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Infection ร VIH
Test de dรฉpistage
Les MEL sont des sources dโinformation pour leurs patients. Ils se doivent de maรฎtriser certaines connaissances sur les tests de dรฉpistage afin de conseiller leurs clients de maniรจre appropriรฉe. Le protocole ร suivre pour les tests de dรฉpistage du VIH dรฉpend du niveau de la prรฉvalence dans le pays. Comme Madagascar est classรฉ dans le groupe des pays ร faible prรฉvalence, il est prรฉconisรฉ dโeffectuer deux tests rapides et dโun test de confirmation pour pouvoir dรฉclarer lโรฉtat dโune personne . Le dรฉpistage du VIH doit รชtre volontaire et faire lโobjet dโun counseling prรฉ et post test [23].
Le protocole ร suivre pour le test de dรฉpistage ร Madagascar et lโinterprรฉtation des rรฉsultats figure ร lโAnnexe 2 [23].
En cas de rรฉsultat nรฉgatif ou indรฉterminรฉ, le test doit รชtre repris aprรจs une pรฉriode de 3 mois correspondant ร la fenรชtre sรฉrologique.
LโAnnexe 3 indique la liste des CTV (Conseil et Test Volontaire du VIH) de la ville de Tamatave et de Majunga.
En cas de positivitรฉ, le patient est adressรฉ au Mรฉdecin rรฉfรฉrent pour le suivi et, le cas รฉchรฉant, la prise en charge mรฉdicale. Les centres de rรฉfรฉrence pour Tamatave et Majunga figurent en Annexe 3.
Au niveau de ces centres, la conduite ร tenir chez les personnes ayant une sรฉrologie positive dรฉpend du taux CD4, suivant le protocole en Annexe 3.
La liste des infections opportunistes qui peuvent survenir ร partir dโun taux de CD4 < 200 / mm3 figure aussi en Annexe 3.
Lโรฉtape suivante dans la prise en charge mรฉdicale des PVVIH consiste ร la mise en route du traitement antirรฉtroviral (ARV) [24]. Seuls les mรฉdecins rรฉfรฉrents sont habilitรฉs ร prescrire. Ce traitement antirรฉtroviral est entamรฉ sous certaines conditions comme il est figurรฉ en Annexe 4. LโAnnexe 4 nous montre รฉgalement le schรฉma thรฉrapeutique classique du traitement ARV.
Il convient de noter que le traitement antirรฉtroviral ainsi que les explorations biologiques nรฉcessaires sont gratuites pour toute PVVIH ร Madagascar [18].
Il peut arriver que certains patients ne viennent consulter quโร un stade oรน les signes รฉvocateurs dโinfections opportunistes apparaissent. Alors, le MEL doit avoir le rรฉflexe de penser sur les maladies reliรฉes au VIH et utiliser ses compรฉtences pour repรฉrer les signes รฉvocateurs de ces maladies qui figurent au Annexe 5 [25]. Il convient de noter que, mรชme en cas de suspicion des maladies reliรฉes au VIH, les tests doivent toujours รชtre volontaires et respecter le mรชme processus et le mรชme protocole que pour les CTV.
La prise en charge psychosociale des PVVIH
La prise en charge du PVVIH ne serait complรจte que si lโon prend en considรฉration son cรดtรฉ psychosocial et รฉconomique [26]. Le rรดle du MEL ici est dโadresser les patients aux institutions qui sโoccupent de ce volet. Que ce soit ร Tamatave ou ร Majunga, le contact est lโAssociation FI.FA.FI (Association Finoana โ Fanantenana – Fitiavana) qui se consacre aux PVVIH.
La Prรฉvention de la Transmission Mรจre Enfant du VIH (PTME)
La PTME consiste ร faire passer ร la femme enceinte un test de dรฉpistage du VIH. Dans le cas oรน la femme est dรฉpistรฉe sรฉropositive, elle est rรฉfรฉrรฉe au mรฉdecin rรฉfรฉrent qui sera le seul ร รฉtablir le protocole thรฉrapeutique. Le protocole de prise en charge thรฉrapeutique de la mรจre et de son enfant ainsi que les directives pendant lโaccouchement et en pรฉriode post natale figurent en Annexe 6 [27].
Prรฉvention des infections
La prรฉvention de la transmission des infections est indissociable de la pratique quotidienne des MEL. Elle regroupe les procรฉdures de prรฉcaution universelle :
– Lavage des mains
– Utilisation des matรฉriels piquants et tranchants ร usage unique (rasoir, seringue, aiguille)
– Stรฉrilisation des matรฉriels de soins dans les conditions adรฉquates
– Ports de gants, รฉquipements personnels de protection (blouse, lunettes, masque, bottes, โฆ)
– Gestion des matรฉriels souillรฉs :
– Entretien des surfaces souillรฉes
– Traitement et รฉlimination des dรฉchets :
LโAnnexe 7 prรฉsente lโensemble de ces mesures et de conduite ร tenir en cas dโAccident dโExposition au Sang [28].
TUBERCULOSE
Vu le risque de contagion et de rรฉsistance si les malades sont mal traitรฉs ou pas traitรฉs du tout, les MEL ont un rรดle ร jouer dans lโinformation et la sensibilisation des patients qui les consultent en rapport avec cette maladie.
Afin dโassumer cette tรขche, les MEL doivent disposer dโinformations mises ร jour notamment sur les notions rรฉcentes du PNLTL (Programme National de Lutte contre la Tuberculose et la Lรจpre), tel le DOTS (Directly Observed Treatment Short) [29].
Lโagent de la tuberculose
La tuberculose est due au bacille de KOCH : germe en bรขtonnet acido-alcoolo rรฉsistant (BAAR) prรฉsent dans les crachats, les sรฉrositรฉs et les organes atteints.
Dans les crachats dessรฉchรฉs il peut survivre trรจs longtemps ร lโabri du soleil, mais les rayons solaires les tuent en quelques heures.
Le rรฉservoir de virus
Le principal rรฉservoir de virus est constituรฉ par lโhomme tuberculeux bacillifรจre. On a aussi incriminรฉ le bรฉtail comme source dโinfection en particulier dans la primo-infection tuberculeuse.
Transmission de la maladie
La transmission se fait par les gouttelettes de crachats projetรฉes lors des toux. Un malade traitรฉ nโest plus contagieux au bout de quelques semaines de traitement.
Le lait de vache mal cuit constitue une source trรจs frรฉquente de la primo-infection tuberculeuse ร manifestation intestinale chez lโenfant.
Manifestation de la tuberculose commune
Cโest la forme la plus frรฉquente et la plus dangereuse. Les signes suivants permettent de soupรงonner la tuberculose pulmonaire commune.
ยท La toux et lโexpectoration surtout quand elles durent plus de 15 jours.
ยท Lโhรฉmoptysie.
Ces signes peuvent รชtre associรฉs ou non ร une altรฉration de lโรฉtat gรฉnรฉral, lโamaigrissement, une fiรจvre vespรฉrale ainsi quโร divers signes fonctionnels et physique pulmonaire non spรฉcifiques. Lโexamen radiologique nโest plus indispensable mais peut montrer des infiltrats ou des opacitรฉs nodulaires ou segmentaires, des images de cavernes ou dโรฉpanchements.
Le dรฉpistage de la maladie
Le dรฉpistage de la tuberculose peut รชtre actif ou passif.
ยท Le dรฉpistage actif :
Il sโadresse ร des sujets apparemment bien portants qui sont exposรฉs aux risques dโinfection ou pour lesquels la loi ou des dispositions particuliรจres prรฉconisent un examen phtisiologique systรฉmatique.
Ce sont en particulier : les contacts avec les tuberculeux, les รฉcoliers et รฉtudiants, les femmes enceintes, les candidats ร la fonction publique, les travailleurs dans le cadre de la mรฉdecine de travail, les boursiers extรฉrieurs.
ยท Le dรฉpistage passif :
Il concerne les malades qui se prรฉsentent dans les formations sanitaires surtout pour des affections pulmonaires et plus particuliรจrement ceux qui prรฉsentent les signes de suspicion citรฉs prรฉcรฉdemment.
