HISTORIQUE
Les premiers cas suspects de sida ont été observés aux Etats Unis au tout début des années 1980. En juin 1981, une publication du centers for Disease control sur « Morbidity and mortalityweekly Report (MMWR) » consacre la naissance officielle du VIH/sida. La revue scientifique mettait en lumière les cas de cinq jeunes hommes homosexuels ayant souffert tous d’une forme grave de pneumonie, dont le facteur infectieux restait parfaitement inconnu. Très vite, la maladie s’est étendue à la planète entière et on parla d’épidémie. C’est en juillet 1982, que la maladie a été internationalement nommée « Syndrome d’immunodéficience acquise » avec comme acronyme SIDA. En 1983, le virus à l’origine du sida est isolé pour la première fois par les professeurs français Françoise Barré-sinoussi et Luc Montagnier. En 1985, les premiers tests de dépistage furent mis au point et testés. Avec comme effet induit le criblage systématique du sang destiné à la transfusion et à la fabrication de produits sanguins. 1986 a vu le développement des premiers médicaments anti-VIH, l’AZT (zidovudine). Ce médicament a été approuvé en 1987 par us Food and Drug administration. Dans la même année, la communauté scientifique adoptal’appellation « humanimmunodeficiency virus(HIV) »ou « virus de l’immunodéficience humaine (VIH) » pour remplacer LAV et HTLV . En mai 1987, l’OMS créa le programme Mondiale de Lutte contre le sida et lança la mobilisation mondiale avec la création d’un programme National de Lutte contre le VIH/sida dans presque tous les pays membres. En 1988, la date du 1er décembre a été décrétée par l’OMS « journée mondiale contre le sida ». En 1996, le programme commun des Nations Unies contre le VIH/sida, ONUSIDA est créé.
Structure du virus
Le VIH est un virus sphérique constitué :
D’une enveloppe virale composée d’une double bicouche lipidique et de deux sortes de glycoprotéines : gp120 et gp41. Gp120 est une glycoprotéine membranaire de surface qui joue le rôle de récepteur viral de la molécule membranaire CD4 des cellules hôte ; la molécule gp41 est transmembranaire, elle traverse la bicouche lipidique et joue un rôle critique dans le processus de fusion.
D’une matrice protéique(MA) qui se trouve à l’intérieure de l’enveloppe. Elle est composée de protéines p17 et encore à l’intérieur la capside composée de protéines p24. Le génome viral contenu dans la capside est constitué de deux copies d’ARN simple brin, accompagné d’enzymes :
La transcriptase inverse p.66/p51, retro transcrit l’ARN viral en ADN viral
L’intégrase p32 qui intègre l’ADN viral à l’ADN cellulaire
La protéase p12 qui participe à l’assemblage du virus.
Le génome du VIH est composé de trois gènes principaux qui sont : gag, pol et env, qui codent respectivement pour les protéines de la nucléocapside, pour les enzymes nécessaires à la réplication virale et pour les glycoprotéines de l’enveloppe et sont communs à tous les rétrovirus. En plus de ces 3 gènes, il existe d’autres gènes supplémentaires spécifiques : vif, vpr, tat, rev, nef, vpu. Ces gènes supplémentaires sont pour la plupart impliqués dans les phénomènes de régulation de l’expression des protéines virales et de la maturation du virus. Il modifie également l’expression de certains gènes cellulaires, et donc provoque une altération du fonctionnement des cellules de l’immunité touchées par le virus.
Cycle de réplication
Pour se multiplier le VIH pénètre dans une cellule dont il utilise le matériel.
Le cycle de réplication comprend plusieurs étapes :
-La fixation : correspond à l’attachement du virus à la cellule hôte, grâce d’une part aux glycoprotéines gp120 présents sur sa membrane et d’autre part aux récepteurs CD4 et corécepteurs (CXCR4, CCR5) de la cellule hôte.
-La fusion : correspond à la pénétration du virus dans le cytoplasme de la cellule hôte, grâce aux glycoprotéines gp41.
-La transcription inverse : caractérise les rétrovirus. Il traduit l’ARN virale en ADN puis le duplique pour aboutir à un ADN proviral double brin.
-L’intégration : sous l’effet de l’enzyme intégrase, l’ADN s’intègre dans le génome de la cellule cible. L’ADN issu de la transcription inverse s’intègre dans l’ADN cellule.
-L’assemblage
-Le bourgeonnement : la capside sort de la cellule infectée en arrachant une partie de la membrane cellulaire.
-La maturation : les particules issues du bourgeonnement sont encore immatures. La dernière étape de maturation essentielle aboutit à la formation de la capside et du noyau. Elle rend les virions capables d’infecter d’autres cellules. Les cellules cibles du VIH sont principalement celles possédant à leur surface le récepteur CD4 et un des corécepteurs. Il s’agit des cellules lymphoïdes CD4 dans lesquelles le VIH pénètre et peut rester latent mais se répliquer en abondance lorsque celles-ci sont activées et des cellules présentatrices d’antigènes telles que les monocytes/macrophages, les cellules microgliales du cerveau, les cellules de Langerhans ou encore les cellules dendritiques, dans lesquelles les virus sont emprisonnés sans se répliquer et son effet cytopathogène in vitro est souvent faible voire inexistant.
