Etat des lieux de la production agricole
Avant de débuter notre étude sur la CCTVI, nous avons pu avoir accès aux différents travaux effectués sur la production agricole du territoire. Nous en avons ressorti les informations les plus pertinentes pour notre travail, et qui permettent de mettre en lumière les limites et les réussites de l’agriculture présente sur les 22 communes. Ainsi nous nous sommes appuyés sur le travail de Johanna Manteau, stagiaire à la CCTVI en 2018, de l’étude du maillage agroalimentaire en Indre-et-Loire (Chambre d’agriculture d’Indre-et-Loire, 2019) et du rapport d’activité de la CCTVI (CCI Touraine, 2019). Puis nous avons pu compléter les informations grâce aux différents entretiens que nous avons eu auprès de certains producteurs, dont les nouveaux installés ou ceux s’étant convertis en bio, mais aussi auprès de la Chambre d’Agriculture, d’InPACT 37 ou encore du GABBTO.
La production agricole sur la CCTVI
Avec ses 22 communes, la CCTVI dispose de 485 km² de surface totale (soit 8% du département d’Indre-et-Loire), dont 83% destinée aux surfaces agricoles et forestières. Au total, il existe 23 606 hectares de surfaces agricoles utiles (SAU), soit 49% de la surface totale de la communauté de communes, et 6% de la SAU départementale. Sur l’ensemble de ces terres agricoles, 311 producteurs sont recensés(pour tous les types d’exploitations, y compris non alimentaires) (CCTVI, 2019; Communauté de communes Touraine Vallée de l’Indre, 2019).
Sur la totalité de la SAU, ⅓ sont destinées aux prairies, dont 70 hectares de vergers, ⅔ aux grandes cultures (céréales principalement), et seulement 1% aux vignes .
Les grandes cultures prennent en compte les céréales (blé, orge, maïs…), les oléagineux (tournesol, colza…) et les protéagineux. Sur la CCTVI, cela représente plus de la moitié avec 65% de la SAU totale concernée. De plus, plus d’¼ de la SAU est utilisée pour des fourrages, reflétant une part importante de l’élevage sur le territoire. Les autres cultures sont ainsi peu représentées, c’est le cas notamment du maraîchage et de l’arboriculture .
Cette dynamique suit celle observée au niveau du département de l’Indre-et-Loire. En effet, 57% de la surface agricole est consacrée aux grandes cultures et à l’élevage de différents types (bovins, lait, porcs et caprins) (Tours Métropole Val de Loire, 2021).
Une production diversifiée
On trouve une très grande diversité de productions sur la CCTVI, avec des productions et transformations plus spécifiques au territoire comme les poires tapées, les truffes, le safran ou la pêche de poissons de Loire. L’arboriculture est une filière importante de la CCTVI mais est actuellement en difficulté. De plus, les productions maraichères sont peu nombreuses .
Sur l’ensemble des exploitations enregistrées sur la CCTVI, comprenant les productions non alimentaires comme la sylviculture, nous pouvons constater qu’il y a une part importante de cultures de céréales sur le territoire, avec 34% des productions totales. L’arboriculture (avec le code NAF « culture de fruits à pépins et à noyau ») représente quant à elle 9% de la production totale, et le maraîchage 2.6% .
Certaines communes sont plus spécialisées que d’autres. Par exemple à Lignières de-Touraine on trouve une agriculture spécifique à la culture fruitière, tandis qu’à Thilouze ou Sorigny on y trouve plutôt la culture céréalière et l’élevage de bovins .
La Chambre d’Agriculture d’Indre-et-Loire
C’est un organisme consulaire, public, dirigé par des élus, et qui représente différents acteurs liés au monde agricole (exploitants, salariés, coopératives…). Elle a plusieurs missions comme améliorer les performances économiques, sociales et environnementales des exploitations agricoles, permettre le développement des entreprises, et représenter le monde agricole auprès des collectivités publiques (Chambre d’agriculture d’Indre-et-Loire, 2021). La chambre d’agriculture réalise différentes enquêtes et a donc un regard plus large sur ce qui se fait à l’échelle départementale. Pour la chambre, la définition de local est représentée par l’ensemble des produits du département, ou des départements limitrophes si le produit n’est pas disponible en Indre-etLoire.
L’agriculture biologique
Quelle place pour l’agriculture AB sur la CCTVI ?
La filière bio représente 954,86 hectares soit 3,66% de la SAU de la CCTVI. Toutes les filières de production sont concernées . Cela représente 7.8% de la SAU bio du département d’Indre-et-Loire (Bio Centre Loire Le magazine des acteurs de la filière biologique de la région Centre-Val de Loire – Les chiffres de la Bio en région Centre-Val de Loire, 2014).
En France, les surfaces en agriculture biologique correspondent à 2.3 millions d’hectares (Bio Centre Loire Le magazine des acteurs de la filière biologique de la région Centre-Val de Loire – Les chiffres de la Bio en région Centre-Val de Loire, 2014), soit 8.5% de la SAU totale en France. Dans la région Centre, le département de l’Indre-etLoire est celui qui a connu la plus forte évolution de surfaces bio et en conversion .
En 2017, 24 exploitations bio étaient recensées, représentant 8% des exploitations totales, aujourd’hui nous avons pu en identifier 31. Sur la totalité des exploitations nous trouvons 60 producteurs bio, dont 24 adhérents au GABBTO .
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Table des matières
Introduction
Méthodologie
1. Etat des lieux de la production agricole
1.1. La production agricole sur la CCTVI
1.1.1. Une production diversifiée
1.1.2. L’agriculture biologique
1.1.3. Diagnostic du système alimentaire
1.2. Commercialisation de la production agricole
1.2.1. Débouchés de vente des productions agricoles (Manteau, 2018)
1.2.2. Les outils de transformation
1.3. Les enjeux soulevés en 2018
1.3.1. Le foncier : un frein à l’installation agricole
1.3.2. Economie
1.4. AFOM
2. Consommation
2.1. Etat des lieux : consommation alimentaire CCTVI
2.1.1. Lieux d’achats des ménages
2.1.2. Consommation alimentaire des ménages de la CCTVI
2.2. Questionnaire consommateur
2.2.1. Les habitudes de consommation
2.2.2. Les manques sur le territoire
2.2.3. Obstacles et solutions
2.3. AFOM
3. Les commerces alimentaires
3.1. Les grandes et moyennes surfaces et les épiceries : une répartition inégale sur le territoire
3.1.1. Les Grandes et Moyennes Surfaces (GMS)
3.1.2. Gestion des invendus
3.2. Épiceries
3.3. Magasins de producteurs
3.4. Les marchés
3.5. Les commerces alternatifs
3.5.1. Les AMAP
3.5.2. La ruche qui dit oui
3.5.3. Les paniers de légumes
3.6. Les projets en cours pour diversifier le commerce : la Marketplace et la boutique Mangez Touraine
3.7. Les commerces de gros
3.7.1. Le marché de Gros Rochepinard de Tours
3.7.2. Les grossistes
3.8. AFOM
4. Restauration hors domicile
4.1. La restauration collective
4.1.1. Définition des termes
4.1.2. Loi EGalim et restauration collective
4.1.3. Les sociétés de restauration collective : des prestataires extérieurs
4.1.4. La restauration scolaire
4.1.5. La restauration de loisirs
4.1.6. La restauration médico-sociale
4.1.7. La restauration du travail
4.1.8. La restauration collective à caractère captif
4.2. La restauration traditionnelle
5. L’accessibilité alimentaire
5.1. Evolution des termes autour de la sécurité alimentaire
5.2. L’aide alimentaire sur le territoire de la CCTVI
5.2.1. Restos du Cœur
5.2.2. Croix-Rouge
5.2.3. L’Echo du cœur
5.2.4. Le P’tit Plus
5.2.5. Les autres actions des CCAS des communes
5.3. AFOM
6. Actions de sensibilisation et animations sur le territoire
6.1. Les jardins partagés
6.2. Des ateliers cuisine
6.3. Actions à l’échelle de la communauté de communes
6.4. AFOM
Conclusion
Bibliographie
Annexes
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