Le diagnostic de la tuberculose
Le diagnostic repose sur la bactรฉriologie. Faire un prรฉlรจvement de crachats pendant 3 jours de suite. Le laboratoire sโoccupe de lโรฉtalement du produit, de la coloration et la lecture de la lame. Trรจs accessoirement il se base sur une positivation rรฉcente dโune IDR (Intra Dermo Rรฉaction) ร la tuberculine auparavant nรฉgative chez le jeune. La radiologie nโest plus indispensable sauf pour les examens dโaptitudes exigรฉes par la loi, ou par des dispositions particuliรจres.
La lutte contre la tuberculose
La lutte antituberculeuse fait lโobjet dโun programme national de lutte contre la tuberculose (PNLT) qui est รฉgalement un programme intรฉgrรฉ et qui doit donc รชtre exรฉcutรฉ dans toutes les formations sanitaires ร Madagascar.
Ce programme comprend : la vaccination BCG intradermique. Elle se fait en intradermique et de faรงon indiscriminรฉe (c’est-ร -dire sans test tuberculinique prรฉalable sauf chez les enfants en contacts avec des tuberculeux) et doit couvrir des enfants de 0 ร 1 an (autant que possible ร la naissance). Cette vaccination permet dโavoir une bonne couverture sur les formes graves de la tuberculose (miliaire et mรฉningite tuberculeuse).
Traitement de la maladie
Cโest lโactivitรฉ la plus prioritaire du PNLT surtout pour la stรฉrilisation des cas ร bacilloscopie positive. Le traitement comprend une phase dโattaque et une phase de continuation qui doit se faire en ambulatoire.
Lโhospitalisation nโest indiquรฉe que dans des cas trรจs particuliers.
– Soit que le malade est en trรจs mauvais รฉtat gรฉnรฉral, ou prรฉsente une hรฉmoptysie importante, ou quand on soupรงonne une rรฉsistance bactรฉrienne, ou encore quand on envisage une intervention chirurgicale.
– soit pour des raisons humanitaire et รฉconomique : le malade est trop รฉloignรฉ du centre ou bien il lui est difficile de venir tout les jours prendre ses mรฉdicaments.
Le traitement en ambulatoire est assurรฉ par la formation sanitaire la plus proche du domicile du malade. Le responsable de cette formation sanitaire doit recevoir la fiche de traitement en provenance du centre dรฉpisteur avec toutes les instructions utiles concernant le malade et sa maladie.
Les rรจgles de conduite du traitement, les rรจgles essentiels du DOTS [30] figurent en Annexe 8.
Tuberculose et VIH
En cette pรฉriode dโexpansion de lโรฉpidรฉmie du VIH oรน la tuberculose fait lโobjet dโun regain dโintรฉrรชt, les MEL de doivent de possรฉder des informations de base sur lโinterrelation de ces deux pathologies. En particulier, les notions sur lโintรฉrรชt de la vaccination BCG, les infections opportunistes et la signification du taux de CD4 sont entre autres essentielles dans le cadre de coexistence de la tuberculose et du VIH chez un patient [31].
Paludisme
Les donnรฉes statistiques relatives au paludisme ร Madagascar ne sont pas fiables et ne sont pas mises ร jour. Cependant, force est de reconnaรฎtre lโimportance de cette pathologie ร Madagascar en gรฉnรฉral et dans les villes cรดtiรจres comme Tamatave et Majunga en particulier [32].
Lโagent du paludisme
Le paludisme est dรป aux plasmodium falciparum, vivax, ovale, malariae. A Madagascar, les plus grand cas observรฉ sont dus ร lโespรจce falciparum.
Le rรฉservoir de virus
Il est constituรฉ par les malades porteurs de gamรฉtocytes. Aprรจs infestation, le parasite peut rester plusieurs annรฉes : 2 ร 30 ans chez lโhomme (pour vivax et malariae).
Transmission de la maladie
La maladie se transmet du malade ร un tiers par lโintermรฉdiaire de la piqรปre dโun moustique femelle du genre Anophรจles.
Pendant son existence lโAnophรจle peut piquer 4 fois.
Manifestation du paludisme simple
Lโaccรจs de primo- invasion apparaรฎt chez un sujet neuf, ยซ non immun ยป, cโest-ร -dire chez lโenfant de 4 mois ร 4 ans, originaire dโune zone dโendรฉmie, mais aussi ร tout รขge pour les sujets rรฉcemment migrants dโune rรฉgion exempte de paludisme vers une zone dโendรฉmie. Lโincubation dโune durรฉe de 7 ร 21 jours est cliniquement silencieuse (10).
Le dรฉbut est marquรฉ par une fiรจvre progressivement croissante puis en plateau (39ยฐ ร 40ยฐC). Elle sโaccompagne dโun malaise gรฉnรฉral avec cรฉphalรฉes, douleurs musculaires, douleurs abdominales, myalgies, nausรฉes et vomissement et parfois diarrhรฉe.
Devant ce tableau, le paludisme est systรฉmatiquement รฉvoquรฉ en zone dโendรฉmie ou avec une notion de sรฉjour rรฉcent, en zone impaludรฉe. Lโรฉvolution dโune primo – invasion correctement traitรฉe est favorable aprรจs quelques jours.
Accรจs palustre et fiรจvre pรฉriodique (accรจs intermittent) :
En zone dโendรฉmie, il peut sโobserver ร tout moment dans lโannรฉe. Chaque accรจs se caractรฉrise par la succession de trois stades : frisson (sensation de froid intense), chaleur (tempรฉrature de 40 ร 41ยฐC), sueurs abondantes et leur rรฉpรฉtition selon un rythme rรฉgulier. Lโรฉvolution est rapidement favorable sous traitement.
Spontanรฉment, la fiรจvre disparaรฎt aprรจs 8 ร 12 accรจs, chez un malade qui devient anรฉmique et asthรฉnique.
Le dรฉpistage du paludisme
Tout รฉtat fรฉbrile doit penser au paludisme ร Madagascar [33] et en particulier : chez un sujet ayant sรฉjournรฉ en zone impaludรฉe.
Chez les formations sanitaires de premier niveau, le diagnostic est clinique et biologique (confirmation parasitologique par microscopie ou par les tests de diagnostic rapide). En absence de ces moyens, le diagnostique est clinique aprรจs avoir รฉliminer toutes les autres causes de fiรจvre.
Renforcement des mesures de prรฉvention du paludisme
ยท Chimio prophylaxie :
Chimio prophylaxie des sujets non immuns (visiteurs venant des zones non endรฉmiques) et des sujets drรฉpanocytaires :
Lโassociation mรฉdicamenteuse Atovaquone (250 mg) et Proguanil (100 mg) est proposรฉe pour la prรฉvention chez ce groupe de sujets. La prรฉsentation pรฉdiatrique est de 62,5 mg dโAtovaquone et 25 mg de Proguanil par comprimรฉ.
La prophylaxie doit commencer au moins 24 heures avant de pรฉnรฉtrer dans la zone impaludรฉe et se poursuivre pendant les 7 jours qui suivent le dรฉpart de la zone de transmission.
ยท Lutte contre lโimage
Contre lโAnophรจle adulte qui peut รชtre mรฉcanique : comme lโutilisation de grillage fin aux fenรชtres, des Moustiquaires Imprรฉgnรฉes Dโinsecticides MID, โฆ Ou chimique par la dรฉsinsectisations bisannuelle ou au moins annuelle en saison sรจche avec le DDT poudre mouillable ร 75% et le Nuvan 50 EC pour lutter contre les insectes domiciliaires.
– Contre les larves de moustiques :
Elle peut รชtre mรฉcanique par lโassรจchement de toutes collections dโeau inutile, assรจchement pรฉriodique des canaux et riziรจres, dรฉsherbage. Faire enlever les boites de conserves vides, et tout autre rรฉcipient pouvant contenir de lโeau stagnante. Chimique : par pรฉtrolage des marais
Biologique : par รฉlevage et protection des Gambusia (pirina), Tilapia et autres animaux larvivores dans les riziรจres.
