La production énergétique via les énergies mondiales

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Le concept des énergies renouvelables

Contrairement aux énergies fossiles, les EnR sont des énergies plus propres pouvant préserver l’écologie.

Les énergies renouvelables :

Les énergies renouvelables (EnR) sont des énergies de flux, ce sont des énergies primaires inépuisables à une durée illimitée car elles proviennent essentiellement d’un processus naturel lié directement aux rayonnements du soleil, au vent, aux ruissellements des eaux, les plantes. Les EnR sont des énergies « propres » car elles émettent moins de gaz à effet de serre, elles rencontrent néanmoins une asymétrie fondamentale, « les énergies fossiles ne paient pas les pollutions qu’elles engendrent, tandis que les énergies renouvelables ne reçoivent pas que très partiellement, sous forme de subventions, les compensations qu’elles devraient recevoir pour ne pas polluer »7
Les EnR sont aussi plus chères que les énergies fossiles, pour qu’elles se développent, le recours à des politiques volontaristes, à des subventions, à des prix de rachats de l’électricité produite ou à des aides à l’investissement sera nécessaire. Mais avec les polémiques autour du changement climatique, elles devront accélérer leurs développements même si leurs potentiels sont inégalement répartis.
Il existe 5 grandes familles d’EnR :
– L’énergie solaire provenant du soleil.
– L’énergie éolienne provenant du vent.
– L’énergie hydraulique ou la houille blanche provenant des fleuves ou mers.
– La biomasse ou la houille verte provenant des végétaux.
– La géothermie provenant de la terre.

L’énergie passive

Afin de bénéficier de la chaleur venant du soleil, le plus simple est d’aménager les bâtiments pour profiter du soleil au maximum. Pour se faire, il faut installer des grandes baies vitrées pour faire entrer les rayonnements et limiter les ouvertures à l’orientation inverse des entrées (si les rayonnements rentrent au Sud, les limites et réductions sont au Nord, et inversement), il y a certaines vitres composées de quelques couches de verre séparées par du gaz qui réduisent les pertes. Et pour stocker la chaleur, les murs et les planchers jouent un rôle important dans l’émission.
Une bonne architecture peut faire des économies en matière de chauffage, « Les écoles se présentent ainsi beaucoup à l’architecture solaire. En effet, elles ne sont occupées que le jour, lorsque les apports solaires sont directement exploitables pour le chauffage et l’éclairage naturels… Les économies d’énergie se sont révélées être de 30% dans une école belge à… 100% dans une école espagnole. »8

Centrales électriques thermiques solaires

Ici, la chaleur est reconvertie en énergie mécanique puis convertie en énergie électrique. Il existe 3 types de centrales électriques qui se différencient par leurs focalisations des rayons solaires : les concentrateurs cylindro-paraboliques qui sont des longs miroirs cylindriques possédant un long tube situé au point focal du cylindre, les centrales à tours qui sont des belvédères situés à une certaine hauteur cernés par un champ de miroirs et qui renvoient des rayons solaires depuis cette hauteur, les collecteurs paraboliques ressemblant à des antennes de télévisions qui sont dirigées vers le soleil où les rayons solaires se concentrent sur un point focal. Ces 2 derniers types peuvent procurer des températures élevées allant jusqu’à 1000 °C alors que le premier ne peut pas dépasser 500 °C.
Il est plus favorable d’implanter ces centrales solaires dans des régions où les rayonnements du soleil atteignent les 1900 kWh/m2/an, sur des grandes surfaces de terrain très plates. Cette technique est souvent considérée comme le plus rentable car elle peut répondre vraiment à la demande d’électricité, « ses pics de production correspondaient aux pics de consommation électrique. C’est ce qui avait fait le succès des centrales de Californie, où les très forts besoins en climatisation coïncident précisément avec les pics d’ensoleillement. »9.

