LA PSYCHOMOTRICITE : UN METIER EN COURS DE PROFESSIONNALISATION

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Une implication corporelle et émotionnelle nécessaire

Les professions de santé assimilées au traitement du corps sont principalement connues pour leur attention au corps dans sa dimension fonctionnelle et pour leur approche rééducative, instrumentale ou technique. Le corps du patient est alors vu comme un objet à réparer ou améliorer en vue de performances à atteindre ; le corps du professionnel est utilisé à des fins données, au moyen d’une technique fine et précise visant par exemple à ouvrir une articulation jusqu’à une amplitude donnée, à mobiliser certains groupements osseux ou examiner une partie de l’anatomie. Ces manipulations font appel à des gestes précis qui symbolisent les traitements « du corps » dans leur caractère traditionnel.
La dimension technique ou manipulatoire est presque absente de la profession de psychomotricien. L’utilisation du corps du professionnel comme celle du patient est loin d’une technique ou manipulation anatomiquement précise, le psychomotricien a rarement le souhait de faire-faire une action donnée au patient. L’attention est tournée vers les postures et attitudes plus ou moins « enroulées » et participent à l’interprétation de l’état affectif sous-jacent.
Dans l’exercice auprès d’enfants, les actions paradigmatiques des psychomotriciens sont constituées de « contenance », d’« enveloppement » et de « portage » (Potel, 2010, p. 114). Les actions physiques de contenir, d’envelopper, de porter, font référence au corps de l’enfant et plus particulièrement aux limites externes de celui-ci. A l’aide de son propre corps, le psychomotricien contient, enveloppe ou porte le patient-enfant. Les situations de corps-à-corps peuvent aller des plus manifestes comme de larges luttes ou embrassades, aux plus discrètes telles que portages à bouts de bras ou échanges de regards. La figure suivante illustre la forme que prennent les actions de « portage » (cf. Figure 2, ci-dessous).
Figure 2 : Exemple d’action de « portage »
L’aspect corporel de la relation est au centre de leurs préoccupations, comme ils l’évoquent dans leurs discours à l’aide d’un lexique professionnel qui leur est propre et insiste sur l’importance des émotions, du corps et de l’intentionnalité. Dans l’extrait suivant, c’est le cas de la « résonnance », de l’ « authenticité » ou « d’être dans ses propres émotions » (cf. Extrait 2, ci-dessous).
Actrice 1. On fait du tricotage. C’est-à-dire que… à la fois on se doit d’être en résonnance avec ce qui se joue, là, dans le moment authentique, et donc tricoter entre ce que l’on ressent, ce qui résonne en moi, et ce qu’il en est pour l’enfant. Moi je dirais ça comme ça. (…) je parle de tricotage, au sens où à la fois je suis capable d’être dans mes propres émotions… en quoi ça résonne en moi, hein, mais tout ça dans l’instant présent.

Usage du corps et des émotions en psychomotricité

Le discours des professionnels à propos des interactions duelles engagées avec leurs patients au sein des situations de soins regorge de références à l’état émotionnel. A l’aide d’un lexique professionnel et positivement connoté, les psychomotriciens évoquent et interprètent les « ressentis » ou « sensations » dont leurs patients ou eux-mêmes sont l’objet.
Ces références à l’état interne du professionnel manifestent une forte implication des acteurs dans leur activité d’interaction. Ceux-ci utilisent en effet leurs propres états émotionnels pour proposer un soin et une relation de qualité. Ils doivent « ressentir » pour agir de la bonne manière en situation d’interaction avec le patient. A la nécessaire implication de son corps et de sa gestuelle s’ajoute celle du « ressenti », de l’émotion : « Pour le psychomotricien, entrer en communication en tant que thérapeute avec son patient signifie mettre à disposition son propre corps pour partager avec lui sensations et émotions » (Boscaini & Saint-Cast, 2010, p. 85).
Les actions corporelles de « contenance », « enveloppement » ou « portage » n’engagent pas uniquement le corps ou les émotions du professionnel. L’extrait d’entretien exploratoire suivant se réfère à l’intervention d’une intentionnalité de l’acteur (cf. Extrait 3, ci-dessous).
Actrice 1. Je suis épuisée par les séances de relax’ et je ne suis pas du tout épuisée par des séances de jeu. Ce n’est pas du tout la même chose. Je ne porte pas le patient de la même façon. (…) j’ai eu une adolescente hier, je ne peux pas la toucher, bah voilà, je ne peux pas la toucher. C’est d’autant plus difficile, vous êtes vraiment à porter psychiquement quelqu’un qui est… euh voilà hein, donc il faut que vous soyez particulièrement enveloppant dans votre pensée et dans votre posture à distance.

