LA QUESTION DE L’EDUCATION EN RAPPORT AVEC LE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET LE DEVELOPPEMENT SOCIAL 

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La socialisation scolaire

L’école est la deuxième institution qui assure également la socialisation de l’enfant. La socialisation scolaire est le processus selon lequel l’enfant va fréquenter les établissements scolaires et il reçoit en retour un certains nombres de connaissances et peut même adopter des comportements spécifiques (mode vestimentaire par exemple) qui caractérisent son établissement scolaire. Il en revient également avec une certaine culture, un mode de pensée et une façon de voir le monde parfois différente à celle de sa famille. L’éducation familiale peut donc se heurter contre l’éducation scolaire. Autrement dit, à l’école primaire par exemple, les pédagogies nouvelles sont parfois relativement incompréhensibles pour les parents qui n’ont pour comme les mêmes méthodes d’apprentissage de la lecture et d’écriture.
Au collège et au lycée, les rôles parentaux sur la surveillance du travail scolaire dépendent des ressources culturelles des familles ; cette surveillance est souvent de nature maternelle ; mais chez les familles nombreuses et défavorisées, elle est assurée par les frères et soeurs. Chez les familles aisées, l’éducation scolaire est assurée par les cours particuliers.
Le milieu scolaire, l’environnement scolaire, le personnel éducateur influent beaucoup sur le résultat scolaire des enfants. En effet, ces influences se traduisent par les processus suivants.

L’effet établissement

L’effet établissement est la variation des acquisitions et des parcours des élèves en fonction de l’établissement dans lequel ils sont scolarisés. Dans l’étude de l’effet établissement, il faut considérer les facteurs de la productivité scolaire car ils mesurent l’impact des variables contextuelles sur les écarts de performances constatés entre les établissements. Il est également opportun de voir le processus de prise de décision dans les établissements scolaires, puis quelle est l’image d’un établissement définis, le degré du sentiment d’appartenance, les stratégies et les actions du personnel, etc. Les établissements scolaires sont donc des instances qui socialisent les jeunes, mais aussi une organisation sociale qui fait des choix et dont les choix ont des effets en termes de réussite scolaire.

L’effet classe

C’est l’action de la classe sur les élèves qui la compose. Les classes hétérogènes éliminent le risque de stigmatisation des groupes faibles ; elle permet d’alléger le rejet des groupes faibles. Les classes de niveau peuvent produire des effets de clôture en fermant les élèves dans une image de « cancres ».

L’effet enseignant

C’est la part du niveau de compétences d’un élève à la fin de l’année n qui s’explique par l’enseignant qu’il a eu cette année là. L’interaction pédagogique entre l’élève et l’enseignant est ici à considérer. L’enseignant efficace est par exemple celui qui est attentif aux élèves, qui les prend au sérieux, qui les prend comme ils sont.

La socialisation professionnelle et associative

Du fait que l’individu s’exerce dans un groupe, il a en quelque sorte l’obligation de s’intégrer. Par contre, le groupe lui inculque également ses valeurs. Il y a donc une sorte d’interaction. La socialisation associative vient d’un accord, c’est-à-dire que l’intégration de l’individu vient de sa propre volonté. Par conséquent, il est enclin à suivre les normes de l’association, ses statuts. Ces derniers infecteront les comportements de l’individu, et son habitus.
Par ailleurs, la socialisation professionnelle vient du fait que lorsqu’un individu exerce une profession dans une entreprise par exemple. Il recevra et intériorisera les valeurs et les normes véhiculées dans l’entreprise, ou plus précisément les cultures de l’entreprise. Cela se fait par imposition de règles et domination du pouvoir légitime. Dans tout cela, il y a donc une adaptation de type fonctionnel, c’est par l’inculcation et l’incorporation des pratiques et des représentations des groupes à l’intérieur desquels les membres partagent les mêmes conditions d’existence.

Culture, éducation et développement

Nous faisons ici allusion aux relations entre le développement, l’éducation et la culture. En effet, ces trois concepts peuvent être conçus dépendamment.
Comme nous l’avons démontré plus haut, la culture est transmises par l’éducation grâce aux différentes institutions comme la famille, l’église, les instituions, les diverses associations et entreprises, etc. Dans une dimension nationale, on peut reconnaître un pays par ses cultures. L’éducation permet de modeler la culture de la population, la représentation qu’elle se fait de son pays. En effet, l’image du pays comprend l’idée d’harmonie sociale. La culture permet de maintenir cette harmonie sociale en inculquant consciemment ou non les valeurs culturelles qui a fait l’identité du pays depuis les temps anciens. L’éducation de la population, que ce soit à travers les systèmes pédagogiques ou à travers les politiques nationales, contribue à l’intériorisation de ces valeurs culturelles. Cependant les diverses institutions qui sont chargées des transmettre ces valeurs diffèrent les unes des autres ; les valeurs qu’elles transmirent peuvent de ce fait varier. Maïs cela est régularisé par la politique sociale, culturelle et même juridiques du pays. Autrement dit, ces politiques agissent aussi sur les comportements de la population car la population est composée d’individu citoyen. Ce dernier doit d’abord suivre les lois, les normes judiciaires mises en place par le pays car avant d’être membres dans une association quelconque ou dans un établissement quelconque, on estd’abord habitant qui occupe les frontières d’un pays. D’où, le vivre ensemble passe en premier à travers la loi.
Par ailleurs, une population non éduquée ou mal éduquée contribue au renforcement du phénomène de pauvreté. Autrement dit, l’analphabétisme, l’illettrisme ou l’ignorance tout court ne sont pas favorables pour le développement dans le sens où la population ne serait pas capable d’assurer un développement auquel on attend d’elle sa participation. La culture à travers l’éducation aide la population à suivre les lois et les normes mises en place dans la société. Quand une population n’enfreint pas les valeurs et les normes sociales, il n’y aura pas de dysfonctionnement dans la société, il n’y aura pas d’insécurité et les différentes formes d’anomie sociales s’atténueront. La population doit avoir à sa disposition une certaine capacité réflexive. Elle doit être consciente de la situation dans laquelle elle se trouve. Ainsi, FREIRE affirme que : « c’est par une réflexion sur sa situation, sur son environnement concret que l’homme devient sujet. Plus il réfléchira sur la réalité, sur sa situation concrète, plus il en « émergera », pleinement conscient, engagé, prêt à intervenir sur et dans la réalité pour le changer ».

LA MULTICULTURALITE ET L’INTERCULTURALITE

Dans ce sous chapitre, nous parlerons de la diversité culturelle, de la mondialisation et de diffusionnisme. Nous expliquerons également le dynamisme des cultures

La diversité culturelle

Quand nous parlons de diversité culturelle, nous évoquons le relativisme culturel.
Comme nous l’avons dit un peu plus, la culture et les pratiques culturelles, les traditions peuvent être différentes d’une collectivité à une autre, d’une société à une autre. Autrement dit, la culture est un phénomène collectif mais qui n’est pas forcément le même pour chaque société. Chaque communauté peut être donc autonome dans le domaine culturel. Les cultures sont différentes selon la situation spatio-temporelle des collectivités humaines. Ces différences font la démarquassions d’une société ; elles font leur spécificité. Cependant, nous sommes enclins à penser que le relativisme pur est non seulement impossible, mais également peu souhaitable car une culture peut avoir des points communs avec une autre. A force de référer tout comportement, toute attitude à une explication culturelle, l’on peut cacher la véritable nature d’un comportement. En outre, nous ne pouvons nier l’existence de certains phénomènes psychologiques universels ou du moins d’une certaine logique commune à tous les êtres humains. En effet, il y a des formes de pensée sociale et universelle. Dans le contexte pluriel et de diversité, il serait difficile de trouver un système culturel totalement cohérant et fermé susceptible d’expliquer une attitude donnée.
Par ailleurs, quand nous nous interrogeons sur l’identité d’un peuple, cela renvoie à la culture. La question de l’identité culturelle renvoie à la question plus large de l’identité sociale, dont elle est l’une des composantes. L’identité sociale d’un individu se caractérise par l’ensemble de ses appartenances dans le système social. L’identité identifie le groupe et ses membres et le distingue des autres groupes. L’identité culturelle apparaît comme une modalité de catégorisation de la distinction entre le « nous » et le «eux », fondée sur la différence culturelle. La notion de diversité culturelle est inséparable de la notion de mondialisation puisque toutes les communiés, même les plus moindres de tailles veulent partager ou faire connaître leurs cultures aux autres communautés à travers la mondialisation. Cependant, le fait est que ce sont les pays ou les communautés les plus stables économiquement et socialement qui arrivent le plus à véhiculer leurs cultures grâce à la mondialisation.

