La problematique des usages de SPA en france

La problématique des usages de SPA en France

Les principales substances et consommations

L’alcool

La consommation d’alcool est une pratique fréquente en France. En effet, 47 millions des 11-75 ans interrogés pour le baromètre santé publique France de 2017, déclarent avoir déjà consommé au moins une fois de l’alcool dans leur vie (6). Dans ce même sondage, 86,5% des 18-75 déclarent avoir consommé de l’alcool au moins une fois au cours des 12 derniers mois. Chez ces mêmes personnes, 40% disent en consommer au moins une fois par semaine. Cette consommation d’alcool est estimée à 11,7 L d’alcool pur par an et par habitant âgé de 15 ans et plus. 10% de cette même population déclarent également consommer de l’alcool quotidiennement et 16% en avoir consommé plus de 6 verres au cours d’une même occasion durant le dernier mois .

Le tabac 

Concernant la consommation de tabac en France, le baromètre santé publique France de 2019 nous informe que 30,4% des 18-75 ans déclaraient consommer du tabac et 24% fumer quotidiennement, avec une consommation moyenne de 12,5 cigarettes, ou équivalent, par jour .

Médicament psychotrope 

Concernant les médicaments psychotropes, nous pouvons noter qu’en 2017, 21% de la population des plus de 15 ans ont déjà eu au moins un remboursement de médicaments de cette nature dans l’année. Ils se répartissent en 15% d’anxiolytiques, 6% d’hypnotiques et 9% d’antidépresseurs. Nous pouvons aussi observer que 4 usagers sur 10 des Centres d’Accueil et d’Accompagnement à la Réduction des risques pour les Usagers de Drogues (CAARUD) déclarent avoir pris des médicaments psychotropes, dont des benzodiazépines.

Cannabis

En France, le cannabis est la substance illicite la plus consommée dans la population. En 2017, le baromètre santé retrouvait chez les 18-64 ans, 44,8% d’expérimentateurs et 11% d’usagers dans l’année. La part d’usagers réguliers (10 usages ou plus au cours du dernier mois), s’élève à 3,6% et l’usage quotidien à 2,2% (9). Chez les jeunes de 17 ans, 39,1% ont déjà expérimenté le cannabis d’après l’étude ESCAPAD (Enquête sur la Santé et les Consommations lors de l’Appel de Préparation À la Défense). L’usage régulier concerne, quant à lui 7,2% des jeunes de 17 ans .

Cocaïne

D’après le baromètre Santé publique France de 2017, 5,6% des 18-64 ans ont expérimenté la cocaïne. Une consommation dans l’année est rapportée pour 1,6% des sondés (9). Chez les jeunes de 17 ans, le nombre d’expérimentateurs s’élève lui à 2,8% selon l’étude ESCAPAD (10). Concernant le crack (cocaïne sous forme de base) ou la freebase (cocaïne basée par le consommateur lui-même) le nombre de consommateurs est estimé à 27000 en France en 2017 .

MDMA / ecstasy : 

En 2017, chez les 18-64 ans, 5% déclarent avoir pris de la MDMA (méthylènedioxyméthamphétamine) ou de l’ecstasy au moins une fois dans leur vie, et 1% d’entre eux déclare en avoir consommée dans l’année. Pour les amphétamines, le chiffre de l’expérimentation s’élève à 2,2% .

Poppers/LSD/hallucinogène, nouveaux produits de synthèse, GHB/GBL/Protoxyde d’azote

Pour le poppers, l’expérimentation au cours de la vie reste importante avec 8,7% chez les 18-64 ans en 2017 et représente la 4e substance la plus expérimentée chez les jeunes de 17 ans, après l’alcool, le tabac et le cannabis. Pour les champignons et le LSD (diéthylamide de l’acide lysergique), la consommation dans l’année en 2017 est estimée à 0,3% des 18-64 ans. La consommation de champignons hallucinogènes est la deuxième substance illicite la plus expérimentée chez les plus de 30 ans. Les conséquences sanitaires sont moins connues mais apparaissent relativement plus faibles que pour les autres substances .