Une intentionnalité qui sous-tend la gestuelle

Même à distance, le psychomotricien peut « porter » son patient. Cette action s’inscrit dans une intentionnalité et s’ajoute ici à celles du corps, bien qu’elle soit qualifiée par les mêmes termes.
Le professionnel propose une situation « enveloppante » au patient à l’aide de la position de son corps, de l’intention traduite par sa gestuelle et son attention ainsi que du « dialogue tonique » mis en place.
La place du corps dans l’activité correspond à une mise à disposition dans l’interaction. Elle prend la forme d’un plein engagement de ses fonctions corporelles, sensitives et intentionnelles. Cependant, les psychomotriciens composent aussi avec des injonctions contradictoires : ils doivent adopter une posture professionnelle signifiant un engagement mais sans se laisser « déborder » par leurs émotions13. L’implication mesurée de leurs propres corps et émotions par les professionnels s’avère nécessaire pour travailler efficacement. D’habitude considérées comme issues d’une volonté individuelle, les actions de s’investir, se mettre en jeu ou encore « ressentir » consisteraient à adopter une posture subjective « sur demande ». Une forte implication et volonté personnelle semble alors liée au travail du psychomotricien, dont le travail constitue la réponse à une forme d’« injonction de subjectivité » (Barbier & Thievenaz, 2013).
La dimension corporelle de la relation entre psychomotricien et patient-enfant fait l’objet de nombreuses publications en littérature professionnelle ou communications en congrès. Elle fédère le groupe et constitue un signe d’appartenance retrouvé dans les échanges formels comme informels. L’interaction corporelle est valorisée et évoquée, bien que son explicitation reste le plus souvent impossible.
L’autre, qui est habituellement plutôt une image visuelle, apparaît ici sous une nouvelle réalité plus charnelle. Le temps de l’expérience, le désir n’est plus mis à distance, la découverte de la peau, de l’odeur de l’autre s’accompagne de l’instauration de ce fameux dialogue tonico-émotionnel dont les psychomotriciens parlent plus qu’ils ne le vivent. (Grabot, 2002, p. 111)
L’implication corporelle et émotionnelle constitue le cœur du métier des psychomotriciens. Elle leur permet d’agir et constitue un objet social fréquemment évoqué, valorisé et constitutif du sentiment d’appartenance au groupe professionnel. Cette implication est ainsi dépendante de chaque individu qui l’incarne, mais aussi du bénéficiaire du soin.

La psychomotricité auprès d’enfants

Lors de sa création, la profession de psychomotricien se constitue à partir d’une pratique en service hospitalier pédiatrique. La relaxation et les pratiques psychocorporelles utilisées par G.
Soubiran gagnent en reconnaissance dans le champ de la santé. L’étude du développement psychomoteur de l’enfant et sa stimulation à l’aide du jeu sont également étayées par de nombreux travaux (De Ajuriaguerra, 1970).
Dès la naissance de la profession, les premiers psychomotriciens pratiquent en services de psychiatrie infanto-juvénile et y acquièrent une reconnaissance. Leur intervention trouve ses justifications dans les travaux d’H. Wallon, réinvestis par J. de Ajuriaguerra à propos de l’étude des « interactions précoces » mère-enfant et de la psychiatrie de l’enfant. Elle constitue encore une référence au sein de la profession et un domaine où des formes spécifiques d’activité sont agissantes, bien que le champ d’action des psychomotricien soit aujourd’hui très étendu, « reconnu comme soin préventif et curatif dans les domaines de la néonatologie et dans les maladies neurodégénératives comme la maladie d’Alzheimer » (Giromini, 2014a, p. 149).
La « relation thérapeutique » est la plus valorisée et la plus théorisée dans l’exercice professionnel auprès d’enfants, ainsi que l’implication du corps. Celles-ci sont conduites auprès d’une population dont le langage constitue le moindre moyen d’expression et où la majorité de l’échange s’articule autour d’un dialogue corporel difficilement transcriptible. Le psychomotricien est plus alerte, il utilise son corps pour porter, contenir ou bercer l’enfant, déchiffrer ses manifestations comportementales et adopter un comportement adéquat : « En séance, chaque expression de l’enfant, corporelle et verbale, même non intentionnelle, s’inscrit chez le psychomotricien dans un mouvement psychique d’élaboration qui, via le retour de l’expression corporelle, inscrit l’enfant dans un processus de transformation continue » (Boscaini & Saint-Cast, 2010, p. 84).
L’interaction entre le psychomotricien et l’enfant constitue le plus souvent l’objet-même de l’activité, notamment lorsque les compétences relationnelles de l’enfant sont altérées comme cela peut être le cas auprès d’enfants autistes ou polyhandicapés. L’extrait d’observation suivant14 met en jeu une psychomotricienne et un jeune garçon en séance de soins (cf. Extrait 4, ci-dessous).
Alors que Sandrine me parle, Louis la regarde parfois, ce qu’elle voit du coin de l’œil. Elle lui demande « à quoi on va jouer aujourd’hui ? » mais il ne répond pas. Il nous tourne le dos et déambule dans la salle, je perçois que Sandrine ne le quitte pas des yeux, bien qu’elle s’adresse à moi.
Plus tard, Sandrine se lève et va le rejoindre. Elle installe avec précaution le trampoline. Louis monte et commence à sauter sur le trampoline de manière répétitive, rythmée, les bras levés en chandelier. Il se regarde en même temps dans le miroir. Sandrine reste à côté du trampoline, debout et calme, elle le regarde. Alors qu’il descend pour aller se voir de plus près dans le miroir, Sandrine monte sur le trampoline et saute un peu. Louis la rejoint peu après, leurs rythmes diffèrent et Sandrine descend.

La place centrale de l’interaction en séance de psychomotricité

Dans cet extrait, l’interaction ente Sandrine et Louis est continue : même lors de détournements de la psychomotricienne, celle-ci reste « en contact » avec l’enfant et ses activités. De même, les prises de distance sont constitutives de l’interaction et peuvent être volontairement mises en place par le professionnel. L’interaction entre les deux acteurs prend la forme d’un dialogue corporel discret, implicite, composé de jeux de regards, d’attentions ou encore de mimiques.
Les psychomotriciens exerçant auprès d’enfants portent un intérêt à la relation corporelle engagée avec leurs patients. Celle-ci exige des professionnels une implication ou « écoute de l’autre » d’autant plus importante que la majorité des informations est transmise sans langage, au moyen de manifestations parfois discrètes. Les professionnels sont amenés eux aussi à répondre selon des modalités rarement langagières, principalement réactives ou adaptatives.

Des formes d’ajustements énigmatiques

La psychomotricité est un métier intimement lié à l’individu, à sa personnalité et sa corporalité. Il met en relation deux individus : l’un d’eux « dispense » le soin et l’autre le « reçoit »15. Le soin psychomoteur trouve son origine dans cette mise en relation des deux acteurs du soin. Une asymétrie structurelle existe entre l’individu qui formule une demande et celui qui propose un service professionnel en réponse. La dispense d’un service de soin à destination d’un bénéficiaire place la psychomotricité parmi les métiers adressés à autrui (Piot, 2008, 2009, 2015).
Une maîtrise des situations est attendue de la part des professionnels, qui perçoivent une rémunération et une reconnaissance pour réaliser une mission de soin. Par définition, les interactions humaines sont au cœur de tout métier adressé à autrui et constituent dans certaines professions de santé un outil permettant la bonne conduite du soin. Pour les psychomotriciens, la « relation thérapeutique » est néanmoins considérée comme un objet de l’exercice professionnel : le travail porte sur la relation avec le patient et tend à « agir sur » celle-ci.
Parce qu’elle met en jeu deux individus dans leurs personnalités et corporalités, la relation est spontanément évolutive et déterminée par la contribution de chacun à l’échange. Dans l’exercice des psychomotriciens auprès d’enfants, l’échange est composé d’une dimension corporelle dominante. Les gestes, mimiques et regards composent la majorité des situations d’échanges et se répondent les uns aux autres de manière fine, discrète mais adaptée.

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Table des matières

Introduction
PARTIE I : LA PSYCHOMOTRICITE : UN METIER EN COURS DE PROFESSIONNALISATION
1 Constitution et dynamiques de la psychomotricité
1.1 Une sociologie de la profession
1.1.1 Composition du groupe
1.1.2 Création et reconnaissance
1.1.3 La psychomotricité entre « rééducation » et « thérapie »
1.2 Les fondements théoriques
1.2.1 L’appui sur une philosophie de l’unité corps-esprit
1.2.2 Apports des disciplines médicales
1.2.3 Psychologie relationnelle et théorie psychomotrice
1.2.4 Les items de l’organisation psychomotrice
1.3 Une profession qui peine à être définie
2 Au coeur du métier, une interaction « tonico-émotionnelle » à comprendre et à conceptualiser
2.1 Le caractère central de l’usage du corps
2.1.1 Les pratiques corporelles en formation
2.1.2 Une implication corporelle et émotionnelle nécessaire
2.1.3 La psychomotricité auprès d’enfants
2.2 Des formes d’ajustements énigmatiques
2.2.1 Un recours à la notion d’ « intuition » pour désigner le processus d’ajustement
2.2.2 Agir en situation d’incertitude
2.2.3 « Prendre soin » d’autrui par le corps
Synthèse de la partie I
PARTIE II : DE LA THEORIE DE L’ENQUETE DE J. DEWEY AU « CORPS DE L’ENQUETE »
3 La corporéité dans l’activité et l’apprentissage
3.1 Le corps en sciences humaines
3.1.1 Le primat biologique
3.1.2 Un objet de croyances et de représentations
3.1.3 La « corporéité » comme interface entre l’individu et son environnement
3.2 Le corps comme instrument de l’action
3.2.1 Mouvements et gestes dans l’activité
3.2.2 Le corps pour interagir et transmettre
3.3 Le corps dans les activités de travail et d’apprentissage
3.3.1 L’étude du corps du bénéficiaire
3.3.2 L’implication du corps du professionnel
3.3.3 L’apprentissage « par corps »
4 L’expérience et l’enquête de J. Dewey
4.1 Une philosophie pragmatiste de l’agir
4.2 Expérience et construction de la connaissance
4.2.1 Transactions organisme-environnement
4.2.2 Expérimentation active
4.2.3 Réélaboration des habitudes d’action
4.3 La théorie de l’enquête
4.3.1 Le principe de la « parenthèse intellective »
4.3.2 Le schème universel de l’enquête
4.3.3 Produit et résultats de l’activité d’enquête : retour à l’équilibre situationnel et apprentissage
5 Le « corps de l’enquête »
5.1 Penser l’expérience en récusant le dualisme corps-esprit
5.1.1 La critique de l’arc réflexe comme fondement du point de vue anti-dualiste
5.1.2 Appréhender les travaux de J. Dewey au prisme d’un refus du dualisme
5.1.3 La « continuité » entre fonctions et entités
5.2 Les matrices de l’enquête : exemples issus de la vie quotidienne
5.2.1 L’examen d’une hampe : une forme d’enquête multimodale
5.2.2 L’exemple du volet qui claque : une enquête ordinaire et son implication affective
5.3 Définir le « corps de l’enquête » et ses caractéristiques
5.3.1 La continuité des registres et fonctions de l’enquête
5.3.2 Différents modes d’indéterminations convoquant le corps et l’esprit
5.3.3 La perception de l’écart comme expression d’un besoin corporel, cognitif et affectif
5.4 Problématique et enjeux de la recherche
5.4.1 Des enjeux professionnels pour la psychomotricité
5.4.2 Enjeux en sciences de l’éducation et de la formation
Synthèse de la partie II
PARTIE III : LA CONDUITE DE LA RECHERCHE : UNE APPROCHE PAR L’ANALYSE DE L’ACTIVITE
6 Appartenance au groupe et posture de chercheuse
6.1 Le rapport au terrain et à l’objet de recherche
6.1.1 Un état de l’expérience antérieure et actuelle du terrain
6.1.2 La reconnaissance d’allants-de-soi du métier
6.2 Elaboration d’une posture de recherche
6.2.1 Distanciation du terrain et de l’objet de la recherche
6.2.2 Exploiter le pôle de l’ « engagement »
