La prothèse totale de hanche (PTH)

La prothèse totale de hanche (PTH) est une intervention courante et pratiquée depuis de nombreuses années. Il n’en demeure pas moins qu’elle reste en constante évolution. L’avènement de la prothèse totale de hanche a véritablement changé le pronostic fonctionnel de plusieurs patients souffrant d’une affection handicapante de l’articulation de la hanche. Il existe de nombreuses possibilités pour y aboutir avec beaucoup d’implants différents. Les choix des chirurgiens se font aussi d’après leurs habitudes, selon l’école et adaptés à chaque cas rencontré. Les chirurgiens orthopédistes posent généralement leurs prothèses par une voie d’abord qui leur est familière et choisissent le type d’implant parmi une gamme de quelques prothèses auxquelles ils sont habitués. Il existe de nombreuses voies d’abord de l’articulation de la hanche avec chacune leur cortège d’avantages et d’inconvénients.

RAPPELS ANATOMIQUES DE LA HANCHE

La hanche est une articulation sphérique qui permet à la jambe de bouger dans les trois plans de l’espace. Elle est faite d’une articulation coxo-fémorale, qui est une énarthrose. La hanche résulte de l’articulation de la tête du fémur dans une cavité acétabulaire creusée dans l’os iliaque.  L’articulation est recouverte d’un tissu lubrifiant, appelé cartilage, qui protège l’articulation lors des mouvements et durant la mise en charge. La hanche est une articulation profonde, difficile à exposer, alors même que cette exposition conditionne la qualité du geste chirurgical. L’accès à l’articulation coxofémorale est en effet barré en avant par le muscle iliopsoas (muscle psoas iliaque) et l’axe vasculo-nerveux fémoral, en arrière par les muscles pelvi-trochantériens et en dehors surtout, par les muscles fessiers et en particulier le moyen fessier dont le rôle est primordial dans le maintien de l’équilibre frontal du bassin .

ANATOMIE DESCRIPTIVE 

Les surfaces articulaires

La tête fémorale (2/3 de sphère, 25 mm de rayon) : Elle est entièrement recouverte de cartilage à l’exception de la fovéa, zone d’attache du ligament de la tête fémoral. Elle regarde en haut, en dedans et en avant. L’acétabulum presque complètement la demi-sphère que forme la tête fémorale et contribue à la stabilité articulaire. La fosse acétabulaire non articulaire contient un tissu conjonctif lâche.

La surface articulaire est recouverte de cartilage hyalin au niveau de la fovéa. Le bord acétabulaire est augmenté légèrement par addition du fibrocartilage, le labrum acétabulaire ou bourrelet acétabulaire, formant un anneau triangulaire à la coupe attaché au limbus acétabulaire. Dans la partie inferieur de l’acétabulum, le labrum passe en pont sur l’incisure acétabulaire, formant le ligament transverse de l’acétabulum et transformant l’incisure en un foramen .

Les groupes musculaires

Les muscles de la région glutéale sont divisés en deux groupes : Un groupe profond de petits muscles qui sont des rotateurs externes du fémur. Il comprend le piriforme, l’obturateur interne, les jumeaux supérieurs et inferieurs et le carré fémoral) .

Un groupe superficiel des muscles plus importants qui, en majorité, écartent et étendent le fémur et qui comprend le petit glutéal, le moyen glutéal, le grand glutéal et le tenseur du fascia lata. Ces deux derniers muscles stabilisent le genou en extension en agissant sur une bande longitudinale du fascia profond appelée le tractus iliotibiale. Ce tractus passe à la face latérale de la cuisse pour s’attacher à la partie proximale du tibia au niveau de la jambe .

La vascularisation et l’innervation 

La vascularisation artérielle de la hanche est assurée par plusieurs artères principales. Les artères circonflexes provenant de la fémorale profonde, la branche externe de l’artère obturatrice et des branches des artères fessières et ischiatiques.

L’artère circonflexe antérieure nait de l’artère fémorale profonde et atteint l’articulation en passant entre le psoas-iliaque et le droit antérieur. Elle donne l’artère antérieure du col et une branche antérieure du grand trochanter. Elle s’anastomose avec la circonflexe postérieure, à la face postéro externe du grand trochanter. Quant à l’artère circonflexe postérieure, elle chemine entre l’obturateur externe et le grand adducteur. Elle s’anastomose avec l’artère circonflexe antérieure pour former un cercle vasculaire autour du col. La branche externe de l’artère obturatrice irrigue le toit du cotyle et le bourrelet cotyloïdien. Elle donne un rameau cotyloïdien qui fournit l’artère du ligament rond. Cette artère vascularise la tête fémorale en cheminant dans le ligament rond .

L’articulation de la hanche est innervée en avant par des branches du nerf crural et du nerf obturateur, en arrière par le nerf sciatique et le nerf du carré crural. Le nerf crural fournit plusieurs petites branches à partir des nerfs du pectiné et du quadriceps. Le nerf obturateur donne une branche importante, le nerf articulaire .

ANATOMIE FONCTIONNELLE 

Statique articulaire

Les facteurs favorisant la statique articulaire sont la profondeur de l’acétabulum, le bourrelet acétabulaire, la zone orbiculaire, le centrage de la tête fémorale et la pression négative intra-articulaire. L’articulation coxo-fémorale subit des contraintes (poids du corps et contrainte musculaire).

Dynamique articulaire

L’articulation coxo-fémorale est une articulation à trois degrés de liberté. Le centre du mouvement est confondu avec le centre de la tête fémorale. Il est défini par son rayon de courbure. Les mouvements de la hanche sont donc des mouvements de flexion (90-120°), d’extension (15°), d’abduction (45°), d’adduction (20°) et de rotation latérale (45°) et médiale (35°).

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPELS
1- RAPPEL ANATOMIQUE
1.1 ANATOMIE DESCRIPTIVE
1.1-1. Les surfaces articulaires
1.1-2. Les groupes musculaires
1.1-3. La vascularisation et l’innervation
1.2. ANATOMIE FONCTIONNELLE
1.2-1. La statique articulaire
1.2-2. La dynamique articulaire
2- RAPPEL SUR LA PTH
2.1. HISTORIQUE
2.2. DIFFERENTS TYPES
2.3. RESISTANCE A L’USURE
2.3.1. Couple métal / plastique
2.3.2. Couple céramique/plastique
2.3.3. Couple céramique/céramique
2.3.4. Couple métal/métal
3- LES NOUVEAUX TYPES DE PROTHÈSE ET DE COUPLE DE FRICTION
3.1. Le concept du resurfaçage
3.2. La céramique delta
4- LES VOIES D’ABORD
DEUXIEME PARTIE : OBSERVATION
1. OBSERVATIONS
2. PREPARATION DE L’INTERVENTION
3. NOTRE PLATEAU TECHNIQUE
4. DEROULEMENT DE L’INTERVENTION
TROISIEME PARTIE : COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS
1. EPIDEMIOLOGIE
2. INDICATIONS
3. CONDUITE DE L’INTERVENTION
4. MESURES D’ASEPSIE
5. LES SOINS POSTOPERATOIRES
6. EVOLUTION ET COMPLICATION
7. COUT DE L’IMPLANT
LES SUGGESTIONS
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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