La période de latence
Selon la théorie de Freud, l’enfant se trouve dans la période de latence. Après avoir résolu son complexe d’OEdipe, ses pulsions sexuelles sont mises en veille ce qui va lui permettre de s’investir au mieux dans sa vie scolaire. Il devient plus calme, s’apaise. Cependant, même si le rythme est différent, il continue de grandir et évolue sur le plan affectif, cognitif, physique, social et moteur. Sur le plan affectif, l’enfant est moins égocentrique. Les tensions internes s’apaisent et il peut investir les jeux de règles. Il prend progressivement conscience de ses intérêts, possibilités et limites. Il est particulièrement vulnérable au regard des autres et accorde beaucoup d’importance au jugement de l’adulte. Sur le plan cognitif, il est dans une période propice aux apprentissages. Il accède à la pensée opératoire concrète et fonctionne logiquement.
La période de la logique concrète : elle consiste à appliquer et à mettre en oeuvre des analyses de plus en plus formelles. Ce sont des structures d’ordre, des systèmes opératoires où se hiérarchisent les différents niveaux d’abstraction. Les objets acquièrent un statut logique et abstrait et non plus seulement pratique et affectif. Ce passage de l’affectif à l’abstrait apparaît et se développe entre 5 et 9 ans.
(Richard, 1998, p.50) Il est également capable de s’orienter dans le temps et a une bonne représentation mentale de son corps en mouvement ou en repos, ce qui va lui permettre de se repérer sur le plan spatial. Sur le plan physique, l’enfant grandit, son visage se transforme, sa physionomie rappelant sa petite enfance disparaît. « Le fait de grandir met en mouvement tous les processus physiologiques, endocriniens, neurologiques, qui le poussent vers une plus grande maturation. Le sommeil, l’alimentation, le mode de vie doivent correspondre à cette mise en branle de tout l’organisme qui durera jusqu’à la puberté » (Richard, 1998, p.42). Sur le plan social, l’enfant intègre les notions de justice et de respect. Il accorde beaucoup d’importance à l’amitié et à son autonomie. Il : … met en place tout un système de relations qu’il va aller chercher en dehors de la cellule familiale, à l’école et chez des amis qu’il se choisira… Alors que l’enfant OEdipien aime encore jouer seul ou en compagnie du père ou de la mère, l’enfant en période de latence veut par le jeu se prouver à lui-même et à ses parents qu’il est autonome, c’est-à-dire capable de trouver son plaisir ailleurs que du lieu où le donnent les parents. (Richard, 1998, p.38) Sur le plan moteur, l’enfant a atteint une autonomie corporelle dans la vie quotidienne.
À partir de sept ans, il peut régler son tonus musculaire et améliorer son équilibre. Il affine l’adresse, la précision ainsi que sa motricité fine. Il augmente ses habiletés psychomotrices et spatio-temporelles grâce à la latéralité, sa force et son endurance. « On constate aussi une augmentation de la vitesse d’exécution, une amélioration graduelle de la coordination et une plus grande habileté dans l’exécution d’activités physiques. De plus, la coordination visuelle et la coordination motrice s’améliorent de manière notable » (Bee, 2011, p.184).
Les besoins de l’enfant
Si nous nous basons sur la pyramide de Maslow, les humains ont cinq besoins principaux : physiologiques, de sécurité, d’appartenance, d’estime et d’accomplissement (Pelletier, 2011, p.18).
•Physiologiques Les besoins alimentaires varient en fonction des pays ainsi que de l’activité physique des enfants. Ils sont évolutifs selon l’âge et différents de ceux des adultes. En général, un enfant doit absorber entre 1500 et 1900 calories par jour, notamment des lipides, glucides et protéines. Il est important de préciser que le repas a également une fonction sociale. C’est en effet un moment privilégié pour l’échange et la convivialité (Valet, 2011, p.103). Les moments de repos ont également une importance capitale. « La quantité de sommeil nécessaire à l’enfant diminue au cours de son évolution. Cela est dû en grande partie à la maturation de son système nerveux, de son cerveau en particulier » (Valet, 2011, p, 97). En effet, l’enfant entre 6 et 12 ans n’a plus besoin de la sieste mais doit tout de même avoir un rythme de neuf à dix heures de sommeil par nuit.
Cependant, il est important d’aménager des moments où il peut renouveler ses énergies (à travers des moments de relaxation), ce qui va lui permettre de diminuer les tensions et de garder un niveau de concentration élevé durant le reste de la journée. « Les activités sportives sont tout aussi indispensables qu’une bonne alimentation ou un sommeil de qualité, pour une bonne hygiène physique et un développement harmonieux de l’enfant. L’exercice physique contribue à réguler les tensions nerveuses et émotionnelles que l’enfant accumule dans une journée » (Valet, 2011, p.105). Toutefois, il faut faire attention à l’excès de compétition sportive et dynamique qui favorise la pression et donc le stress chez l’enfant. Dès lors, il est important de privilégier des activités de coopération.
•La sécurité On commettrait une grave erreur en présumant que l’attachement s’affaiblit parce que l’enfant à l’âge scolaire est de plus en plus indépendant. Durant cette période, l’enfant considère toujours ses parents comme l’assise de sa sécurité, et il compte sur leur présence, leur soutien et leur affection. … La qualité de l’attachement demeure donc importante dans la deuxième enfance. Et les enfants qui éprouvent un attachement sécurisant envers leurs parents pendant cette période entretiennent des relations plus harmonieuses avec leurs pairs que ceux dont l’attachement envers les parents est insécurisant. (Bee, 2011, p.220) La relaxation peut être une méthode qui favorise le sentiment de sécurité de l’enfant. Selon Géraldine Nomentsoa-Lamon, thérapeute en psychomotricité, elle permet de mettre en place un lien de confiance avec l’adulte durant une séance.
•L’appartenance, l’estime de soi, l’accomplissement J’ai réuni les trois derniers besoins de la pyramide car ils sont intimement liés chez l’enfant. En effet, l’estime de soi passe par le sentiment d’appartenance par les pairs et l’accomplissement personnel. L’enfant vers sept-huit ans peut réfléchir sur lui-même et utilise quatre critères pour s’évaluer :
Jeux et loisirs
J’ai choisi d’aborder les jeux et les loisirs dans le développement de l’enfant de 6 à 12 ans afin de relever leur importance et pour ne pas les opposer aux moments de relaxation. « … le jeu fait partie intégrante du développement de l’enfant et de son éducation. Il participe à l’évolution des compétences psychomotrices, langagières, intellectuelles, affectives, et permet l’accès à la créativité et à la socialisation » (Matz, 2013). Le jeu a donc une grande importance dans le développement de l’enfant. Il : … remplit une fonction continue dans le développement de l’enfant et se poursuit chez l’adulte, certes sous une forme ludique, mais surtout sous les auspices de la sublimation que l’on rencontre en situation de travail. Il s’agit alors de résoudre des problèmes, de les déjouer et de se jouer du désagréable pour le transformer en supportable en mettant en oeuvre cette intelligence pratique, rusée… . (Ballouard, 2008, p.101) Richard (1998), relève que le jeu renvoie à une activité créatrice et que sa finalité est une jouissance de soi avec les autres mais avant tout personnelle (p.76).
Au contraire, Ballouard (2008) relève dans son ouvrage que le jeu, pour les enfants entre 6 et 12 ans, devient indispensable pour le développement des capacités de socialisation et se trouve être un moyen d’exprimer la nature de la relation avec l’autre (p.101). Nous pouvons donc en déduire que l’enfant entre 6 et 12 ans ressent encore le besoin d’exercer, de tester ses capacités à travers le jeu. Mais qu’en est-il des loisirs ? En effet, dans notre société, bon nombre d’enfants pratiquent un ou plusieurs loisirs. Quel est donc sa fonction dans le développement de l’enfant ? Selon Richard (1998) : Le loisir, lui, est peut-être la forme socialisée du jeu et correspond à l’enfant de 7 et 12 ans. Avant 7 ans, l’enfant joue dans son imaginaire, il invente des situations qu’il croit réelles (il « est » un camion, une poupée Barbie), il n’y a pas de « loisirs ». Après, il joue avec la réalité sur des normes et des bases sociales, culturelles, éducatives : il invente des réalités qu’il joue dans sa situation. Le loisir suppose le temps et l’espace, des lieux et des moments vécus séparément. Le loisir renvoie à un passé et un futur, il n’est plus joué seulement dans l’instant. Il est rapport aux autres et aux choses et pas seulement rapport à soi.