Diagnostic biologique
On distingue deux types des tests biologiques de détection du VIH :
– Les tests sérologiques indirects ;
– les tests directs.
Les tests sérologiques indirects qui se basent sur la détection des anticorps antiVIH sont des méthodes essentielles pour le dépistage et le diagnostic de l’infection à VIH chez l’adulte et l’enfant de plus de 18 mois. Les tests de dépistage rapide et le test immuno-enzymatique de type ELISA sont des moyens utilisés pour visualiser la réaction antigène-anticorps. Pour affirmer la séropositivité au VIH d’un sujet, il est nécessaire de réaliser 2 tests sérologiques : le premier pour le dépistage de type ELISA qui détecte les anticorps anti-VIH et le 2nd pour confirmer que les anticorps détectés sont bien liés à une infection par le VIH. Pour cela, on utilise la méthode de western blot (WB). Les tests directs consistent à mettre en évidence le virus. Ils comportent la quantification virale (la PCR est la technique utilisée), la culture virale et la recherche d’un constituant du virus l’Ag p24. Chez l’enfant de moins de 18 mois né d’une mère séropositive, les tests sérologiques ne sont pas utilisables car les anticorps anti VIH maternels persistent dans son sang. Les tests directs de détection du virus est la méthode la plus adaptée. En cas de primo-infection à la phase aigüe, vu que les anticorps ne sont pas encore apparus, les tests sérologiques indirects ne décèlent pas l’infection, on propose de réaliser deux tests à deux mois d’intervalle ou faire le diagnostic par la recherche de l’antigène p24 dans le sérum ou la quantification virale (PCR), qui est un moyen des tests directs. Un diagnostic précoce de l’infection par le VIH est important pour une bonne prise en charge du VIH/sida.
MODE DE PREVENTION
Vu l’absence du vaccin et de traitement curatif contre le VIH, optimisons sur la prévention de cette infection pour limiter sa transmission. Les méthodes de prévention sont :
-La prévention de la transmission sexuelle, se fait par abstinence sexuelle, utilisation du préservatif, fidélité réciproque entre les partenaires.
-La prévention de la transmission par voie sanguine :
-Le dépistage systématique du VIH sur tous les dons de sang avant transfusion, stérilisation systématique des matériels de chirurgie à l’hôpital, port des gants par les personnels soignants, utilisation des aiguilles et seringues à usage unique.
-La prévention de la transmission chez les toxicomanes : abandon de l’injection, utilisation de matériels d’injection stérile et à usage unique.
-La prévention de l’exposition accidentelle au virus : consultation médicale dans les heures qui suivent, un traitement post exposition (TPE) pourra être prescrit.
-La prévention de la transmission mère-enfant : dépistage systématique de toutes les femmes enceintes, administration des antirétroviraux aux mères séropositives au VIH et aux nourrissons, pratique d’une césarienne pour éviter l’exposition pendant l’accouchement, suppression de l’exposition post natale par la pratique d’allaitement artificielle.
Autres :
-La prise des traitements antirétroviraux pour les sujets séropositifs ;
-La circoncision médicale volontaire de l’homme.
|
Table des matières
INTRODUCTION
OBJECTIFS
I- GENERALITES
1.1 LE VIRUS DE L’IMMUNODEFICIENCE HUMAINE (VIH)
1.1.1 Définition
1.1.2 Epidémiologie
1.1.3 Historique
1.1.4 Aspect virologique
1.1.5 Réservoir du germe
1.1.6 Modes de transmission du VIH
1.1.7 Evolution naturelle de la maladie
1.1.8 Diagnostics
1.1.9 Mode de prévention
1.1.10 Traitement
1.2-LES MANIFESTATIONS NEPHROLOGIQUES AU COURS DU VIH
1.2.1 Les attentes rénales non spécifiques du VIH
1.2.2 Les attentes rénales spécifiques
1.3-RAPPEL SUR LA PROTEINURIE
1.3.1 Définition
1.3.2 Mécanismes de la protéinurie
1.4-PROTEINURIE ET VIH
II- MATERIEL ET METHODES
2.1 LIEU ET CADRE D’ETUDE
2.2 POPULATION D’ETUDE
2.3 TYPE D’ETUDE
2.4 PERIODE D’ETUDE
2.5 COLLECTE DES DONNEES
2.6 SAISIE ET ANALYSE DES DONNEES
2.7 CONSIDERATION ETHIQUE
2.8 DIAGRAMMA DE GANTT
III- RESULTATS
3.1 CARACTERES SOCIODEMOGRAPHIQUES
3.2 CLINIQUE ET PARA CLINIQUE
3.3 TRAITEMENT
IV. COMMENTAIRES ET DISCUSSION
CONCLUSION
RECOMMANDATIONS
REFERENCES
ANNEXES
Télécharger le rapport complet