L’énergie solaire photovoltaïque :

Il s’agit d’une conversion directe du rayonnement solaire en électricité. Elle se fait par l’utilisation de cellules photovoltaïques (des cellules solaires composées essentiellement de silicium qui jouent un rôle de conducteur), une série de cellule montée en parallèle permet d’alimenter un équipement électrique : c’est le « module photovoltaïque ». Ce module est aussi accompagné de châssis et de supports pour la fixation, des accessoires de câblage et un onduleur. Une batterie est aussi essentielle pour stocker l’énergie reçue, et un régulateur de charge pour éviter des charges excessives.
Elle peut alimenter plusieurs choses : des petits appareils comme les montres, calculettes alimentés par des cellules de petite puissance ; des équipements électriques éloignés de tout réseau distribution électrique comme des équipements publiques ou professionnelles (éclairage de sites isolés, de lampe portable, des cabines téléphoniques, des panneaux de signalisation routière, …), des habitats isolés. Une installation d’une puissance de 5 KW peut alimenter un village de 500 habitants si l’estimation est que chaque habitant a besoin d’une puissance de 10 W pour ses besoins.
Pour raccorder la production d’électricité via l’installation photovoltaïque, il y a 2 choix : les toits ou murs photovoltaïques comme ceux de l’usine General Motors à Saragosse avec une puissance de 12 MWc qui peuvent alimenter 5000 logements, puis les centrales électriques photovoltaïques comme la centrale de l’Espagne avec 60 MWc.
L’énergie solaire a un coût d’investissement élevé, cela s’explique par le coût de l’électricité produite (s’il s’agit d’un raccordement avec un réseau : 3 à 6 fois plus chère que l’électricité traditionnelle) accompagnée de la lourdeur des prix des moyens de stockage d’énergie, la production peut être irrégulière car elle dépend de la saison et non des besoins (les besoins en chauffage sont par exemple en pic de consommation en hiver alors que le soleil est quasi absent). Mais les installations sont quand même robustes et ne nécessitent qu’un faible frais de maintenance, et elles ne provoquent aucun bruit, l’énergie solaire assure l’autonomie en électricité de la localité qui en jouit, et elle est surtout inépuisable et respecte l’écologie donc ne dégage pas de gaz polluantes.

L’énergie éolienne:

Les nouvelles éoliennes (différentes au système de fonctionnement des moulins à vent) ont été créées pour subvenir à la demande d’électricité de la population lors du choc pétrolier. Les bons sites éoliens sont celles où la vitesse du vent avoisine les 5 m/s. « Certains auteurs estiment que seulement 4% des sites favorables sont utilisables : dans ce cas, le potentiel global de l’énergie éolienne serait d’environ 40000 TWh, ce qui est le double de la production électrique mondiale actuelle, qui est de l’ordre de 20000 TWh : ce n’est pas donc négligeable ! »10.
Les éoliennes sont aussi connues pour leurs impacts sur l’environnement. Certains les accusent de porter atteintes au paysage, les bruits causés par des machines tournantes et des pales dérangent des fois, ces pales sont aussi dangereuses pour les animaux (en Californie, les éoliennes implantées dans les collines ont tué des dizaines d’aigles royaux).
Les éoliennes sont surtout utilisées pour 2 usages principaux :
– D’abord pour le pompage de l’eau souterraine : destinée pour les besoins domestiques, d’irrigation,… l’eau est stockée dans un réservoir après que des pompes mécaniques ou électriques la puisent .
– Et puis pour la production d’électricité : pour un site éloigné de tout réseau de distribution comme des régions isolés des pays industrialisées ou des villages des pays du Tiers-Monde, ce site. L’énergie par le vent est irrégulier car la vitesse du vent varie souvent et le problème c’est qu’elle peut diminuer jusqu’à moins de 3m/s. Le problème avec les installations est donc sa « pollution visuelle et sonore » dénoncée en haut, elles peuvent émettre des perturbations électromagnétiques provoquant des problèmes dans la réception de signal des réseaux comme pour la télévision ou les téléphones portables. Elles nécessitent beaucoup d’espace pour une production à grande échelle et doivent être installées loin des habitants donc loin de la localité, l’énergie éolienne nécessite aussi des moyens de stockage. C’est quand même une énergie propre sans émission de gaz à effet de serre et la production suit la demande (en hiver les vents sont plus forts donc correspond à la période où les besoins en énergie sont élevés) et ne nécessite pas de matières premières.

