La problematique de l’acces aux services sociaux de base dans la commune de tenghory

Depuis son accession à la souveraineté internationale, le Sénégal s’est engagé dans une politique de décentralisation qui a pour but d’inciter les populations à la base de participer à la gestion des affaires publiques et de croître un développement endogène. En effet, pour bien mener sa mission de politique de décentralisation, l’Etat a institué des réformes touchant l’administration territoriale. Ainsi, de 1960 à nos jours, le Sénégal a initié trois découpages administratifs, donnant naissance à différentes sortes de communautés.

D’abord, en 1972 avec la création des communautés rurales qui permettent aux zones rurales de bénéficier des avantages de la décentralisation. Ensuite, en 1990 avec la suppression du statut spécial de certaines communes et le transfert de la gestion des communautés rurales des sous-préfets aux mains des présidents des conseils ruraux qui deviennent ordonnateurs de leur propre budget. Enfin, en 1996 la promulgation des lois du 22 mars 1996 et leur décret d’application va ouvrir de nouvelles perspectives d’élargissement et d’approfondissement de la décentralisation avec l’érection des régions jusqu’à la simple circonscription administrative en collectivité locale devant servir de cadre à la promulgation du développement économique, culturel et social.

CONTEXTE ET JUSTIFICATION 

CONTEXTE

Dans la plupart des pays de l’Afrique subsaharienne, le modèle de développement a été élaboré non pas sur la base d’un programme concerté intégrant les stratégies des acteurs de base et surtout des masses paysannes, mais sur un modèle de gestion dirigiste centralisé ou la logique interventionniste faisait de l’Etat post colonial le principal acteur du développement socio-économique. En effet, suite à la crise économique des années 1970 et des programmes d’ajustement structurel(PAS) et face à une crise sociale de plus en plus aiguë, le constat est de l’incapacité de l’Etat à faire face à la demande sociale de plus en plus importante. Ils ont amené les bailleurs à recommander une responsabilisation accrue des populations dans le processus de développement.

C’est la naissance de la notion de participation qui veut que les populations soient intégrées désormais dans les processus de développement. Nous assistons aujourd’hui, au lendemain de l’échec des grands paradigmes du développement jusque-là élaborés extérieurement par rapport aux populations locales, à une nouvelle conception dominante qui replace les exigences et les priorités au niveau des acteurs de base. Ainsi, le gouvernement du Sénégal, à travers la promotion du développement local, a mis l’accent sur l’organisation des territoires, la politique d’équipements ruraux et surtout l’élaboration de projets de développement dans le cadre de toute politique de décentralisation. Toutefois, l’expérience a montré que les stratégies de réduction des écarts régionaux n’entrainent pas forcément une amélioration du bien-être et de la qualité de vie des populations. Par conséquent, une nouvelle vision du développement allait s’imposer et aura des répercussions sur le développement territorial orienté vers la prise en compte de la dimension endogène.

Ces réformes intervenues dans l’organisation administrative ont cherché à rapprocher l’administration de ses administrés par la décentralisation des services. L’Etat du Sénégal va ainsi rompre de façon progressive avec ces anciennes pratiques centralisatrices pour tourner vers l’expression des dynamiques locales c’est-à-dire mettre en place une politique plus adaptée ou « caractérisée par l’esprit de dialogue et d’ouverture » Dans cette même lancée, l’Etat du Sénégal a lancé le 19 mars 2013 une nouvelle réforme administrative dénommée l’acte III de la décentralisation, visant à organiser le Sénégal en « territoires viables, compétitifs et porteurs de développement durable » . L’acte3 de la décentralisation est le troisième du genre dans la politique de décentralisation au Sénégal depuis l’indépendance. S’il est appliqué, il va changer beaucoup de choses dans la façon dont la décentralisation est conçue jusqu’ici. Cet acte doit être adossé à une approche territoriale des politiques publiques, à partir des exigences exprimées à la base par les populations pour formuler des offres pertinentes de services publics. Il s’agira une redéfinition de la carte administrative et celle des collectivités locales. Un redécoupage du territoire national sera fait à partir des zones éco-géographiques pour qu’il y ait des pôles de développement avec une plus grande cohérence. Il permettra également à ces zones d’avoir davantage de moyens matériels et financiers.