Les nouveaux produits de synthèse issus de la chimie visent à reproduire les effets des drogues illicites existantes. La prévalence des consommateurs de ces substances est difficile à estimer du fait de la variété importante des substances, de l’absence de termes standardisés pour les nommer et du consommateur lui-même, qui ne sait pas toujours ce qu’il consomme. Les conséquences sanitaires de ces consommations sont méconnues. L’enquête DRAMES (Décès en relation avec l’abus de médicaments et substances) (11), évaluant le nombre de décès par abus de substances ou de médicaments, estime que le nombre de décès liés aux nouveaux produits de synthèse est faible comparé aux autres drogues, mais est malgré tout en augmentation . Pour le GHB-GBL (acide gammahydroxybutyrique acide gamma butyrolactone), l’expérimentation ne concerne que 0,2 % de cette même population. Il n’existe pas de mesures précises concernant le protoxyde d’azote (11), mais le nombre de déclarations auprès du Centre d’Evaluation et d’Information sur la Pharmacodépendance – Addictovigilance est croissante .

Héroïnes et Opioïdes 

Pour les opioïdes, nous développerons les consommations et les conséquences de celles-ci dans la partie « Usage d’opioïdes en France » Ces données nous indiquent qu’en France, l’usage de SPA est fréquent et qu’il concerne une tranche d’âge large de la population. Nous allons maintenant nous intéresser aux conséquences de ces consommations sur la population en termes de santé publique.

Impacts sur la santé publique

Alcool
Concernant l’alcool, si on s’intéresse à la mortalité induite par sa consommation, on peut noter qu’en France, elle est la deuxième cause de mortalité évitable après le tabac (13). Cela représente 41000 décès en 2017 qui se répartissant entre cancers (39%) maladies cardiovasculaires (24%) maladies digestives (17%) accidents et suicides (13%) et 7% de causes autres .

Tabac
Concernant la mortalité liée au tabac, est à l’origine de 75000 décès en 2015 en France. Les causes de décès liées au tabac sont à 61,7% des cancers, à 22,1% une maladie cardiovasculaire et 16,2% une pathologie respiratoire .

Cannabis
La consommation régulière de cette substance peut entrainer une dépendance psychique, des problèmes relationnels, scolaires ou professionnels. Elle est également un facteur de risque de transition psychotique notamment chez les sujets ayant des antécédents personnels ou familiaux de troubles psychotiques (11). Le consommateur chronique s’expose également au risque de développer un syndrome cannabinoïde, qui se manifeste par des douleurs abdominales et des nausées répétées. Cette consommation entraine également une augmentation du risque cardiovasculaire (infarctus ou accidents vasculaires cérébraux) .

Cocaïne
La consommation de cocaïne et de cocaïne basée (crack, free base) peut être à l’origine de différents troubles. On retrouve des troubles psychiques (agitation, angoisses, paranoïa, hallucinations auditives, visuelles, des symptômes dépressifs si la prise est prolongée), des troubles cardiovasculaires aigus (ischémie myocardique, infarctus) et chroniques (hypertension, hypertrophie myocardique, micro angiopathie, artériosclérose, formation de thrombus) pouvant causer des troubles du rythme à l’origine de mort subite (15). Sur le plan neurologique, la prise de cocaïne peut entrainer des céphalées, des crises d’épilepsie, des accidents vasculaires cérébraux hémorragiques ou thromboemboliques. Et des troubles cognitifs peuvent apparaitre en cas de prise récurrente. Ces troubles peuvent persister à l’arrêt de la prise de substance .

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

I. INTRODUCTION
A. LES USAGES DE SUBSTANCES PSYCHOACTIVES
B. LA PROBLEMATIQUE DES USAGES DE SPA EN FRANCE
1. Les principales substances et consommations
2. Impacts sur la santé publique
C. L’USAGE D’OPIOÏDES EN FRANCE
1. Définition
2. Les chiffres en France
a) Les usages en France
(1) Opioïdes licites
(2) Opioïdes illicites
(3) Les modes de consommation
b) Les conséquences sanitaires
c) Les conséquences sociales
D. LA REDUCTION DES RISQUES ET DES DOMMAGES (RDRD)
1. Définition
2. Historique
3. Efficacité de la RDRD sur les substances illicites
E. LES ACTEURS DE L’ADDICTOLOGIE EN FRANCE
1. Structures médico-sociales
1. Structures hospitalières
2. Structures libérales
F. LA PLACE DU MEDECIN GENERALISTE
1. En addictologie
2. En RDRD
II. MATERIELS ET METHODES
A. TYPE D’ETUDE
B. GUIDE ENTRETIEN
C. POPULATION DE L’ETUDE
D. LE RECUEIL DES DONNEES
E. ANALYSE THEMATIQUE DES DONNEES
III. RESULTATS
A. CARACTERISTIQUES DE LA POPULATION
B. REPRESENTATIONS
1. Freins
a) ORGANISATIONNEL
(1) Manque de temps
(2) Structure
b) LEGISLATIF
(1) Pas d’accès à la primo-prescription de méthadone en médecine de ville
c) INDIVIDUEL
(1) Connaissance
(2) Socio-culturel
(3) Vécu des prises en charges
(4) Pratique des médecins interrogé
2. Leviers
a) ORGANISATIONEL
(1) Pluridisciplinarité
(2) Place du médecin généraliste
b) INDIVIDUEL
(1) Pratique du médecin
(2) Culturel
c) PROPOSITION
(1) Consultation dédiée
(2) Délégation de tâches
(3) Distribution de documentations à destination des patients et des médecins
(4) Amélioration de la formation aux outils de la RDRD
C. PRATIQUE
1. Place du médecin généraliste en addictologie
a) Première Ligne
(1) Rôle : dépister, aiguiller porte d’entrée en addictologie
(2) Pour le tabac mais deuxième ligne pour les autres substances
(3) Prévention
b) Accompagner
c) Acceptation de la maladie
d) Dépistage
(1) Dépistage non systématique
(2) Dépistage systématique
2. RDRD repéré
a) Substitution
(1) Substitut nicotinique
(2) Prescription de MSO
(3) Primo-Prescription de MSO
b) Entretien motivationnel
c) Identification des risques
(1) Liés aux dépendances et Co dépendances
(2) Liés aux injections
(3) Liés aux modes de vies
(4) Liés à la vigilance et à la conduites
(5) Sociaux
(6) Risques liés à la poursuite de consommation en parallèle des substituts
(7) Liés aux Mésusages
(8) Liés aux comorbidités Psychiatriques
a) Information
(1) Information des risques liés à l’injection
(2) Information sur les risques sociaux
(3) Information sur la dépendance
(4) Information sur les risques psychiatriques
(5) Information sur les risques associés à la consommation de substances psychoactives
b) Prescription vigilante d’antalgiques
c) Avancer au rythme du patient
d) Une prise en charge du patient dans sa globalité
(1) Somatique
(2) Évaluation situation sociale
(3) Prise en charge psychiatrique ou psychologique proposée
IV. DISCUSSION
A. REPRESENTATION DE LA RDRD
1. Concernant les freins liés à leur représentation
a) Freins liés aux valeurs morales des médecins interrogés
b) Image des usagers d’opioïdes
2. Concernant les leviers liés à leur représentation
a) Représentation de la définition et des outils
b) Représentions de leur place dans la RDRD
B. PRATIQUE DE LA RDRD
1. Pratique de la Réduction des Risques
2. Concernant les freins à leur pratique
a) Freins liés à l’organisation
(1) Le temps
(2) La structure
b) Législatif
c) Frein individuel
(1) Freins liés aux connaissances
(2) Objectif des MSO
(3) Le dépistage non systématique des consommations d’opioïdes
(4) Le manque d’envie
3. Concernant les leviers dans leur pratique
a) Organisationnel
(1) La pluridisciplinarité
(2) La place du médecin généraliste
(3) Les propositions des médecins
C. FORCES ET LIMITES DE L’ETUDE
V. CONCLUSION
VI. BIBLIOGRAPHIE
VII. ANNEXES

Lire le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *