LA RAISON ET LA FOI CHEZ PASCAL

L’homme : un être entre deux infinis

   La question de la définition de l’homme a été largement traitée dans la religion chrétienne. Dans la Bible, la réflexion sur notre humanité est expliquée en ces termes : « Quand je contemple les cieux, ouvrage de tes mains, la lune et les étoiles que tu as créées : Qu’est-ce que l’homme, pour que tu te souviennes de lui ? Et le fils de l’homme, pour que tu prennes garde à lui ? Tu l’as fait de peu inférieur à Dieu, et tu l’as couronné de gloire et de magnificence. Tu lui as donné la domination sur les œuvres de tes mains, tu as mis sous ses pieds, les brebis comme les bœufs, et les animaux des champs, les oiseaux du ciel et des poissons de la mer, tout ce qui parcourt les sentiers des mers. » Ces séries de questions et d’affirmations montrent que face à l’immensité des choses qui l’entourent, faisant lui-même partie d’une infime partie de la création divine, l’être humain a vu se plier à ses genoux toutes les choses que Dieu à créées. Sa petitesse par rapport à l’étendue de la nature n’enlève en rien la grandeur qu’on l’attribue. Ainsi, même étant un être insignifiant de par sa taille au sein de l’Univers, son existence et sa grandeur d’esprit justifient sa position centrale. Cette situation montre l’importance, l’estime et la détermination avec lesquelles Dieu contemple la condition humaine. De ce fait, la vraie nature de l’homme montre la disproportion dans laquelle celui-ci continue à vivre. En effet, Pascal nous explique que la définition de l’homme, par le simple moyen d’une observation, révèle qu’il est un être particulier dans et au sein de la nature. Cette particularité fait de lui un être multidimensionnel, difficile à cerner. Ainsi, le philosophe de Port-Royal propose une définition physique et psychologique de l’humain contrairement à la tradition philosophique. Cette explication qui situe l’homme par rapport à l’espace et au temps démontre l’immensité et l’infinité des choses qui l’environnent. Ainsi il affirme : « Car enfin, qu’est-ce que l’homme dans la nature ? Un néant à l’égard de l’infini, un tout à l’égard du néant, un milieu entre rien et tout. Infiniment éloigné de comprendre les extrêmes, la fin des choses et leur principe sont pour lui invinciblement cachés dans un secret impénétrable, également incapable de voir le néant d’où il est tiré, et l’infini où il est englouti. » Par conséquent c’est pour prouver sa disproportion que Pascal décrit celui-ci comme étant un être infiniment petit cherchant un équilibre dans un univers infiniment grand. Il est question donc pour lui de trouver ses repères en essayant de chercher le juste milieu avec lequel il parviendra à vivre de manière équilibrée. Donc étant un être infiniment petit dans un espace infiniment grand, l’homme se sent perdu et abandonné. Ce sentiment d’un homme perdu au milieu de la nature a traversé toute l’histoire de l’humanité notamment avec la théorie de l’héliocentrisme. Contrairement au géocentrisme de Ptolémée et d’Aristote qui soutenait que la terre est le centre de l’univers, la théorie de l’héliocentrisme avec les travaux de Copernic permet de montrer que c’est plutôt le soleil qui est le centre de l’univers et non la terre. C’est ainsi Jean-Louis Schlegel écrit : « Ses travaux l’avaient mené à la conclusion que ce n’est pas la Terre, mais le Soleil, qui est au centre de l’Univers, et que la Terre, comme les autres planètes, tourne autour du Soleil. Elle se meut aussi autour d’elle-même. On passait donc du « géocentrisme » à l’« héliocentrisme »». Ce nouveau changement de paradigme a fait que le fondement scientifique qui faisait de l’homme un être fini dans un espace fini que soutenait l’Eglise est remplacé par la conception faisant de celui-ci un être minuscule en perpétuelle construction dans un univers infiniment grand. C’est d’avec cette tradition scolastique qui soutenait la conception d’un monde clos, dont la terre est le centre et l’homme le centre de la terre que Pascal rompt pour montrer que celui-ci est en face d’un univers infini. Un univers où l’espace et le temps se décrivent comme étant illimités et où la terre perd son repère initial qui était le centre de l’univers. Ainsi, il décrit la terre comme étant : « une sphère infinie dont le centre est partout, la circonférence nulle part.» Cette description montre la direction de Pascal qui vise à bouleverser l’ordre qui régit la science en présentant l’homme comme étant un être entre deux infinis à savoir l’infiniment grand et l’infiniment petit. Cette distance éloigne l’homme du point de repère qui stabilise son existence et donne sens à sa vie. Il le fait basculer dans une situation instable qui le fait vaciller dans un espace ou les deux infinis s’opposent. C’est dans ce cadre que Pascal affirme : « Voilà notre état véritable. C’est ce qui nous rend incapables de savoir certainement et d’ignorer absolument. Nous voguons sur un milieu vaste, toujours incertains et flottants, poussés d’un bout vers l’autre. Quelque terme où nous pensions nous attacher et nous affermir, il branle et nous quitte et si nous le suivons, il échappe à nos prises, nous glisse et fuit d’une fuite éternelle. Rien s’arrête pour nous. » En effet cette situation insupportable de l’homme prouve qu’il n’a plus de repère dans cet univers controversé. Il montre que celui-ci se sent perdu en se rendant compte de l’immensité de l’espace qui l’environne. En plus de prendre conscience de sa place dans l’univers, l’homme fait face à sa petitesse par rapport à l’Univers. De ce fait, il se sent comme un être exclu cherchant à retrouver une place idéale dans le Cosmos qui lui permettra de régler sa vie. C’est pour expliquer cette disproportion de l’homme entre les deux infinis que Gérard Granel écrit : « Ce texte est construit en partie double. Il contient d’abord une sorte de description de la disproportion de l’homme. Celui-ci paraît placé sur un axe, si l’on peut dire, de part et d’autre duquel se distribuent deux infinis : l’infiniment petit et l’infiniment grand. Ainsi placé entre ces deux abîmes, l’homme n’a plus de proportion aux choses, il est plutôt perdu dans l’univers, et essentiellement disproportionné.» En outre, cette position minuscule de l’homme au sein de la nature a permis à Pascal de poser la question de la définition de l’homme par rapport à l’infini en affirmant : « Qu’est-ce qu’un l’homme dans l’infini ? Mais pour lui présenter un autre prodige aussi étonnant, qu’il recherche dans ce qu’il connaît les choses les plus délicates. Qu’un ciron lui offre dans la petitesse de son corps des parties incomparablement plus petites, des jambes avec des jointures, des veines dans ces jambes, du sang dans ces veines, des humeurs dans ce sang, des gouttes dans ces humeurs, des vapeurs dans ces gouttes…il pensera peut-être que c’est là l’extrême petitesse de la nature… » Cette définition qui peut être qualifiée de biologique montre l’extrême petitesse de l’homme. Elle montre que l’être humain est comme composé d’un ensemble d’éléments immensément petits dont la combinaison lui permettra de chercher à s’y identifier. Pour Pascal, il est question dans cette affirmation de prouver que l’homme se présente comme étant un géant par rapport à l’infiniment petit. Cet environnement extrêmement réduit qui entoure et s’incruste dans la vie de l’homme est invisible à l’œil nu. C’est donc pour cela qu’il fait une description de l’homme allant du plus petit au plus grand événement en prouvant que celui-ci renferme en lui une infinité d’éléments aussi minuscules les uns des autres. Cette description ne laisse pas pour autant de montrer que l’ordre d’énumération est inversé par rapport à l’agencement descriptif de l’infiniment grand. En définitif, l’infiniment petit comme l’infiniment grand montre le rapport que l’homme entretient avec son milieu. Ce vécu permet de prouver que celui-ci est un être entre deux infinis totalement contraires. Ainsi il écrit : « La nature nous a si bien mis au milieu que si nous changeons un coté de la balance, nous changeons aussi l’autre : Je fesons, zôa trékei. Cela me fait croire qu’il y a des ressorts dans notre tête, qui sont tellement disposés que qui touche l’un touche aussi le contraire. » Cette affirmation montre que l’homme étant au milieu de deux infinis doit faire un effort pour équilibrer et donner sens à sa vie. Cette vie qui a horreur des excès brouille notre jugement vu que nos sens n’aperçoivent rien d’extrême. L’homme est donc un être qui se doit de rechercher une assurance, à défaut de basculer vers l’excès c’est – à – dire