LA PREVENTION COLLECTIVE PAR LE FLUOR ADMINISTRE PAR VOIE SYSTEMIQUE

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LES FACTEURS DE RISQUES DE LA CARIE

Les actions prรฉventives mises en places vont รชtre influencรฉes pour chaque patient, par son aptitude ร  dรฉvelopper la maladie carieuse, dโ€™oรน lโ€™importance dโ€™รฉvaluer les facteurs de risques. Il y a plusieurs facteurs de risques et il est nรฉcessaire de faire un diagnostic prรฉcis afin dโ€™adapter les conseils dโ€™hygiรจne buccale et alimentaire, la thรฉrapie fluorรฉe ou le scellement des sillons.
Pour dรฉterminer lโ€™enfant ร  risque, certains critรจres sont ร  prendre en considรฉration : (7, 8)
* Avant 6 ans il faut considรฉrer
– le milieu socio- รฉconomique qui peut รชtre bas
– le milieu culturel
– le niveau dโ€™รฉducation maternelle
Ce qui peut impliquer un trรจs faible niveau dโ€™hygiรจne bucco-dentaire de lโ€™enfant sans assistance des parents, une alimentation anarchique, des soins prรฉventifs et prophylactiques inexistants chez lโ€™enfant, la prรฉsence dโ€™individu atteint de carie dans la famille.
* Entre 6 et 12 ans
La prรฉsence de carie sur les dents temporaires et les traitements ODF dรฉterminent ร  cet รขge les facteurs de risques.
* Aprรจs 12 ans
Les traitements ODF sont des facteurs importants.
Dโ€™autres critรจres permettent de dรฉterminer lโ€™enfant ร  risque :
– la prรฉsence de multiples caries
– la frรฉquence dโ€™apparition de ces caries
– la frรฉquence รฉlevรฉe de la consommation des produits sucrรฉs
– les mauvaises habitudes alimentaires (grignotage, malnutrition รฉtablie)
– les thรฉrapeutiques asialoprives, รฉtant donnรฉe lโ€™importance de la salive
– lโ€™anatomie occlusale (profondeur des anfractuositรฉs)
Chaque action de prรฉvention dรฉbutera par un examen complet et approfondi comprenant un interrogatoire, un examen clinique et des examens complรฉmentaires permettant de dรฉterminer :
Par lโ€™interrogatoire
– la qualitรฉ dโ€™hygiรจne bucco- dentaire (frรฉquence, matรฉriel utilisรฉ, temps passรฉ et attention apportรฉe au brossage).
– les habitudes alimentaires : un apport alimentaire glucidique maintient un environnement buccal cariogรจne. Lโ€™objectif sera de rรฉduire le mรฉtabolisme acide des sucres.
– les diffรฉrents apports de fluor
– les diffรฉrentes pathologies systรฉmiques pouvant avoir une incidence sur les glandes salivaires.
Lโ€™examen clinique endobuccal (9)
Pour mettre en รฉvidence les facteurs favorisants comme les facteurs de rรฉtention de plaque (morphologie dentaire, anomalie de structure, malposition, appareil orthodontique, dentisterie iatrogรจne). Dans le cas oรน il y a colonisation de ces sites de vulnรฉrabilitรฉ, le but sera de les protรฉger par des rรฉsines, de corriger les malpositions, de supprimer tous les facteurs iatrogรจnes de rรฉtention de la plaque par la prothรจse.
Les examens complรฉmentaires * Les examens radiographiques
Ils sont importants car permettent dโ€™adapter le mode dโ€™action prophylactique ou thรฉrapeutique peu invasive.
– la radiographie panoramique : permet une รฉvaluation gรฉnรฉrale du systรจme dentaire. Elle ne permet pas le diagnostic fin des lรฉsions carieuses.
– la radiographie rรฉtro-coronaire : la prรฉcision, lโ€™orientation des rayons incidents font de la radiographie rรฉtro-coronaire le clichรฉ de choix pour la confirmation dโ€™un diagnostic, bien que pour des lรฉsions de petites tailles situรฉes au niveau des puits et sillons occlusaux, il soit limitรฉ.