La houille blanche ou l’hydraulique :

C’est l’EnR la plus répandue en ce moment. L’hydraulique se manifeste sous 2 aspects :

L’énergie des fleuves et des rivières :

La puissance puisée dépend de la hauteur de la chute et du débit de l’eau, la plus grande centrale est d’une puissance de 18000 MW située en Chine suivie par celle de la Grande Québec avec une puissance de 15000 MW. Cette chute est créée en partie par un barrage
Dans l’hydraulique des fleuves et rivières, il faut toujours faire face à l’irrégularité des cours d’eau, ces cours varient suivant les saisons ce qui pose des problèmes pour répondre à la demande d’électricité non constante aussi (le cas où les pics horaires ou saisonniers ne coïncident pas avec les périodes où les cours d’eau n’atteignent pas leurs débits maximaux). Mais l’avantage de cette EnR c’est que l’eau peut être stocké, d’où les centrales d’eau, les centrales d’éclusée et les centrales au fil d’eau. Les centrales hydrauliques ne polluent pas mais enclenchent quelques effets sur l’environnement comme par exemple les barrages des cours d’eau empêchent certains poissons de migrer, ils peuvent provoquer un assèchement d’une rivière en aval.

L’énergie des océans :

L’énergie qui peut être captée jusqu’ici est l’énergie des marées, celle des océans est dispersée et difficile à colleter. Les marées sont des variations périodiques du niveau de la mer, les sites des marées ayant les plus grandes amplitudes11 sont la baie de Fundy en Canada (15,4 m), la baie de San José en Argentine (14 m) et la baie de Severn en Grande Bretagne (13,8 m). Il faut installer un barrage au niveau de la baie créant une sorte de bassin pour capter l’énergie potentielle des marées, des pertuis captent l’eau qui envahit le bassin lors de la montée et de la descente de la marée, et lorsque la différence de niveau entre la mer et le bassin est considérable, les pertuis lâchent l’eau stockée et l’eau se dirige vers des turbines qui génèrent de l’électricité. L’investissement dans ces centrales marémotrices est couteux, il dépend de l’amplitude des marées et de la taille de la surface de bassin, le cout d’exploitation est quand même faible car il y a peu de frais de maintenance et d’exploitation.
Il existe aussi une option où l’énergie est puisée par le fait que le soleil réchauffe la surface de l’eau. « Du coup, on peut imaginer de remonter par pompage l’eau froide des profondeurs jusqu’à la surface et d’opérer un transfert de chaleur entre l’eau chaude de surface et l’eau froide ainsi remonter. »12. Cette technique a permis à l’île de la Réunion de fournir 20% de ses besoins électriques.
L’hydraulique a aussi l’image de dégradeur d’écosystème à cause des barrages au milieu des fleuves et marées, les turbines causent quelques bruits, et si les installations sont sujet de déstabilisation et d’écroulement, elles pollueront l’environnement en contaminant l’eau. Les grandes barrages coûtent chers et nécessitent une solidité financière pour l’investisseur mais sont rentables, elles ne nécessitent pas beaucoup de frais d’entretien et d’exploitation et elles connaissent une durée de vie de 100 ans (soit 2 à 4 fois plus que les installations des autres EnR), elles sont aussi indépendantes et ne produisent aucun déchet polluant. L’énergie hydraulique est inépuisable et propre comme toutes les EnR,

La houille verte ou la biomasse :

La biomasse est l’EnR la plus développée dans le monde, elle représente 11% de la production mondiale d’énergie. Elle est représentée par les biocarburants et les biocombustibles. Le bois13 est le plus souvent utilisé comme combustible pour des usages industriels ou domestiques, l’énergie-bois est produit de 2 façons : la carbonisation (le charbon de bois) et la gazéification (pour obtenir des gaz comme l’oxyde de carbone et le méthane qui peuvent être transportés, ailleurs pour alimenter quelque chose et produire de l’électricité). 70% à 80% de l’usage du bois énergie dans les Tiers Monde est consacré seulement à la cuisson des aliments alors que dans les pays industrialisés il est destiné pour le chauffage pour l’habitat individuel (chauffage principal ou d’appoint).
Il existe des plantations destinées spécialement à produire de l’énergie afin d’éviter la destruction des forêts dans l’exploitation du bois comme la plantation des eucalyptus au Brésil et des saules en Europe.
Il existe deux manières de produire de l’électricité en utilisant le bois énergie : par la production de vapeur d’eau dans une chaudière à bois qui va alimenter une turbine ou un moteur à vapeur et qui va générer de l’électricité, ou par la production de gaz par le processus de gazéification qui va alimenter un moteur à pistons. Il y aussi une cogénération de production d’électricité et de chaleur.
Sur l’environnement, le bois n’accentue pas vraiment l’effet de serre car le CO2 qu’il dégage est réabsorbé par les plantes et les arbres, « la filière « bois » contribue à l’effet de serre, pour une même quantité d’énergie de chauffage produite :
– 12 à 15 fois moins que le chauffage au charbon .
– 10 à 12 fois moins que le chauffage au fioul .
– 5 à 6 fois moins que le chauffage au gaz .
– 3 à 6 fois moins que le chauffage électrique. ».
Pour les biocarburants, il y d’abord le bioéthanol15 qui peut substituer à l’essence produit par la fermentation des sucres contenus dans les plantes riches en sucre, en amidon et les plantes ligneuses,. Il faut quand même des moteurs adaptés à ce biocarburant (dont le cout de fabrication leurs fabrications est faible : 200 €) donc des stations-services à adapter aussi (20000 à 40000 € par stations). Ensuite il y a le biodiesel qui peut substituer le gazole, tiré dans les huiles végétales et des esters d’huile.
Par rapport à l’environnement, les quantités de gaz à effet de serre dégagées par le biocarburant sont inférieures par rapport à celles des carburants pétroliers, soit une quantité de 30 à 80% de moins. Sur les forêts, certaines organisations écologiques qualifient les biocarburants de « diesel de déforestation » car certaines régions comme l’Asie du Sud Est ont fait une grande promotion de cette énergie et ont rasé des hectares de forêt pour laisser la place à une plantation d’huile de palme.

Les énergies durables dans le monde

Vu que le monde fait face à un problème majeur, un protocole signé au Japon fait surface pour réguler les activités des pays du monde, notamment les pays industrialisés qui émettent beaucoup de gaz à effet de serre. Ce protocole a permis aux EnR d’assurer leurs intégrations dans les mix énergétiques afin que les pays puissent passer à une transition énergétique.

La transition énergétique

Le protocole de Kyoto :

Le protocole de Kyoto est un accord international fait au Japon en 1997 après la réflexion sur la Terre à Rio de Janeiro en 1992. Il a pour but de promouvoir un développement durable et de réduire les gaz à effets de serre qui entrainent le changement climatique, le protocole rentrait en vigueur en 2007 après la ratification de la Russie. Le protocole impose une réduction de 5,5%16 des émissions de gaz à effet de serre pour la période 2008-2012 par rapport au taux de l’année 1990. 39 pays parmi les 160 qui ont ratifié le protocole ont accepté de limiter leurs émissions, comme chiffre : il est de 8% pour l’Union Européenne, 6% pour le Canada, 7% pour les États-Unis même s’ils n’ont pas ratifié le protocole, 6% pour la Hongrie, pour le Japon et pour la Pologne, il y aussi les pays qui ont la possibilité d’augmenter leurs émissions comme la Norvège qui pourrait augmenter les leur d’1%, l’Islande de 10% et l’Australie de 8%.
Le protocole de Kyoto se pose sur des mécanismes flexibles permettant de diffuser les efforts de réduction entrepris par certains pays :
– Le mécanisme de développement propre (MDP) basé sur des projets qui encouragent les pays de l’Annexe I17 de diminuer leurs coûts de réduction des émissions en les incitant à investir dans des pays où ces coûts sont faibles, d’habitude il s’agit des pays en développement qui ont ratifié le protocole et qui n’ont pas d’objectifs quantitatifs de réduction. « On estime qu’environ la moitié du potentiel du mécanisme de développement propre se trouve en Chine et en Inde »18.
– Le mécanisme de mise en oeuvre conjointe (MOC) permettant aux entreprises de l’Annexe I de participer à l’investissement des projets de réduction des émissions dans des autres pays, les pays dont leurs coûts de réduction sont très élevés peuvent ainsi participer à la réduction des émissions en orientant leurs investissements vers les pays ayant des coûts de réduction faibles.
Ce protocole a donc permis d’aider les pays qui rencontraient des failles pour résoudre leurs problèmes, il fut alors établir un équilibre entre les traités internationaux car les pays rencontrant des difficultés recevaient des soutiens.

Le concept de transition :

A part les ennuis environnementaux, les pays du monde rencontrent aussi des problèmes d’ordre énergétique et économique, l’évolution des prix du gaz et autres énergies suivant le marché et les spéculations monétaires, l’approvisionnement en énergie et l’épuisement des ressources naturelles obligent les pays à revoir leurs politiques énergétiques.
La transition énergétique désigne le passage d’un état énergétique à un autre état plus durable, c’est-à-dire l’abandon de certaines énergies dites fossiles pour l’utilisation d’un autre moyen de production et de consommation plus durable pour la population, il consiste aussi à appuyer indirectement le protocole de Kyoto en la mise en oeuvre des moyens de production plus sévères sur les impacts de ces derniers sur la planète et sur la population. Pour une utilisation plus durable, les EnR rentrent en jeu accompagnés d’une réduction de la consommation en énergie.
Voici une illustration des politiques de transition énergétique de quelques pays pour bien comprendre le concept.