le trop ou le trop peu. C’est dans ce sens que Pascal écrit dans le fragment intitulé Disproportion de l’homme : « Nos sens n’aperçoivent rien d’extrême : trop de bruit nous assourdit ; trop de lumière éblouit ; trop de distance et trop de proximité empêchent la vue (…) Les qualités excessives nous sont ennemies, et non pas sensibles ; nous ne les sentons plus, nous les souffrons. Trop de jeunesse et trop de vieillesse empêchent l’esprit, trop et trop peu d’instruction ; enfin les choses extrêmes sont pour nous comme si elles n’étaient point, et nous ne sommes point à leur égard : elles nous échappent, ou nous à elles. » En somme, l’étendu qui sépare les deux infinis est telle que la possibilité de les relier se présente comme étant une tâche très difficile. Cette difficulté est accentuée dès lors que l’homme visant une stabilité entre ses deux infinis se trouve prisonnier du rapport de force qui est régi entre eux. Cependant, il n’est pas impossible de joindre ces deux extrémités. Cette entreprise de résolution dialectique entre l’infini et le fini, le trop et le trop peu pourra bel et bien s’accomplir. Mais il est important de préciser que cette relation ne sera effective qu’en Dieu. Pour Pascal, Dieu étant le commencement et la fin de toute chose, il est l’Etre par excellence qui permettra à l’homme de résoudre tous ces problèmes. La solution à tout problème et la réponse à toute interrogation ne peuvent être satisfaites qu’en faisant recours à Dieu. Il en va de même pour le gouffre séparant l’infiniment grand de l’infiniment petit. Seul Dieu, par l’intermédiaire de Jésus Christ, peut permettre à l’homme de dépasser ce problème. En guise d’exemple, Pascal faisant la synthèse des deux infinis montre la complémentarité qui existe entre celle-ci. Ainsi il affirme : « L’étendue visible du monde nous surpasse visiblement ; mais comme c’est nous qui surpassons les petites choses, nous nous croyons plus de les posséder, et cependant il ne faut pas moins de capacité pour aller jusqu’au néant et jusqu’au tout ; il la faut infinie pour l’un et l’autre ; et il me semble que qui aurait compris les derniers principes des choses pourrait aussi arriver jusqu’à connaître l’infini. L’un dépend de l’autre, et l’un conduit à l’autre. Ces extrémités se touchent et se réunissent en Dieu, et en Dieu seulement. » Cette analyse montre que face à l’étonnement de l’immensité des choses qui l’enveloppe l’homme est conscient que celle-ci le dépasse. Il reconnaît que ce paradoxe ne peut être surmonté qu’en faisant recours à un être supérieur. Cet être supérieur qui a le plein pouvoir de dépasser la complexité de ce rapport, c’est Dieu. C’est donc en Dieu que l’homme se trouve capable de réunir l’infiniment grand et l’infiniment petit pour les présenter comme deux extrémités ne se touchant qu’en lui. Cette réunion de deux extrêmes en Dieu n’est rien d’autre que la solution définitive à la séparation radicale entre l’existence et le néant.

Jésus-Christ : Le dénouement du paradoxe humain

   La misère et la grandeur sont deux concepts permettant à l’homme de se connaître. Il est donné à celui-ci la capacité à s’interroger sur sa propre personne mais aussi à se questionner sur ce qui lui est extérieur. Ces deux directions de la pensée humaine a permis de comprendre que l’essentiel de ses préoccupations dépasse de loin sa capacité à apporter de réponses valables. C’est pour cela que l’homme cherchant à se redécouvrir se tourne vers d’autres perspectives qui différent de la production rationnelle. C’est dans ce cadre que le Pape Jean Paul  écrit : « Ces questions ont une source commune : la quête de sens qui depuis toujours est pressante dans le cœur de l’homme, car de la réponse à ces questions dépend l’orientation à donner à l’existence.» Cette affirmation montre que le désir de connaître est inscrite dans l’esprit de l’homme car c’est ce qui lui permettra de comprendre sa vie. Ainsi là où sa raison ne peut pas percer le mystère, l’homme se tourne vers l’explication qu’apporte la religion. De ce fait, il constate que là où la pensée rencontre d’énormes difficultés à produire un raisonnement logique et cohérent la religion, elle, parvient à dénouer la complexité des problèmes de manière admirable. C’est ce qui fait qu’étant conscient de son imperfection, l’homme