La prise en compte des critères sociaux et environnementaux dans les investissements immobiliers

Après la période de forte croissance économique qui a suivi la deuxième guerre mondiale, la fin du XXe siècle fut marquée par des catastrophes environnementales qui ont suscité une prise de conscience à l’échelle internationale sur les nouveaux risques planétaires, et contribuèrent ainsi à la naissance d’une nouvelle conscience écologique et humaniste. Parmi ces catastrophes qui altèrent les équilibres écologiques, nous pouvons citer l’aggravation de l’effet de serre, l’explosion démographique, l’impact grave des pollutions sur la santé humaine, l’écart de plus en plus important entre pays riches au Nord et pays pauvres au Sud et les accidents industriels tels que Tchernobyl, Bhopal, Seveso, Amoco Cadiz et Erika. C’est dans ce contexte, que les dirigeants du monde entier s’étaient résolus à trouver des stratégies pour corriger ces déséquilibres tant sur l’économie que sur l’écologie. C’est ainsi que des rencontres internationales furent organisées en l’occurrence la Conférence de Stockholm sur l’environnement tenue en 1972 où le concept de développement durable fit son apparition pour la première fois. Mais il faudra attendre encore 20 ans pour que le concept de développement durable fut réellement propulsé sur le devant de la scène internationale, lors du Sommet de la Terre en 1992, grâce à son texte fondateur la « Déclaration de Rio » sur l’environnement et le développement.

C’est donc dire que la prise de conscience d’un changement de comportement pour adopter une démarche beaucoup plus responsable s’impose à plus d’un titre. C’est ce qui est à l’origine de l’avènement du concept de Responsabilité Sociétale qui est une déclinaison des principes du développement durable dans l’organisation.

CADRE D’ANALYSE THEORIQUE ET DEMARCHES

METHODOLOGIQUES

PROBLEMATIQUE

Depuis quelques décennies, le monde entier est en proie à une crise généralisée. Cette situation est en partie le résultat d’un certain nombre d’actions anthropiques. Par ailleurs, il a été noté au XIXe siècle, sur le plan international, un développement des activités marchandes où va s’enraciner l’émergence de l’économie de marché, une montée en puissance des activités de production et un rôle croissant des investissements devant permettre d’élargir la production . Pendant une longue période, les systèmes économiques mondiaux ont fonctionné sur la base de l’accumulation et le profit considérés comme les clefs de voûte d’une économie prospère. Ainsi fut mobilisé tout un ensemble d’inventions technologiques et de formes de créativité au service de la production.

Cette période avait coïncidé avec l’émergence d’un certain nombre de révolutions parmi lesquelles la Révolution Industrielle avec ses manifestations diverses. Celle-ci a entrainé le passage d’une économie de subsistance à une économie d’accumulation du capital. C’est durant cette période que l’apparition d’une société antagoniste a été notée avec deux classes en perpétuelle lutte : la bourgeoisie et le prolétariat. Les activités industrielles se développent à un rythme exponentiel. A cette époque la préservation de l’environnement et de la société n’était qu’un simple luxe qu’aucun pays ne saurait s’offrir, car considérant les Ressources Naturelles comme inépuisables.

Ce faisant, pendant une période assez récente, il a été constaté sur la scène internationale que les modes de production et de consommation n’étaient pas du tout viables et durables. L’état de la planète était tel que des mesures visant à protéger l’environnement et les Ressources Naturelles s’imposaient à plus d’un titre. A cette époque « des disparités notoires entre les Nations et à l’intérieur des Nations, une aggravation de la pauvreté, de la faim, de l’état de santé et de l’analphabétisme et une détérioration continue des écosystèmes »  ont été identifiées.

Certains phénomènes marquants comme le développement industriel fulgurant, la croissance démographique, la concentration de la population dans les grandes agglomérations, l’augmentation de la production, la croissance de la consommation, la réduction de la diversité biologique, l’augmentation du nombre et des conséquences des accidents et catastrophes technologiques majeures, ont amené les scientifiques à parler d’une surexploitation de la Terre et de ses ressources. Ainsi, apparut une situation sans précédent aux conséquences multiples : raréfaction de certaines ressources et sources d’énergie, pollution atmosphérique, des eaux et des sols, augmentation des déchets et des nuisances. A ces différents problèmes, s’ajoute l’épineuse question de la pauvreté qui ne cesse de grimper (en 15 ans, 20 nouveaux pays sont entrés dans le cercle des Pays les Moins Avancés) . Aussi, faudrait-il y adjoindre la question du travail des enfants et des pires formes d’exploitation qui ont même fait l’objet d’une réglementation internationale à travers les Conventions Fondamentales de l’Organisation Internationale du Travail.