L’interculturalité

Dans ce sous chapitre, nous évoquerons le phénomène de contact de cultures, ses manifestations, ses conséquences.
Certains chercheurs et praticiens jugent que la signification du préfixe « inter » allait de soi et renvoyait à des références de sens commun comme celles que l’on rencontre dans les mots comme « international ». Le préfixe « inter » est ici associé à un processus dynamique et non statique, ce qui implique une action visant des individus ou des groupes d’individu en contact : il y a donc le phénomène d’interaction. Ce sont les acteurs sociaux qui effectuent cette dynamisme ou de l’aspect évolutif de la rencontre des cultures. Deux nations, par exemple, qui entrent en relation sont dans une logique d’inter réciprocité : l’une tire profit de l’autre et en même temps l’autre tire aussi profit de l’autre. Il y a une sorte de connexion et d’échanges. La logique de relativisme et de subjectivité culturelle entre également en jeu car chaque société a sa façon de voir le monde, a sa propre représentation du monde. En d’autres termes, le préfixe « inter » suggèrerait un processus dynamique concernant certes les individus et les groupes d’individus mais également les représentations sociales et mentales qui sont drainées par le processus interactif lui-même. Les représentations sociales ancrent donc des traces sur les individus.
L’interculturel est expliqué par la psychologie interculturelle. Cette dernière a mis l’accent sur l’influence du contexte sur le développement psychologique de l’individu. La culture d’un groupe humain affecte la représentation du monde des membres du groupe. De ce fait, nous pouvons affirmer que cette psychologie interculturelle est transmise à travers l’éducation. Autrement dit, chaque individu est porteur de différentes cultures. Les individus ne sont pas reconnus égaux. Il y a une sorte d’imbrication de différentes valeurs culturelles de l’individu dans sa relation dynamique avec le groupe à l’intérieur duquel il se trouve à un moment donné.
Du fait de l’existence de ce contact de cultures, une sorte de rapport de domination apparaît.

Enculturation, sous-culture, contre-culture et acculturation

L’enculturation désigne l’ensemble des processus conduisant à l’appropriation par l’individu de la culture de son groupe. Elle n’est qu’un aspect et ne livre qu’une partie d’un processus plus général, celui de la socialisation. C’est donc une étape du processus de socialisation où l’individu intériorise certaines normes et valeurs culturelles.
La sous-culture est l’ensemble des pratiques culturelles propres à un groupe à l’intérieur de la société globale mais qui présente un certain nombre de traits culturels communs avec la culture de cette société globale. Par exemple, la minorité noire aux Etats-Unis jusqu’au vingtième siècle valorisant des pratiques culturelles qui conduisent à parler de sous-culture (musique jazz, blues, etc.). Ces traits culturels s’inséraient néanmoins dans une volonté d’intégration à la culture globale. La contre-culture désigne les pratiques culturelles d’un groupe social qui s’opposent à la culture globale et qui cherche à promouvoir l’instauration de nouvelles normes et valeurs. Par exemple, à partir des années d’après-guerre aux Etats-Unis, une partie de la communauté noire refuse progressivement le modèle américain d’intégration. Certains adoptent le programme séparatiste des « musulmans noirs » ou prônent l’action violente.
En 1936, LINTON, R17 (in Mémorandum pour l’étude de l’acculturation), proposent une définition de l’acculturation en disant que « L’acculturation est l’ensemble des phénomènes qui résultent d’un contact continu et direct entre les groupes d’individus de culture différentes et qui entraînent des changements dans les modèles culturels initiaux de l’un ou des deux groupes ».