ressent la nécessité de se tourner vers une explication infaillible en s’interrogeant sur les mystères de la religion. Pour Pascal, la raison présente des limites dans sa capacité à appréhender et à expliquer les interrogations que lui soumet la religion. C’est ce qui a permis à Kant d’écrire : « J’ai donc dû supprimer le savoir pour lui substituer la croyance.» Cette analyse de Kant montre que quand la raison essaie de résoudre le paradoxe de la nature humaine en s’interrogeant sur les problèmes surnaturels, elle se rend compte des difficultés qu’elle rencontre. C’est pour cela que la solution à cette contradiction qui subsiste entre la misère et la grandeur relève pour Pascal de l’ordre de la foi plus que celle de la raison. Ainsi avec la question du grand mystère de la création de l’univers, la croyance à un être supérieur devient dès lors un acte de soumission à l’ordre divin qui régit le monde. Pour saisir le dénouement du paradoxe humain, il est nécessaire de remonter jusqu’au mystère du péché originel. Ce dogme fondamental dans la religion chrétienne montre à quel point l’homme est déchu et rétrogradé de sa position initiale qui est la bonté et le respect des recommandations divines. C’est dans ce cadre que Pascal écrit : « L’homme ne sait à quel rang se mettre. Il est visiblement égaré, et tombé de son vrai lieu sans pouvoir le retrouver. Il le recherche partout avec inquiétude et sans succès dans des ténèbres impénétrables. » Il est important de savoir que pour comprendre la véritable nature de l’homme il faut d’abord connaître d’où provient son caractères à s’élever vers les plus grandes vertus mais aussi à basculer dans les plus profondes bassesses. Ainsi sans l’explication du Péché originel la compréhension de la nature humaine devient dès lors une recherche vouée à l’échec. C’est pour cela que Pascal écrit : « Chose étonnante, cependant, que le mystère le plus éloigné de notre connaissance, qui est celui de la transmission du péché, soit une chose sans laquelle nous ne pouvons avoir aucune connaissance de nous-même ! (…) Le nœud de notre condition prend ses replis et ses contours dans cette abîme, de sorte que l’homme est plus inconcevable sans ce mystère que ce mystère n’est inconcevable à l’homme. » Le Péché originel est donc la cause principale de la nature controversée de l’être humain. En effet comme le relatent les textes sacrés (Torah, Bible, Coran) l’homme qui vivait dans un état de grandeur et de pureté immaculée c’est vu après avoir cédé à la tentation, qu’il a basculé dans une vie de misère et de bassesse. Dès lors son vécu devient une épreuve ou les obstacles et les plaisirs du corps le contraignent à se battre pour se plier aux recommandations divines. Ce dogme religieux qui fonde même la nature de l’homme montre à quel point celui est un être double et confus entre le bien et le mal.

La raison et le cœur dans la connaissance

   D’abord, il est important de savoir que la raison est un outil mental, une faculté par laquelle l’homme s’interroge, exerce son jugement et établit une connaissance. Elle est une disposition nécessaire dans la recherche de la vérité aussi bien scientifique que religieuse. En philosophie, la raison est considérée comme le moyen permettant de faire la part des choses en distinguant le vrai d’avec le faux. C’est dans ce sens que des philosophes comme Descartes pense qu’il n’est plus question de se référer aux discours dogmatiques, ou aux raisonnements imaginaires et spéculatifs pour connaitre la vérité mais plutôt faire confiance à la construction et à la production rationnelle. Ainsi, nous voyons que l’importance qu’a la raison dans l’impérieuse fonction de saisir la vérité est surtout appuyée par les rationalistes dogmatiques qui jugent que celle-ci a un pouvoir absolu de connaissance. Pour eux, la raison peut produire de la connaissance aussi bien dans le domaine de la science que dans le domaine de la religion. Néanmoins cette thèse est remise en cause par Pascal qui met en garde contre l’utilisation démesurée et exclusive de la raison. Il pense que la raison étant limitée doit éviter de s’aventurer dans le champ du surnaturel. Certes dans la religion l’interpellation de la raison est nécessaire parce que permettant d’expliquer et d’éclaircir certains points cependant son incapacité à élucider le mystère reste très flagrante. Dans cette optique Pascal déclare : « Si on soumet tout à la raison, notre religion n’aura rien de mystérieux et de surnaturel. Si on choque les principes de la raison, notre religion sera absurde et ridicule.» Cette idée est porteuse des germes d’une longue dispute entre Descartes et Pascal. Considéré comme le père du rationalisme moderne, Descartes donne à la raison la possibilité de tout connaître y compris la question de Dieu. Il déclare qu’ il n’y a rien que l’homme ne puisse connaître s’il conduit sa raison par ordre. Pascal s’oppose à cette position qui donne à la raison la pleine puissance de tout savoir. Il déclare que l’usage excessif de la raison peut mener à dénaturer la vérité dans la religion chrétienne. C’est pour cela qu’il pense que Descartes ne fait qu’utiliser Dieu pour prouver la puissance de la raison et justifier la validité et l’infaillibilité de sa méthode. Ainsi il rejette la raison comme la seule faculté qui prétend atteindre la vérité et montre que la coutume et surtout la foi qui est d’une dimension supérieur peut satisfaire l’homme dans sa quête perpétuelle d’une vérité divine. C’est ce qui pousse Pascal à écrire : « Je ne puis pardonner à Descartes ; il aurait bien voulu, dans toute sa philosophie, pouvoir se passer de Dieu ; mais il n’a pu s’empêcher de lui faire donner une chiquenaude, pour mettre le monde en mouvement après cela, il n’a plus que faire de Dieu.» Selon Pascal, la raison peut être définie suivant deux sens. D’abord elle peut être prise comme étant une capacité de l’esprit à avoir une puissance de raisonner pour obtenir des résultats logiques et cohérents en partant des principes. Ensuite elle peut signifier l’ensemble des moyens c’est-à-dire argument, analyse, déduction, justification, conclusion dérivant d’un fait. C’est ce dernier sens que Pascal appelle la raison des effets. C’est dans cette logique que la raison dans toute sa plénitude s’affirme en tant que principe universel en ce qu’elle est la faculté productive et intellectuelle de l’homme. Elle est l’instrument propre à l’être humain qui a la capacité de soumettre à l’inspection toute chose qui se présente à elle. Sa dimension déterminant la nature humaine fait d’elle un dispositif principiel commun à tous les hommes. C’est dans ce sens que Descartes écrit dans le Discours de la méthode que : « Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée ; car chacun pense être si bien dépourvu que ceux même qui sont les plus difficiles à contenter en toute autre chose n’ont point coutume d’en désirer plus qu’ils en ont ». Cette affirmation montre que la raison permet à l’homme de se connaître et de faire connaître son environnement, mais aussi fait appelle à la méthode qu’elle doit suivre pour être efficace dans sa recherche de vérité. Pour critiquer cette méthode de Descartes qui considère la raison comme seule source déterminante de la connaissance Pascal écrit qu’ : « Il faut savoir douter où il faut, assurer où il faut, en se soumettant où il faut. Qui ne fait pas ainsi n’entend pas la force de la raison. Il y en a qui faillent contre ces trois principes, ou en assurant tout comme démonstratif, manque de se connaitre en démonstration ; ou en se soumettant en tout, manque de savoir où il faut juger.» Cette proposition montre que la raison est valorisée et non surestimée mais aussi qu’il faut l’employer convenablement. Il faut trouver le moment et lieu approprié pour l’appliquer afin d’en tirer le meilleur résultat. Elle doit donc être utilisée de manière précise suivant les interrogations et les attentes qui se présentent devant elle.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE I : LA REDÉFINITION DE L’HOMME DANS L’APOLOGIE
I/ L’HOMME : UN ÊTRE ENTRE DEUX INFINIS
II/ LE PARADOXE DE LA NATURE HUMAINE
III/ JÉSUS-CHRIST : LE DÉNOUEMENT DU PARADOXE HUMAIN
CHAPITRE II : DES MOYENS DE CROIRE
I/ LA COUTUME COMME PREMIER PRINCIPE NATUREL
II/ LA RAISON ET LE CŒUR DANS LA CONNAISSANCE
III/ LA FOI OU LA GRÂCE UN DON DE DIEU
CHAPITRE III : LA QUESTION DE DIEU
I/ LA RECHERCHE DE DIEU
II/ L’APOLOGIE COMME HERMENEUTIQUE
III/ LE THÉOCENTRISME PASCALIEN
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

Télécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *