La production et l’abattage de porcs

La production et l’abattage de porcs

Prophylaxie

En 1992, Igarashi proposait trois stratégies de lutte contre l’EJ, qui restent inchangées aujourd’hui (Igarashi, 1992) : (1) vaccination humaine, (2) vaccination des porcs, (3) lutte vectorielle.

Vaccination humaine

Le développement de vaccins contre le VEJ a commencé dans les années quarante, avec des vaccins fabriqués à partir d’encéphales de souris inactivés au formol (McArthur et al., 2011). Leur efficacité a été prouvée (Hoke et al., 1988), et ils ont été utilisés jusqu’en mai 2011 (Halstead et al., 2011). Cependant, la fabrication de ces vaccins était coûteuse et l’encéphale de souris pouvait contenir du matériel biologique causant potentiellement une réaction allergène ou une maladie (McArthur et al., 2011). Pour faire face à cela, de nouveaux vaccins ont été développés. La Chine a initié le développement de vaccins issus de la culture cellulaire en 1968, sur des cellules rénales de hamster (Halstead et al., 2010; Monath, 2002). Elle a créé un vaccin inactivé, qui est actuellement fabriqué à partir de cellules Vero (cellules de primates non-humains), et utilisé en Chine (Halstead et al., 2010). Dans les années 70, ce même pays a développé un vaccin vivant atténué encore utilisé aujourd’hui, qui entraine une protection immunitaire après une seule inoculation (Hennessy et al., 1996). L’innocuité de ce vaccin a été démontrée (Xin et al., 1988), mais cependant beaucoup de scientifiques restent réfractaires à l’utilisation de vaccins vivants au vu des risques de retour de virulence, et de l’injection de vaccins à des sujets immuno-déprimés (McArthur et al., 2011). Ainsi, le développement de vaccins inactivés est devenu une priorité. Au Japon, deux autres vaccins inactivés issus de cellules de Vero sont autorisés (Schuller et al., 2008). Enfin, dans de nombreux pays le vaccin inactivé IXIARO®, issu de cellules de Vero a remplacé le vaccin JE-VAX®, issu d’encéphales de souris (McArthur et al., 2011). L’efficacité de ce vaccin après deux injections à 28 jours d’intervalle a été prouvée chez l’adulte (Tandan et al., 2007), mais les effets indésirables sont les mêmes que ceux du vaccin issu d’encéphales de souris (DubischarKastner et al., 2010). Le vaccin IXIARO® est cependant autorisé chez les personnes de plus de 17 ans en Europe, aux Etats-Unis, au Canada, en Australie, et à Hong-Kong, mais des essais cliniques sont encore en cours chez les enfants (McArthur et al., 2011). Un vaccin bivalent contre la fièvre jaune et l’EJ est actuellement en essai clinique. L’objectif à terme est de créer un vaccin contre les Flavivirus, ce qui permettrait de lutter contre ces deux maladies ainsi que le virus West Nile et la dengue (Monath et al., 2002). La majorité des stratégies de vaccination nationales ou supra-nationales mises en place dans des pays asiatiques concernaient les enfants de moins de 15 ans. Elles se sont révélées efficaces au Japon, en Chine ou en Thaïlande (Impoinvil et al., 2012). Néanmoins, étant donné que l’homme est un cul-de-sac épidémiologique, l’immunisation ne bloque pas le cycle de transmission : la vaccination n’exempte donc pas d’une surveillance régulière de la circulation du virus. En avril 2008, a eu lieu à Phnom Penh une conférence sur l’introduction de nouveaux vaccins dans les stratégies de lutte nationale au Cambodge. Il a été conclu que l’EJ était un problème de santé publique dans ce pays, et que la vaccination de tous les enfants de moins de 10 ans aurait lieu à partir de 2009. Malgré tout, cinq ans plus tard la vaccination n’est toujours pas mise en place. Pourtant, une étude coût/efficacité réalisée au Cambodge a prouvé que la société cambodgienne gagnerait 1,5 millions de dollars US si la vaccination des moins de 10 ans était rendue obligatoire, et cela sauverait de nombreuses vies (Touch et al., 2010).

Vaccination des porcs

L’immunisation des porcs a un double intérêt : prévenir l’infection chez l’homme, et empêcher les problèmes reproducteurs provoqués par le VEJ chez le porc. L’effet de la vaccination sur la symptomatologie chez le porc a été prouvé par une étude à Taiwan réalisée entre 1969 et 1970 (Hsu et al., 1972). Cette étude a montré que l’incidence de mort-nés dans le groupe vacciné (0,8% en 1969 et 7,1% en 1970) était significativement plus faible que dans le groupe contrôle (54,1% 1969 et 31,6% en 1970). Des études menées au Japon ont montré d’une part que les porcs vaccinés n’infectaient pas les moustiques (Sasaki et al., 1982), et d’autre part que l’immunisation des porcs diminuait la transmission du VEJ à l’homme (Herbert, 1963; Igarashi, 1992). Cependant la vaccination des porcs est coûteuse car il faut utiliser le vaccin humain. De plus, le taux de renouvellement en élevage est trop élevé pour que ce soit économiquement viable. Enfin, les éleveurs évaluent mal l’impact que l’EJ peut avoir en élevage car les signes cliniques ne sont pas directement visibles (Impoinvil et al., 2012). II)5.3. Lutte vectorielle Dans les zones où la vaccination n’est pas mise en place, plusieurs méthodes de lutte alternatives peuvent être envisagées : les méthodes environnementales, chimiques ou biologiques. On peut diminuer l’exposition des porcs aux piqûres de moustiques en les protégeant par des moustiquaires ou en les rentrant dans un bâtiment pendant le pic d’activité des vecteurs (Impoinvil et al., 2012). L’irrigation intermittente des rizières est une autre solution efficace, mais qui n’est pas toujours facile à mettre en place (Rao et al., 1995). La façon la plus simple d’arrêter le cycle de l’EJ est d’éloigner les porcs des habitations. Au Japon, à Taïwan, et en Corée, il a été prouvé qu’un éloignement des élevages de porcs par rapport aux habitations de plus de 5 km était associé à une diminution de l’incidence de la maladie (A. F. Van den Hurk et al., 2008). L’utilisation d’insecticides ou de répulsifs peut être efficace dans une certaine mesure, mais la lutte chimique coûte cher, les insectes peuvent devenir résistants, et il est difficile de l’appliquer dans des élevages non-industriels car les porcs sont à l’air libre : ainsi, elle est très peu utilisée (Impoinvil et al., 2012). La lutte biologique peut être faite grâce à des poissons larvivores, des nématodes, des toxines bactériennes, des insectes prédateurs, et des champignons pathogènes. Cependant elle est souvent difficile à mettre en place et il est compliqué d’évaluer son efficacité (Impoinvil et al., 2012).

Guide du mémoire de fin d’études avec la catégorie Importance de l’EJ dans le monde et au Cambodge

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Table des matières

Abréviations
I) Introduction
I)1. Problématique du stage
I)2. Objectifs de l’étude
II) Présentation de l’encéphalite japonaise
II)1. Historique et répartition actuelle
II)2. Importance de l’EJ dans le monde et au Cambodge
II)3. Cycle épidémiologique
II)4. Signes cliniques
II)5. Prophylaxie
III) La production et l’abattage de porcs au Cambodge
III)1. Système d’élevage et biosécurité
III)2. Abattage des porcs au Cambodge
III)3. Une production concurrencée par les pays voisins
IV) Introduction à la modélisation en épidémiologie
V) Matériel et méthodes
V)1. Localisation et présentation de l’abattoir et de la ferme
V)2. Présentation du modèle à l’abattoir
V)3. Estimation des paramètres du modèle à l’abattoir
V)4. Exploitation du modèle à l’abattoir
V)5. Analyse du modèle à l’abattoir
V)6. Travail de terrain à la ferme expérimentale
VI) Résultats
VI)1. Paramètres estimés pour le modèle à l’abattoir
VI)2. Exploitation du modèle à l’abattoir
VI)3. Résultats de l’analyse du modèle à l’abattoir
VI)4. Résultats du travail de terrain à la ferme
VII) Discussion
VII)1. Impact de l’abattoir dans la transmission du VEJ à l’homme
VII)2. Validité des estimations
VII)3. Scenarii
VII)4. Importance de l’origine des porcs
VII)5. Imprécisions dans l’analyse de sensibilité
VII)6. Modèle déterministe ou stochastique ?
VII)7. Mise en place d’une ferme expérimentale
VII)8. Utilité du modèle par la suite
Bibliographie
Annexes

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