La production de sperme
L’EPIDIDYMITE CONTAGIEUSE DU BELIER A BRUCELLA OVIS EN REGION PACA
L’infection par Brucella ovis peut entraîner une épididymite chez le bélier. Cette affection a été décrite pour la première fois en Nouvelle-Zélande et en Australie dans le début des années 50 et est maintenant présente dans les élevages ovins de nombreux pays, de façon plus ou moins importante (OIE, 2013).
Jusqu’en 2008, dans la région Provence – Alpes – Côte d’Azur (PACA), les agnelles et les béliers étaient vaccinés avec le vaccin Rev1. Au cours de cette période, la surveillance de l’épididymite contagieuse du bélier à Brucella ovis était totalement absente. En effet, ce vaccin, utilisé pour la protection contre Brucella melitensis, est également efficace contre B. ovis (Fensterbank et al., 1982 – Blasco et al., 1987). Or, fin 2008, un dépistage sérologique dans un centre d’insémination de la région PACA a mis en évidence une forte proportion d’animaux séropositifs vis-à-vis de B. ovis : sur 167 béliers testés par ELISA, 84 (soit 50,3%) se sont révélés positifs. En avril 2009, un dépistage par ELISA a été effectué sur 161 jeunes béliers d’environ 6 mois à leur entrée au centre et 54% des animaux ont été détectés positifs.
Ce constat a entraîné la mise en place d’un dépistage sérologique plus étendu (par ELISA) de l’infection par B. ovis dans la région PACA à partir de 2010.
Brucella ovis
Brucella ovis est une bactérie appartenant au genre des Brucella. Ce sont de petits (0,6 x 0,6 x 1,5 μm) coccobacilles non mobiles (Quinn et al., 2011). Ces bactéries Gram négatif sont positives à la coloration de Ziehl-Neelsen modifiée : elles apparaissent sous forme d’amas de coccobacilles rouges. Les Brucella sont des bactéries aérobies, capnophiles (B. ovis nécessite par exemple 5 à 10 % de CO2 pour sa culture et son isolement) et catalase positives.
Contrairement à la majorité des Brucella, B. ovis est oxydase négative et uréase négative. Sa culture nécessite des milieux enrichis en plasma ou en sérum.
Les Brucella ont un tropisme particulier pour les organes reproducteurs mâles et femelles des individus pubères. Chaque espèce de Brucella a tendance à infecter une espèce animale en particulier. L’infection est souvent persistante et les animaux infectés servent alors de réservoir de bactéries. La transmission se fait généralement par contact direct avec un animal infecté ou via des sécrétions ou des tissus après un avortement. Dans le cas de B. ovis, la transmission se fait par voie muqueuse. Il a en effet été possible d’infecter expérimentalement des béliers par instillation sur les muqueuses de semence de béliers infectés ou de bactéries obtenues par culture bactérienne. En conditions naturelles, un mâle peut s’infecter par le biais de brebis auparavant accouplées par un bélier infecté au cours du même oestrus. Les béliers peuvent aussi s’infecter s’ils sont élevés sans brebis, par contact sexuel ou par onanisme (Burgess et al., 1982).
L’établissement d’une infection par des bactéries du genre Brucella dépend du nombre d’organismes infectants, de leur virulence, et de la sensibilité de l’hôte (notamment déterminée par son âge). Les Brucella sont des bactéries intracellulaires qui peuvent persister dans les macrophages, mais pas dans les neutrophiles. Après une étape de réplication dans la cellule, les Brucella virulentes sont transportées vers les noeuds lymphatiques régionaux. La bactériémie intermittente permet la diffusion des bactéries dans les organes reproducteurs et les glandes qui y sont associées. Enfin, il est à noter qu’un facteur de croissance des Brucella, l’érythrol, est présent à une forte concentration dans le placenta des bovins, ovins, caprins et porcs ainsi que dans la glande mammaire et dans l’épididyme.
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1. Brucella ovis
2. Anatomie de l’appareil génital du bélier (Barone, 1990)
2.1 Les testicules
2.2 Les épididymes
2.3 La vascularisation des testicules
3. La production de sperme
3.1 La spermatogenèse
3.2 Composition du sperme
3.2.1 Les spermatozoïdes
3.2.2 Le plasma séminal
4. Exploration de la fonction sexuelle
4.1 Examen de l’appareil génital
4.1.1 Observation et palpation de l’appareil génital externe
4.1.2 Examen échographique de l’appareil génital externe
4.1.3 Mesure de la circonférence scrotale
4.2 Récolte de la semence par électroéjaculation
4.3 Examen de la semence
5. Conséquences de l’infection par Brucella ovis sur la fonction sexuelle
Partie expérimentale
1. Matériels et méthodes
1.1 Les locaux
1.2 Les animaux
1.3 Examen des animaux
1.3.1 Etat d’engraissement des animaux
1.3.2 Détermination de l’infection par Brucella ovis
1.3.3 Examen de l’appareil génital externe
1.3.4 Etablissement d’un score clinique
1.3.5 Récolte de sperme
1.4 Les paramètres séminologiques
1.5 Détermination de la fonction sexuelle
1.6 Analyse statistique
2. Résultats et discussion
2.1 Sérologies par ELISA ou par fixation du complément vis-à-vis de Brucella ovis
2.2 Notes d’état corporel (NEC)
2.3 Lésions de l’appareil génital externe
2.3.1 Description des lésions
2.3.2 Lésions de l’appareil génital des béliers en fonction du statut sérologique
2.3.3 Lésion de l’appareil génital en fonction de l’ancienneté de l’infection par B. ovis
2.4 Circonférence scrotale en fonction du statut sérologique
2.5 Qualité du sperme
2.5.1 Motilité individuelle
2.5.2 Nombre de spermatozoïdes
2.5.3 Anomalies des spermatozoïdes
2.5.4 Classification séminologique
2.6 Score clinique
2.7 Fonction sexuelle
2.7.1 Effet des lésions de l’appareil génital externe sur la fonction sexuelle des béliers
2.7.2 Effet du statut sanitaire vis-à-vis de B. ovis sur la fonction sexuelle des béliers 67
2.7.3 Facteurs de variation de la fonction sexuelle chez les béliers séronégatifs vis-àvis de B. ovis
Conclusion générale et contrôle de l’infection par Brucella ovis
Bibliographie
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