Lors du sommet du Millénaire tenu à New York du 06 au 08 Septembre 2000,147 chefs d’Etat et de gouvernement de 191 Pays ce sont mis d’accord pour fixer des objectifs à atteindre. Ces objectifs ont pris la domination de « Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) ».Ces objectifs comportent huit thèmes:
✦Valeurs et principes.
✦Paix, Sécurité et désarmement.
✦Développement et élimination de la pauvreté.
✦Protection de l’environnement commun.
✦Droit de l’homme, démocratie et bonne gouvernance.
✦Protection des groupes vulnérables.
✦Réponses aux besoins spéciaux de l’Afrique.
✦Renforcement de l’ONU .
Le thème « Développement et élimination de la pauvreté » vise à:
✦Délivrer les hommes de la misère.
✦Créer au niveau national et mondial un climat propice au développement et à l’élimination de la pauvreté.
✦Faire accéder les enfants partout dans le monde, garçons et filles, à un cycle complet d’études primaires et à tous les niveaux d’éducation.
✦Pour atteindre ces objectifs, chaque Pays est tenu d’élaborer un plan d’action opérationnel. Ainsi, Madagascar a son document de Stratégie sur la Réduction de la Pauvreté (DSRP)qui vise à réduire le taux de pauvreté de moitié en l’an 2010.Pour que cet objectif soit atteint, il faudrait:
✦Atteindre un taux de croissance de 8 à 10%.
✦Porter le taux d’investissement à 20%.
✦Amener le secteur privé à contribuer à l’investissement pour 12 à 14%.
✦Ouvrir l’économie à une plus grande concurrence pour réduire les coûts et améliorer la qualité.
Le gouvernement Malgache actuel s’engage à réaliser un développement rapide et durable et place comme priorité des priorités la bonne gouvernance, le développement des infrastructures, la santé, l’éducation et l’appui au secteur privé.
L’EDUCATION A MADAGASCAR
GENERALITES
Avant de décrire les types d’éducation Malgaches et de faire leurs états de lieu, il est nécessaire de donner quelques définitions aidant à mieux saisir les situations à décrire .
Définitions
Nous définirons successivement les termes « Education », « Instruction » et « Education pour Tous ou ETP. » Selon le dictionnaire LAROUSSE (1),l’éducation est la manière d’éduquer et éduquer, c’est « faire acquérir des principes, des habitudes, former l’esprit ». Un homme éduqué se demande donc en permanence sur la portée de ce qu’il dit, ce qu’il fait, ce qu’il réalise, ce qu’il pense. L’éducation, travail de longue haleine, vise à faire réfléchir l’homme afin que celui progresse et fasse progresser tout ce qui l’entoure. Toujours, Selon le Dictionnaire LAROUSSE (1),l’instruction est la manière d’instruire, c’est « former l’esprit par un enseignement, faire acquérir des connaissances ». Un homme instruit est donc celui qui a franchi le seuil de la porte d’une école et dont l’esprit a été façonné à l’école pour accumuler avant tout des savoirs. Ainsi, L’éducation et l’instruction ont pour cible commune l’esprit humain. Mais si l’instruction se cantonne à l’aspect statique, en général de l’acquisition de connaissances et s’appuie sur l’institutions « Ecole », l’éducation fait réfléchir l’homme sur ses idées, ses comportements, les changements auxquels il aspire afin que lui-même, la communauté au sein de laquelle il vit et son pays atteigne u certain degré de développement. Plusieurs facteurs, autres que l’école, concourent à éduquer l’homme: les communications à travers les médias, la religion, la famille, les fréquentations, etc…
❖Quant au terme « Education pour Tous », il vit le jour en 1990,à JOMTIEN, suite aux engagements pris pour répondre aux besoins éducatifs fondamentaux de tous. Les objectifs à réaliser étaient alors:
❖L’universalisation de l’éducation de base avant l’an 2000
❖La réduction de l’analphabétisme des adultes.
❖L’éradication de la discrimination sexuelle dans l’éducation.
Puis vint, en 2000,le Forum Mondial de l’Education tenue à Dakar, Au cours duquel le cadre d’action de l’Education Pour Tous (EPT) a indiqué six (6) objectifs prioritaires devant être atteints pour tous les pays à l’horizon 2015:
❖Développer et améliorer la protection et l’éducation de la petite enfance.
❖Assurer à tous les enfants, notamment les filles et les minorités ethniques, l’accès et le maintient universel à l’école primaire.
❖Répondre aux besoins éducatifs de formation et d’insertion socioprofessionnelle de tous les jeunes et adultes.
❖Améliorer de 50% le niveau d’alphabétisation des adultes et notamment des femmes et assurer à tous les adultes un accès équitable aux programmes d’éducation de base et d’éducation permanente.
❖Eliminer les disparités entre les sexes dans l’enseignement primaire et secondaire.
❖Améliorer sous tous ses aspects la qualité de l’éducation dans un souci d’excellence.
Types d’éducation Malgache
D’un côté existe l’enseignement général et de l’autre côté l’enseignement technique et professionnel. Auparavant, appartenant à deux Ministères différents, ils se retrouvent actuellement un seul Ministère auquel s’ajoute la Recherche Scientifique: Ministère de l’Education Nationale et de la recherche Scientifique. Nous ferons successivement les états des lieux de l’Education Fondamentale, Du Secondaire, De l’Enseignement Supérieur et de la Formation Technique et Professionnelle.
Education fondamentale
Suite à l’option de Madagascar à poursuivre les objectifs de l’Education Pour Tous (EPT), les cycles au niveau de l’enseignement ont reçu de nouvelles dénominations. Ainsi,sont regroupés dans ce qu’on appelle Education Fondamentale l’ex Education de Base et l’ex-Premier Cycle de l’Enseignement Secondaire.
Le premiers cycle fondamental
Qu’en est-il de ses indicateurs de performance du premier cycle fondamental (ex Education de base) ? (cf. Annexe n°1 indicateur de performance de l’enseignement à Madagascar). Ils sont faibles seul 30% des élèves inscrit de en début de cycle atteignent la cinquièmes année d’étude ,30% des effectifs sont des doublants dans l’enseignement public. Les taux d’abandon (40% en 11ème année e 17 % en 10ème année) sont élève. Quant au taux de scolarisation ( cf. . graphique 1 , page), s’il est de 80% en 11ème année , il connaît une chute notable ( moins de 60% ) en 10ème année .le taux connaît une diminution linéaire progressive moins de 50% en 9ème année mois de 40% en 8 ème année et un peu mois de 30% en 7ème année . Les indicateurs varient selon les provinces et au bénéfice de la province d’Antananarivo. Ils varient aussi entre les milieux ruraux. Qu’en est-il des performances des élèves ? Des évaluations des acquisitions ont été effectuées dans le cadre du MLA et du PASEC elles révèlent que la majorité des élèves en fin du premier cycle fondamental ne maîtrisent pas les matières de base qu’on leur a enseignées. Il est à signaler que le nombre des filles Scolarisées est sensiblement un atout aux pays Africains .
Le second cycle fondamental
Les effectifs ont connu une augmentation, passant de 273613 en 1998- 1999 à 316000 en 2000-2001. On décompte 13528 enseignants en classe et 4032 qui ne sont pas en classe en 1998- 1999, 47,40% de ce personnel enseignant travaillent dans la province d’Antananarivo et de Fianarantsoa le rationnement élève- public est de 22%, en 2000-2001, il est important en seconde cycle fondamental car il atteint les 40% 17,5% des effectifs sont redoublants. Ils s’agit la d’un taux moyen, signalons que le taux de redoublement dans le milieu rural est plus élevé que dans le milieu urbain. Les 68% des collégiens Inscrits en classe de 6 ème arrivent en classe de 3ème il ne faut tout de même pas se fier à ce taux qui n’est que le taux d’achèvement et non celui de la réussite au BEPC. En effet, à peu près le tiers de l’ensemble des collégiens inscrits au début du cycle obtient le diplôme de BEPC.
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Table des matières
INTRODUCTION
Partie I : L’éducation à Madagascar
Chapitre 1 : Généralités
I – Définitions
II – Types d’éducation malgache
A- Education de base
B – Second cycle de l’enseignement secondaire
C – Enseignement supérieur
D – Formation technique et professionnelle
Chapitre 2 : Les ponts faibles de la scolarisation
I – Le système
II – L’inefficacité de la scolarisation
III – La gestion des ressources
Chapitre 3 : Solutions prometteuses pour accroître la scolarisation à Madagascar
I – Restructuration, management et amélioration du système
II – Développement et promotion de l’efficacité
III – Amélioration de la gestion des ressources
Partie II : L’apport de l’éducation au développement
Chapitre 1 : La pauvreté et ses réalités à Madagascar
I – Notions de la pauvreté
1- Définitions et approches
2- Mesures de la pauvreté
II – Réalités de la pauvreté
Chapitre 2 : Rôles de l’éducation au développement
I – Education et le développement humain
II – Education et le développement social
III – Education et le développement économique
Partie III : Etude de cas : L’éducation dans le District d’Ambatolampy
Chapitre 1 : Etats de lieux
I – Renseignements d’ordre général
II – Renseignements sur l’éducation
Chapitre 2 : Les problèmes rencontrés
I – Problèmes économiques
A – Agriculture
B – Elevage
II – Problèmes environnementaux
III – Problèmes sociaux
A – Santé
B – Education
Chapitre 3 : Suggestions
I – Enseignements
II – Elèves
III – Moyens
CONCLUSION
LISTE DES ABREVIATIONS
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES