire ou dérivée, constitue en réalité le noyau de cette philosophie. Un des enjeux de ce travail consisteraà restituer toute sa force et sa portée à cette dimension. Le problème de l’existence n’est pas extrinsèque ou imposé par une lecture paranoïaque de commentateur, il est le fond même sur lequel reposent la métaphysique et la morale de Jankélévitch.
L’existence comme problème
Hypothèse(s) sur le statut du problème de l’existence chez Jankélévitch
La question de l’existence est abordée partout dans l’œuvre de Jankélévitch car elle constitue à la fois une question philosophique (qu’y a-t-il de plus important que l’existence pour un philosophe qui, comme tous les êtres humains, a à exister ? autrement dit : à quoi bon philosopher si ce n’est pas d’abord et enfin pour exister ?),une question proprement métaphysique (qu’est-ce que cela signifie d’exister en général ? comment rendre compte, dire ou penser le mystère de l’existence, ou de l’effectivité ?) et une question — c’est la plus cruciale pour Jankélévitch — morale ou éthique (comment exister vraiment, conformément à une exigence dont il faudra dégager la nature ?). Ce problème de l’existence n’est toutefois pas spécifiquement kierkegaardien, il apparaît comme foncier, à dire vrai, dès la racine socratique de la philosophie puis dans le champ hébraïco-chrétien. Une certaine vision de l’histoire de la philosophie consiste à mettre en évidence l’oubli, non pas de l’être, mais de l’existence, oubli qui culmine dans l’idéalisme absolu de la spéculation hégélienne, et que corrige Kierkegaard comme sous la forme socratique et christique d’un rappel à l’ordre (ordre des choses aussi bien qu’ordre de la philosophie ellemême tant il est vrai que nous existons avant de penser l’existence). Contre le hégélianisme, et plus généralement contre toute une tradition philosophique de l’abstraction, qui fait du savoir et même du savoir absolu le telos de toute philosophie, Kierkegaard réhabilite l’exigence socratique et christique de l’édification. Le geste kierkegaardien est alors double puisqu’il comprend à la fois un versant négatif ou critique qui dénonce l’impossibilité de saisir par la langue de l’abstraction les problèmes relatifs à l’existence concrète (changeante, temporelle, contradictoire…) et un versant positif qui invente un discours qui performe l’édification (pour l’auteur et son lecteur) dans une perspective religieuse (c’est-à-dire, en un sens, dans un discours de sortie de la philosophie) plutôt qu’il ne la décrit. Si la philosophie est bien recherche de la vérité et que la vérité est rabattue dans l’ordre de l’existence, alors la philosophie doit être philosophie de l’existence (analysant ce qu’est l’existence et proposant ce qu’elle doit être). En toute simplicité, mais en toute radicalité aussi, cela signifie que la vérité n’est jamais indépendante du sujet et extérieure au sujet, et la plus grande des vérités est incarnée (par un sujet qui se souvient d’une vérité éternelle dont le maître est l’occasion dans la version socratique, par un sujet qui se reconnaît et se réalise comme synthèse de fini et d’infini dans la version chrétienne). Chacune de ces deux compréhensions de l’incarnation ou de l’appropriation existentielle de la vérité (païenne et chrétienne) conduit à une renaissance en vérité de l’existant. Socrate fonde l’éthique sur l’homme singulier, en exigeant de lui qu’il se tourne vers son intériorité porteuse d’éternel. Le maître est l’occasion d’une réminiscence qui témoigne du caractère éternel du savoir de la vérité. Ainsi dans la thèse socratique, la vérité précède-t-elle sa saisie dans le temps, et, bien orientée, la raison humaine s’en découvre porteuse de toute éternité. Dans la version chrétienne qui introduit la relation à Dieu et qui n’élude pas le temporel au profit de l’éternel, mais tente la synthèse des deux, la vérité vient de la révélation, c’est-à-dire de « l’homme-dieu », paradoxe absolu, synthèse des opposés, modèle existentiel, référent absolu du mimétisme .