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Table des matières

PARTIE I : APPROCHE SCIENTIFIQUE DE L’EDUCATION ET DE LA CULTURE .
CHAPITRE I : LA SOCIOLOGIE DE L’EDUCATION
I.1 –CONCEPTIONS TRADITIONNELLES DE L’EDUCATION
I.1.1 Définition de l’éducation
I.1.2 L’éducation traditionnelle
I.1.3 L’éducation selon le philosophe allemand KANT. E (1724-1804)
I.2 CONCEPTIONS MODERNES DE L’EDUCATION
I.2.1 La conception scientiste de l’éducation
I.2.2 L’éducation libertaire
I.2.3 La pédagogie totalitaire
I.2.4 Les différences entre l’éducation traditionnelle et l’éducation nouvelle
I.3 L’EDUCATION COMME MOYEN DE SOCIALISATION
I.3.1 L’éducation et la société
I.3.2 L’éducation du soldat
I.3.3 L’éducation des techniciens
I.3.4 L’éducation citoyenne
I.3.5 La socialisation familiale
I.3.6 La socialisation scolaire
I.3.6.2 L’effet classe
I.3.6.3 L’effet enseignant
CHAPITRE II : LA SOCIOLOGIE DE LA CULTURE
II.1 LA CULTURE
II.1.1 Essais de définition
II.1.2 Culture, éducation et développement
II.1.3 La politique culturelle nationale
II.2 LA MULTICULTURALITE ET L’INTERCULTURALITE
II.2.1 La diversité culturelle
II.2.2 L’interculturalité
II.2.3 Enculturation, sous-culture, contre-culture et acculturation
II.3 LE DYNAMISME DES CULTURES
II.3.1 Le diffusionnisme
II.3.2 La mondialisation
II.3.3 Les dynamiques sociales
PARTIE II : L’EDUCATION A TRAVERS LA CULTURE
III.1 HISTORIQUE DE LA COMMUNE D’ANDOHARANOFOTSY :
III.1.1 Localisation
III.1.2 Aperçu historique de la Commune
III.2 DEMOGRAPHIE
III.3 ACTIVITES ET INSTITUTIONS
III.3.1 Les activités sociales
III.3.2 Les activités économiques
II.3.3 Les différentes institutions culturelles
CHAPITRE IV : ETUDE STATISTIQUE DU MECANISME DE TRANSMISSION DES CULTURES
IV.1 LA FAMILLE ET LA TRANSMISSION DES CULTURES
IV. 2 LES ETABLISSEMENTS SCOLAIRES ET LA TRANSMISSION DES CULTURES
IV.3 LES INSTITUTIONS RELIGIEUSES, LES ASSOCIATIONS ET LA TRANSMISSION DES CULTURES
IV. 3.1 Les institutions religieuses :
IV.3.2 Les diverses associations :
CHAPITRE V : L’EDUCATION, LA CULTURE, ET LE DEVELOPPEMENT
V.1 L’IMPORTANCE DE L’ALPHABETISATION :
V.2 L’EDUCATION CITOYENNE
V.2.1 L’éducation citoyenne et les établissements scolaires
V.2.2 L’éducation citoyenne et les médias
V.3 LA QUESTION DE L’EDUCATION EN RAPPORT AVEC LE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET LE DEVELOPPEMENT SOCIAL
V.3.1 L’utilisation des nouvelles technologies
V.3.2 l’emploi et le développement économique et social
V.4 LE FIHAVANANA, UNE CULTURE ET UNE FAÇON D’EDUQUER
PARTIE III : DISCUSSIONS PROSPECTIVES POUR UNE MISE EN VALEUR DU CONTEXTE LOCALERREUR ! SIGNET NON DEFINI.
CHAPITRE VI : LES PROBLEMES LIES A L’EDUCATION ET A LA CULTURE
VI.1 LES CULTURES FOURNIES PAR LA FAMILLE
VI.1.1 L’autorité parentale
VI.1.2 Famille traditionnelle à une famille moderne
VI.2 LES CULTURES FOURNIES PAR LES ETABLISSEMENTS SCOLAIRES
VI.2.1 La ségrégation
VI.2.2 La question de la détermination des contenus de l’enseignement
VI.3 LES CULTURES FOURNIES PAR LES INSTITUTIONS RELIGIEUSES ET LES ASSOCIATIONS DE DIFFERENTES NATURES
V1.4 L’ECOLE DE LA RUE ET SON DYNAMISME
VII.1 L’EDUCATION A LA CITOYENNETE
VII.2 LE SOCIO-CONSTRUCTIVISME
VII.5 LES SOLUTIONS PROPOSEES AU NIVEAU DE LA COMMUNE D’ANDOHARANOFOTSY POUR LES PROBLEMES D’EDUCATION ET DE CULTURE
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE

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