Revue de la littérature

Depuis une dizaine d’années, le concept de Responsabilité Sociale des Entreprises n’a cessé de faire l’objet d’un nombre croissant d’études et de recherches. En effet, c’est un concept qui s’est imposé avec force dans le milieu managérial, et constitue à cet effet la déclinaison des principes du développement durable dans l’organisation. Pour bon nombre d’auteurs, l’intérêt accordé à la RSE est consécutif aux catastrophes environnementales notées à la fin du XIXe siècle à savoir : Bhopal (1984), Seveso (1976), Tchernobyl (1986), Amoco Cadiz (Mars 1978) et Erika (Décembre 1999), et tout récemment Fukushima (2010). Ces différents accidents ont été à l’origine de nombre de catastrophes (pertes en vies humaines, en matériels, pollution des eaux, apparition de nouvelles maladies etc.). Tchernobyl est à ce jour l’un des accidents classé au niveau 7 sur l’échelle internationale des événements nucléaires, ce qui en fait l’un des plus graves accidents nucléaires répertoriés.

Face à ces nombreux problèmes, l’Humanité a commencé à s’interroger sur la finalité des activités économiques (effets sur la configuration géophysique de la planète, sur ses conséquences à long terme pour les générations à venir). Dans ces conditions, les Entreprises sont interpellées, car elles constituent les principaux agents des activités économiques, d’où l’avènement de la « Triple Bottom Line » . Ce dernier signifie qu’aujourd’hui, le résultat d’une entreprise ne doit plus s’apprécier uniquement selon des critères économiques mais surtout d’autres indicateurs relatifs à la performance économique, à la protection de l’environnement et à l’équité sociale.

L’ouvrage de M. Capron et al. (2007) remonte l’avènement de la RSE explicite dans les années 1990, année qui coïncidait avec une prise de conscience des sociétés humaines sur la menace de périls majeurs dont certains aux conséquences irréversibles (dégradation de la biosphère, accentuation des inégalités qui menacent la cohésion sociale, et les atteintes à la santé publique) . Tous ces phénomènes ont contribué d’une manière ou d’une autre à ternir l’image de marque des grandes entreprises qui ont commencé à être victimes de restructurations à répétition, des suppressions d’emplois non compensées etc. Ainsi furent initiés des mouvements sociaux qui exigeaient aux entreprises d’être regardantes par rapport aux droits humains et sociaux, et d’œuvrer pour la préservation de l’environnement, de leur personnel et de la santé publique. A titre d’illustration, on peut évoquer le point de vue suivant : « Aujourd’hui, les enquêtes d’opinion révèlent que les attentes du grand public à l’égard des entreprises portent plus sur leurs comportements à l’égard de l’environnement et de leur personnel que sur leurs activités économiques propres »  (Capron et al.).

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Table des matières

Introduction
Première partie : Cadre d’analyse théorique et démarches méthodologiques
I. Problématique
II. Objectifs de recherche
1. Objectif Général
2. Objectifs Spécifiques
2.1. Objectif spécifique 1
2.2. Objectif spécifique 2
III. Revue de la littérature
IV. Cadre Méthodologique
1. La recherche documentaire
2. Les lectures
3. Les entretiens exploratoires
4. Echantillonnage
5. Les outils de collecte des données
6. Les outils de traitement des données
7. Les difficultés rencontrées
Deuxième partie : Présentation, analyses et interprétations des résultats
I. Brève présentation du dispositif réglementaire sénégalais en matière d’investissement au Sénégal
II. La place de la RSE dans les politiques publiques au Sénégal : regards croisés sur les Codes présentés ci-dessus
1. Le Code du Travail Sénégalais
2. Le Code des Investissements Sénégalais
3. Le Code de la Construction
III. Bref diagnostic du secteur de la construction immobilière au Sénégal.
IV. L’impact des constructions immobilières sur le social et l’environnemental
1. L’impact des projets de construction immobilière sur le social
2. L’impact des projets de construction immobilière sur l’environnement
V. Les stratégies développées par les promoteurs immobiliers pour limiter les différents impacts
VI. La promotion de la Haute Qualité Environnementale des bâtiments, pour une démarche RSE dans les projets de construction immobilière au Sénégal
VII. Recommandations pour une intégration des critères sociaux et environnementaux dans les constructions immobilières au Sénégal
1. Aux autorités étatiques
2. Aux acteurs de la construction immobilière
Conclusion Générale
Bibliographie

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