Il en déduit donc que le jeu est un état d’esprit et que le loisir est un produit social qui permet à l’enfant une liberté par des moyens ludiques et nouveaux tout en aménageant le temps de celui-ci. Le danger est donc de surcharger l’enfant d’activités extrascolaires en négligeant le temps pour le jeu libre. Toutefois, les loisirs ont également des effets positifs sur l’enfant. Je vais vous le démontrer à travers trois exemples : le sport, la musique et les sorties (Popolo, 2010). •Les pratiques sportives sont bonnes pour le développement de la personnalité de l’enfant. Par exemple, les sports d’équipe sont bénéfiques pour combattre la timidité car ils aident l’enfant à sortir de sa solitude et développent la collaboration sociale. L’escrime, l’escalade ou le tir à l’arc sont conseillés pour ceux qui ont des problèmes de concentration et permettent de développer la finesse de l’acte, la notion de responsabilité.
La danse et la gym travaillent la focalisation de l’attention et les sports de combat la canalisation de l’énergie. •La musique éveille les sens et permet une meilleure concentration à l’école. Les enfants qui pratiquent bénéficieraient d’une augmentation du QI car elle stimule plusieurs parties du cerveau en même temps. Elle développe le cortex auditif primaire, les zones motrices du cerveau et stimule la mémoire. Il est donc prouvé que le nombre de neurones actifs augmentent chez les musiciens. Il démontre également que la musique permet d’apprendre plus facilement une langue étrangère. •Les sorties sont bénéfiques pour l’autonomie et la socialisation de l’enfant. Dans l’émission nous avons l’exemple du mercredi après-midi. Le fait d’entreprendre une activité loin des parents, en présence des pairs et d’éducateurs/trices permet à l’enfant d’exercer les compétences ci-dessus.
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Table des matières
1. Introduction
1.1 Cadre de recherche
1.1.1 Illustration
1.1.2 Thématique traitée
1.1.3 Intérêt présenté par la recherche
1.2 Problématique
1.2.1 Question de départ
1.2.2 Précisions, limites posées par la recherche
1.2.3 Objectifs de la recherche
1.3 Cadre théorique
1.4 Cadre d’analyse
1.4.1 Terrain de recherche est échantillon retenu
1.4.2 Méthodes de recherche
1.4.3 Méthodes de recueil des données et résultats de l’investigation
2. Développement
2.1 La relaxation
2.1.1 Définition
2.1.2 Le tonus
2.1.3 Le schéma corporel et l’image du corps
2.1.4 La respiration
2.1.5 Les méthodes de relaxation
2.2 Le développement de l’enfant
2.2.1 La période de latence
2.2.2 Les besoins de l’enfant
2.2.3 Jeux et loisirs
2.3 Le stress
2.3.1 Définition
2.3.2 Les sources du stress
2.3.3 Les conséquences du stress
2.3.4 La gestion du stress
2.4 Outils pédagogiques
2.4.1 Le yoga
2.4.2 La méditation
2.4.3 Le mandala
2.4.4 La thérapie du rire
2.4.5 La musique
2.4.6 Les contes
2.4.7 La sophrologi
2.4.8 La relaxation passive
3. Conclusion
3.1 Résumé et synthèse de la recherche
3.2 Limites du travail
3.3 Perspectives et pistes d’action professionnelle
3.4 Remarques finales
4. Bibliographie
4.1 Ouvrages
4.2 Revues, brochures, articles
4.3 Travaux de diplôme, supports de cours
4.4 Site internet
4.5 Vidéo
5. Annexes
Annexe 1
Annexe 2
Annexe 3
Annexe 4
Annexe 5
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