La mondialisation de l’économie et l’émergence des nouveaux marchés à travers les nouveaux pays industrialisés créent un espace concurrentiel différent. Pour affronter la concurrence et pour la recherche de la compétitivité, beaucoup de pays cherchent à se développer, et adoptent des stratégies adéquates au développement. Pour le cas de Madagascar, 80% de la population Malagasy vivent en milieu rural et le secteur primaire englobe 75% de la population totale . De ce fait, le développement du pays repose essentiellement sur le secteur primaire qui représente des sources non négligeables.
D’après les études statistiques récemment effectuées, l’agriculture constitue 30% du PIB. Logiquement, cet apport est minime si on considère le nombre de main d’œuvre utilisé, car les paysans constituent à eux seuls 80% de la population . Par rapport aux pays développés, la part de la population active est importante dans les pays moins avancé, où la plupart des cultures sont seulement de subsistance. Actuellement, aux yeux de l’Etat, l’agriculture représente un potentiel primordial pour assurer « le développement rapide et durable ». Certes, des efforts ont déjà été entrepris apportant un progrès notable pour l’amélioration des techniques culturales et surtout celles qui concernent le riz.
Situation géographique
La région est limitée par les coordonnées géographiques suivantes :
– Entre 18°59’ et 20°03’ de latitude Sud
– Entre 46°17’ et 47°19’ de longitude Est
– Elle fait partie des hautes terres, située dans l’ex-province d’Antananarivo, sa superficie représente 27% de cette province, et se trouve à la frontière des trois exprovinces à savoir : de Fianarantsoa, de Toamasina et de Toliara ; et en liaison directe avec cinq autres Régions : Régions d’Analamanga, Amoron’i Mania, Menabe, AlaotraMangoro et Bongolava.
Le milieu physique
Les six districts composant la région de Vakinankaratra couvrent une superficie de 19684 km2 avec au centre le massif volcanique de l’Ankaratra, à l’ouest la pénéplaine de Mandoto et au sud une succession de dépression et de cuvettes dominées par la chaine d’Ibity. Le climat de la région est de type «tropical d’altitude » dans les parties élevées de l’est et du centre (Antanifotsy, Antsirabe I et II, Faratsiho, Ambatolampy). Par contre, la moyenne des températures dans le moyen ouest (Mandoto) s’élève à plus de 6°C par rapport à celle de l’est. La moyenne annuelle de température se situe aux environs de 17°C avec des maxima de 25°C (octobre à novembre) et de minima de 5°C (Juin). L’amplitude est forte, en particulier en saison fraiche. Le grêle provoque parfois de nombreux dégâts. La pluviométrie décroit d’Est en Ouest dont la moyenne annuelle est supérieure à 1300mm.
La ligne de partage des eaux définit l’hydrologie qui traverse la région. Peu des données hydrologiques sont disponibles sur les fleuves (Onive, Mania, Kitsamby, Manandona).
Deux grandes catégories de sols peuvent être relevées :
• Les ferralitiques humifères noirs ou « ando-sols », caractéristiques des régions situées au dessus de 2000m d’altitude et qui se distinguent par l’épaisseur de l’horizon supérieur humifère noir limoneux, très poreux et gorgé d’eau ;
• Les sols hydromorphes qui sont constitués par des sols de marrais actuels ou des sols de marais anciens, modifiés par le drainage et les sols alluvionnaires, issus de bassins versants exclusivement basaltiques, les plus aptes à la riziculture.
• La couverture forestière de la région est largement en dessous de la moyenne nationale, ainsi trois Districts sur cinq sont en dessous de 3%.
Les Atouts et les faiblesses
Les atouts
Cette région dispose des atouts à savoir
Les Potentialités agricoles
Antsirabe est constituée des Fivondronana Antsirabe I et Antsirabe II.
Antsirabe II est située le plus sud. Antsirabe I est la deuxième ville de Madagascar en densité de population et au niveau industriel. La région dispose de nombreuses opportunités dont : l’existence des surfaces cultivables (Tanety et bas-fond aménageables) du Moyen-Ouest de la région offre une grande possibilité de mécanisation de l’agriculture. A côté, il y a la présence des infrastructures telles que les réseaux hydro-agricoles, le centre de recherche régional (FIFAMANOR, FOFIFA) et les centres de formation (FORMAGRI, TOMBOTSOA, CAF, CFAMA, …) constituent un atout majeur pour la redynamisation du développement agricole de la région ainsi que l’alphabétisation fonctionnelle. Et puis la présence des opérateurs économiques spécialisés dans l’approvisionnement en matériels agricoles et la fourniture des intrants agricoles (matériels végétaux, produits phytosanitaires). Sans dire l’existence d’organisation paysanne (groupements, Associations, coopératives), ainsi que des Institutions Financières Mutualistes.
En outre, elle est une zone à potentialités agricoles élevées, son influence économique s’étend sur les Fivondronana environnants ; Betafo est caractérisé par une économie agropastorale. Le climat est favorable à l’agriculture. La région présente une gamme de produits agronomiques, les légumes, les fruits des pays tempérés dans la zone d’altitude de Faratsiho et d’Antsirabe. L’agriculture, activité principale de la région est caractérisée par la prédominance des cultures vivrières occupant plus de 95% de la surface cultivée. Le maïs est cultivé presque partout dans la région, du fait de la richesse des sols volcaniques. Les cultures de pomme de terre peuvent être de type fluviale sont pratiquées en culture de rente de contre saison au riz. 73% de la production de pomme de terre consommées dans la capitale proviennent de la région Vakinankaratra. L’ensemble de la région du Vakinankaratra assure 90% à 95% de la production nationale de pomme de terre . Les cultures de contre saison apportent des revenus supplémentaires aux paysans et augmentent le rendement des terres. L’amélioration des revenus des paysans peut être facilitée par le choix et la pratique des cultures qui ont les meilleurs rendements ou par le développement de techniques pour une augmentation de la productivité et des rendements.
Le développement économique de la région passe nécessairement par l’augmentation de la production agricole et le soutien aux structures qui conditionnent et sous- entendent cette performance. La technique sans travail du sol (Zéro-labour) pourra ainsi garantir la durabilité de la production agricole et aussi d’accroître la production et le revenu des paysans et protège l’environnement. De tout de ce qui précède, tant au niveau des contraintes qu’à celui des opportunités les orientations du développement de la région, du moins dans le court terme, seront axées sur la promotion de la production agricole en général. Cette promotion concernera, l’amélioration du système de production, la mécanisation agricole et l’accès aux intrants, à travers des structures d’appui, de conseil et de recherche. Ceux-ci montrent en effet que le développement de la région du Vakinankaratra s’oriente vers le développement de la production agricole. C’est ainsi que la DRDR tient un rôle important dans le développement de cette production.
Les autres activités de la région
Le dynamisme de l’élevage est un facteur de croissance important sur les bovins, porcins et le petit élevage de poulets et de canards. Dans la branche agro-industrielle, les filières laitières, minoterie et boisson font la renommée de la ville d’Antsirabe. A côté de ces grandes unités de transformation, des petites entités artisanales commencent à se développer. Le développement de l’industrie textile est bénéfique pour la région ; les nouvelles structures produisent exclusivement pour l’exportation. Elles ont un effet d’entrainement sur les autres activités économiques et sociales dans la région et stimulent des petits ateliers artisanaux pour satisfaire les besoins de la population locale.
Ville touristique
Antirabe est un pôle touristique important par sa beauté et la diversité de ses paysages, a encore un dispositif attractif, que ce soit dans la ville même ou dans la périphérie.
Les lacs Andraikiba et Tritriva, situés à quelques dizaines de kilomètres de la ville, sont aussi des sites touristiques prisés par des voyageurs et de la population locale. L’ensemble régional est traversé par deux routes nationales en logeant la route nationale RN7 jusqu’à Ambositra, il est le passage obligatoire entre l’ex-province d’Antananarivo et celle de Fianarantsoa. En suivant la route nationale RN34 de Betafo à Miandrivazo, il relie la province d’Antananarivo à celle de Toliary. Trois des cinq régions sont reliées par des routes bitumées accessibles tout au long de l’année. L’importance de réseaux routiers de l’ensemble de la région est un facteur de développement pour celle-ci. La politique nationale du transport classifie les routes en deux catégories pour pouvoir identifier les intersections de l’Etat. L’infrastructure reliant deux pôles attractifs facilitant ainsi l’échange des routes desservant les chefs lieux de Fivondronana permettant l’écoulement des produits vers les grands marchés.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I : PRÉSENTATION GÉNÉRALE DU CADRE D’ÉTUDE ET SITUATION RIZICOLE ACTUELLE DANS LA RÉGION DU VAKINANKARATRA
CHAPITRE 1 : PRÉSENTATION DE LA RÉGION DE VAKINANKARATRA
SECTION I : Présentation de la région de Vakinankaratra
SECTION II : Les Atouts et les faiblesses
SECTION III : La présentation de la Direction Régionale Développement Rural
CHAPITRE II : LA SITUATION DES ACTIVITES RIZICOLES ACTUELLES
SECTION I : Les activités rizicoles, base de l’agriculture
SECTION II : L’encadrement des activités rizicoles
SECTION III : La réalisation et la situation riziculture campagne 2007-2009
PARTIE II : LES ACTIVITÉS RIZICOLES DANS LA RÉGION DU VAKINANKARATRA ET SA PROFESSIONNALISATION
CHAPITRE I : LES ACTIONS ET IMPACTS A LA PROFESSIONNALISATION DES ACTIVITES RIZICOLES
SECTION I : les perspectives
SECTION II : Les actions à la professionnalisation des activités rizicoles
SECTION III : Incidences de la professionnalisation des activités paysannes sur le développement rizicole
CHAPITRE II: ANALYSE ET LES PROPOSITIONS D’AMELIORATION
SECTION I : Analyse de la problématique
SECTION II : Les stratégies et indicateurs
SECTION III : Les propositions d’amélioration
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE