L’activité économique exclusivement rurale
Face à cet accroissement rapide de la population, les paysans vont conquérir le « tanety » ainsi que les bas de collines, pour subvenir à leurs besoins. L’activité des habitants dans les deux communes rurales est caractérisée par des terroirs agricoles. D’après notre enquête dans les deux communes rurales d’Imerintsiatosika et d’Ambatomirahavavy, 92% de la population, soit 36 896 habitants vivent d’agriculture et d’élevage. De vastes plaines et des vallées hydromorphes, ainsi que la densité du réseau hydrographique favorisent la riziculture. Alors, la micro-région possède un atout favorable à l’installation humaine.
Une technique rizicole extensive : En général, l’aménagement de l’espace est le résultat de la combinaison de trois composantes : le milieu physique, le milieu humain, et les moyens techniques disponibles. Ici, il s’agit d’une riziculture traditionnelle où les paysans utilisent encore des matériels et techniques agricoles rudimentaires : sarclage à la main, travail à la bêche, transport par la charrette. Un sondage, lors de la campagne agricole 2002-2003, a été fait par le service de l’agriculture à Imeritsiatosika et Ambatomirahavavy. Les vulgarisateurs agricoles encouragent les paysans à pratiquer un système rizicole intensif ou S. R. I. Mais, faute de moyens financiers et matériels, le rendement reste faible. Les paysans ont des difficultés financières surtout pour l’acquisition d’intrants agricoles (les engrais chimiques et la fumure organique, les semences, les machines agricoles) qui ne sont pas à leur portée. En plus, la production est toujours destinée à l’auto- consommation et il ne reste que quelques surplus pour la vente. Les recettes sont destinées à l’achat de PPN8 Nous avons deux types de riziculture dans notre zone d’étude: le riz irrigué (photo n° 5) et le riz pluvial (tableau n°7). A chaque saison agricole, les rizières sont préparées assez convenablement selon le calendrier rizicole (tableau n°8). Le riz irrigué exige beaucoup de soin comparé au riz pluvial. Ce dernier est semé sur « tanety » après labour, ensuite, on attend les pluies pour que la culture puisse se développer normalement.
Les cultures de subsistance : A part le riz, les paysans pratiquent aussi d’autres cultures de subsistance (photo n°6) pour atténuer la période de soudure. Malgré cela, la production n’arrive pas à subvenir aux besoins de la population. Ces cultures sont localisées sur les collines et les bas de pente. En général les cultures les plus cultivées par les paysans sont le manioc, la patate douce et le maïs (tableau n°9). La finalité de ces cultures est surtout l’autoconsommation, la vente n’aura lieu qu’en cas de surplus. Un terroir de bas de pente destiné à la culture de subsistance à Ambohindranomanga
Les cultures de contre- saison : Face à ces différents problèmes liés à l’insuffisance de la production agricole, les paysans pratiquent aussi des cultures de contre saison sur les rizières : les tomates, les haricots, et les pommes de terre (Tableau n°10). La filière tomate est entrain de se développer dans cette micro-région. Les paysans utilisent des engrais chimiques et/ ou organiques pour ces cultures. La finalité de cette culture est la vente, et les revenus ainsi obtenus servent à arrondir le budget familial.
Le crédit agricole : A présent, les cultivateurs s’orientent progressivement vers une culture commerciale. Actuellement, l’Etat encourage les paysans à intégrer dans les organismes financiers: le CECAM) afin de dynamiser la culture de tomate ainsi que d’autres cultures de contre saisons.9
L’élevage : une activité rémunératrice : L’élevage est un secteur d’avenir mais il y a encore bien des obstacles à surmonter. L’élevage à cycle court, dont la production est commercialisée en moins d’une année connaît un grand essor dans la micro- région (Tableau n° 11). L’élevage bovin est un élevage au service de l’agriculture tandis que l’élevage porcin est une activité semi- intensive où la finalité est la vente. Le problème de l’élevage au niveau de cette micro- région c’est la flambée de prix de provende qui fait reculer les éleveurs. Pour le débouché, les produits d’élevage sont vendus sur les marchés locaux ou bien acheminés vers la capitale à Antananarivo. Enfin, l’aviculture, est un élevage de type familial pratiqué dans tous les villages et servant d’appoint à l’alimentation. Quelques ménages ont des petites fermes plus modernisées dont les produits sont destinées à la vente dans le grand marché : poulets de chair ou poules pondeuses. D’après le tableau n°11, nous constatons que pour la micro- région, l’élevage constitue une source de revenus très importante par rapport aux autres activités. Toutefois, les occupations humaines évoluent dans l’espace face au développement de « Lemurs’ park ». Qu’en est –il pour la situation de ce parc privé au micro- région. C’est ce que nous allons voir dans le chapitre suivant.
