La production agricole est une seule principale source de revenue

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Caractère géographique et démographique

Comme nous avons dit à l’introduction, la cuvette du lac Alaotra est l’une des plus grandes zones rizicoles de Madagascar, avec plus de 80.000 ha de rizières. C’est l’une des rares zones du pays excédentaires en riz avec une production annuelle en année normale de 200.000 tonnes. Donc la principale produite vivrière est le riz. L’Alaotra, qui est la plus grande zone humide continentale de Madagascar.

Géographique

La région du lac Alaotra se trouve sur le haut plateau de Madagascar, ayant une vaste plaine rizicole située au Nord Est de la capitale. De petites collines ou tanety entourent cette plaine.
La cuvette du lac Alaotra est un ensemble bien circonscrit et individualisé d’environ 350 000 hectares. Elle est entourée de montagne escarpées et érodées pouvant atteindre 1 500 mètres et d’un fouillis de collines convexes plus stable.
Le fond de la cuvette, occupé par le lac auréolé de vastes étendues marécageuses et de plaines hydromorphes rizicultivées périphériques, a une superficie d’environ 180 000 hectares. On compte environ 72 000 hectares de rizière dont environ 35 000 hectares à l’intérieur de quatre périmètres aménagés par la SOMALAC dans les années 60.
Comme les Hautes Terres de Madagascar, la région d’Alaotra est soumise au climat tropical uni modal caractérisé par une alternance des deux saisons. La situation géographique, la forme du relief et le régime des vents sont la cause de conditions climatiques très variées. La région présente deux saison climatiques bien distinctes, séparées par deux courtes intersaison environ d’un mois chacune : la saison des pluies de Novembre à Avril et la saison sèche, de Mai à Octobre.
Le lac Alaotra constitue un bassin de réception des eaux d’infiltration, de crue et de ruissellement. Les principaux tributaires du lac Alaotra sont la Sasomangana et la Sahabe au Sud ; la Sahamaloto et l’Anony au Nord. L’exitoire du lac Alaotra est constitué par le Maningory.
Alaotra reçoit actuellement d’énormes quantités de sédiments d’érosion venant des montagnes environnantes. Cela crée le problème d’envasement des rizières et même du lac à certains endroits.
Concernant les rizières, de 1962 à 1985, la société SOMALAC (Société Malgache d’Aménagement du Lac Alaotra) a procédé à l’aménagement des terres domaniales de l’Alaotra en les convertissant en rizières suite à la construction de barrages, de canaux et de nivellement du terrain. Après la réforme agraire, la SOMALAC a distribué des lots de rizières qui sont devenus terrains privés. Vers 1987, la création de l’Association des riziculteurs « TAMBAJOTRA » permettait d’acquérir la pratique de gestion des rizières gardée jusqu’à maintenant.

Démographique

Dans la région d’Alaotra, la population est composée de plusieurs ethnies. Les Sihanaka constituent la grande majorité de la population. Le Merina suivent de très loin, et les Betsimisaraka en troisième position avant les Betsileo les Antandroy. Le reste est composé de groupes minoritaires de diverses provenances de l’Ile.
On peut distinguer 3 groupes différents au sein de l’ethnie Sihanaka :
– les Tamoronala habitent près de la forêt et qui ressemblent plutôt au Betsimisaraka.
– les Tetivohitra occupant les collines et dont les trais et les habitudes s’apparentent à ceux des Merina.
– les Tanororo qui exercent au bord du lac Alaotra.
Environ 45% de la population a moins de 15 ans, tandis que seuls de 3% ont 65 ans et plus. L’explication de ce phénomène provient en partie d’une espérance de vie moyenne de 40 ans, qui est l’une des plus faibles au monde.

Le secteur agricole

Le secteur primaire occupe une place essentielle dans l’économie malgache. Bien qu’il mobilise la quasi majoritaire de la population active. Le secteur agricole occupe 87% de la population active dans la région d’Alaotra. La principale activité du secteur primaire est l’agriculture, avec principalement la culture vivrière du riz, suivent le manioc, les haricots, le maïs, les tomates et les patates douces. L’essentiel de la production est destiné à l’importation et la consommation intérieure.

