UNE PRISE DE CONSCIENCE GRANDISSANTE DE LA QUESTION LOCALE
L’aménagement du territoire a un fort impact sur l’apparition du développement local. En effet, le premier induit le second. Nous tenterons tout d’abord de répertorier les lois marquantes, en lien avec notre sujet d’analyse. Comment l’aménagement a-t-il évolué au cours des années ? Ensuite, nous ferons le lien entre ces deux composantes du territoire. Nous verrons alors que le développement local est une réponse des acteurs locaux peu satisfaits par l’aménagement du territoire. Mais que signifie développement local ? Qui sont les acteurs du niveau local ? En quoi le développement local comble les « déficits » de l’aménagement du territoire ? Enfin, nous remarquerons que le développement local se manifeste, sur de nombreux territoires, sous la forme du tourisme. En quoi le tourisme répond-t-il aux caractéristiques du développement local ? Qu’apporte-t-il au territoire ? Pourquoi les acteurs souhaitent-ils développer le tourisme ?
Aménagement du territoire de la réflexion étatique à l’organisation locale
Les prémisses de l’organisation territoriale
Les années 50 sont considérées comme l’âge d’or de l’aménagement du territoire. L’objectif de cette époque d’après-guerre, est de reconstruire la France. L’Etat, acteur principal, détient l’ensemble des savoirs et de l’expertise. « L’Etat reste maître de ses politiques monétaire, financière, sociale, et les influences extérieures demeurent freinées par la permanence des réalités frontalières », ainsi « c’est à Paris que l’on demande de repenser le territoire » . Nous assistons à une centralisation des pouvoirs par l’Etat. Or, ce système et ce mode de gouvernance ne peuvent persister sur un territoire et un pays moderne tel que la France.
La déconcentration de l’Etat se met en place, petit à petit. C’est un mode d’organisation administrative qui permet aux autorités centrales de déléguer une partie du pouvoir administratif aux représentants locaux de l’Etat. La décentralisation a permis de donner plus de pouvoir aux territoires. En 1982, l’acte I de la décentralisation, initié par les lois Deferre, confère la fonction exécutive départementale et régionale aux présidents des Conseils Généraux et Régionaux (et non plus aux préfets) et transforme les Régions en collectivité territoriale au même titre que les Départements et les Communes. Plusieurs compétences sont alors transférées de l’Etat vers les collectivités territoriales. L’acte II de la décentralisation apparait en 2003 et élargit lesresponsabilités des collectivités territoriales, renforce l’autonomie financière et étend la démocratie locale (possibilité pour les collectivités d’élaborer un référendum). Tout cela s’effectue après avoir révisé la constitution le 28 mars 2003. S’en suit un transfert de nouvelles compétences de l’Etat versles collectivités.
Intercommunalités et Pays : une prise en compte du territoire local
A plus petite échelle, les intercommunalités font leur apparition sous forme de syndicat intercommunal en 1890. L’objectif est la mise en commun de moyens afin que les communes gèrent ensemble les obligations qu’elles ne peuvent pas traiter seules. C’est l’apparition des intercommunalités de gestion. Pratiquement un siècle après, une loi va changer le statut des intercommunalités en instaurant des intercommunalités plus ambitieuses : la loi du 31 décembre 1966 qui établit les Communautés Urbaines. Ces Etablissements Publics de Coopération Intercommunale (ECPI) bénéficient de compétences et ont la possibilité de lever l’impôt. Ce sont alors des intercommunalités « à fiscalité propre » ou « de projet ». L’objectif de ces EPCI est d’élaborer un projet commun : « on lui adjoint désormais un but nouveau très ambitieux mais antinomique du premier (rationaliser les dépenses), préparer l’avenir d’un territoire au moyen d’un projet commun qui ne saurait être que politique au sein d’un périmètre de solidarité qui tendrait à abolir les différences entre les communes… » . Cette loi vient pallier l’échec de la fusion des communes. Pour ce faire, elle apparait comme autoritaire en imposant un seuil d’habitant et en impliquant d’office la création de quatre Communautés Urbaines : Bordeaux, Lille, Lyon et Strasbourg. La loi du 6 février 1992 permet la création des « Communautés de Villes » destinées aux territoires urbains et des « Communautés de Communes » destinées aux territoires ruraux. Toutes les deux disposent de la compétence économique et de la compétence liée à l’aménagement du territoire. La différence entre ces deux EPCI est le volet fiscal. En effet, la taxe professionnelle unique était obligatoire pour les Communautés de Ville et optionnelle et modulable avec la taxe professionnelle de zone pour les Communautés de Communes. Or, les territoires en ont décidé autrement. La taxe professionnelle unique s’est développée dans les territoires ruraux au sein de Communauté de Communes mais pas dans les territoires urbains, qui pour la plupart se sont développés en Communauté de Communes et non en Communauté de Ville. Au total, seulementcinq Communautés de Villes sont créées.
Diverses lois vont s’en suivre pour réformer les intercommunalités comme la loi Chevènement de juillet 1999 qui impose trois types de Communautés (Urbaine, d’Agglomération et de Communes), la loi Réforme des Collectivités Territoriales (RCT) du 16 décembre 2010 qui, entre autres, déte rminera un seuil minimal de 5 000 habitants par ECPI et qui ordonnera que toutes les communes de France soient comprises dans une intercommunalité. L’organisation du territoire s’effectue de façon descendante : de l’état vers les collectivités. Le législateur laisse peu de place aux réflexions provenant d’un territoire, des élus locaux. Les lois établissent des périmètres plus favorables et plus propices au développement des territoires urbains.
En quoi le tourisme est-il source de développement local ?
Tentative de définition du tourisme
Avant d’examiner l’impact et l’importance du tourisme sur les territoires ruraux, il nous faut définir cette nouvelle notion. Le tourisme représente « les activités déployées par les personnes au cours de leurs voyages et de leurs séjours dans des lieux situés en dehors de leur environnement habituel à des fins de loisirs, pour affaires ou autres motifs », d’après l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT).
Deux catégories de visiteurs sont à différencier : les touristes et les excursionnistes. Les touristes passent au minimum une nuit sur le territoire visité contrairement aux excursionnistes qui ne dorment pas sur place. Malgré cette recommandation de l’OMT, le tourisme reste une notion compliquée à caractériser. Christine DEMEN MEYER illustre cette difficulté en développant trois approches du tourisme :technique, économique et holistique. Elle s’appuie sur divers auteurs ayant traité cette question.
Nous pouvons retenir la définition de Huntziger et Krapf, universitaires Suisses, datant de 1942 : « Le tourisme est l’ensemble des relations et des phénomènes qui résultent du voyage et du séjour des personnes, le lieu de séjour n’étant ni le lieu de travail ni le domicile principal permanent ». Nous prendrons pour dernier support une définition plus récente, de 2011, d’un universitaire Français, Raphaël LANGUILLON-AUSSEL : « Le tourisme relève d’une pratique autant que d’un rapport particulier à l’espace et au temps, qui se fonde sur le déplacement et l’habiter temporaire des individus hors de la sphère de leur quotidien » . D’après ces trois définitions, qui tendent à se rejoindre, le tourisme caractérise un voyage ou un séjour s’effectuant dans un territoire inhabituel,pour une durée temporaire, inférieure à 1 an. Cette pratique s’exerce, en dehors du cadre quotidien(lieu de travail ou domicile familial).
Le tourisme, une réponse aux territoires en déprises ?
Face aux mutations des territoires ruraux, notamment ceux en proie à la crise industrielle, le tourisme apparait comme étant un levier de développement. C’est là une des rares ressources mobilisables pour « pallier la défaillance de l’activité économique qui structure le lieu. […] Le tourisme est la solution de la dernière chance » . C’est notamment dans ce contexte, que le territoire des Pyrénées Cathares, touché par la crise industrielle du textile, choisira d’engager la mise en œuvre d’une destination touristique. Ce levier de développement local est complémentaire aux autres activités déjà présentes sur notre territoire. Nous détaillerons cet aspect dans la partie suivante. Structurer l’offre touristique donnera au territoire une image plus dynamique et lui confèrera une meilleure visibilité. C’est l’outil indispensable pour faire connaitre le patrimoine et les richesses d’un
pays, d’un territoire aux ressources insoupçonnées. Le tourisme est essentiel sur un territoire possédant des monuments historiques, des variétés paysagères et autres richesses, tel que celui des Pyrénées Cathares. Toutefois, ces atouts semblent cachés et peu valorisés à cause d’un passé industriel qui est encore fortement présent, notamment dans les mentalités. Le tourisme apportera une dynamique locale, sociale, spatiale et bien-sûr économique grâce à l’ouverture qu’il induit sur le monde, l’apport de l’autre. Pierre VITTE illustre parfaitement cela : « L’objectif affiché à la fois par les responsables institutionnels, les techniciens des organes consulaires, les décideurs locaux, soutenus par les chantres de l’initiative rurale est celui de la production de richesses mais aussi celui d’un développement social […] ».
Le tourisme est alors une réponse à la crise économique, à la perte d’attractivité d’un territoire et au manque de « considération » de l’Etat via la mise en œuvre de diverses politiques. Cependant, tous les territoires dans ces cas-là ne sont pas à même de proposer une offre touristique. Tous ne disposent pas d’atouts, de richesses, de ressources prêts à la mise en tourisme. Or, « il apparaît que les ressources du territoire sont une clé indispensable dans le développement touristique local ».
L’historique du territoire d’étude nous éclairera sur le choix du périmètre et sur le choix d’un développement touristique. Nous analyserons, par la suite, comment le territoire des Pyrénées Cathares valorise son patrimoine culturel et naturel via la création et la structuration d’unedestination touristique.
LE TERRITOIRE DES PYRENEES CATHARES
Mon stage se déroule au sein de la Communauté de communes du Pays de Mirepoix. La missionporte sur l’élaboration du schéma directeur de développement touristique et des loisirs du lac de Montbel. La mise en tourisme de ce lac s’intègre dans le développement d’une destination touristique à l’échelle de la CCPM mais aussi à l’échelle de la Communauté de Communes voisine du Pays d’Olmes. C’est pourquoi, je m’attacherai, dans cette partie, à présenter le périmètre comprenant les deux Communautés de Communes : les Pyrénées Cathares. Mon mémoire s’appuiera également sur ce périmètre.
A la suite d’un rapide diagnostic du territoire, le choix du territoire d’étude des Pyrénées Cathares apparaîtra pertinent. Nous mettrons ainsi en évidence les liens qui ont toujours existés entre le Pays de Mirepoix et le Pays d’Olmes. Nous finirons par expliquer brièvement le contexte politico administratif et les diverses contractualisations touchant le territoire.
L’évolution législative du territoire
La création du Pays des Pyrénées Cathares
A la fin des années 90, le territoire élabore des contrats de développement territoriaux. Ils étaient « les outils de contractualisation de la Région Midi-Pyrénées avec les territoires structurés autour d’unprojet de développement et portés par une (ou plusieurs) intercommunalités ».
L’objectif était d’effectuer des aménagements sur le territoire et ce dans des domaines variés. Le territoirecomprenait à cette époque deux contrats de développement : un sur la Communauté de Communes du Pays d’Olmes (CCPO) et l’autre sur la Communauté de Communes du Pays de Mirepoix (CCPM) etsur la Communauté de Communes de la Moyenne Vallée de l’Hers (CCMVH).
Ces deux contrats ont duré cinq ans chacun de 1997 à 2001. Ils avaient pratiquement les mêmes objectifs, l’un (CCPO) était axé sur la dynamisation de l’économie, sur le développement d’une image cohérente du tourisme et sur l’amélioration de l’attractivité, l’autre (CCPM/CCMVH) prévoyait de conforter le caractère résidentiel du territoire, de soutenir le développement économique et de développer le tourisme. Nous constatons alors que deux axes communs ressortent : l’économie dont le tourisme. La valorisation de l’économie et l’appui donné à son développement apparaît logique au vu de la crise industrielle qui a touché le territoire dans les années 70. La volonté de développer letourisme, sur des territoires historiquement industriels, semble audacieux et innovant.
Peut-être est-ce une des solutions au déclin de ces territoires ?
Le désir de développer le territoire de façon transversale s’est poursuivi par la création, en janvier 1999, de l’Association pour le Développement du Pays d’Olmes, de Mirepoix et du Chalabrais. La préfecture de Midi-Pyrénées et celle du Languedoc Roussillon ont alors validé le périmètre choisi.
Cependant, la Communauté de Communes du Chalabrais, comprise dans deux périmètres d’étude distincts, a préféré poursuivre son développement au sein du Pays Haute-Vallée de l’Aude, qui s’étend uniquement dans le département de l’Aude. Le projet de développement territorial ne dépasse plus les limites administratives (départementale et régionale) et devient uniquement ariégeois.
L’Association s’est ensuite lancée dans la construction d’un Pays, suivant la loi LOADDT dite loi Voynet . L’objectif étant de travailler sur un projet de développement territorial plus large avec les acteurs locaux. Ce projet correspond vraiment aux attentes des élus, des acteurs économiques,culturels et sociaux du territoire mais aussi de la société civile. De 1999 à 2003, le Pays des Pyrénées Cathares s’est progressivement créé (conseil de développement, charte…). Le nom a été choisi selon les caractéristiques géographiques (les Pyrénées) et historiques (le catharisme) du territoire.
A travers cette loi « l’Etat laisse beaucoup de marge de manœuvre aux territoires. […] Nous sommes ici dans la réelle mise en œuvre d’une démarche de développement territorial à l’échelle locale ».
La contractualisation se poursuivra par les contrats de Pays issus du volet territorial des CPER mais aussi via la convention territoriale.
Le projet de territoire s’effectue en coordination avec la CCPO, la CCPM et la CCMVH. Ces Communautés de Communes ont donc commencé à élaborer une stratégie de développement surunpérimètre plus grand que celui de leur territoire et en partenariat avec les acteurs voisins.
LA PROMOTION DU TERRITOIRE PAR LA VALORISATION DE SITES INCONTOURNABLES :LES « 4M »
L’organisation territoriale touristique départementale de l’Ariège, initiée par le département et l’Agence de Développement Touristique de l’Ariège (ADT), s’appuie sur six territoires touristiques appelés « destination de proximité ». La construction de ces six destinations s’est constituée en concertation avec les Offices de Tourismes et les EPCI du territoire. Ce choix a été fait dans l’objectif d’être plus visible et mieux perçu par les touristes. Parmi ces six destinations nous retrouvons : le Couserans en Ariège-Pyrénées, le Pays Cathares, les Portes d’Ariège-Pyrénées, Foix Ariège, les Vallées d’Ax et du Donezan ainsi que les Vallées du Sabarthes/Montcalm . Notre territoire d’étude est formellement identifié tel quel : le Pays Cathares regroupant la CCPM et la CCPO. L’identification départementale, similaire à celle du territoire, « renforce le périmètre du Pays et sa pertinence dans le développement touristique ».
Le Pays Cathares (Pyrénées Cathares) est une destination touristique identifiée par le département de l’Ariège. A l’échelle plus locale, le Pays de Mirepoix et le Pays d’Olmes ont souhaité développer le tourisme autour de quatre sites emblématiques : les 4M qui sont Mirepoix, Montségur, les Monts d’Olmes et Montbel. Ces sites sont identifiés comme étant des atouts majeurs pour le territoire en matière touristique. La volonté est donc de développer un tissu économique touristique sur un territoire rural, de montagne. Le tourisme semble être une des solutions à la déprise économique que subit le territoire. Effectivement, selon Jean VIARD « le tourisme peuple directement parce qu’il crée des emplois, et indirectement parce que permettant de découvrir de nouveaux espaces et les équipant en services, il prépare des mobilités de retraités mais aussi d’actifs qui veulent vivre au pays des vacances » . Le choix du tourisme apparait judicieux. Nous tenterons, dans un premier temps, d’exposer les notions liées à l’espace rural et l’espace de montagne. Dans un deuxième temps, nous essayerons de comprendre le fonctionnent de la destination « 4M ». Quelles sont les particularités de chaque site ? Nous verrons tout au long de notre développement que la destination des 4M s’étend uniquement sur le périmètre des Pyrénées Cathares et que les sites sont estampillés de divers labels. C’est pourquoi, dans un dernier temps,nous analyserons la pertinence de cette destination.
Mise en perspective des 4 sites
Les descriptions précédentes nous indiquent que Mirepoix, les Monts d’Olmes et Montbel ont un point commun : ce ne sont pas des sites à vocation touristique à l’origine. En effet, Mirepoix est une ville, médiévale certes, mais une ville qui n’a pas au début de sa construction de vocation touristique.
Cette dernière arrive avec le temps et les aménagements entrepris. Les Monts d’Olmes sont une station de ski à l’origine créé pour le divertissement des employés des usines textile du territoire. Elle a une vocation familiale et non touristique. Enfin, Montbel est un lac construit pour l’irrigation des terres agricoles et pour le soutien à l’étiage. Son positionnement touristique arrivera plusieurs années après. Montségur n’est pas non plus un site à l’origine touristique mais comme il présente des ruines issues du Catharisme, ce site se prête d’avantage au tourisme. Le pari est donc de développer le tourisme sur des sites marqués par leur histoire. L’objectif est aussi d’étendre leur saison touristique. En effet la mise en tourisme de ces quatre sites garantit au territoire un tourisme annuel. Ils sont complémentaires sur le type de tourisme (culturel, patrimonial, pleine nature, demontagne). Chaque catégorie de tourisme se pratique, en général, durant une saison précise.
Les limites de la destination « 4M »
Le projet des « 4M » a l’air pertinent et cohérent sur ce territoire. La volonté de valoriser quatre site phares et incontournables paraît être une bonne méthode. La promotion et le travail effectué site par site sont appropriés aux objectifs souhaités par les deux Communautés de communes.
Cependant, nous décelons divers points faibles dans cette méthodologie.
Tout d’abord, la question qu’il est important de se poser est : le périmètre choisi est-il pertinent ? Au vu du passé historique commun du Pays de Mirepoix et du Pays d’Olmes et au vu des réformes territoriales, le périmètre semble judicieux. Cependant, si nous élargissons le périmètre d’analyse à celui de la région, nous nous rendons compte que le territoire des Pyrénées Cathares est un petit territoire au sein de la région Occitanie. Quelle solution apporter ? Avec qui le territoire des PyrénéesCathares aurait-il pu se regrouper ? Le territoire le plus adapté et le plus en lien avec notre territoire d’étude est le territoire voisin : l’Aude. Plusieurs pratiques illustrent cela. La plus marquante est celle de l’histoire des territoires. Tous deux sont issus du Catharisme et disposent de vestiges, de châteaux datant de cette époque. Cela fait résonnance avec les pratiques des touristes du territoire qui visitent le Château de Puivert. De plus, tout récemment en avril 2017, les élus et les techniciens dudépartement audois ont obtenu l’inscription de la cité de Carcassonne et des citadelles du vertige (d’Aguilar, Lastours, Montségur, Peyrepertuse, Puylaurens, Quéribus et Termes) sur liste indicative française du patrimoine mondial. Le processus entamé a pour ambition finale d’inscrire ces sites au patrimoine mondial de l’Unesco. Cette démarche purement audoise, prend en compte un site cathare ariègeois : Montségur. En lien avec le catharisme, les noms donnés aux deux territoiressont très proches : Pyrénées Cathares et Pays Cathares. La confusion peut être de mise. En plus des touristes qui ne se limitent pas aux espaces identifiés, les habitants font de même. En effet, les habitants de la CCPM indiquent se tourner vers l’Aude, vers Carcassonne pour l’achat de produits spécifiques qu’ils ne trouvent pas sur leur territoire. Le bassin de vie du Pays de Mirepoix s’étend vers l’Aude. Les deux territoires sont aussi liés par le Lac de Montbel qui possède une partie de sa surface sur la commune de Chalabre, dans l’Aude. La valorisation et la mise en tourisme de Montbel s’effectue en concertation avec les acteurs locaux audois. En plus de tous ces liens, l’Aude connait une bonne structuration du tourisme. Son expérience dans ce domaine pourrait profiter au territoire des Pyrénées Cathares. Il est vrai que tous les efforts, tous les aménagements entrepris n’amèneront sûrement pas le territoire à devenir un territoire « touristiquement industriel » tel que le territoire de Carcassonne par exemple. Cette organisation touristique, la gestion d’autant de touristes ne sont pas des problématiques qui se présenteront sur le territoire. C’est également une volonté des élus depréserver le territoire et les habitants. Toutefois, une mise en commun de la compétence pourrait permettre aux PyrénéesCathares de bénéficier de l’apport en ingénierie, en organisation et en connaissance sur la mise en tourisme.
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Table des matières
Remerciements
Sommaire
Liste des acronymes
Introduction
PARTIE I – CREATION D’UNE DESTINATION TOURISTIQUE « 4M »
I- Une prise de conscience grandissante de la question locale
1.1- Aménagement du territoire de la réflexion étatique à l’organisation locale
1.2- Développement local par le tourisme
II- Le territoire des Pyrénées Cathares
2.1- Un territoire marqué par son histoire
2.2- L’évolution législative du territoire
III- La promotion du territoire par la valorisation de sites incontournables : les « 4M »
3.1- Quelles sont les particularités de l’espace rural, de montagne ?
3.2- La destination touristique des « 4M »
3.3- Les limites de la destination « 4M »
PARTIE II – ZOOM SUR UN SITE « 4M » : LE LAC DE MONTBEL
I- Le lac de Montbel mise en perspective d’un tourisme de loisirs
1.1- Le lac de Montbel : une évolution des fonctions
1.2- Le tourisme de loisirs : une parenthèse dans le quotidien
II- Elaboration du document socle de développement touristique du Lac
2.1- Méthodologie de travail innovante
2.2- Appropriation du site de Montbel
III- Le Schéma Directeur de Développement Touristique et des Loisirs du lac de Montbel
3.1- Développement du contenu du schéma
3.2- Un plan d’actions en 4 objectifs
3.3- Visite du lac : mise en lien entre les actions et la réalité du terrain
Conclusion générale
Bibliographie
Annexes
Table des illustrations
Table des matières
Résumé