La prévention de conflits et l’OIF

La prévention de conflits et l’OIF

Méthodologie

Le travail sera réalisé en deux temps. Le premier porte sur l’analyse du dispositif d’alerte précoce de l’OIF au regard des recommandations formulées par le Panel d’experts de haut niveau sur la problématique du passage d’alerte précoce à la réaction rapide de 2010. Cela permettra de dresser un court bilan des pratiques actuelles de l’OIF et de la mise en oeuvre des propositions du Panel. Cette partie du travail sera réalisée à partir des documents fondamentaux de l’OIF, du Rapport du Panel d’experts, des documents internes de la DDHDP, principalement les planifications stratégiques des années précédentes, des entrevues avec les personnes responsables des questions de prévention et de la littérature académique. Dans un deuxième temps, le rapport décrit les différents dispositifs d’alerte précoce et synthétise les pratiques des organisations internationales, régionales et sous-régionales.

Les grands enjeux de l’opérationnalisation de l’alerte précoce et de la réaction rapide sont ensuite dégagés. Pour cette partie du travail, les sources d’information sont de trois types. Premièrement, les informations de première source sont les textes juridiques des organisations. Deuxièmement, une analyse des sites Internet a permis de récolter des informations plus actuelles. Troisièmement, la littérature académique a permis de recueillir des données plus détaillées sur les mécanismes d’alerte précoce et de cibler les enjeux des différentes organisations. Ces sources comportent toutefois des lacunes importantes en termes de collecte d’informations.

En effet, les textes juridiques bien que très utile dans la compréhension des objectifs poursuivis par les organisations, ceux-ci ne reflètent que très rarement le caractère opérationnel des structures mises en place. En ce qui a trait aux sites Internet, l’exhaustivité des de ceux-ci varie énormément : certains sont très détaillés, d’autres très peu. Les articles scientifiques, quant à eux, datent pour la majorité du début des années 2000, ce qui est relativement vieux au regard des avancées technologiques et techniques qui ont un impact important sur le développement des modèles et des systèmes d’alerte précoce.

Les origines 20 mars 2015.

Journée internationale de la Francophonie. Journée dédiée à la langue française où l’on célèbre la diversité qui l’accompagne. Avec, aujourd’hui, 220 millions de locuteurs répartis sur les cinq continents, la langue française permet, comme le soulignait justement Abou Diouf, ancien secrétaire général de l’OIF, de rassembler les citoyens du monde. Cette date choisie en appelle à la mémoire puisqu’elle rend hommage à la création l’Agence de coopération culturelle et technique (ACCT), ancêtre de l’Organisation internationale de la Francophonie, qui a eu lieu le 20 mars 1970 à Niamey1. Toutefois, pour faire hommage à la mémoire, il faudra revenir à bien avant pour retracer les balbutiements de la francophonie comme vecteur d’unité et de rassemblement.

En effet, plusieurs auteurs considèrent l’Association des écrivains de langue française (1926), l’Union internationale des journalistes et de la presse de langue française (1950) et la Communauté des Radios publiques francophones (1955) comme les pionniers de l’action d’un mouvement francophone. Quelques années plus tard, en 1960, la Conférence des Ministres de l’Éduction est créée, première organisation intergouvernementale francophone, qui regroupe alors une quinzaine de pays2. Celle-ci sera suivie, un an plus tard, en 1961, par l’Association des universités partiellement ou entièrement de langue française3, aujourd’hui Agence universitaire de la Francophonie, opérateur spécialisé de l’OIF. En 1997, les parlementaires emboîtent le pas et créent l’Assemblée parlementaire de la Francophonie4.

Finalement, en 1969, la Conférence des ministres de la Jeunesse et des Sports est créée. solidarité, de développement et de dialogue entre les peuples. Comme le soulignait Senghor, dans un texte paru en 1962 dans la Revue Esprit, au moment que, par totalisation et socialisation, se construit la Civilisation de l’Universel, il est, d’un mot, question de nous servir de ce merveilleux outil, trouvé dans les décombres du Régime colonial. De cet outil qu’est la langue française. La Francophonie, c’est cet Humanisme intégral, qui se tisse autour de la terre: cette symbiose des « énergies dormantes » de tous les continents, de toutes les races, qui se réveillent à leur chaleur complémentaire.5 Ainsi, sous leur initiative, le 20 mars 1970, à Niamey, 21 représentants d’États et gouvernements apposaient leur signature à la Convention portant sur la création de l’Agence de coopération culturelle et technique (ACCT). Cette organisation intergouvernementale avait pour objectif premier d’intensifier la coopération culturelle et technique entre ses membres.6

En 1978, l’ACCT obtient le statut d’observateur à la suite de la résolution 33/18 de l’Assemblée générale des Nations unies7. Parallèlement aux actions de l’ACCT, l’Association internationale des maires et responsables des capitales et métropoles partiellement ou entièrement francophones voit le jour, en mai 1979, sous l’initiative de Jacques Chirac, alors maire de Paris. La première Conférence des chefs d’État et de gouvernement des pays ayant le français en partage, ou plus communément dénommé Sommet de la Francophonie, réunira 42 États et gouvernement du 17 au 19 février 1986 à Versailles (France). Au fil du temps, le Sommet de la Francophonie s’institutionnalisera et deviendra l’un des piliers de l’Organisation8. Lors du XIe Sommet de Cotonou, en 1995, la Francophonie exprime sa volonté de se doter d’une structure et d’un mode de fonctionnement qui reflète la dimension politique acquise par l’Organisation.

Les États et gouvernements membres entament une réflexion structurelle et institutionnelle qui se traduira par la création d’un Secrétariat général et du poste de Secrétaire général, considéré comme la « clé de voûte du système institutionnel francophone »; le changement de nom pour « Agence de la Francophonie », dorénavant sous la responsabilité d’un administrateur-général; et le lancement du processus de la révision de la Charte de l’ACCT, désormais appelé « Charte de la Francophonie ». Boutros Boutros-Ghali, ancien Secrétaire général des Nations unies, sera élu à titre de premier Secrétaire général, au Sommet de Hanoï en 1997. C’est également lors de cette conférence que la Charte de la Francophonie sera définitivement adoptée. Au fil du temps, la coopération francophone a étendu son action vers des domaines autres que ceux initialement identifiés, soit une coopération culturelle et technique. Ainsi, le développement durable, l’économie, les technologies numériques, la promotion de la démocratie et les droits de l’Homme deviennent des sphères de compétence de la Francophonie.

La signature de la Déclaration de Bamako en 2000, au Mali, a consolidé l’action de la Francophonie dans la promotion de la démocratie et des droits de l’Homme. Ce texte normatif définit les domaines d’intervention de l’OIF : la consolidation de l’État de droit; la tenue d’élections libres, fiables et transparentes; la vie politique apaisée; et la promotion d’une culture démocratique intériorisée et le plein respect des droits de l’Homme9. Lors du Sommet de Beyrouth en 2002, Abdou Diouf, ancien Président de la république du Sénégal, est élu Secrétaire général. Il souhaite alors que l’Agence se concentre sur deux principaux volets, soit l’action politique et le développement. En 2004, lors du Sommet de la Francophonie, à Ouagadougou, un Cadre stratégique décennal est adopté.

La Francophonie comme acteur des relations internationales

Senghor, l’un des fondateurs de la Francophonie, disait : « Dans les décombres du colonialisme, nous avons trouvé cet outil merveilleux – la langue française ». La Francophonie constitue dans l’institutionnalisation de la francophonie (sans majuscule), au sens où l’OIF constitue une communauté culturopolitique institutionnalisée des sociétés ayant le français en partage. 11 La vocation originelle de la Francophonie est de promouvoir les liens culturels et la coopération technique, toutefois, à travers le temps et les transformations mondiales, la Francophonie a élargi son mandat en incluant la paix et la sécurité. Selon Jean-Louis Roy, ancien secrétaire de l’Agence intergouvernementale de la Francophonie, « la Francophonie est politique par nécessité et culturelle par essence » 12.

Les changements au sein de la dynamique mondiale depuis la fin de la guerre froide, notamment avec l’émergence de nouveaux États en Europe de l’Est, a eu un impact sur l’évolution de l’OIF et sur sa dynamique interne13. Entre 1970 et 2015, le nombre d’États membres a plus que doublé, passant de 22 à 57, sans compter les nouveaux membres observateurs, au nombre de 23. Dès lors, la représentativité de l’espace francophone au sein de l’OIF consolide sa présence et sa légitimité sur la scène internationale. L’adhésion des pays africains, empreints de leur héritage colonial, et des pays de l’Europe centrale et orientale, permet à l’OIF de diversifier son discours et de le rendre distinct.

Ce changement structurel au sein de la Francophonie « s’est accompagné d’un processus global de démocratisation caractérisé par l’essor de nouveaux principes associés à la bonne gouvernance, tels les processus électoraux libres, la primauté du droit, l’indépendance judiciaire ou les droits de la personne14 ». Selon l’auteure Massart- Piérard, le choix de la Francophonie de promouvoir le droit et la démocratie démontrerait un attachement à une vision libérale des relations internationales15. Massie et Morin soulignent, quant à eux, que la Francophonie aurait choisi de défendre l’image d’un multiculturalisme solidaire et humaniste16.

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Table des matières

  1. Introduction
    2.Description du mandat
    2.1. Méthodologie
    3.Présentation de l’organisation
    3.1. Les origines
    3.2. Les éléments factuels de l’OIF
    3.2.1. Les membres
    3.2.2. Le budget
    3.2.3. La structure
    3.2.4. La présence de la Francophonie
    3.3. La Francophonie comme acteur des relations internationale
    4.Recension des écrits
    4.1. Origine, définition, évolution
    4.2. Principaux enjeux des systèmes d’alerte précoce
    4.2.1. La relation entre les différents niveaux d’action
    4.2.2. Les facteurs extérieurs
    4.2.3. La volonté politique et le manque de ressources
    4.2.4. Les données analysée
    5.La prévention de conflits et l’OIF
    5.1. Prévention structurelle, prévention opérationnelle
    5.2. Le dispositif d’alerte précoce de l’OIF
    5.3. Le rapport du Panel d’expert de 2010
    6.Analyse comparative des dispositifs existants
    6.1. Monde
    6.1.1. ONU : plusieurs mécanismes mais rien de centralisé
    6.1.2. Autres institutions
    6.2. Europe
    6.2.1. Union européenne
    6.2.2. Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe
    6.3. Asie
    6.3.1. Association des Nations de l’Asie du Sud-Est
    6.4. Amériques
    6.4.1. Organisation des États américains
    6.5. Afrique
    6.5.1. L’Union africaine
    6.5.2. Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest
    6.5.3. Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale
    6.5.4. Conférence de coordination pour le développement de l’Afrique australe
    6.5.5. Autorité intergouvernementale pour le développement
    7.Recommandations
    8.Annexe
    9.BIBLIOGRAPHIE
Rapport PFE, mémoire et thèse PDFTélécharger le rapport complet

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