– le clichรฉ rรฉtro-alvรฉolaire permet lโ€™รฉtude de la partie radiculaire et du parodonte.
La fiabilitรฉ de la radiographie est faible dans les situations oรน il existe des รฉpaisseurs importantes de tissus minรฉralisรฉs (10). Elle dรฉpend aussi de la qualitรฉ de lโ€™image (film noir avec fort contraste) et de lโ€™observateur.
* Les tests salivaires
Ils apporteront des informations sur le flux salivaire et son pouvoir tampon. Les carences salivaires quantitatives et/ou qualitatives maintiennent un environnement buccal cariogรจne.
Le but sera de contrรดler le pH (en cas dโ€™un pH bas on peut prescrire un bain de bouche au bicarbonate de sodium), et dโ€™essayer de stimuler le dรฉbit salivaire qui doit รชtre de 1,7ml /mn par
– la mastication dโ€™un chewing gum ร  base de xylitol
– la prescription de salive de substitution
– la prescription de comprimรฉs de 5 mg de pilocarpine 3 fois par jour (11)
– des moyens mรฉcaniques (garder des noyaux de cerises dans la bouche et jouer avec).
* Les tests bactรฉriens (6) qui renseignent sur le contexte รฉcologique buccal.
Le streptocoque mutans (SM) est la bactรฉrie responsable de la carie. Tout taux supรฉrieur ร  105 CMU/ml de salive reprรฉsente un facteur important de risque carieux. La prรฉsence de lactobacilles peut รชtre considรฉrรฉe comme un indice de lโ€™activitรฉ carieuse. Il existe plusieurs tests permettant de dรฉfinir le niveau de la population. Le plus simple รฉtant de mettre en culture pendant une brรจve pรฉriode un รฉchantillon de salive, puis ร  lโ€™aide dโ€™un appareil, de rรฉpandre un รฉchantillon de salive des deux cรดtรฉs du milieu de culture, et de le mettre en incubation 48h.
Des colonies de streptocoques mutans apparaรฎtront dโ€™un cotรฉ et les lactobacilles de lโ€™autre (fig. 3) Cette mรฉthode sera notamment un rรฉvรฉlateur de lโ€™efficacitรฉ des mรฉthodes prรฉventives. Si les tests bactรฉriens rรฉvรจlent la prรฉsence de SM ou de lactobacilles, lโ€™objectif sera une inhibition de la croissance de ces bactรฉries et/ou une modification de la structure amรฉlaire par :
– des apports fluorรฉs
– lโ€™application de vernis antiseptiques
– lโ€™utilisation de matรฉriaux bioactifs
– la prescription de bains de bouche ร  la chlorhexidine
– la prescription de gommes ร  mรขcher
* Les tests de production dโ€™acide lactique par les bactรฉries cariogรจnes.
Il y en a plusieurs, entre autres celui initiรฉ par le Dr I. HAEBERLEIN et en cours de validation en 2003 (3).
Ce test permet dโ€™identifier les surfaces ร  risque de dรฉminรฉralisation carieuse en visualisant la production acide par les bactรฉries acidogรจnes. Pour mesurer lโ€™activitรฉ de ces bactรฉries carioactives, il faut รฉvaluer leur mรฉtabolisme glucidique excessif. Celui-ci est mis en รฉvidence par lโ€™augmentation de la production de lactases ; ceci est rรฉvรฉlรฉ par la lactate dรฉshydrogรฉnase et par le systรจme de coloration incorporรฉ ร  un matรฉriau ร  empreinte (Clinpo Cariodiagnostic).
Protocole :
– le patient se brosse les dents
– le produit est activรฉ par mรฉlange de deux solutions
– il est incorporรฉ ร  la poudre par spatulation
– on le met en bouche ร  lโ€™aide du porte-empreinte
– au bout de 3 mn, au retrait de lโ€™empreinte, on enregistre la production dโ€™acide lactique.
Cela permet de savoir oรน concentrer le nettoyage prophylactique, quels sites traiter cliniquement en prioritรฉ. Elle permet de dรฉvelopper et dโ€™amรฉliorer les traitements prophylactiques

