La problématique de la collecte des ordures ménagères

Parmi les problèmes environnementaux, figure en bonne place celui de l’assainissement. Il devient de plus en plus préoccupant à l’heure actuelle. En effet, le rejet sans traitement des ordures ménagères dans le milieu naturel est une vieille pratique répandue dans le monde et plus particulièrement dans les pays en voie de développement.

Ce phénomène s’identifie dans les centres urbains, s’explique par la forte poussée démographique. Celle-ci est liée à l’exode rural des années de grande sécheresse qui sont à l’origine d’un déplacement de population des zones rurales vers les zones urbaines. Cet exode est motivé par la recherche de travail. Le taux d’accroissement de la population de Kaolack est estimé aujourd’hui à 2,7% par an avec un taux d’urbanisme qui va de 53% ce qui traduit l’importance des populations vivantes dans des zones urbaines. Cette forte poussée démographique a entraîné une urbanisation rapide et incontrôlée laissant naître des quartiers périphériques sans organisation spatiale.

La croissance urbaine a comme corollaire l’augmentation des besoins de consommation proportionnelle au développement de la production de déchets. Les quartiers périphériques de Kaolack tels que Gawane, Médina Mbaba, Abattoirs sont complètement marginalisés par l’inexistence de service de voirie : pas de collecte des ordures, pas de dépotoir public. Les populations sont confrontées à un manque quasi-total d’infrastructures, d’équipement et de services de base. La conséquence immédiate est la prolifération des décharges sauvages dans les quartiers.

Face à cette situation, certains quartiers ont adopté des comportements inadaptés en matière d’hygiène et de santé : dépôt anarchique d’ordures, rejet des eaux usées dans les caniveaux, le long des rues et dans les maisons abandonnées. Ainsi, il a été noté une déclaration des épisodes de choléra et une forte prévalence de maladies infectieuses. En effet, la ville de Kaolack qui fait l’objet de notre étude figure sur la liste des communes les plus sales du Sénégal. Les questions d’assainissement et notamment celle de la gestion des ordures ménagères constituent une des contraintes majeures pour l’amélioration des conditions de vie des populations. Dans la commune de Kaolack, la collecte des ordures est entravée par les facteurs physiques, humains et surtout financiers.

Présentation générale de la Commune de Kaolack

Située à 192 km au Sud-Est de Dakar, la ville de Kaolack est en même temps chef lieu de département et lieu de région (région de Kaolack) et couvre une superficie de 142,97 km². La commune de Kaolack est centrée entre la longitude 16°05 Ouest et la latitude 14°10 avec des altitudes basses. Elle est limitée au Nord-Ouest et au Nord-Est par la communauté rurale de M’badakhoune (région de Fatick), au Sud-Ouest par la communauté rurale de Djaffate Ouoloff (arrondissement de Diédièng), au Nord-Ouest par la communauté rurale de Dya (arrondissement de Gandiaye) et au Sud Est par la communauté rurale de Lat Mingué (arrondissement de Ndonfafane). La commune de Kaolack a une population de 150961 habitants en 1988 et 172305  habitants en 2002. La commune voit sa population croître à un rythme soutenu sous l’effet combiné de l’accroissement naturel et des flux migratoires . Le taux d’accroissement est estimé aujourd’hui à 2,7% par an avec un taux d’urbanisme de 53% ce qui traduit l’importance des populations vivant dans des zones urbaines.

Milieu Physique 

La ville de Kaolack est située sur la rive droite du fleuve Saloum. Kaolack est la capitale régionale de ladite région. La ville se situe au nord de celle-ci à la lisière de la frontière avec la région de Fatick. La commune de Kaolack est circonscrite dans la région du même nom. Le territoire est implanté dans un site de berge.

Relief
L’altitude de la ville est basse. La commune est implantée dans une cuvette comblée par plusieurs couches sédimentaires au fond de l’estuaire du fleuve Saloum. Le bas niveau de la ville par rapport au niveau de la mer provoque l’envahissement des parties Sud, Sud-est de la commune par les eaux salées du Saloum qui contribuent à la création de tannes peu propices à toutes sortes d’habitats.

Climat
La ville de Kaolack est située dans le domaine climatique nord soudano-sahélien à longue saison sèche. Il se définit selon les mots de la géographie (2006) comme étant « l’ensemble des qualités de l’atmosphère d’un lieu sur la longue durée, dans leurs manifestations fréquentes, rares ou exceptionnelles : c’est la synthèse des temps qu’il fait ». Quelques éléments du climat ont été étudiés tels que : la température, les précipitations et les vents.

Historique et le processus d’extension de la commune de Kaolack 

L’emprise spatiale de la commune de Kaolack s’est faite en trois axes majeurs à partir du site originel du premier quartier de la ville : Léona. De 1900 à 1945, cinq (5) lotissements ont été opérés pour organiser et planifier la demande en parcelles. Le centre ville s’est graduellement organisé pour élargir Léon-escale : quartier résidentiel, commercial et administratif. Il est au cœur des voies de communication : l’essentiel des activités économiques et des équipements s’y concentre. D’autres quartiers par cercles concentriques sont ensuite venus se greffer tout au tour du site originel : Kasnack, Kasaville, Dialègne, Médina Matar et Ndangane (1930-1945). Pour se rapprocher de la ville, ces deux derniers quartiers (Médina Matar et Ndangane) se sont édifiés dans des terrains insalubres (tannes). De 1945 à 1970, nous avons vu la naissance de la deuxième couronne de quartiers formés par Koundam et Bongré, Boustane (1945), Sara Ndiougary (1953), Ndonrong (1955), Taba Ngoye (1958) et Same (1960).

L’époque allant de 1970 à nos jours est marquée par la création et le développement de quartiers irréguliers : la demande en parcelles à usage d’habitat, ayant largement dépassé l’offre de terrains viabilisés par la commune. En 1989, neuf quartiers irréguliers ont été recensés. Tous ces quartiers se sont implantés le long des axes routiers qui traversent la ville. A la périphérie Ouest, autour de l’usine SONACOS, se sont implantés des quartiers formés de Hameaux et de villages intégrés à la ville (Sing-Sing, Kabatoki, Ngade et Lindiane Sérère). La ville s’est développée de manière spontanée, sans plan directeur, entrainant une structuration urbaine déséquilibrée et des quartiers populeux dépourvus de toutes infrastructures. La commune compte vingt quatre quartiers reconnus officiellement et vingt et un Hameaux qui au rythme de leur développement, posent des problèmes de leur reconnaissance en tant que quartier. Dans l’ensemble, la ville de Kaolack se présente comme une ville mal structurée, peu aménagée, et surpeuplée caractérisée par des habitats spontanés ayant pour corollaire le problème de l’insalubrité .

Situation démographique 

La population n’a cessé d’augmenter ; en effet, elle était de 104157 habitants en 1976 elle est passée aujourd’hui à 172305 habitants en 2002. Cette situation n’est pas étrangère à son caractère de pôle de communication et de centre commercial . La commune se caractérise par une population assez jeune soit 58,21% de moins de 20 ans et 73% de moins de 30 ans, le troisième âge (c’est-à-dire les personnes âgées de 60 ans et plus) représente 8% de la population . En ce qui concerne la répartition par sexe, on a 48,10% d’hommes pour 51,90% de femmes. Ainsi, l’extension de la ville se poursuit. Elle compte aujourd’hui 16350 concessions . Sur la base du taux de croissance démographique intercensitaire de 3,5 par an enregistré entre 1976 et 1988, la population de la commune de Kaolack pourrait atteindre 365800 habitants en 2013, soit une augmentation de 106518 personnes .

Situation socio-économique 

La commune de Kaolack constitue une plaque tournante commerciale en raison de sa position géographique. La ville est devenue un important carrefour commercial, jouant le rôle de relais entre son hinterland et Dakar. Cette position lui confère un rôle stratégique dans les échanges commerciaux entre les régions Sud, Est et le reste du pays. C’est également un passage obligé des flux de biens et de personnes entre la république de Gambie et le Sénégal. Elle contribue au développement des échanges commerciaux. Aussi, la commune constitue-t-elle un lieu de transit ou d’écoulement de produits comme le riz, le sucre, le thé, les tissus, etc. Il en résulte une certaine densification des activités au niveau du marché central, avec un commerce intérieur prospère dans la Région. La commune se constitue d’équipements commerciaux dont un marché central, huit marchés de quartiers.

Elle compte également deux gares routières, un abattoir, vingt rues commerçantes.

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Table des matières

Introduction générale
Problématique
Méthodologie
Définition conceptuelle
Première partie. Présentation générale de la Commune de Kaolack
Chapitre 1. Milieu Physique
Chapitre 2. Cadre humain et socio-économique
Deuxième partie. Présentation du système de collecte
Chapitre 3. Analyse du système de collecte
Chapitre 4. Production et les techniques de traitement
Chapitre 5. Diagnostic et analyse de la gestion des ordures ménagères
Troisième Partie. Impacts des ordures ménagères
Chapitre 6. Impact sur les facteurs de production des ordures ménagères
Chapitre 7. Impacts des ordures ménagères sur le cadre de vie
Conclusion générale
Bibliographie
Liste des tableaux
Liste des figures
Liste des photos
Liste des encadrés
Annexes

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