Les espèces animales introduites dans Lemurs’ park
Tout d’abord, comme son nom, « Lemurs’ park », est caractérisé par la présence des lémuriens neuf espèces. Quant aux autres animaux, il existe aussi des tortues sous clôture, et de a deux types. Par ailleurs, notre île abrite les deux tiers des caméléons du monde : plus 70% des caméléons sur terre se trouve à Madagascar. Ils sont tous différents par leur taille, leur forme et leurs couleurs et selon les région aussi. En outre, les iguanes y existent également, de gros lézard ou « Androngom-bato » en malgache. L’iguane du Sud de Madagascar est transféré dans le parc où vit, dans les rochers et s’adapte au climat chaud.
Les rôles de l’Etat
D’après notre enquête, « Lemurs’ park », est en étroite collaboration avec l’Etat, pour mieux gérer les ressources naturelles malgaches. Le parc doit faire un rapport auprès du Ministère de l’environnement, des eaux et forêts et du tourisme à propos des animaux. Il travaille avec le parc botanique et zoologique de Tsimbazaza pour acquérir de l’expérience. La charte de l’environnement consiste à résoudre les problèmes de la dégradation de l’environnement.
La Mise en Comptabilité de l’Impact Environnemental ou MECIE
La loi n° 90 033 du 21 décembre 1990 modifiée par la loi n° 97 012 du 06 juin 1997 relative à la charte de l’Environnement Malagasy stipule en son article 10 que « Les projets d’investissements publics ou privés susceptibles de porter atteinte à l’environnement doivent faire l’objet d’une étude d’impact, compte tenu de la nature technique, de l’ampleur des dits projets ainsi que de la sensibilité des milieux d’implantation10 . Les projets d’investissements soumis à autorisation ou à approbation d’une autorité administrative font également l’objet d’une étude d’impact dans les mêmes conditions que les autres projets ». L’instrument juridique demande aux investisseurs privés de procéder à une étude d’impact environnemental, lorsque ces investissements sont susceptibles de porter atteinte à l’environnement, en application de l’article 10 de la charte de l’Environnement Malagasy. Selon les cas, il faut :
• Soit une étude d’impact environnemental ou EIE pour les projets d’investissements qui présentent des impacts importants sur l’environnement
• Soit un programme d’engagement environnemental ou PREE pour les projets d’investissements qui présentent des moindres impacts sur l’environnement
Il s’agit donc d’une Programme d’Engagement Environnemental ou PREE parce que « Lemurs’ park » a une préoccupation de bien gérer les ressources naturelles malgaches. Pour cela, ce parc a un engagement envers l’Etat. Après avoir vu le statut juridique du parc, nous allons maintenant catégoriser les différents types de tourisme sur les Hautes terres de l’Imerina.
|
Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE: LES CONDITION D’IMPLANTATION DU PARC PRIVE « LEMURS’ PARK »
CHAPITRE I: UN MILIEU PHYSIQUE FAVORABLE A L’IMPLANTATION DU PARC
1. Localisation de la zone d’étude
1.1 Localisation administrative de deux communes rurales
1.2 Localisation géographique
1.3 Site et position du parc
2. Un paysage de collines et de vallées
2.1 Géologie : dominée par des collines
2.2 Une topographie assez tourmentée
2.3 Végétation : typique des Hautes terres centrales de Madagascar
3. Des conditions climatiques favorables au parc
3.1 Etude de la précipitation
3.2 Etude de la température
3.3 Etude de la courbe ombro- thermique
4. Un plan d’eau dominé par les rivières Andromba et Katsaoka
CHAPITRE II : UNE POPULATION JEUNE ET DYNAMIQUE
1. Une population à majorité Merina
1.1 Historique du peuplement
1.2 Une extension des zones habitées
1.3 Une micro- région composée de différentes ethnies
2. La dynamique de la population
2.1 Le nombre de population dans la zone d’étude
2.2 La structure par âge et par sexe de la population
2.3 Une population inégalement repartie
3. L’activité économique exclusivement rurale
3.1 Une technique rizicole extensive
3.2 Les cultures de subsistance
3.3 L’élevage : une activité rémunératrice
CHAPITRE III : LEMURS’ PARK, UN SITE ATTRAYANT AU NIVEAU MICROREGIONAL
1. Historique de la mise en place de « Lemurs’ park »
1.1 « Lemurs’ park », une réserve privée fondée en 2001
1.2 Le parc créé ex-nihilo
1.3 L’étape de travail du sol dans le parc
2 Les objectifs de Lemurs’ park
2.1 La préservation de l’environnement
2.2 Le dynamisme du secteur touristique
2.3 Lemurs’ park : un site éducatif
3. Plan de gestion fiable : un atout pour le parc
3.1 L’organigramme de Lemurs’ park
3.2 Les espèces animales introduites dans Lemurs’ park
3.3 Les espèces végétales du parc
DEUXIEME PARTIE : INTEGRATION SPATIALE DE « LEMURS’PARK »
CHAPITRE IV : GENERALITES SUR L’ACTIVITE TOURISTIQUE SUR LES HAUTES TERRES DE L’IMERINA
1. Promotion du tourisme sur les Hautes terres de l’Imerina
1.1 Les rôles de l’Etat
1.2 Les responsabilités du promoteur privé
1.3 Lémurs’ park : site protecteur et conservateur
2. Les règlements administratifs régissant la mise en place de ce parc
2.1 La demande d’autorisation d’ouverture d’un parc privé
2.2 La Mise en Comptabilité de l’Impact Environnemental ou MECIE
2.3 Quelques types du parc sur les Hautes terres de l’Imerina
3. Les différents types de tourisme en Imerina
3.1 Le tourisme d’affaires
3.2 Le tourisme culturel
3.3 Le tourisme vert
CHAPITRE V : LE TOURISME : UNE EVOLUTION SPATIALE
1. Les caractéristiques des visiteurs
1.1 Les visiteurs à majorité européenne
1.2 La catégorie socio- professionnelle des visiteurs
1.3 La durée de visite
2. Une évolution spatiale à l’intérieur du parc
2.1 Lemurs’ park : une réserve d’animaux
2.2 Les surfaces occupées par les jardins botaniques
2.3 Une micro- région : des équipements évolutifs
3. Lémurs’ park : un site d’attraction à proximité d’Antananarivo
3.1 Une période de haute saison touristique
3.2 Une période de basse saison touristique
3.3 L’évolution du nombre des visiteurs du parc
CHAPITRE VI : L’EVOLUTION DE L’ESPACE GEOGRAPHIQUE AUPRES DES SITES EXISTANTS
1. L’infrastructure routière : un atout pour Lemurs’ park
1.1 L’Etat et la densité des infrastructures routières
1.1 La réhabilitation de la RN 1 en 2000
1.3 La RN 1 : un support d’attraction des visiteurs
2. Diversité d’infrastructures hôtelières
2.1 Les gargotes : au service des voyageurs
2.1 Les gargotes : au service des voyageurs
2.2 Les restaurants : des investissements en milieu rural
2.3 Les hôtels : une influence minime
3. Lemurs’ park et le Parc Zoologique et Botanique de Tsimbazaza (PZBT)
3.1 La caractéristique de P.Z.B.T
3.2 Une évolution ascendante de nombre des visiteurs de P.Z.B.T.
3.3 La comparaison de Lémurs’ park et le P.Z.B.T.
TROISIEME PARTIE : LES IMPACTS SUR LES SITES EXISATANT AU NIVEAU MICRO- REGIONAL
CHAPITRE VII : LES SITES TOURISTIQUES, UN AVANTAGE AU NIVEAU MICRO- REGIONAL
1. L’aspect du tourisme
1.1 Le tourisme, une nouvelle activité au niveau micro- régional
1.2 Un endroit plus fréquenté
1.3 Un épanouissement d’entreprises complémentaires
2. Le dynamisme économique et spatial
2.1 Le secteur touristique, un secteur créateur d’emplois
2.2 L’infrastructure d’accueil : un outil nécessaire pour les visiteurs
2.3 Un aménagement spatial des habitations « artificielles » des lémuriens
3. Le tourisme : un avenir florissant
3.1 Sensibilisation de la population locale
3.2 Impact environnemental : une transformation du paysage
CHAPITRE VIII : GRAND ESSOR D’UN ESPACE RURAL : « LEMURS’ PARK ET LE FOISONNEMENT DE L’ARTISANAT
1. Dynamisme du secteur artisanal, une liaison avec le parc
1.1 La vannerie : une branche attirante pour les visiteurs
1.2 L’artisanat du fer blanc, complémentaire au service agricole
1.3 Les répercussions socio-économiques de l’artisanat sur la vie des paysans
2. Les activités de loisirs : inséparables de l’activité touristique
2.1 Pourquoi l’étude s’oriente vers «Serana logistique»
2.2 Le site international de « karting », site intéressant
2.3 Comparaison entre « Serana logistique » et « Lemurs’ park »
3. Une répercussion de « Lemurs’ park » au niveau de l’espace
3.1 Orientation vers une activité de service
3.2 « Lemurs’ park », une influence avec l’artisanat
CHAPITRE IX: LES NOUVELLES PERSPECTIVES D’AVENIR POUR UN DEVELOPPEMENT HARMONIEUX
1. Sur les nouveaux projets : une critique constructive des visiteurs
1.1 La construction des chambres d’hôtes
1.2 Les bungalows : pour l’accueil des touristes
1.3 L’extension de surfaces aménageables
2. « Lemurs’ park », promoteur de développement rural
2.1 Formation des jeunes de la micro-région, une nécessité
2.2 Valorisation des nouveaux secteurs rémunérateurs
2.3 Epanouissement et amélioration de la micro-région
3. « Lemurs’ park », une nouvelle image du secteur touristique au niveau des deux Communes
3.1 La proposition susceptible du tourisme
3.2 Des ressources locales non négligeables
3.3 Les perspectives d’avenir du tourisme
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
TABLES DES ILLUSTRATIONS
GLOSSAIRE
Télécharger le rapport complet