L’eau est un élément fondamental dans la vie de l’homme, des animaux voire même des écosystèmes. « Que peut faire un homme d’une terre s’il y’a pas d’eau ? » John Dos Passos Elle est essentielle à la santé, au bien être de toute personne humaine et constitue une des clés de la réduction de la pauvreté; d’où l’importance de sa bonne gestion. C’est ainsi qu’il est dit que, le droit d’accès à l’eau et à l’assainissement est un droit humain fondamental. C’est un droit à la vie, c’est un droit au développement. La terre est à 70 % composée d’eau. L’homme est à 70 % composé d’eau. Ouvrons simplement les yeux sur cette évidente réalité, l’homme et la planète sont d’eau (extrait du discours de Chantal Jouanno pour le lancement du 6e Forum mondial de l’eau, le 3 juin 2010).
Seulement, 2,5 % de toute l’eau de la planète est douce et la majeur partie est bloquée dans les glaciers, pas accessible pour l’homme. Cette ressource eau est constituée par les eaux de surfaces ou eaux courantes et les eaux souterraines qui constituent une provision d’eau potable inestimable pour l’humanité; leur importance est fonction de leur localisation, étant situées à des profondeurs très variables et souvent d’accès difficile (GIRE, 2014). L’augmentation de la population mondiale entraine un accroissement des besoins en eau. Surtout en Afrique où les populations doivent se partager des ressources en eau mal réparties, insuffisantes et de qualité médiocre. Ainsi, la crainte selon laquelle le monde est entrain de « tomber à court d’eau » est de plus en plus présente. Car la variabilité des précipitations viennent s’ajouter aux problèmes de disponibilité de l’eau douce en Afrique. Les conséquences se font sentir dans bon nombre de régions par la non abondance des eaux de surface d’où la dépendance à la nappe phréatique. En effet, certaines parties de l’Afrique connaissent des stress hydriques, aggravés par le changement climatique qui va influencer sur les écosystèmes et les réseaux d’approvisionnement en eau. Donc, avec les différents usages de l’eau, une politique de gestion s’impose.
PRESENTATION DE NOTRE ZONE D’ETUDE
Toubab Dialaw fait partie des nombreux villages que compte notre pays, le Sénégal. Il est situé sur la Petite-Côte, dans la région de Dakar précisément au sud. Il se trouve dans le département de Rufisque entre Bargny et Popenguine. C’est une des localités qui constituent la communauté rurale de Yenne qui est composée par une population masculine de 12 304 d’habitants et une population féminine de 12 490 d’habitants d’où un nombre d’habitants total de 24795 . Sa population est constituée principalement par les lébous. Il est compris entre14°60’ et14°36’de latitude Nord et 17°15’ et 17°09’de longitude Ouest avec une altitude de 37m pour une superficie de 50 km2 .
PROBLEMATIQUE
L’eau est un enjeu majeur pour toutes sociétés, car elle est la vie. C’est la ressource naturelle irremplaçable sur terre, parce qu’importante dans l’amélioration des conditions de vie et le maintien des écosystèmes, essentielle pour les animaux, les végétaux, pour tout être vivant sur notre planète. Plus d’un milliard d’hommes n’a pas accès à l’eau potable ; chaque jour 3 000 personnes meurent pour avoir consommé de l’eau polluée (l’éternel retour de l’âme, juillet 2009) et pourtant, l’eau est naturellement une ressource abondante.
Selon le rapport de l’ONU sur l’eau, l’Afrique compte beaucoup de fleuves et plusieurs lacs sans compter les nappes phréatiques (forum mondial de l’eau à Marseille en 2002). Cependant, le Sénégal fait partie du sahel qui est confronté souvent à une sécheresse. Cette dernière est due à la diminution des précipitations qui varient dans le temps et dans l’espace causée par le changement climatique. Ce changement aura un effet sur les eaux de surface comme pour les eaux souterraines pouvant accentuer la pénurie d’eau, comme le disait John Dos Passos « la où ne tombe pas la pluie, la notion de propriété privée n’a guère de raison d’être. Que peut faire un homme d’une terre s’il n’a pas d’eau ? » En effet, l’eau est un facteur déterminent pour le développement des nations ainsi que des hommes, et le constat est que la demande en eau est en train de croître de façon exponentielle car la croissance démographique et les activités humaines engendrent des besoins de plus en plus grands. La consommation d’eau par personne varie énormément d’un pays à l’autre et d’un continent à l’autre selon les ressources en eau disponibles et la taille de la population. L’accès aux ressources en eau est donc une question prioritaire pour les pays d’Afrique à plus forte raison l’alimentation en eau potable des populations rurales qui occupe une place centrale dans la stratégie de développement économique et social du Sénégal bien que le stress hydrique sévit toujours dans les régions à cause de la forte croissance démographique d’où l’accroissement des besoins en eau.
Ainsi, Les populations doivent se partager des ressources en eau insuffisantes, de qualité médiocre et surtout très mal réparties. Pour y faire face, un vaste programme a été mis en œuvre pour contribuer au développement rural dans le domaine hydraulique, qui est le PEPAM afin d’améliorer la disponibilité de l’eau.
En revanche, malgré les efforts fournis par les autorités sénégalaises pour satisfaire les besoins hydriques dans le milieu rural, le problème demeure jusqu’à présent car toutes les sociétés n’ont pas les mêmes moyens économiques et techniques pour fabriquer les espaces d’accès à l’eau potable.
A l’instar des autres zones rurales, la communauté rurale de yenne précisément Toubab Dialaw n’est pas en reste en ce qui concerne la problématique d’accès à l’eau même en présence de certains puits et forages. En effet, l’alimentation en eau des populations est assurée par les forages, les puits et certains branchements de la SDE et la plupart parcours des kilomètres à la recherche d’eau. Situé dans la communauté rurale de Yenne dans le département de Rufisque, Toubab Dialaw se trouve à 55 km de Dakar sur la petite côte. En 2010, il comptait 3 bornes fontaines et 02 puits avec une population de 2539 dont 240 ménages et 26 branchements SDE, ainsi que 2 cases de maternité du point de vue infrastructure sanitaire (DIOUF A. schéma d’aménagement de Yenne, 2010-2011). Sa population est composée principalement de lébous d’où son activité phare qui est la pêche avec 594 pêcheurs (service de pêche de Nianghal en décembre 2012), et Toubab Dialaw est un site pour les touristes. Sa population a recours aux puits et devant parcourir des kilomètres, à la recherche d’eau qui est souvent de qualité médiocre.
JUSTIFICATION
La question de l’eau revêt d’une importance capitale au niveau planétaire et son rôle est primordial dans tout projet de développement dans une localité ou de son aménagement. Le choix du rural est motivé par sa particularité voir la disparité entre le rural et la ville en matière d’accès à l’eau potable qui demeure toujours un problème majeur. L’étude de l’accès à l’eau potable va porter sur toubab Dialaw qui est un village de yenne. Pourquoi le choix de ce village, c’est juste parce que son relief ne rend pas facile l’accès à l’eau et surtout parce qu’il se trouve à la fin du réseau de la SDE. Aussi, il y’a peu d’infrastructures hydrauliques pour une population pas du tout négligeable qui était de 3169 habitants au recensement de 2013. Cette population peut rester des jours sans approvisionnement d’eau par le réseau de la SDE car quand le réseau est faible l’eau n’y parvient pas où du moins difficilement tard dans la nuit. De ce fait, la population a souvent recours à l’eau des puits qui n’est pas sans danger. Nous rendant souvent dans cette localité, nous avons jugé nécessaire de nous s’intéresser à leur problème d’accès à l’eau potable. Egalement, cette étude peut nous permettre de voir, les possibilités pour la population de disposer à tout moment d’une eau potable quelque soit leur niveau de vie et à un prix abordable.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : le cadre physique et humain de Toubab Dialaw
CHAPITRE I : le milieu physique de Toubab Dialaw
CHAPITRE II : étude du cadre humain de Toubab Dialaw
DEUXIEME PARTIE : la disponibilité et l’accès à l’eau dans la localité de Toubab Dialaw
CHAPITREI : Equipements hydrauliques et mode d’accès
CHAPITRE II : les problèmes de la disponibilité de l’eau
TROISIEME PARTIE : les conséquences du mode d’accès à l’eau
CHAPITRE I : l’impact sur la vie des populations
CHAPITRE II : ébauche de solutions pour un accès pérenne à l’eau potable et la vérification des hypothèses
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXE
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES FIGURES
LISTE DES IMAGES
LISTE DES CARTES
TABLE DES MATIERES