Traitement du paludisme simple ร Madagascar
ร Madagascar, depuis lโรฉmergence de la rรฉsistance de Plasmodium falciparum aux antipaludiques usuels, lโOMS a recommandรฉ les combinaisons thรฉrapeutiques ร base dโartesimisinine pour le traitement du paludisme simple [32].
Premiรจre intention
Artesunate (AS) + Amodiaquine (AQ)
Une fois par jour AS et AQ pendant 3 jours consรฉcutifs. Deuxiรจme intention
Artemether (A) + Lumefantrine (L)
Lโannexe 9 reprรฉsente la posologie de ces principes actifs.
Prรฉvention et lutte contre le paludisme chez la femme enceinte
Autrefois, la chimioprophylaxie individuelle ร base de Chloroquine est prรฉconisรฉe ร Madagascar. Depuis lโรฉmergence de la rรฉsistance de Plasmodium falciparum aux antipaludiques usuels, le Programme Nationale du paludisme appuie le Traitement Prรฉventif Intermittent (TPI) du paludisme chez les femmes enceintes.
Comme le paludisme fait partie du lot quotidien des mรฉdecins, les MEL doivent maรฎtriser les notions essentielles liรฉes ร cette maladie, notamment les diverses stratรฉgies de lutte et les notions nouvellement introduites comme la TPI chez la femme enceinte [32].
Le programme prรฉconise le TPI par lโutilisation de la sulfadoxine pyrimรฉthamine ร la posologie de 1 comprimรฉ par 20 kg de poids en une prise supervisรฉe, au cours de la consultation prรฉnatale, deux ร trois fois pendant la grossesse. La premiรจre dose sera donnรฉe aprรจs la perception des premiers mouvements fลtaux mais, pas avant la seiziรจme semaine ou 4รจ mois de la grossesse. La deuxiรจme dose sera administrรฉe un mois aprรจs la premiรจre prise.
Chez les femmes infectรฉes par le HIV, une troisiรจme dose doit รชtre donnรฉe ; et en fonction du degrรฉ de lโinfection, la prise mensuelle est indiquรฉe.
Dans les zones oรน la prรฉvalence de HIV est supรฉrieur ou รฉgale 12 %, la troisiรจme dose doit รชtre systรฉmatiquement administrรฉe. Lโintervalle minimal entre deux prises est de 30 jours.
Cet intervalle est indiquรฉ essentiellement dans les zones ร paludisme stable (transmission pรฉrenne et saisonniรจre) et dans les zones intermรฉdiaires.
Traitement symptomatique :
Si la tempรฉrature est trรจs รฉlevรฉe ร 38ยฐ5 C :
– Mettre de la serviette humide, รฉviter de trop couvrir,
– Donner 4 fois/jour 10 ร 15 mg/kg de paracรฉtamol aux enfants ou 500 ร 1.000 mg aux adultes. Prendre plus de liquide et de repas supplรฉmentaire.
MATERIELS ET METHODES
La deuxiรจme partie de ce travail expose lโรฉtude que nous avons rรฉalisรฉe. Elle dรฉtaille successivement lโรฉnoncรฉ du problรจme, les objectifs de lโรฉtude, la mรฉthodologie de la recherche, les principaux constats de lโenquรชte et les discussions des rรฉsultats.
Enoncรฉ du problรจme
Les informations dans le domaine de la santรฉ en gรฉnรฉral รฉvoluent trรจs rapidement. Cette observation concerne entre autres les problรจmes de santรฉ publique, tels lโรฉpidรฉmie liรฉe au VIH et les IST, la tuberculose et le paludisme, sujets de notre travail. Au niveau international, les progrรจs de la technologie sont trรจs rapides et les stratรฉgies de lutte ou de traitement sโadaptent en consรฉquence. Les mรฉthodes de prรฉvention et de prise en charge au niveau national รฉvoluent au fur et ร mesure de ces changements.