Plus prosaïquement et génériquement (c’est-à-dire en deçà des divergences entre Socrate et Christ), il convient de reconnaître qu’il n’y a pas de vérité plus grande que celle qui fait exister le sujet. Autrement dit, il y a inséparabilité de principe entre un discours qui se présente comme recherche de la vérité et la prise en charge de l’existence humaine comme problème ordinalement premier. Il est également à remarquer que cette recherche s’inscrit d’emblée dans l’ordre pratique et éthique. Il y a une discipline de la recherche de l’existence vraie. C’est dans les pensées et dans les actes, et même dans leur lien (congédiant ainsi la pure spéculation), que se joue l’accomplissement de soi. Car c’est toute la spécificité de la philosophie de l’existence que d’inscrire l’existence dans l’ordre de la passion. Pour le dire brièvement, l’existence kierkegaardienne a un sens singulier : elle n’est pas à comprendre comme l’existentia médiévale (la sistentia extra causam, i.e. l’être posé hors de sa cause), qui s’oppose à l’essentia. Ce n’est pas non plus l’existence dans son acception kantienne (Existenz ou Dasein), comme modalité exprimant la position de la chose dans l’intuition. Car ces deux sens de l’existence restent confinés à la pensée objective. L’existence kierkegaardienne n’est pas pure indifférence, elle est même passion à son propre égard, c’est-à-dire non-indifférence à elle-même. L’existence, c’est ce à quoi se rapporte l’existant sur le mode de l’intérêt infini.
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Table des matières
INTRODUCTION
§ 1 — Le fait et la tâche
§ 2 — L’existence comme problème
Hypothèse(s) sur le statut du problème de l’existence chez Jankélévitch
La triple dimension du problème : [(exister) et (faire exister)]
§ 3 — D’une lecture structurale à une compréhension structurante
L’œuvre envisagée comme un tout
Écueils et règles de lecture
Jankélévitch-Kierkegaard : une relation insigne et inassignable
La double fonction herméneutique de la reprise : reprise de/dans l’existence
§ 4 — Articulation du travail
PARTIE I — VERS L’EXISTENCE
INTRODUCTION — Formation, appropriation, émancipation
SECTION I — VIE ET EXISTENCE
CHAPITRE I — Le bergsonisme consacré
§ 1 — Survalorisation de la vie et dévalorisation de l’existence
§ 2 — Perfection du bergsonisme : rayonnement intra-philosophique et extra-philosophique
CHAPITRE II — Le bergsonisme épuisé : l’excès de la vie sur elle-même
§ 1 — Augmenter la charge sémantique de la vie : erleben et péréjit
§ 2 — Mittelstellung et Selbsttranszendenz
§ 3 — La répétition et la création : le principe d’économie à l’épreuve de l’existence
CHAPITRE III — Le bergsonisme amendé : le tournant éthique
§ 1 — S’approfondir dans la conversion : la purification éthique
§ 2 — Réflexion et conversion
§ 3 — Analogie de la vie et de la morale
CONCLUSION — Le bergsonisme réformé : la vie existentialisée
SECTION II — CONSCIENCE ET EXISTENCE
CHAPITRE I — Du dédoublement à la structure morale de la conscience
§ 1 — Figures du dédoublement de la conscience : le geste ironique
La prise de conscience : rompre avec le sérieux
L’ironie sur les choses
L’ironie sur soi
§ 2 — Le circuit de la conscience : de la réflexion à la mauvaise conscience
La conscience malheureuse : de la désadhésion à l’incoïncidence
La douleur du plaisir : gâcher et anticiper
§ 3 — La mauvaise conscience comme conscience structurelle
CHAPITRE II — Le spectacle de la déficience de l’existence à travers les formes de la conscience
§ 1 — La conscience submergée : la contre-performance du choix
Prolongement — Du malheur de la conscience au malheur de l’existence
§ 2 — La conscience écartelée : l’épreuve de l’inadéquation à soi
§ 3 — La conscience désorientée : l’origine du mal
§ 4 — La conscience hantée : vivre avec le passé
CHAPITRE III — Perversité de la conscience
§ 1 — La paresse de la conscience ou la transitivité du mal (l’absurdité) à la méchanceté (le scandale)
§ 2 — La mauvaise foi de la conscience : l’excuse de la tentation
§ 3 — L’intention de tromper : la conscience menteuse et son rapport à la vérité
La vérité et la manière
La relation brisée
Le salut du menteur
SECTION III — ÉLEMENTS POUR UNE MORALE
CHAPITRE I — Les trois modalités de l’exister
§ 1 — Se sentir exister : l’ennui comme passion existentielle
§ 2 — Se décider à exister : l’alternative comme miracle existentiel
§ 3 — Exister et faire exister : l’ironie comme relation existentielle
CHAPITRE II — Le miracle du temps : deux rémanences vitalistes
§ 1 — Le subterfuge de la durée : l’alternative dédramatisée par la synthèse personnelle
§ 2 — La souffrance morale comme douleur, c’est-à-dire comme guérison
CHAPITRE III — La morale dynamique de l’ipséité
§ 1 — L’amour schellingien : manifestation de l’exigence morale
§ 2 — Appropriation et inflation de la notion d’existence : les trois sens de l’existence
§ 3 — L’ipséité comme existence personnelle : l’infinie valeur de l’être humain
§ 4 — Être et Faire : pour une morale du mérite
CONCLUSION — Au seuil du problème moral de l’existence
PARTIE II : METAPHYSIQUE ET MORALE DE L’EXISTENCE
INTRODUCTION — Une philosophie de l’existence
SECTION I — THEORIES DE L’EXISTENCE : LES PLANS METAPHYSIQUE ET MORAL
CHAPITRE I — Métaphysique de l’existence : l’autre philosophie première
§ 1 — Faire de la métaphysique
La philosophie seconde
L’intérêt d’une partie contingente de la philosophie
§ 2 — Refaire la métaphysique
Les fausses métaphysiques
La nouvelle philosophie première
§ 3 — Le Faire comme objet de la métaphysique
Le Faire ou Deus absconditus
Théologie et anthropologie
CHAPITRE II — Déproblématisation et reproblématisation de l’existence : du métaphysique au moral
§ 1 — Déproblématisation métaphysique de l’existence : l’ipséité comme fait
§ 2 — Reproblématisation morale de l’existence : l’ipséité comme norme
Addendum — L’existence juive, c’est-à-dire l’existence humaine
CHAPITRE III — Morale de l’exister : la philosophie première
§ 1 — Autonomie et hégémonie de la morale
Sauver la morale (I) : la conquête de l’autonomie
Sauver la morale (II) : la conquête de l’hégémonie
§ 2 — Vers le principe de la philosophie morale
Le paradoxe (ontologique) de la morale : Dialectique du Oui et du Non
Vacuité et intensité de la morale
CONCLUSION — La philosophie à l’endroit
APPENDICE — Philosophies premières : une brève étude comparée de Jankélévitch et Levinas
§ 1 — Retour sur le statut de l’éthique
§ 2 — Retour sur la fonction de l’éthique
SECTION II — PRATIQUES DE L’EXISTENCE
CHAPITRE I — Seuils de la morale : passer à l’acte
§ 1— Rompre avec le problème de l’origine de la vertu : obsolescence de la question de l’enseignement de la vertu
§ 2 — Rompre avec l’ordre théorique de la morale : le leurre intellectualiste
§ 3 — Rompre et renouer avec le paradigme de la douleur
§ 4 — L’intention chronique : intention pure et endurance infinie
Saisir l’instant
Répéter l’instant
Éterniser l’instant
L’endurance impossible
CHAPITRE II — Système de l’éthique concrète : anagogie, catabase, extase
§ 1 — Conversion de soi, conversion à soi : entrer en morale
Le courage : la brèche de l’ordre moral
Vertus satellitaires (I) : la vertu supplétive de la fidélité et la vertu réactive de la sincérité
§ 2 — Procession vers soi : faire entrer la morale en soi
L’humilité : le retour à soi par un approfondissement de soi
Vertu satellitaire (II) : la modestie ou la surface de la profonde humilité
§ 3 — Extroversion vers toi
L’intention aimante
La relation d’amour
Le possible intentionnel de la haine
Hantise de l’égoïsme
Vertus satellitaires (III) : Pardon et générosité
§ 4 — Conséquences : Système de l’existence concrète
Trilogie de l’existence morale
Solutions intermédiaires du problème de l’existence morale
L’a priori existentiel : faire tenir le plus possible d’amour dans le moins possible d’être
CHAPITRE III — Antipolitique de l’amour : détour politique, retour à la morale
§ 1 — Vers le politique : hétérogénéité du politique et du moral
Articuler morale et droit : le relai politique de la difficulté morale
L’empiètement du politique sur le moral : la question de l’euthanasie
§ 2 — Retour à la morale
Au fond de la justice : la charité
Justices (politiques et anti-morales) de l’avoir
Vers une justice de l’être : destitution progressive du politique
Justice (morale et anti-politique) de l’être : apocalypse du politique ?
CONCLUSION — Une philosophie de la relation
SECTION III — PHILOSOPHIE DE L’EXISTENCE : DETERMINATIONS ONTOLOGIQUES, EPISTEMOLOGIQUES ET STYLISTIQUES
CHAPITRE I — Le non-objet de la philosophie
CHAPITRE II — Le non-savoir de la philosophie
§ 1 — Théorie de la non-connaissance : le je-ne-sais-quoi
§ 2 — Théorie de la connaissance (I) : méconnaître
§ 3 — Théorie de la connaissance (II) : reconnaître
CHAPITRE III — Le non-discours de la philosophie
§ 1 — L’écriture à l’épreuve de mystère de l’existence : la tentation musicale
Écrire quand même
Ne pas dire l’ironie, dire par l’ironie
Quitter la philosophie ?
§ 2 — L’écriture à l’épreuve de la tâche d’exister : la syntaxe de l’éthique
La conjonction et l’adverbe
Déterminations pronominales
La conjugaison
CONCLUSION