6.3 Rapports aux sujets et accès au terrain
6.3.1 Le recrutement des professionnelles, d’un rapport entre pairs à un rapport de recherche
6.3.2 Un terrain peu accessible au regard extérieur
6.3.3 Adapter les interactions avec les sujets
7 Analyser l’activité dans sa dimension concrète et située
7.1 Le cadre méthodologique de l’analyse de l’activité
7.1.1 Un appui sur la notion d’activité et la construction des compétences
7.1.2 Produire des savoirs en intelligibilité sur l’activité professionnelle
7.1.3 Centrer l’attention sur des perturbations microscopiques qui émergent dans le cours de l’activité
7.2 Le recueil des données empiriques de la recherche
7.2.1 L’observation directe et l’enregistrement filmé des séquences d’activité
7.2.2 La sélection d’une séquence d’activité potentiellement perturbée
7.2.3 La conduite d’entretiens composites pour mettre en mots l’activité
7.3 Le traitement et le croisement des matériaux en vue de leur analyse
7.3.1 Recueil et transcription des actions et verbalisations de l’activité
7.3.2 Exploiter les images selon un principe d’accentuation des contours du corps
7.3.3 Croiser deux types de matériaux issus de l’observation et de la verbalisation de l’activité
Synthèse de la partie III
PARTIE IV : LES RESULTATS DE LA RECHERCHE : ENQUETE A DOMINANTE CORPORELLE, APPRENTISSAGE PAR AJUSTEMENT ET DEVELOPPEMENT DU METIER
8 L’enquête « à dominante corporelle » du psychomotricien
8.1 Les indices révélateurs de l’enquête
8.1.1 Perturbation et ouverture de l’enquête dans l’interaction de soin
8.1.2 L’engagement dans une recherche de moyens d’agir
8.1.3 Un résultat sous forme d’unification de la situation
8.2 Les canaux de l’enquête « à dominante corporelle »
8.2.1 La place de la « sensation »
8.2.2 L’implication du langage et des gestes
8.2.3 L’utilisation de la sensorialité
8.3 Une activité qui « résiste » au cadre théorique de l’enquête
8.3.1 Réinterroger le caractère linéaire de l’enquête
8.3.2 Une « résistance » à la mise en mots
8.3.3 Conscience et « sentiment immédiat d’harmonie »
8.3.4 Mobiliser le cadre théorique de l’enquête en l’ajustant aux spécificités du terrain
9 Les ajustements et les enquêtes en situation de soin : une occasion d’apprentissage
9.1 La primauté de l’action de soin
9.2 L’ajustement-de-soin
9.2.1 Caractéristiques des ajustements-de-soin
9.2.2 Une fonction productive remplie par les ajustements-de-soin
9.3 Le recours à l’ajustement-enquête
9.3.1 La démarche d’ « ajustement-enquête »
9.3.2 Une fonction constructive du soin et des hypothèses de travail
10 L’intelligibilité du processus d’ajustement-enquête comme vecteur de professionnalisation du métier
10.1 Les composantes de l’identité professionnelle
10.1.1 La « disponibilité » comme principe organisateur de l’activité
10.1.2 Un « genre d’enquête » qui fédère le groupe
10.1.3 Une ouverture à la perturbation comme compétence centrale
10.2 L’ajustement-enquête comme occasion de développement et perspective de formation
10.2.1 Etat des lieux et enjeux de la formation actuelle en psychomotricité
10.2.2 L’ajustement-enquête et sa verbalisation comme signes de l’expertise
10.2.3 Reconnaître ses propres « compétences relationnelles » à l’occasion de la recherche
10.2.4 Expliciter l’ajustement-enquête, une piste pour la formation et le développement
10.3 Développement et reconnaissance du groupe professionnel
10.3.1 Instaurer l’ajustement à l’incertitude comme repère commun
10.3.2 Favoriser la légitimité et la reconnaissance institutionnelle
Synthèse de la partie IV
Conclusion et discussion
Références bibliographiques
ANNEXES
Listes des extraits, tableaux et figures
Liste des annexes numériques
Liste des annexes

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