La production de laine

La production de laine 

La production de laine en Uruguay

A partir de 1990, la production mondiale totale de laine s’est réduite de façon drastique, passant de 2 millions de tonnes à 1,26 m illion à l’heure actuelle (diminution de 37%). Cette régression est apparue dans presque tous les principaux pays producteurs (laine de 25-32 microns de diamètre) : Australie, Uruguay, Argentine et Nouvelle-Zélande, Afrique du Sud et Royaume Uni. La production de la fibre de laine est en définitive une production de matière première textile qui est en compétition avec d’autres fibres de différentes origines sur le marché mondial, notamment le coton et les fibressynthétiques. Sur les 105 millions de kg de laine lavée totale produite par les principaux pays producteurs en 2000/2001, la production de laine en Uruguay s’élève à 30 millions de kg et représente donc environ le tiers de la production mondiale (fig. 3).L’importance de l’industrie lainière en Uruguay a entraîné en 1968 la création d’une institution privée d’intérêt public, le SecrétariatUruguayen de la Laine. Le SUL a été créé et dirigé par les producteurs ovins d’Uruguay et financé par un impôt sur les exportations de laine réalisées par le pays.Les objectifs du SUL sont de soutenir et de promouvoir les processus de production et d’industrialisation de la laine. Depuis la création du SUL, l’Uruguay a été le seul pays producteur de laine du continent américain, membre du Woolmark Company, avec l’intégration de la Nouvelle-Zélande et de l’Afrique du Sud. Le SUL promeut et contrôle l’utilisation du sigle Woolmark en Uruguay, symbole mondial de haute qualité en production de pure laine vierge. Les entreprises qui utilisent la marque doivent soumettre leur production aux contrôles des laboratoires du SUL, qui garantis sent la qualité maximale requise pour des marchés très exigeants.

Caractéristiques de la laine produite

Il existe trois principales qualités de laine produites en Uruguay : la laine sale, la laine lavée et la laine peignée de type « Tops » (fig. 4).
Le processus industriel du traitement de la laine suit plusieurs étapes.
• La laine lavée est obtenue après un traitement d’élimination des impuretés de la laine (graisse, huile, terre, semences et matières végétales) dans des bains de température moyenne contenant des détergents et dans des bains de rinçage. La graisse purifiée est utilisée en cosmétique.
• La laine passe ensuite dans un cardeur contenant de nombreuses roues, elles-mêmes munies de petites dents pointues.
• Les manteaux de laine ainsi obtenus subissent un peignage pour éliminer les fibres trop courtes ou cassées et orienter les larges fibres dans la même direction. Cette étape permet d’obtenir la laine de qualité « Tops ».
• La teinture est en général réalisée à l’étape deTops« » mais elle peut avoir lieu à tout moment du processus de traitement de la laine.
• Le processus de filage se fait de la même façon pour une laine cardée ou peignée. La mèche de laine alimente une machine qui tord et étire la laine en même temps. Cette étape est déterminante pour le poids et la finesse du fil.
• Le tissage peut être plat ou à maille. Le tissage plat se fonde sur une croix de fils en forme perpendiculaire, passant l’un au-dessus de l’autre pour aboutir à un tissu solide.
La classification de la laine dépend de son diamètre (exprimé en microns), de sa fibre et de sa qualité (son rendement au lavage, sa résistance, sa « voluminosité », son absence de contaminants chimiques). La race Corriedale est celle qui prédomine dans la production de laine en Uruguay (tableau II).
La race Merinos est celle qui produit la laine la plus fine (20-23 microns de diamètre) tandis que la race Romney est celle qui produit la laine la plus épaisse (30-32,5 microns). La race Corriedale offre une laine de qualité intermédiaire (26-29,5 microns).

Destinations de la laine produite

La production de laine est surtout orientée vers l’exportation. Elle a, en outre, ième représenté la principale exportation au cours du XX siècle. A cette époque, l’amélioration de la production et des processus technologiques a permis une élévation de la qualité de la matière première et des produits finaux.La principale exportation de laine en Uruguay est représentée par la laine de qualité « Tops » (82% des exportations totales de laine). Viennent ensuite les exportations de laine lavée (9%) et de laine sale (8,8%). La Chine est leprincipal pays importateur (tableau III).

