La production de la canne à sucre
Pour obtenir un bon rendement sur la production de la canne à sucre, de nombreuses étapes sont à respecter. C’est à cet effet que l’étude sur sa culture, les terrains adéquats à sa culture sont nécessaires. Et par là, la précision des différents acteurs et des différents coûts de production seraient mise en valeur.
Culture de la canne à sucre
La culture de la canne à sucre se fait par bouturage. Pour un hectare de terrain à cultiver, 8 tonnes à 10 tonnes de boutures sont nécessaire.
Certaines conditions sont exigées pour trier les belles boutures à cultiver :
– Les boutures ne doivent pas être trouées par des insectes, ne présentent pas de maladie
– Les entrenœuds de la bouture devront avoir une distance uniforme
– Les boutures auront comme origine des cannes vierges entre 8 mois à 10 mois .
La culture peut se faire en deux étapes mais qui tous lors de la saison des pluies :
– Soit dès le début de la saison des pluies, c’est-à-dire entre le mois d’octobre et novembre
– Soit au cours ou vers la fin de la saison des pluies entre mars et avril .
Les boutures seront mises sous terre mais leur recouvrement avec de la terre fine varie selon les saisons :
– 2 cm à 3 cm de terre fine en saison froide
– 4 cm à 5 cm de terre fine en saison chaude et humide
– 7 cm à 10 cm de terre fine en saison sèche .
Les boutures cultivées sont espacées de 1,5m en moyenne. Puis la culture nécessite d’être irriguer, d’être drainer pour assurer la croissance de la canne à sucre et sa résistance aux maladies par le lessivage du sol contre sa salinité et son réchauffement, et d’être désherber manuellement ou à l’aide des produits chimiques. La culture nécessite également l’utilisation des engrais chimiques comme l’azote… La maturité de la canne varie de 12 mois à 14 mois et les cannes seront alors coupées qui pour les saisons sèches se fait manuellement après brûlages de la plantation et une coupe verte pour les zones humides.
Par l’application de ces méthodes, le rendement obtenu est de 70 tonnes en moyenne par hectare.
Cependant, la culture de canne à sucre se fait tous les 6 ans environ pour une plantation mais le rendement sera dégressif au fur et à mesure, les planteurs ne font ainsi que l’entretien de la plantation durant les 5 années qui suivent. Notons que le rendement de la première et de la deuxième année sont égal.
Les surfaces cultivées en canne à sucre
La canne à sucre est omniprésente dans toutes les régions de Madagascar. Cependant, le sol cultivé doit répondre à divers critères pour que le rendement soit meilleur. La culture de la canne à sucre s’établisse généralement dans les régions tropicales.
La canne à sucre selon de nombreuses recherches nécessite un sol riche en alluvion. Aussi bien le sol argileux, calcaire, sableux, caillouteux et les terres de bruyère. Cependant, le sol ne devrait pas être fortement hydromorphes. Elle se cultive ainsi dans les zones de faibles altitudes, à savoir que sur les régions côtières, l’altitude ne devrait pas dépasser les 500 mètres. On les trouve également à part les zones côtières dans les hautes terres à environ 1400 mètres d’altitude. La canne nécessite aussi de la pluie, de la lumière.
Les différents coûts de production
Se concentrer sur le coût de production de la canne à sucre nécessite l’approche des dépenses et des recettes de la récolte. Il est alors question de la production des usines sucrières et des planteurs indépendants.
Selon le rapport du Centre Malgache de la Canne à Sucre, en prenant en compte les dépenses liées à l’entretien du sol incluant les engrais et la préparation du sol, les mains d’œuvre nécessaire lors de la plantation et la récolte, et le coût de transport liant les surfaces cultivées et les usines sucrières, la totalité des dépenses s’élèveront en moyenne à 2 605 000Ariary par hectare pour la première année. Ensuite, pour la première repousse et la deuxième repousse, cette dépense serait aux environs de 605 000Ariary par hectare l’année.
Or, en prenant en compte que le rendement moyen est de 70 tonnes à l’hectare et que le prix du tonnage de la canne à sucre est de 50 000Ariary en moyenne, le chiffre d’affaire à l’hectare serait alors 3 500 000Ariary. Ainsi, une plantation d’un hectare génèrera un bénéfice de 895 000Ariary la première année.
La transformation de la canne à sucre
Différentes transformation de la canne à sucre
A Madagascar, la canne à sucre est transformée soit en jus de canne à sucre vendu dans les ruelles, soit en rhum, soit en sucre.
Le jus de canne à sucre
Le jus de la canne à sucre est obtenu par broyage de la tige dont le résidu restant est la bagasse. Cette extraction se fait à l’aide d’une machine extracteur équipée d’une presse à tambour qui peut être utilisée soit en mode manuel, soit en mode robotisé dans les ruelles de Madagascar.
Selon Jérôme Cartegini : « il faut presser deux fois 5 tiges de cannes à sucre d’environ 1,50 mètre de long pour obtenir un verre » .
La transformation dans les usines sucrières de canne à sucre
Dans les usines sucrières, comme son nom l’indique, la principale activité est la transformation de la canne à sucre dans le but d’avoir du sucre .
Pour parvenir à extraire, fabriquer le sucre brut, la canne à sucre devrait suivre quelques processus :
– L’extraction : qui est fait par un broyage de la canne à sucre dont le résultat est la différenciation de la bagasse du vesou.
– L’épuration : le vesou obtenu sera tamiser et chauffer dans le but d’obtenir le jus clair, c’est le sucre réducteur. L’écume est le reste.
– L’évaporation : consiste à éliminer l’eau du sucre réducteur obtenant ainsi un sirop qui sera ensuite chauffé à 55° à pression réduite afin de distinguer la masse pâteuse, dite aussi masse cuite avec la liqueur mère qui est un liquide visqueux. La cristallisation s’effectuant déjà ainsi.
– Le malaxage et le turbinage : où la masse cuite sera malaxé et turbiné dans une centrifugeuse afin de séparer les cristaux de sucre et le sirop épuisé qui ensuite après être malaxé et turbiné de nouveaux donnera le sucre de premier jet. Le processus continuant jusqu’au troisième jet et les cristaux de sucre se distingue ainsi de la mélasse.
– Le séchage : où les cristaux de sucre sont séchés dans des granulateur à tambour et le sucre brut fût obtenu.
– L’emballage et l’entreposage : le sucre brut ainsi obtenu, il sera emballer et entreposer. Il peut être consommé. Le sucre obtenu est le sucre brut, de couleur roux.
Cependant, le sucre obtenu peut encore être raffiné dans les raffineries et le résultat obtenu est du sucre raffiné.
Dans cette deuxième phase, le sucre brut obtenu entre dans le processus de raffinage pour obtenir le sucre raffiné. Quelques étapes s’imposent alors :
– Le lavage du sucre brut à l’aide d’un malaxeur qui est fait pour dissoudre les impuretés, la mélasse en surface du sucre brut et obtenir ainsi le sucre d’affinage.
– La clarification du sucre d’affinage par le fait de le dissoudre à l’eau chaude et le sirop ainsi obtenu sera alcalinisée. Les impuretés peuvent alors être retirées par flottaison et filtration.
– La décoloration du sirop dans le but est d’avoir un sirop aussi limpide que l’eau. Cette limpidité est obtenue par les particules calcinées d’os et des résines.
– La cristallisation, malaxage, turbinage et séchage où l’on obtient le sucre raffiné en mettant le sirop limpide dans des chaudières à cuire à un degré de 70° pour faire évaporer l’eau. Le sucre raffiné est alors prêt pour la consommation.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE 1 : SITUATION DE LA CANNE A SUCRE A MADAGASCAR
CHAPITRE I : La production de la canne à sucre
CHAPITRE II : La transformation de la canne à sucre
CHAPITRE III : Consommation des produits de la canne à sucre
CHAPITRE IV : Situation du marché de la canne à sucre
CHAPITRE V : Les problèmes rencontrés dans la filière cannes à sucre à Madagascar
PARTIE 2 : AMELIORATION DES DIFFERENTES ETAPES DE LA CHAINE DE VALEUR
CHAPITRE I : Les organismes rattachés
CHAPITRE II : Cadrage d’action au niveau de la production
CHAPITRE III : Cadrage d’action au niveau de la transformation
CHAPITRE IV : Cadrage d’action au niveau de la commercialisation
CHAPITRE V : Nouvelle approche de l’exploitation de la canne à sucre
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
WEBOGRAPHIE