EVALUATION DU RISQUE CARIEUX (4, 12,13)

Lโ€™รฉvaluation du risque carieux avant toute initiative de prise en charge, permet de cibler les besoins et dโ€™attribuer une thรฉrapeutique appropriรฉe. La prรฉvention au sens large du terme, c’est-ร -dire celle ayant pour cible les facteurs en fonction du risque, est le moyen le plus efficace pour diminuer la prรฉvalence de la carie.
Cette รฉvaluation du risque carieux en fonction des diffรฉrents facteurs sera concentrรฉe dans deux tableaux (I et II). On peut classer les diffรฉrents risques en 4 catรฉgories : risque nul, faible, moyen et รฉlevรฉ.

Complications locales

Si les conditions locales de lโ€™infection carieuse sont maintenues, les bactรฉries avec leurs toxines et leurs enzymes empruntent les canalicules dentinaires. Il y a dans un premier temps formation de dentine rรฉactionnelle, et dans un second temps se mettent en place un ensemble de rรฉactions cellulaires qui va aboutir ร  lโ€™inflammation de la pulpe (pulpite), ร  sa dรฉgรฉnรฉrescence complรจte (nรฉcrose) qui peut se compliquer dโ€™un abcรจs.

Complications loco- rรฉgionales

Le processus infectieux peut รฉventuellement se communiquer au reste de lโ€™organisme et รฉvoluer soit vers un mode chronique ou provoquer une pathologie aiguรซ.
– Pathologie chronique : En premier lieu, apparition dโ€™un granulome pรฉri-apical qui rรฉsulte de la prolifรฉration du tissu conjonctif avec infiltrat inflammatoire et infectieux. Le granulome peut se transformer en kyste et entraรฎner une perte osseuse importante. Le kyste, sโ€™il est trรจs รฉvoluรฉ, peut dรฉformer le contour osseux des maxillaires et entraรฎner une adรฉnopathie.
Le kyste ou le granulome peut sโ€™extรฉrioriser par une fistule, la diffusion de lโ€™infection vers le sinus peut provoquer des sinusites.
– Pathologie aiguรซ : Lโ€™infection avec nรฉcrose pulpaire peut รฉvoluer brutalement et diffuser aux joues, palais, plancher, sinus entraรฎnant soit une inflammation circonscrite, soit une inflammation diffuse de lโ€™orbite, des tempes et muscles ptรฉrygoรฏdiens et massรฉter provoquant la contractures des maxillaires, des clavicules ou thorax affectant le cล“ur et les poumons. Lโ€™infection peut aussi entraรฎner une inflammation avec formation de caillot allant vers le cerveau (thrombophlรฉbite), ou provoquer une mรฉningite.

Complications gรฉnรฉrales

La santรฉ gรฉnรฉrale implique un รฉtat bucco-dentaire parfait car les rรฉpercussions ร  distance dโ€™une situation inverse ne sont pas nรฉgligeables. Etant donnรฉe la riche vascularisation de la dent lโ€™infection ร  distance se transmet ร  lโ€™organisme, cette bactรฉriรฉmie peut entraรฎner des affections diverses qui se manifestent par la fiรจvre, la fatigue, la septicรฉmie.
-Affections aiguรซs et chroniques : on peut avoir notamment certaines affections rhumatismales comme lโ€™arthrite, lโ€™arthrose, des tendinites, des pathologies oculaires , broncho-pulmonaires, des affections dermatologiques, aggravation des problรจmes rรฉnaux, aggravation cardiovasculaireโ€ฆ.. Mรชme si ces affections se dรฉveloppent ร  long terme, elles ne sont pas nรฉgligeables. La prise en charge du point de vu prรฉventif que ce soit chez lโ€™enfant ou chez lโ€™adulte doit รชtre prรฉcoce.

Particularitรฉs chez lโ€™enfant

La dent temporaire possรจde un รฉmail de faible diamรจtre par rapport ร  la dent permanente, et sa minรฉralisation sโ€™effectue dans un dรฉlai plus court. Ces deux caractรฉristiques rendent la dent temporaire trรจs sensible ร  la carie.
Chez lโ€™enfant, la carie est rapidement รฉvolutive plus en profondeur quโ€™en surface et les caries proximales et occlusales des molaires sont plus frรฉquentes.
Lโ€™รฉvolution vers la nรฉcrose est rapide et peut entraรฎner un abcรจs qui peut affecter le germe de la dent permanente sous jacente, car les cellules participant ร  sa formation peuvent รชtre altรฉrรฉes et la morphogenรจse perturbรฉe.
La prรฉvention chez les jeunes enfants est particuliรจrement intรฉressante, car leur hygiรจne est insuffisante, les habitudes alimentaires nรฉfastes, ce qui entraรฎnent des lรฉsions dans une structure qui rรฉagit faiblement aux agressions bactรฉriennes et qui se poursuit par une perte de substance prรฉjudiciable pour la prรฉservation de lโ€™intรฉgritรฉ esthรฉtique et fonctionnelle du jeune enfant qui se trouve en pleine croissance.

LES DIFFERENTS TYPES DE PREVENTION

Il y ร  plusieurs types de prรฉvention, parmi lesquelles on peut citer : la prรฉvention primaire, la prรฉvention secondaire, la prรฉvention tertiaire, la prรฉvention collective, individuelle, ciblรฉe โ€ฆElles correspondent chacune ร  un objectif prรฉcis.

LA PREVENTION PRIMAIRE

Elle comprend tous les actes destinรฉs ร  diminuer lโ€™incidence dโ€™une maladie dans une population, ร  rรฉduire le risque dโ€™apparition de cas nouveaux. En santรฉ bucco- dentaire elle aura pour but dโ€™intercepter lโ€™apparition de la maladie carieuse. (14)
Comme nous pouvons le rappeler, les facteurs de risque dโ€™une lรฉsion carieuse peuvent รชtre divisรฉs en deux catรฉgories : les facteurs intrinsรจques liรฉs ร  lโ€™anatomie et ร  la flore bacterienne ; les facteurs extrinsรจques liรฉs ร  lโ€™hygiรจne et lโ€™alimentation (8). Ils nโ€™auront pas la mรชme incidence en fonction de lโ€™รขge du patient.
A 6 ans, les principes fondamentaux sont souvent mal acquis ou mal respectรฉs.
A cet รขge, lโ€™alimentation et lโ€™hygiรจne pour certains enfants ne sont pas bien contrรดlรฉes tout au long de la journรฉe. Cette situation pourrait avoir des consรฉquences fรขcheuses, car cโ€™est le dรฉbut de la denture mixte, les rapports entre les dents temporaires et les dents dรฉfinitives sont รฉtroits et le passรฉ pathologique des premiรจres pourrait influencer lโ€™avenir des autres.
A 12 ans, on peut remarquer des attitudes dรฉlรฉtรจres chez le jeune adolescent qui a tendance ร  grignoter. A cet รขge, la denture est de plus en plus dรฉveloppรฉe et les sites anatomiques tels les points de contact et les sillons sont des sites privilรฉgiรฉs pour le dรฉveloppement des lรฉsions carieuses, dโ€™autant plus quโ€™ils font difficilement lโ€™objet dโ€™un auto nettoyage.
Il est donc important de sensibiliser ร  lโ€™hygiรจne bucco-dentaire et alimentaire, les tout petits afin de prรฉparer lโ€™apparition des dents dรฉfinitives (1), et de pouvoir diminuer le pic carieux observรฉ chez les enfants deux ans aprรจs lโ€™apparition de ces dents. Il est aussi important de maintenir des rรฉsultats satisfaisants chez lโ€™adolescent et lโ€™adulte.
La prรฉvention primaire est surtout individuelle, elle dรฉcrit tous les conseils relatifs ร  lโ€™hygiรจne et ร  la diรฉtรฉtique.