Aussi, afin de pouvoir assumer leur rรดle comme il se doit, le personnel du secteur santรฉ en gรฉnรฉral et les MEL en particulier ont intรฉrรชt ร se mettre ร la pointe de lโinformation. Ceci est une nรฉcessitรฉ absolue afin de pouvoir accomplir leurs tรขches dans le respect des normes requises. En effet, les MEL jouent un rรดle dโavant-garde non seulement dans lโinformation et lโรฉducation de la population mais รฉgalement dans la prise en charge des trois pathologies abordรฉes dans cette รฉtude. Ceci est dรป ร lโimportance et lโintรฉrรชt grandissant que lโon accorde ร ces thรจmes en raison des mesures prises au niveau national pour contenir les risques dโexplosion de ces maladies.
La motivation de ce travail est nรฉe dโune perception dโinsuffisance dโinformation et de formation des MEL dans le domaine de ces trois pathologies. Cette insuffisance, si elle est vรฉrifiรฉe, conduirait inรฉvitablement ร des lacunes sur la mise ร jour des connaissances des ces mรฉdecins qui se rรฉpercutent dans la qualitรฉ de leurs prestations de services.
Cette supposition de lacunes sur la mise ร jour des connaissances des MEL mรฉrite dโรชtre vรฉrifiรฉe. Dโoรน la justification de cette รฉtude qui permettra de mesurer dโune maniรจre formelle le niveau des MEL sur la mise en application du programme Ministรฉrielle dans les trois domaines de cette enquรชte, et de proposer des solutions pour y remรฉdier, le cas รฉchรฉant.
Objectifs de lโรฉtude
La finalitรฉ de la recherche est de proposer des moyens adaptรฉs pour renforcer les connaissances et les capacitรฉs des mรฉdecins dans les domaines abordรฉs par cet ouvrage. Les rรฉsultats de cette รฉtude ouvrent sur une perspective dโavenir : lโรฉlaboration dโun projet de renforcement de la mise ร jour des connaissances des MEL dans les domaines รฉtudiรฉs dans cette recherche, mais qui peut รชtre รฉtendue ร tous les mรฉdecins et ร dโautres thรจmes relatifs ร la santรฉ.
Lโรฉtude se veut de dรฉterminer les thรจmes et domaines qui mรฉritent un renforcement des capacitรฉs et dโenvisager les meilleures stratรฉgies pour combler les lacunes.
Lโรฉtude vise ร :
ยท Identifier les lacunes qui feraient obstacle ร lโexรฉcution des tรขches quotidiennes des MEL.
ยท Amรฉliorer la qualitรฉ des informations appropriรฉes sur les maladies prioritaires en santรฉ ร Madagascar et en pays sous dรฉveloppรฉ.
Mรฉthodologie
La mรฉthodologie de lโรฉtude rรฉpond ร un processus sur plusieurs รฉtapes.
La rรฉflexion a dรฉbutรฉ par une description et une รฉnumรฉration des tรขches des MEL relatives aux trois pathologies concernรฉes dans cette รฉtude. A partir de cette liste, un inventaire des connaissances et compรฉtences de base requises pour la rรฉalisation de ces tรขches a รฉtรฉ dressรฉ. Ce rรฉpertoire a ensuite fait lโobjet dโun agencement par prioritรฉ en fonction de lโimportance accordรฉe par les programmes de lutte contre les IST, le VIH, la tuberculose et le paludisme. Ceci a permis de dรฉfinir la mรฉthodologie de lโรฉtude et dโรฉlaborer le questionnaire.
Type dโรฉtude
Il sโagit dโune รฉtude descriptive, analytique, quantitative et transversale prospective.
Population dโรฉtude
Lโenquรชte effectuรฉe auprรจs des mรฉdecins dโexercice libรฉral dans les villes de Tamatave et de Mahajanga. Nous avons recensรฉ un nombre total de 79 mรฉdecins dโexercice libรฉral dans les deux villes.