Scolarisation

Pour de vastes potions du ménage dans la région, la situation du développement humaine en matière d’éducation est également insuffisante. Moins de la moitié des enfants d’âge scolaire vont à l’école. A cet effet, le taux brut de scolarisation au niveau primaire s’est stabilisé autour de 61%. Selon notre enquête, le niveau de scolarisation des chefs de ménage est bas surtout dans les communes rurales et les petits villages.25% des chefs de ménages enquêtés déclare ne savoir ni lire ni écrire, 75% a fréquenté l’école primaire ; tandis que 96% ne dépasse pas le niveau secondaire et 4% a passé l’école supérieur.

Les différentes sources des pollutions agricoles

Dans le domaine agricole, il y a des agents polluants considérés comme source de pollution. Ces différentes sources peuvent être classifiées selon la nature des agents polluants.  La pollution agricole résulte prioritairement d’une utilisation excessive de produits phytosanitaires (des pesticides, des insecticides, des fongicides et des herbicides).
Les pollutions chimiques proviennent des différentes substances chimiques issues des produits des divers laboratoires utilisés pour les différents traitements agricoles et les utilisations des produits phytosanitaires comme les herbicides, les insecticides. Ces agents polluants sont classifiés comme des facteurs qui provoquent des pollutions les plus dangereuses dans le domaine agricole. Les pollutions chimiques touchent directement l’environnement en général. Elles sont responsables de la dégradation massive des eaux, des sols, de l’air et porte atteinte sur la santé humaine.
 L’utilisation des engrais en quantité trop importante, engendre des pollutions en matière de l’agriculture. Les nitrates et les phosphates des engrais minéraux utilisés pour accroître les quantités produites favorisent l’eutrophisation des rivières, des plans d’eau et des littoraux.
 L’utilisation des engins agricoles et d’autres matériels de transports provoquent les Pollutions en matière agricole. On constate que dans les cinq dernières années, l’exploitation agricole évolue dans la région d’Alaotra. Cette évolution est marquée par la pratique des techniques modernes et l’utilisation des différents matériels d’exploitation agricole. L’ancienneté et le manque d’entretien des différents matériels d’exploitation agricole (tracteurs, motoculteurs,…) favorisent l’évolution des pollutions physiques. Ce phénomène se manifeste par différentes manières : le bruit, la fuite des huiles et des gaz oïl, les morceaux des métaux jetés dans le   pla n d’eau et sur les milieux cultivés.
 La culture sur brûlis est une pratique illicite depuis plusieurs années. Cette méthode de culture est classifiée comme une source de pollution surtout pendant la période sèche. Dans les zones montagneuses et les lieux proches des zones forestières, le degré de pollution de l’air provenant des cultures sur brûlis est très important. Ces types de polluants proviennent des feux de végétation, des feux de culture et des feux de nettoiement.
La pression humaine excessive, se traduisant par des pratiques culturales et autres activités destructrices ou polluantes ne peut qu’aggraver la dégradation des sols dans la région d’Alaotra dont le couvert végétal s’amenuise d’année en année. (Annexe 7).

La culture sur brûlis et la culture sur les « tanety »

La région connaît en effet aujourd’hui une pression agricole très forte sur les « tanety » et la culture sur brûlis : « tavy ». La culture de riz sur « tavy » est une culture de montagne sur brûlis, pratiquée principalement dans la région. Pour ce type de culture, on revient rarement sur une même parcelle déjà utilisée. De façon classique, la forêt est abattue puis brûlée afin de nettoyer le terrain et fournir des cendres pour fertiliser ou amender le sol. Le rendement est acceptable pour la première année car le sol est riche en humus et fertilisé par les cendres, mais diminuent ensuite du fait de la baisse de la fertilité du sol ou d’invasions par des plantes adventices ou des ravageurs. Les parcelles sont alors abandonnées et l’agriculteur défriche une nouvelle portion de forêt suivantes ou se déplace vers une autre parcelle pas encore utilisé. La partie abandonnée est laissée en jachère pendant plusieurs années.
La culture sur les « tanety » a pris une place plus prépondérante sur les collines. Cette évolution, si elle a permis de répondre aux besoins alimentaires à court terme d’une population de plus en plus nombreuse, est lourde de conséquences sur le milieu. L’érosion est omniprésente sur l’ensemble des bassins versants de la région. L’effet de l’érosion entraînant des difficultés de drainage dans la plaine et une diminution des ressources piscicoles, ainsi qu’un recul de la frange de « zozoro », qui accentue le phénomène d’un comblement du lac. La sédimentation et l’eutrophisation du lac due à l’érosion à cause des pratiques de la culture sur brûlis et à la pollution organique ou inorganique constituent une grande menace pour la survie des espèces aquatiques d’Alaotra.