HYGIENE BUCCO- DENTAIRE

le brossage

Nous parlerons de tout ce qui est relatif au brossage : son importance, le matรฉriel utilisรฉ, sa technique, lโ€™essentiel ร  retenir โ€ฆ
ยพ Importance du brossage
Le brossage est le geste essentiel pour รฉliminer la plaque. Lโ€™enseignement de lโ€™hygiรจne bucco-dentaire et son suivi reprรฉsente le moyen prรฉventif le plus facile ร  mettre en place.
Chez le jeune enfant comme chez lโ€™adulte, son apprentissage ainsi que la prescription dโ€™un dentifrice fluorรฉ ou dโ€™autres adjuvants, reprรฉsente la premiรจre รฉtape de la dรฉmarche prรฉventive.
ยพ Le matรฉriel utilisรฉ
La brosse ร  dents reste lโ€™instrument privilรฉgiรฉ pour parvenir ร  une santรฉ bucco-dentaire satisfaisante. Il est important que sa forme, sa fabrication, les matรฉriaux qui la composent, rรฉpondent ร  des normes prรฉcises pour une bonne efficacitรฉ.
Une brosse ร  dents doit pouvoir atteindre tous les recoins de la cavitรฉ buccale. La forme du manche et la taille de la tรชte doivent รชtre adaptรฉes ร  son utilisateur.
– Les brosses ร  dents รฉlectriques
Elles sont dotรฉes dโ€™un mouvement oscillatoire et vibratoire non reproductible manuellement, qui permet de brosser les dents une ร  une. Les mouvements rotatifs imprimรฉs aux poils se font suivant un angle de 120ยฐ. Elles assurent un balayage de la gencive marginale et de la dent.
– Les brosses ร  dents conventionnelles
La plupart des brosses ร  dents prรฉsentent une surface de 2 ร  3 cm2. Les poils doivent รชtre rรฉpartis sur deux ou trois rangรฉes comprenant 5 ร  12 touffes chacune. Ces poils doivent รชtre pleins et en matiรจre synthรฉtique pour conserver plus longtemps leur rigiditรฉ. Selon une รฉtude de MASSATI et FRANCK (16), les poils dโ€™animaux (soies) dรฉvelopperaient des micro-organismes et ne sโ€™useraient pas de maniรจre homogรจne, ce qui dรฉfinit une contre indication de ces soies, qui de plus sont traumatisantes pour la gencive.
Lโ€™extrรฉmitรฉ des poils peut รชtre pointue ou plate. Leur diamรจtre dรฉtermine la classification en brosse souple (0,17 mm de diamรจtre),
chirurgicale (0,08 ร  0,1 mm de diamรจtre), medium (0,3 mm de diamรจtre) et dure (0,35 mm). Les poils
souples pรฉnรจtrent mieux dans les sillons gingivaux grรขce ร  leur flexibilitรฉ.
Pour plus dโ€™efficacitรฉ il faut quโ€™il y ait un bon contact des poils avec la surface des dents facilitรฉ par la pression de la main.
Il existe des brosses ayant un bout flexible pour favoriser le contact avec toutes les faces, mรชme celles difficilement accessibles ou encore des brosses ayant une lรฉgรจre courbure qui รฉpouse celle de lโ€™arcade.
ยพ Diffรฉrents types de brossages
Plusieurs mรฉthodes sont prรฉconisรฉes, mais quelle que soit la technique, pour une meilleure efficacitรฉ il faudrait diviser lโ€™arcade en 3 secteurs et procรฉder au brossage de chaque face secteur aprรจs secteur.