Les critรจres dโinclusion des enquรชtรฉs ont รฉtรฉ dรฉfinis comme suit :
– Mรฉdecins dโexercice libรฉral : Membre du CROM ayant encore pratiquรฉ lโexercice Mรฉdicale jusquโau jour de lโenquรชte, gรฉnรฉralistes titulaires du diplรดme de Doctorat en Mรฉdecine discernรฉ par lโรฉtat Malagasy, qui ont leur propre cabinet Mรฉdical,
Ayant acceptรฉ de rรฉpondre au questionnaire,
Rรฉsidant dans lโun des villes de la commune suscitรฉe.
Notons que pour les Mรฉdecins qui ont des difficultรฉs sur la vision de rรฉpondre au questionnaire, lโenquรชteur a fait remplir le questionnaire en suivant bien les rรฉponses de ses Mรฉdecins aprรจs avoir poser des questions.
Sont exclu :
– Mรฉdecins qui ne sont pas membres de lโassociation (CROM)
– Mรฉdecins de famille qui ne traite que leur famille tout simplement,
– Mรฉdecins qui ne veulent pas rรฉpondre au questionnaire
Echantillonnage
Le nombre des mรฉdecins interviewรฉs a รฉtรฉ dรฉfini de maniรจre conventionnelle. Ainsi, ร Tamatave, 25 mรฉdecins membres de lโAssociation des Mรฉdecins Libres de Toamasina (A.ME.LI.TO) ont participรฉ ร lโรฉtude. A Mahajanga, les 25 mรฉdecins de lโenquรชte sont membres du Conseil Rรฉgional de lโOrdre des Mรฉdecins.
Les participants ร lโenquรชte ont รฉtรฉ contactรฉs suivant leur liste jusquโร complรฉter le nombre requis. Collecte de donnรฉes
La collecte des donnรฉes a รฉtรฉ rรฉalisรฉe par le remplissage du questionnaire. Le questionnaire a รฉtรฉ auto administrรฉe par le mรฉdecin enquรชtรฉ en prรฉsence de lโimpรฉtrant. Lโenquรชte a รฉtรฉ rรฉalisรฉe ร chaque fois dans le cabinet du mรฉdecin, aprรจs avoir pris un rendez-vous au prรฉalable.
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Table des matiรจres
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE
I. Les infections sexuellement transmissibles (IST)
I.1. Identification des syndromes
I.2. La transmission des maladies
I.3. La prise en charge par lโapproche syndromique
II. Infection ร VIH
II1. Test de dรฉpistage
II.2. La prise en charge psychosociale des PVVIH
II.3. La Prรฉvention de la Transmission Mรจre Enfant du VIH (PTME)
III. Prรฉvention des infections
IV. TUBERCULOSE
IV.1. Transmission de la maladie
IV.2. Manifestation de la tuberculose commune
IV.3. Le diagnostic de la tuberculose
IV.4. Traitement de la maladie
IV.5.Tuberculose et VIH
V. Paludisme
V.1. Lโagent du paludisme
V.2. Transmission de la maladie
V.3. Manifestation du paludisme simple
V.4. Le dรฉpistage du paludisme
V.5. Traitement du paludisme simple ร Madagascar
DEUXIEME PARTIE METHODES ET MATERIELS
I. Enoncรฉ du problรจme
II. Objectifs de lโรฉtude
III. Mรฉthodologie
RESULTATS
I. Rรฉalisation de lโenquรชte
II. Caractรฉristiques socioculturelles
III. Participation des mรฉdecins aux formations et/ou confรฉrences
IV. Prise en charge des IST curables selon lโapproche syndromique
V. Prรฉvention des infections
VI. Conseils et tests volontaires de dรฉpistage du VIH
VII. Prรฉvention de la transmission Mรจre Enfants du VIH
VIII. Diagnostic et prise en charge Mรฉdicale des patients avec des maladies reliรฉes au VIH
IX. Prise en charge de la tuberculose par le DOTS
X. Tuberculose et infection ร VIH
XI. Paludisme
XII. Sources dโinformations des Mรฉdecins dโexercice libรฉral
TROISIEME PARTIE DISCUSSIONS
I. Discussion de la mรฉthodologie
II. Discussion des rรฉsultats
SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
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