La transition énergétique chinoise :

La Chine est parmi les grands émetteurs de gaz à effet de serre, elle est la première dans la production et la consommation de charbon dans le monde et représentait 28% des émissions mondiales en 2013 mais elle a commencé à introduire des politiques19 de lutte contre le changement climatique depuis 2011. La réduction des émissions est le but principal du pays et pour cela l’Etat a choisi d’entreprendre un mix énergétique en développant les énergies renouvelables et en réduisant la part du charbon dans la production énergétique, donc il s’agit d’une modification du modèle de développement : la Chine possède l’une des réserves les plus riches du monde en gaz, c’est pourquoi le gouvernement va entamer une « substitution du charbon au profit du gaz », les chaudières à charbon vont être remplacer par des cogénérations biomasses… Il y a un grand développement des EnR en Chine et l’Etat fait en sorte que ça dure, « Notre but est que d’ici 2020 les énergies renouvelables représentent 15 % de notre consommation » (Yaxiong Zhang)20. L’Etat va aussi se soucier de leur efficacité énergétique21, il va régler la consommation de la population en ressource et en quantité.
Cette transition se pose sur de grands enjeux tels que :
 Un enjeu économique reposant sur une modification de l’aspect social et économique de la Chine qui a un énorme lien avec le développement grandiose du pays, le 12ème Plan quinquennal permet une entrée dans une « civilisation écologique ».
 Un enjeu énergétique reposant sur la diminution de la dépendance en charbon qui produit plus de 65%22 de l’électricité et qui pollue beaucoup l’air.

La transition énergétique américaine :

Les Etats-Unis est le second plus grand émetteur de gaz à effet de serre dans le monde. La transition s’appuie aussi sur des objectifs de lutte contre les changements climatiques et une politique efficace sur l’efficacité énergétique. L’Etat de New York est l’un des Etat des Etats-Unis à passer sa transition en premier.
Le premier Plan Énergétique de l’État de New York (New York State Energy Plan) a été élaboré en 2002 et avait comme objectif de réduire ses émissions de 5 % en 2010 et 10 % en 2020 par rapport à 1990, en matière d’efficacité énergétique, la réduction de l’intensité énergétique primaire de l’État de 25 % et l’augmentation de la production d’énergies renouvelables de 50% étaient mis en exergue. En 2009, leurs buts étaient orientés surtout d’ordre climatique, il s’agissait de réduire les émissions de 80 % en 2050 par rapport à celui de 1990, Le Plan énergétique de 2014 prévoyait de réduire l’intensité carbone du secteur énergétique de 50% en 2030 par rapport à 2010. Ces buts sont concentrés sur le secteur des bâtiments, des industries et du système de production de l’électricité. « La ville de New York, qui héberge près de la moitié des habitants de l’État, s’est fixée des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre tout aussi ambitieux. Mis en place en 2007 par l’ancien maire de New York, Michael Bloomberg, le programme PlaNYC a défini une vision à long terme pour l’agglomération. Il prévoit notamment de réduire ses émissions de 30 % en 2030 par rapport à 2005 et évoque l’ambition de les réduire de 80 % en 2050. Les institutions publiques de la ville doivent se montrer exemplaires et atteindre l’objectif de 30 % dès 2017. »23 La bonne marche de la politique d’efficacité énergétique de New York se base sur 3 grands axes : la connaissance des quantités d’énergies utilisées, leur réduction, et la gestion des pointes de consommations. Les 2 premiers visent les grands bâtiments qui consomment la moitié de l’énergie de la ville, les propriétaires des bâtiments sont obligés de publier leurs consommations en énergie et en eau chaque année et par pieds carré. Ces 2 axes sont accompagnés d’une série de lois locales (adoptées en fin de l’année 2009), et aussi des programmes élaborés par le NYSERDA qui interviennent sur tous les secteurs de l’économie mais surtout l’industrie et le tertiaire. Quant aux pics de consommation, le NYSERDA doit manier la consommation de la population de New York pendant toute l’année car la ville connait une fluctuation de vague de chaleur alors la population demande plus d’électricité pour le chauffage ou la climatisation.
Ce pas fait par l’Etat de New-York est considéré comme un « start up » dans l’analyse de la consommation en énergie et a permis quelques sociétés de services énergétiques à trouver leurs voies dans le développement des énergies renouvelables, la Californie et le Massachusetts sont maintenant des grands tauliers de la transition énergétique américaine.

La transition énergétique belge

La production d’énergie de la Belgique est aussi dominée par les énergies fossiles, la production d’électricité est d’origine nucléaire et thermique (respectivement 37,5% et 38,4% de la production nationale)24, la Belgique dépend aussi beaucoup de l’extérieur pour avoir de l’énergie car elle importe du gaz et du pétrole de 60 millions de tonnes chaque année et emprunte aussi de l’électricité à certains pays européens. Selon le rapport « Planète Vivante » de la WWF publié en 2014, la Belgique serait « cinquième pays du monde présentant l’empreinte écologique25 la plus élevée par habitant » à cause de leurs grandes émissions de gaz à effet de serre. Avec tous ces problèmes, le pays a modifié sa politique énergétique.
La première intention de la Belgique est de réduire leurs émissions, cette dernière est également déterminée parmi les objectifs du paquet Climat Energie 2020 mis en place en 2008 par l’UE, une diminution de 20% par rapport au niveau de 1990. Les EnR vont être introduits dans le mix énergétique. L’UE voit grand sur ses objectifs pour ses années à venir :
 La réduction d’au moins 40 % des émissions de gaz à effet de serre par rapport à 1990.
 La participation des énergies renouvelables d’au moins 27 % dans le mix énergétique.
 La diminution d’au moins 27 % de l’utilisation d’énergie : l’utilisation rationnelle26 de l’énergie.
Cette transition énergétique permet donc à la Belgique une diminution de sa dépendance énergétique qui semble couteuse et qui en plus de ça fait du pays un « ennemi écologique ».

Les potentiels en EnR

Il faut noter que l’accès à l’énergie est parmi les enjeux du développement économique et social de Madagascar, « En matière de développement du secteur de l’énergie, durant ces 15 dernières années les actions du Gouvernement malgache ont porté essentiellement sur les trois points suivants :
 L’augmentation de l’accès de la population à l’électricité par une politique centrée sur la participation des communautés bénéficiaires et du secteur privé et sur le développement des sources d’énergies renouvelables.
 L’amélioration de l’exploitation, de la transformation, l’utilisation et le commerce du bois énergie.  La refonte du cadre légal et règlementaire régissant le secteur énergie. ».
Cette refonte consistait à la privatisation du secteur énergie (l’électricité et l’hydrocarbure) comme le cas de la SOLIMA en 2003 avec la privatisation des importations des carburants, la production et la distribution d’électricité étaient libéralisées, les opérateurs privés ont obtenu une concession ou une autorisation et les prix de distribution sont régulés par l’Office de Régulation de l’Electricité. En 2015, le Gouvernement a conçu une NPE avec l’appui de l’EUEI PDF ayant comme objectif principal « l’accès de tous à l’énergie moderne », il y a 3 visions fondées sur cette NPE et parmi ces 3, l’une parle de 3 scénarii énergétiques possibles dont le SE4All. Depuis 2000, le Gouvernement pensait déjà à l’exploitation des EnR lorsqu’il élaborait un plan national d’électrification de 1500 localités rurales basé sur des techniques d’électrification classique accompagnée d’une production d’origine renouvelable afin d’accroitre le taux d’accès à l’électricité qui était moins de 5%, mais le plan n’a pas abouti à cause de la crise en 2002. En 2010, les projets d’électrification rurale ne décollaient pas donc ce taux ne s’est pas amélioré, il y avait l’élaboration d’un nouveau plan d’électrification basé sur les EnR, donc selon le Gouvernement, le recours aux EnR de « proximité » améliorera le taux d’accès à l’électricité à Madagascar.

Les perspectives de développement

Il existe des initiatives venant des opérateurs privés ou de l’Etat malgache pour promouvoir les EnR, voici quelques projets qui montrent que les EnR sont accessibles à tous et que son développement a des réels impacts sur la vie de la population et que les enjeux sont mesurables.

Les projets et les programmes remarquables :

Le projet « Barefoot College »du WWF 2013 :

7 femmes âgées ayant aucun niveau d’instruction provenant des villages isolés d’Iavomanitra et de Tsaratanana ont suivi un semestre de formation en Inde avec d’autres femmes venant d’autres pays dans le cadre du développement de la technologie photovoltaïque au sein de Barefoot College de Tilonia. Ces femmes proviennent des régions enclavées sans électricité, des femmes âgées car elles n’auront pas une tendance à quitter leurs villages après la formation qui est fort probable chez les jeunes, et des personnes déscolarisées car les formateurs ont le défi de montrer que ces personnes peuvent contribuer au développement de leurs communautés.
Comme ses femmes n’ont aucun niveau d’instruction, la formation se faisait par mime et elle consistait à ce que les femmes âgées seront capables de démonter des panneaux solaires et de fabriquer des régulateurs efficacement et rapidement. Après 6 mois de formation, elles ont eu un certificat leur permettant d’entretenir des équipements solaires dans leurs villages et elles peuvent donner à leur tour des formations.
Ces 7 femmes ont permis l’installation d’un système solaire individuel des foyers dans leurs villages respectifs, financée par le WWF. Les piles et les pétroles lampants de 13000 à 17000 Ariary payés par mois par foyer sont remplacés par des ampoules à basse consommation de 3000 à 10000 Ariary par mois. Les villageois ont aussi désigné un Comité d’Electricité pour assurer la bonne gestion de l’électrification du village. Cette électrification a permis l’autonomie du village et a ainsi contribué au développement des activités des villageois.

Les premières installations éoliennes de Madagascar :

En 2007 dans un village à 30 km de Diego Suarez appelé Sahasifotra, 66 toits sont illuminés après un effort de 4 ans par le promoteur Mad’Eole avec le financement de ses partenaires techniques et financiers et le soutien de l’ADER et beaucoup des villageois. L’électricité a contribué au développement du village car à part l’activité de pêche qui est l’activité principale, de nouveaux métiers se sont apparus, des personnes ont commencé à réparer des appareils électroménagers, il y a l’apparition des forgerons qui réparent les matériels des paysans, la pêche de nuit s’est aussi favorisée .La lampe à basse consommation a aussi remplacé le pétrole lampant. Ainsi avec le développement des activités, l’exode rural s’est ralenti.

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Table des matières

Partie I Cadrage théorique et la situation des énergies renouvelables (EnR) dans le monde 
Chapitre I Energies renouvelables
Section 1 Le changement climatique
Section 2 Le concept des énergies renouvelables
1) Les énergies renouvelables
2) L’énergie solaire
a) L’énergie passive
b) Centrales électriques thermiques solaires
c) L’énergie solaire photovoltaïque
3) L’énergie éolienne
4) La houille blanche ou l’hydraulique
a) L’énergie des fleuves et des rivières
b) L’énergie des océans
5) La houille verte ou la biomasse
6) La géothermie ou l’énergie de la terre
Chapitre II Les énergies durables dans le monde
Section 1 La transition énergétique
1) Le protocole de Kyoto
2) Le concept de transition
a) La transition énergétique chinoise
b) La transition énergétique américaine
c) La transition énergétique belge
Section 2 La production énergétique via les énergies mondiales
Partie II Les énergies renouvelables à Madagascar
Chapitre I Etats des lieux
Section 1 Le contexte énergétique
1) Les sources d’énergie
2) L’électricité
Section 2 Les potentiels en EnR
1) L’énergie solaire
2) L’énergie hydraulique
3) La biomasse
4) L’énergie éolienne
Chapitre II Les perspectives de développement
Section 1 Les projets et les programmes remarquables
1) Le projet « Barefoot College »du WWF 2013
2) Les premières installations éoliennes de Madagascar
Section 2 Analyse d’un cas spécifique
1) L’ERD par la biomasse
a) Les ressources en biomasse abondante
b) Les coûts de production sont théoriquement faibles
c) Les forces des installations ERD à biomasse
d) Les problèmes rencontrés
2) Le développement des communes cibles et le choix de l’ERD
a) Le choix des communes cibles
b) La biomasse comme agent de développement
3) Les effets de l’ERD biomasse vapeur sur les ménages de la commune rurale d’Andaingo
a) Les changements dans les ménages électrifiés
b) Les impacts sur les dépenses énergétiques
4) Recommandation sur l’ERD biomasse vapeur
CONCLUSION
Bibliographie

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