– Mรฉthode รฉlectrique
Les brosses รฉlectriques peuvent รชtre utilisรฉes de diverses faรงons :
โ€ข Avec lโ€™extrรฉmitรฉ des poils insรฉrรฉs dans le sillon gingival dentaire
โ€ข Avec les poils dirigรฉs vers la couronne
โ€ข Avec des mouvements de balayage vertical dirigรฉs de la gencive ร  la couronne.
Les brosses รฉlectriques ne provoquent pas de lรฉsions de la gencive, mais nรฉanmoins on pourra prรฉfรฉrer le brossage รฉlectrique dans le cas oรน le patient est inapte ร  maintenir une hygiรจne buccale correcte par seul brossage mรฉcanique.
– Mรฉthode manuelle (16)
โ€ข Mรฉthode de BASS
Le sillon gingivo-dentaire est sollicitรฉ par le brossage. Les poils de la brosse ร  dents qui font un angle de 45ยฐavec lโ€™axe longitudinal de la dent pรฉnรจtrent dans les embrasures. Les mouvements imprimรฉs ร  la brosse sont des mouvements de va-et-vient qui dรฉsorganisent la plaque. Le brossage est orientรฉ de la gencive vers la dent.
โ€ข Mรฉthode de STILLMAN
Les poils ont une orientation oblique en direction apicale, de faรงon ร  ce quโ€™ils soient placรฉs en mรชme temps sur la gencive et sur le 1/3 coronaire de la dent.
Le mouvement imprimรฉ ร  la brosse est un mouvement de rotation qui dรฉsorganise la plaque.
โ€ข Mรฉthode de CHARTERS
On imprime ร  la brosse avec une lรฉgรจre pression des mouvements de va-et-vient. Les poils forment toujours avec la dent un angle de 45ยฐ.
โ€ข Mรฉthode de FONES
Elle est caractรฉrisรฉe par des mouvements circulaires et les poils ici sont perpendiculaires ร  la surface dentaire.
Bien quโ€™il y ait plusieurs mรฉthodes prรฉconisรฉes, il est plus simple de les dรฉfinir en fonction de lโ€™รขge du patient.
ยพ brossage en fonction de lโ€™รขge du patient
– Chez lโ€™enfant
โ€ข De 0 ร  3 ans
Le brossage est nรฉcessaire dรจs quโ€™une dent apparaรฎt sur lโ€™arcade. A 3 ans les 20 dents ont fait leur apparition et peuvent รชtre sujettes ร  lโ€™accumulation de dรฉbris alimentaires. Lโ€™รฉducation sanitaire doit commencer tรดt et doit faire lโ€™objet dโ€™un contrรดle rigoureux.
Le brossage doit รชtre rรฉalisรฉ avec lโ€™aide des parents en utilisant une brosse de petite taille, sans dentifrice car ร  cet age lโ€™enfant ne sait pas encore cracher.
Lโ€™adulte doit se placer derriรจre lโ€™enfant. Il utilise une main en forme de gouttiรจre supportant et stabilisant la tรชte de lโ€™enfant, tout en utilisant les doigts pour rรฉtracter ses lรจvres, et il utilise lโ€™autre main pour brosser les dents de lโ€™enfant.
โ€ข De 4 ร  6 ans
Une mรฉthode trรจs simple est prรฉconisรฉe oรน les poils de la brosse sont ร  cheval sur les dents. Le mouvement imprimรฉ ร  la brosse ร  dents est un mouvement de va-et-vient. Le brossage doit รชtre fait au moins deux fois par jour avec un dentifrice fluorรฉ.
โ€ข De 6 ร  8 ans
On apprend ร  lโ€™enfant ร  se brosser de la gencive vers la dent. Cette mรฉthode a รฉtรฉ appelรฉe ยซย mรฉthode intermรฉdiaireย ยป.

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Table des matiรจres

NTRODUCTION
PREMIERE PARTIE
I. INTERET ET OBJECTIFS
1.1. PROCESSUS DE DEVELOPPEMENT DE LA CARIE
1.2. LES FACTEURS DE RISQUE DE LA CARIE
1.3. EVALUATION DU RISQUE CARIEUX
1.4. COMPLICATIONS LOCALES, LOCO-REGIONALES ET GENERALES
1.4.1. Complications locales
1.4.2. Complications loco-regionales
1.4.3. Complications gรฉnรฉrales
1.4.4. Particularitรฉs chez lโ€™enfant
II. LES DIFFERENTS TYPES DE PREVENTION
2.1. LA PREVENTION PRIMAIRE
2.1.1. Hygiรจne bucco-dentaire
2.1.1.1. Le brossage
2.1.1.2. Le dentifrice fluorรฉ
2.1.1.3. Choisir le bon dentifrice
2.1.2. Conseils diรฉtรฉtiques
2.1.2.1. Une alimentation รฉquilibrรฉe
2.1.2.2. Une alimentation bien rรฉpartie
2.2. LA PREVENTION SECONDAIRE
2.2.1.1. Outils de diagnostic
2.2.1.2. Outils de diagnostic en fonction du site
2.2.2. Reminรฉralisation des lรฉsions carieuses
2.2.2.1. Fluor par action topique
2.2.2.2. Autres procรฉdรฉs de reminรฉralisation
2.2.3. Scellements des sillons
2.2.3.1. But et indications
2.2.3.2. Produits de scellements
2.2.3.3. Protocole dโ€™application
2.3. LA PREVENTION COLLECTIVE PAR LE FLUOR ADMINISTRE PAR VOIE SYSTEMIQUE
2 .4. LA PREVENTION TERTIAIRE
2.5. UN EXEMPLE DE PREVENTION CIBLEE: Motivation dans les collรจges
2.6. LA VACCINATION
I. PRESENTATION GENERALE DU CAMEROUN
1.1. SITUATION GEOGRAPHIQUE
1.2. CLIMAT
1.3. DEMOGRAPHIE
1.4. POPULATION ACTIVE
1.5. CONDITIONS SOCIO-ECONOMIQUES
1.6. EDUCATION
1.7. VILLES PRINCIPALES
1.8. AGRICULTURE ET ELEVAGE
1.9. PRINCIPAUX TYPES Dโ€™ALIMENTS CONSOMMES AU CAMEROUN : EXEMPLE DE LA PROVINCE DU CENTRE ET DU NORD OUEST
1.9.1. Rรฉgion dโ€™Evodoula dans la province du centre
1.9.2. Au Nord Ouest du Cameroun
1.9.3. Zone urbaine de Mbandjock dans la province du centre
1.9.4. Les internats et cantines scolaires
II. SYSTEME DE SANTE AU CAMEROUN
2.1. SYSTEME DE SANTE EN GENERAL
2.1.1. Coopรฉration sanitaire internationale
2.1.1.1. Place de la santรฉ dans la politique du Cameroun
2.1.1.2. Contribution des partenaires extรฉrieurs
2.1.2. Maladies prรฉvalentes au Cameroun
2.1.3. Infrastructures sanitaires au Cameroun
2.2.1. Offre de soins bucco-dentaires
2.2.2. Organisation du systรจme
2.2.2.1.. Organisation du Centre Mรฉdico-Scolaire
2.2.2.2. Mode dโ€™action du Centre Mรฉdico-Scolaire
2.2.3. Rรฉpartition du nombre de chirurgiens dentistes
2.2.4.. La prรฉvention bucco-dentaire au Cameroun dโ€™une maniรจre gรฉnรฉrale
2.2.4.1. Nombre dโ€™enfants consultรฉs en moyenne par an
2.2.4.2. La prรฉvention individuelle
2.2.4.3. La prรฉvention topique
2.2.4.4. La prรฉvention systรฉmique
2.3. RECENSEMENT NON EXHAUSTIF Dโ€™UNE ACTION DE PREVENTION : Exemple de Mfou
2.3.1. Etat bucco-dentaire de la population ciblรฉe
2.3.1.1. Description de la population
2.3.1.2. Prรฉvalence de la carie dans la population pendant cette pรฉriode
2.3.1.3. Habitude dโ€™hygiรจne bucco-dentaire de la population
2.3.2. Programme de prรฉvention รฉlaborรฉ
2.3.2.1. Objectifs
2.4. EVALUATION DE Lโ€™ETAT DE SANTE BUCCO-DENTAIRE A PARTIR DE DEUX EXEMPLES PRECIS
2.4.1. Analyse des fiches statistiques de lโ€™HGOPY
2.4.1.1. Matรฉriel
2.4.1.2. Analyse
2.4.2. Estimation de la prรฉvalence des caries chez les patients du Centre Mรฉdico-Scolaire de Yaoundรฉ
2.4.2.1. Matรฉriel
2.4.2.2. Estimation de lโ€™indice CAO
2.4.2.3. Nombre moyen de carie par enfant tout et par trimestre
2.4.2.4. Pourcentage dโ€™atteinte carieuse suivant les classes dโ€™รขge
III. DISCUSSION
IV. PROPOSITIONS ET PERSPECTIVES CONCERNANT
LA PREVENTION
CONCLUSION
ANNEXES

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