La riziculture en eau profonde

La terre est préparée et ensemencée à sec. Le riz est semé à la volée sur labour grossier dans des champs rarement bordés de diguettes, dans les zones où le niveau de l’eau monte rapidement après le début de la saison de pluie. Pour ce type de culture l’utilisation d’engrais et de pesticides est faible. De plus, l’implantation de la culture est souvent au moyen de semis direct. En semis direct, les graines le plus souvent pré germé sont semées à la main à la volée. Ce type de riz occupe le second rang après le riz irrigué de la production de riz dans région. Ce type de riziculture est présent juste au bord et le marais du lac, il est cultivé principalement sur les rives du lac lorsque les eaux se retirent avant la saison des pluies (mois de septembre, octobre et novembre). Les rendements sont bas principalement à cause des aléas climatiques (sécheresses et inondations) et du faible potentiel de méthodes traditionnels cultivés.
Par ailleurs, le feu fréquent de marais constitue des facteurs nuisibles affectant l’écologie du lac Alaotra. Vient s’ajouter à ces facteurs l’envahissement progressif des étangs par les espèces exotiques principalement le « ramilamina » et le « tsikafona ».
Le marais d’Alaotra abrite le lémurien (Hapalémur griseus alaotrensis) qui est actuellement gravement menacé d’extinction. C’est une sous-espèce endémique à Madagascar. Outre l’existence de ce lémurien, les zones humides d’Alaotra présentent deux espèces d’oiseau endémique très rares. La population de ces animaux est actuellement en déclin. Les principales causes de leur déclin sont le feu de la végétation des zones marécageuses et la chasse.

La production agricole est une seule principale source de revenue

Dans la région d’Alaotra, l’activité principale des chefs de ménages est essentiellement concentrée au secteur agricole. La source de revenue des ménages surtout dans les milieux ruraux est l’exploitation agricole. La majorité de la population enquêtée pratique l’agriculture. La culture du riz irrigué domine dans la région d’Alaotra surtout dans les zones de la plaine du lac. Le revenu des ménages enquêtés peut être décomposé principalement provenant des activités agricoles et des produits d’élevages.
En matière rizicole, la dépense majeure après la main d’œuvre est le besoin des intrants (le produit de fertilisation, le produit de traitement et les semences). Cette dépense est maximisée pour les ménages pratiqués la culture du riz irrigué et utilisateur des engrais chimiques, des pesticides et des herbicides.
Un ménage enquêté dans le Fokontany d’Ambohimanjaka, sa dépense est comme suit :
– surface cultivé : 5 hectares.
– installation de la rizière (laboure, irrigation, repiquage,…) : 1 950 000 Ar.
– coût d’engrais : 1 500 000 Ar.
– main d’œuvre : 100 000 Ar.
– coût de pesticides, herbicides,… : 300 000 Ar.
– main d’œuvre : 100 000 Ar.
Pour une surface de 5 hectares, la production annuelle est environ de 20 tonnes de paddy.
Les dépenses annuelles de ce ménage s’élèvent à 3 950 000 Ar ; les produits totaux annuels sont évalués à 8 000 000 Ar. Ce ménage est donc obtenu un montant de bénéfice à 4 050 000 Ar.
A cause d’un prix élevé des intrants, la plupart de cette somme de bénéfice est généralement destinée à la préparation de prochaine saison agricole.
Dans la région d’Alaotra, la dégradation de l’environnement à cause des pollutions agricoles résulte l’utilisation des différents modes de fertilisation et de produits de traitement chimique associés avec la sédimentation.

MISE EN ŒUVRE DES MESURES JURIDIQUES

En matière d’eau, afin de prendre une mesure de sauvegarde, il faut mettre en œuvre une méthode d’évaluation de la qualité.
La méthode d’évaluation de la qualité de l’eau consiste à prélever de façon mensuelle des échantillons d’eau dans chaque cours d’eau et du lac. Mesure relativement peu adaptée à la pollution diffuse, elle est tout de même utilisée pour le suivi des pollutions diffuses car les polluants recherchés sont en partie les mêmes : particules de sol, engrais, pesticides.
La législation est un élément important sur le plan de gestion des pollutions. Elle apporte la notion d’obligation sans laquelle bien des opérations essentielles à la gestion des pollutions ne pourraient avoir lieu. Les normes légales de rejet fournissent les critères de conception des installations et garantissent que la même performance sera observée pour toutes les exploitations.
Il est indispensable que l’objectif de toutes législations soit parfaitement clair et que le règlement doit répondre aux problèmes se posant sur le terrain. C’est pourquoi il est nécessaire, en premier lieu, de bien documenter les problèmes environnementaux rencontrés puis d’identifier les agents présumés responsables.
Nous pouvons ainsi mettre en oeuvre la réglementation des ventes de pesticides à usage agricole, susceptibles de polluer les sols et les nappes d’eaux souterraines. Cette vente est sévèrement réglementée puisque certains de ces pesticides sont réputés pour être extrêmement dangereux et figurant sur une liste établie par Arrêté du ministre de l’Agriculture et ne peuvent être utilisés que par les utilisateurs autorisés expressément à cet effet.
Toujours dans ce cadre, la fabrication, l’importation, la distribution, la vente ou le conditionnement des pesticides sont entourés de nombre de prescriptions techniques destinées à réduire le nombre d’accidents qui peuvent leur être imputé.
En ce qui concerne les pollutions physiques ou mécaniques, il faut prendre des mesures administratives et techniques. Ces mesures sont des moyens pour valider l’état des matériels utilisés à l’aide d’une visite technique.
On peut aussi mettre en œuvre un programme d’animation et de sensibilisation en élaborant une instruction pour les utilisateurs sur les impacts des pollutions physiques sur l’environnement et la santé humaine.

Gestion et protection des forêts

La forêt constitue un couvert végétal plus ou moins continu avec une masse de frondaison aérienne, un enchevêtrement racinaire développé et souvent profond ; elle fournit en plus une grosse quantité de litière accumulée au sol. La forêt protège les sols contre l’agressivité des pluies et du vent en réduisant les phénomènes de ruissellement superficiel et profond, d’érosion et de perte de fertilité.
La lutte cintre l’érosion commence par la conservation des écosystèmes forestiers existants dont on n’ignore pas la régression accentuée par les effets du déboisement et des feux. Pour permettre une restauration rapide des réserves forestières de la région d’Alaotra, des espèces à croissance rapide et à usage multiples, s’adaptant à cette région y seront implantée. La protection des forêts et la reforestation consistent à maintenir et à restaurer le couvert végétal sur les pentes et en amont des phénomènes d’érosion par l’embroussaillement et le reboisement. Ces mesures ont l’avantage de freiner le ruissellement et de stabiliser le sol.

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Table des matières

Chap. I- ETAT DES LIEUX DE LA POLLUTION AGRICOLE
Section 1- GENERALITE
1- Historique
1.1- Les engrais chimique
1.2- Les pesticides
2- Caractère géographique et démographique
2-1- Géographique
2-2- Démographique
a- Le secteur agricole
b- Scolarisation
Section 2- SITUATION ACTUELLE
1- Les différentes sources des pollutions agricoles
2- Evaluation des risques des pollutions
2-1- La culture du riz
a- La culture sur brûlis et la culture sur les « tanety »
a1- Les dégradations du sol
b- La riziculture en eau profonde
c- Culture du riz irriguée
c1- La production agricole est une seule principale source de revenue
3- Les textes législatifs existants
Chap. II- MAITRISE DES POLLUTIONS AGRICOLES
Section 1- MAITRISE DES RISQUES
1- Précaution
2- Maîtrise de situation
2-1- Sensibilisation et formation
Section 2- MISE EN OEUVRE DES MESURES JURIDIQUES
Section 3- REGULARISATION DU SYSTEME DE PRODUCTION
1- Mesures de défense et restauration des sols
1-1- Gestion et protection des forêts
CONLUSION
ANNEXE
BIBLIOGRAPHIE

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