C’est au niveau local que l’on puisse tisser des relations et définir des modalités de développement. Cette nouvelle politique de développement par le bas facilite le développement équilibré du territoire grâce à l’implication des acteurs tels que les élus locaux, les associations professionnelles et les partenaires au développement. Ainsi, notre thème d’étude partira de cette synergie d’acteurs pour une meilleure appropriation de la décentralisation par la population et surtout le développement local et la lutte contre la pauvreté afin de faire le diagnostic de l’accès aux services sociaux de base dans la commune de Tenghory. La satisfaction de ces besoins en termes d’accès aux services sociaux de base constitue un moyen efficace de lutter contre la pauvreté dans les zones rurales.

PRESENTATION DE LA COMMUNE DE TENGHORY

LA SITUATION GEOGRAPHIQUE ET LES LIMITES DE LA COMMUNE 

La commune de Tenghory occupe une superficie de 302 Km² et compte trente-quatre (34) quartiers administratifs. La commune de Bignona, chef-lieu de département est située dans le périmètre communal de cette collectivité locale de Tenghory. La commune de Tenghory est située dans le département de Bignona (région de Ziguinchor) sur les routes nationales n°4 et n°5 que sont : la Transgambienne (de Ziguinchor à Sénoba) et n°5(de Bignona à sellite). Elle est limitée :

❖ au nord par la commune de Sindian,
❖ à l’est par la commune d’Ouonck,
❖ au sud par les communes de Koubalan et de Niamone
❖ et à l’ouest par les communes de Balinghor, de Suelle et de Diégoune.

LE CADRE PHYSIQUE DE LA COMMUNE DE TENGHORY

Le relief est bien plat dans son ensemble avec une altitude de 20m. La commune de Tenghory s’incruste bien dans un grand bassin versant dont la zone de partage des eaux se trouve au nord de la commune de Sindian. La grande pente se situe au niveau du marigot de Bignona. A l’intérieur de la commune, le point le plus haut se trouve à 20m du niveau de la mer.

Climatologie 

Le climat est de type soudano-guinéen dominé par deux saisons :
➤ Une saison sèche qui s’étale de novembre à mi-juin avec deux périodes,
➤ Une saison des pluies de juin en octobre au cours de laquelle se mènent les activités culturales.

La hauteur moyenne des pluies est de 1 098 mm par an pour une durée de l’hivernage de 4 mois environ durant lequel il y a, en moyenne 65 jours de pluies.

Pédologie
Au niveau de la commune, on retrouve trois types de sols :
➤ les sols sablo-argileux : qui présente une texture légère, poreuse et non consolidée à cause du sable. Ces types de sols retiennent mal l’eau de pluie qui s’infiltre très rapidement. Ces sols sont favorables aux cultures du mil, de l’arachide, et un peu de maïs.
➤ Les sols argileux : très riches par endroits, ils présentent une texture beaucoup plus consolidée à cause de l’argile. Ces sols retiennent bien l’eau et supportent bien les cultures du riz.
➤ les sols latéritiques qui sont situés au centre de la commune (de Koutenghor à petit Coulaye). Ce sont des sols très lessivés et très pauvres. Ils sont rouges, ferralitiques et regorgent de carrières généralement utilisées pour des travaux routiers.

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Table des matières

Introduction générale
I/ Contexte et justification
I-1/ Contexte
I-2/ Justification
II/ Problématique
II-1/Analyse conceptuelle
II-2/ Objectifs
II-2-1/ Objectif Général
II-2-2/ Objectifs spécifiques
II-3/ Hypothèses
III/ Cadre Méthodologique
III-1/ Revue Documentaire
III-2/ Enquêtes de terrain
III-3/Séminaire
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION GENERALE DE LA COMMUNE RURALE DE TENGHORY
CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA COMMUNE
I/ La localisation et les limites de la commune
II/ Le cadre physique, humain et institutionnel
CHAPITRE II : SITUATION ECONOMIQUE ET SOCIALE
I/ Situation économique
II/ Situation sociale
DEUXIEME PARTIE: LA DECENTRALISATION ET LA PROBLEMATIQUE DE L’ACCES AUX SERVICES SOCIAUX DE BASE
CHAPITRE I : L’ACCES AUX SERVICES SOCIAUX DE BASE
I/ L’accès aux soins de santé
II/ L’accès à l’éducation
III/ L’accès à l’eau potable
CHAPITRE II : LA PERTINENCE DE LA DECENTRALISATION POUR LE DEVELOPPEMENT DE LA COMMUNE DE TENGHORY
I : La gouvernance locale
II/ Les dynamiques de développement de la commune
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE

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