Utilisations de la laine de micronage moyen : un marché très fragmenté

Les laines de micronage moyen comprennent les fibres de diamètres compris entre 25 et 32 microns : celles qui sont généralement considérées comme des fibres fines (25-28 microns) et moyennes (29-32 microns).Le plus important pourcentage de production correspond à des laines fines (42%) et des laines grossières (38%). Actuellement, les laines de micronage moyen représentent seulement 20% du total de la production.Il existe une prédominance de l’Australie et de l’Afrique du Sud pour la production de laine Merinos, alors que le secteur de la laine grossière est occupé par la Nouvelle-Zélande. L’Uruguay et l’Argentine se cantonnent à la production de laine fine et de moyen micronage. En Uruguay, la production de laine de micronage moyen représente environ 70% du total produit.L’augmentation de la demande de laine fine a entraîné une tendance des pays producteurs vers la production d’une laine plus fine. En Uruguay, alors que le pourcentage de Corriedale s’est réduit de 70% en 1970 à 65% en 1998, la Merinos a pris de plus en plus d’importance.La demande mondiale de laine de micronage moyen a baissé jusqu’à 20% durant la décennie 90. Cette baisse est le résultat de problèmes économiques globaux qui ont commencé en Russie, ont suivi en Europe Occidentaleet au Japon et culminèrent en Asie en 1998/1999.Les laines de micronage moyen sont utilisées dans les secteurs vestimentaires, (pullovers, vêtements de travail en laine, vêtements fabriqués en tissu peigné d’un prix plus élevé). Elles sont également importantes dans le cteurse du revêtement textile d’intérieur (tapisserie et literie).La tendance du marché du pull-over va vers une laine « plus fine, plus douce et plus légère », avec une forte concurrence des fibres synthétiques. La demande dans les pays développés pour les pull-overs de laine de micronage moyen a chuté de plus de 50% ces dix dernières années. Le marché de la laine destinée xauvêtements de travail, concentré en Chine, est également à la baisse.Le secteur textile du revêtement d’intérieur (tapis, couvertures, dessus de lit, tapisseries) représente une opportunité pour la laine en tant que fibre. Cependant, les fibres synthétiques sont de plus en plus utilisées car plus économiques, faciles à travailler et à nettoyer, et plus durables. Le développement de l’industrie chimique des polymères au XXième siècle a été dramatique pour la production de laine.Enfin, il existerait des niches économiques pour la laine dans le secteur textile pour l’industrie des transports (automobiles, trains, avions, bateaux) qui favorise l’usage de fibres naturelles pour leurs qualités de faible inflammabilité.Le marché de la laine de micronage moyen a donc l’avantage d’être multiple. En revanche, la fragmentation du marché rend coûteuseset plus difficiles les activités marketing (Cardellino, 2003).

La production de viande ovine : une percée depuis quelques années

Le marché mondial de viande ovine

La production de viande ovine mondiale représente actuellement 3% du marché mondial de viande totale, elle est concentrée dans la liste des pays cités dans le tableau ci-dessous (tableau IV) qui marque l’évolution décroisante de la population ovine mondiale. Entre 1990 et 2002, la diminution s’élève à 15,3%.
La baisse de la population ovine mondiale s’est accompagnée paradoxalement d’une augmentation de la production de viande ovine mondiale de 8% durant la dernière décennie, passant de 7.023 milliers de tonnes de poids carcasse en 1990 à 7.585 milliers en 2002.
L’évolution de nombreux systèmes de production de ainel vers une production de viande plus efficace et l’offre croissante proviennent d’un processus de liquidation de la population ovine (Azzarini, 2003).
Cependant, la situation fut différente selon les pays producteurs. En Australie et en Nouvelle-Zélande, les deux principaux pays exportateurs de viande ovine, où la diminution de la population ovine fut la plus importante, la production de viande a peu augmenté mais s’est modifiée avec une importance croissante de la production de la viande d’agneau.
La Ligue des Etats Arabes, dont la production représente 14% de la production mondiale a connu une évolution indépendante de la risec de la filière laine avec une augmentation du cheptel ovin et de la production de viande. En Union Européenne, la population ovine s’est maintenue stable jusqu’à l’a pparition de la crise de la Fièvre Aphteuse en 2000.
Le commerce mondial de la viande ovine approche les 850 milliers de tonnes de poids carcasse (Azzarini, 2003). La majorité de l’offre mondiale, soit environ 91% est réalisée par les deux principaux pays exportateurs de viande ovine, l’Australie et la Nouvelle-Zélande.
Une quelconque variation au niveau de la production ou de la consommation dans ces pays se répercute de façon importante sur l’offre mondiale. Ce sont dans ces pays que les changements de système de production vers la viande se sont opérés en premier (Salgado Sosas Dias, 2003).
En Australie, l’offre d’exportation fut de 84% de l ‘offre d’exportation mondiale entre 1990 et 2001 avec une augmentation de la composante viande d’agneau. Pourtant, le système de production est principalement tourné vers la laine, où la race Merinos représente 80% des 120 millions d’ovins du pays. Les volumes d’exporta tion oscillent entre 4 et 5 millions de têtes par an. La production d’agneau est de l’ordre de 280 milliers de tonnes de poids carcasse, soit un peu moins de la moitié du total de viande ovine exportée.
En Nouvelle-Zélande, les volumes d’exportation se sont maintenus constants malgré la décroissance de la population ovine. Les changements se firent ressentir surtout au niveau des systèmes de production avec de meilleurs taux de reproduction et une meilleure croissance des agneaux. En effet, les systèmes de production sont d’autant plus orientés vers la viande et basés principalement sur la race Romney et des races dérivées. La viande d’agneau représente le marché le plus important de la filière ovine. Parallèlement, la production de laine, caractérisée par son gros diamètre, est destinée aumarché des tapis et revêtements d’intérieur. Le marché de la viande ovine est dominé par la viande d’agneau qui représente 80% de la production totale. Actuellement, sur les 520 milliers de tonnes de viande ovine produites chaque année, 420 milliers correspondent à de la viande d’agneau.L’augmentation de l’offre des pays exportateurs s’e st accompagnée d’une évolution des importations. Durant la première moitié de la décennie, les importations représentèrent 11,9% de la production alors que durant la seconde moitié, elles passèrent à 12,2 % (Salgado Sosas Dias, 2003).Cette expansion du commerce international a entraîné des changements importants dans les courants commerciaux. Les importations se sont concentrées en Arabie Saoudite, au Canada, en Chine, aux Etats Unis, au Mexique, en Union Européenne et en Afrique du Sud. Alors que ces pays représentaient en 1990 seulement 55% des importations mondiales de viande ovine, ils passèrent à 92% en 2001.Ainsi, parmi les pays importateurs apparaissent des pays grands producteurs également. Tel est le cas de la Chine qui produit 1.250.000 tonnes (17% de la production mondiale) mais qui ne s’auto suffit pas totalement puisque les importations s’élèvent à 20 milliers de tonnes. De même, l’Union Européenne quiproduit 1.200.000 tonnes maintient un déficit qui avoisine les 250.000 tonnes.Les pays comme le Japon, la Corée, les Emirats Arabes et la Russie, qui, au début des années 90, étaient des gros importateurs, ont réduit leur demande.Les prix internationaux de viande ovine durant la période 1990-2002 ont été à la hausse malgré quelques oscillations, contrairement aux autres types de viande. Les faits les plus importants qui ont marqué l’augmentation de prix ont été la BSE en Europe en 1996 et la crise de la Fièvre Aphteuse en 2000 au Royaume Uni (Salgado Sosas Dias, 2003).

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Table des matières

Introduction
Contexte de l’étude – La production ovine en Uruguay
1 Importance de la production ovine en Uruguay : un tournant depuis une dizaine d’années
1.1 Cadre géographique de l’étude
1.2 La production ovine : pilier de la structure socio-économique du pays
2 La production de laine en Uruguay
2.1 Caractéristiques de la laine produite
2.2 Destinations de la laine produite
2.3 Utilisations de la laine de micronage moyen : un marché très fragmenté
3 La production de viande ovine : une percée depuis quelques années
3.1 Le marché mondial de viande ovine
3.2 Caractéristiques de la production mondiale de viande ovine
3.3 Particularités de la production de viande ovine en Uruguay
4 Les principaux systèmes de production
5 Aspects sanitaires des systèmes d’élevage ovin en Uruguay
5.1 Les principales maladies rencontrées en élevage ovin
5.2 Le parasitisme gastro-intestinal
5.3 Le piétin
Etude bibliographique – Survie des agneaux et croissance des agneaux en système pastoral
1 La survie néonatale et l’importance de la production colostrale
1.1 Les principales causes de mortalité néonatale en Uruguay
1.2 Facteurs intrinsèques influençant la mortalité néonatale
2 Croissance des agneaux au pâturage durant le premier mois de lactation
2.1 La croissance des agneaux durant le premier mois de lactation
2.2 La production laitière de la brebis
3 Importance de la conduite et de la santé de l’élevage en système pastoral
3.1 Conduite de la reproduction
3.2 Santé de l’élevage
4 Alimentation prepartum chez les brebis au pâturage
4.1 Importance de l’alimentation prepartum
4.2 Amélioration de la qualité des pâtures en Uruguay
4.3 La supplémentation prepartum au pâturage
Troisième partie : Etude expérimentale  Effet de l’alimentation prepartum sur la production colostrale et la croissance des agneaux chez des brebis Corriedale au pâturage en Uruguay
1 Matériel et Methode
1.1 Matériel
1.2 Méthode
1.3 Resultats
2 Discussion
2.1 Discussion de la méthode
2.2 Discussion des résultats
Conclusion
Bibliographie

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