LA POPULATION DE Cheirogaleus spp. (E. GEOFFROY, 1812) DANS LA FORET LITTORALE DE SAINTE-LUCE

Caractéristiques du microhabitat

Comparaison entre Cheirogaleus spp. et Avahi laniger Dans la partie intacte, les diamètres des arbres à DHP≥10 cm ainsi que le nombre de tiges par 4m² présentent une différence statistiquement significative. Dans la partie dégradée, cette différence est localisée au niveau des diamètres des arbres à 5≤DHP≤9,9 cm. Par conséquent, dans la partie intacte, Cheirogaleus spp. et Avahi laniger partagent les mêmes caractéristiques du microhabitat au niveau des distances des arbres à DHP≥10 cm, au niveau des distances des arbres à 5≤DHP≤9,9 cm. Dans la partie dégradée, ces mêmes caractéristiques du microhabitat se situent au niveau des diamètres des arbres à DHP≥10 cm, au niveau des distances des arbres à 5≤DHP≤9,9 cm et des nombres de tiges par 4m².
Comparaison entre Cheirogaleus spp. et Eulemur collaris Dans la partie intacte, seuls les diamètres des arbres à DHP≥10 cm présentent une différence significative pour ces deux espèces. Dans la partie dégradée, aucune des caractéristiques étudiées ne présente une différence significative. Ainsi, dans la partie intacte, Cheirogaleus spp. et Eulemur collaris partagent les mêmes caractéristiques du microhabitats sauf au niveau de diamètre des arbres à DHP≥10 cm. Toutes les caractéristiques étudiées sont partagées dans la partie dégradée.
Comparaison entre Cheirogaleus spp. et Microcebus rufus Une seule des caractéristiques des microhabitats étudiées présente dans la partie intacte une différence significative : les distances des arbres à DHP≥10 cm. Il en est de même dans la partie dégradée où seul le nombre de tiges par 4m² présente une différence statistiquement significative. Dans les deux parties de la forêt, Cheirogaleus spp. et Microcebus rufus partagent les mêmes caractéristiques des microhabitats sauf au niveau des distances de arbres à DHP≥10 cm dans la partie intacte et le nombre de tiges par 4m² dans la partie dégradée.

DENSITE

                La variation de la densité entre les sites d’étude chez les Primates est le résultat de la présence ou de l’absence d’espèces en compétition (HARRISON & HLADIK, 1986), les événements historiques (comme la maladie) (BUTYNSKI, 1990), la variation au niveau des espèces et composition des plantes, et l’hétérogénéité de l’habitat (OATES et col., 1990), et le modèle des changements saisonniers sur la disponibilité au niveau de la nourriture (OATES et col., 1990)[34][35][26][25]. Mais notons aussi que la nourriture est un facteur écologique dont la qualité, la quantité, et l’accessibilité jouent un grand rôle en modifiant divers paramètres de la fécondité, la longévité, la vitesse de développement, le taux de natalité. La nourriture joue un rôle de facteur limitant, surtout sous l’aspect qualitatif. La bonne qualité de l’alimentation est un facteur essentiel de la survie des jeunes. Le climat, en particulier la pluviosité influencent la qualité et la quantité de la nourriture disponible[13]. A Sainte-Luce, il semble que la quantité de nourriture ne soit pas un facteur limitant pour l’espèce étudiée. En effet, pendant le mois de juillet 2000, exactement quatre mois avant le début de notre étude, il y avait plus de pluie que d’habitude à la même saison de l’année [04]favorisant la floraison et la fructification de beaucoup d’espèces à fruits. Les transects phénologiques effectués par BOLLEN et DONATI dans le bloc S9 sur la présence ou l’absence de fruits et de fleurs sur les arbres en 2000 ont montré la présence de fruits et de fleurs pendant toute l’année malgré une certaine réduction de la fructification en avril[29] (figure 34). Ces fruits étaient accessibles aux animaux dès la reprise de leur activité après l’hibernation pendant la saison froide. En plus, la présence de jeunes animaux signifie que la qualité de la nourriture a été assez bonne pour permettre la gestation des femelles et la naissance des jeunes. Des études effectuées dans la région de Bemaraha en 1993 pendant la saison d’hibernation de Cheirogaleus medius ont montré une densité moyenne de 85 animaux/km² dans la forêt d’Antsingy et 99 animaux/km² dans celle de Tsimembo[03]. Des recensements à Mandena, région de Fort-Dauphin en 1989 et 1998 ont montré que Cheirogaleus medius est abondant dans les forêts littorales dégradées (un animal par kilomètre)[29]. D’après les études de ANDRIANJAZALAHATRA dans cette forêt de Mandena en 2000-2001 ont montré que le milieu à dégradation modérée (M15/M16) présente une densité de Cheirogaleus spp. égale à 220 animaux/km² contre 90 animaux/km² dans le milieu à dégradation extrême (M13). Dans cette même étude, ANDRIANJAZALAHATRA a affirmé que ce genre est sensible à la destruction de l’habitat[02]. ANDRIAMASIMANANA et col. (2001) ont remarqué que Cheirogaleus major est parmi les trois espèces de lémurien présentes dans le corridor de Mantadia-Zahamena qui sont considérées comme sensibles au phénomène de fragmentation[01]. La présente étude menée à Sainte-Luce a montré que la densité dans les deux parties de la forêt est statistiquement la même malgré une légère hausse dans la partie dégradée : 197,48 animaux/km² dans la partie intacte et 214,70 animaux/km² dans la partie dégradée. En comparant ces densités avec celles obtenues par ANDRIANJAZALAHATRA en 2000-2001 à Mandena, les densités obtenues dans le fragment de forêt S9 sont élevées aussi bien dans la partie intacte que dégradée. RICHARD et SUSSMAN (1975, 1987), ont avancé que l’espèce C. medius est considéré en déclin à cause de la destruction de l’habitat[50]. Il semble alors que l’état de dégradation de la forêt durant la période d’étude n’a pas d’effet sur la densité de la population de Cheirogaleus spp.. Le taux à Sainte-Luce semble être le fait que premièrement le fragment de forêt est en générale en bonne condition tant au niveau de la nourriture citée plus haut qu’au niveau de la dégradation de la forêt mais aussi par la diminution des pressions anthropiques sur le milieu. En effet, un peu avant et durant notre séjour, le fokontany de Sainte-Luce a mis en place une sorte de convention interne interdisant la chasse à certains animaux dans la forêt (y compris les lémuriens), et modérant la coupe de bois. Malgré quelques exceptions près, nous avons constaté que la mise en vigueur de cette convention (surtout pour la chasse) a été bénéfique pour non seulement Cheirogaleus spp. mais aussi pour les autres espèces d’animaux. Ceci est confirmé par les études de RAHARIVOLOLONA et de RANAIVOSON dans le Parc National d’Andohahela. Le suivi écologique qu’ils y ont effectué ont montré que la chasse est la principale cause de la déclinaison de la faune lémurienne et que la densité des groupes semble se réduire à cause des pressions anthropiques s’exerçant sur le parc[41]. Notons que la prédation est certainement présente dans le milieu d’étude.

Orientations du support utilisé

                D’une manière générale, on peut constater qu’il n’y a pas de différence significative entre l’orientation du support utilisé dans la partie intacte et la partie dégradée. Le support horizontal est le plus utilisé (43 % dans la partie intacte, 42,1 % dans la partie dégradée), suivi du support oblique (31,6 % contre 42,1 %). Le moins utilisé est le support vertical (25,4 % dans la partie intacte contre15,8 % dans la partie dégradée). Le cheirogale montre une sélectivité au niveau de l’orientation du support. Il semble qu’il n’y ait donc pas adaptation au type de support présent dans la partie dégradée. Pourtant, l’analyse séparé des résultats obtenus dans les deux parties pendant l’activité et l’inactivité permet de constater que dans la partie intacte, il y a une différence significative au niveau de l’utilisation du support, contrairement à ce qui est obtenue dans la partie dégradée. L’orientation dans la partie intacte montre que pendant l’activité, le support horizontal est le plus utilisé (37 %), suivi du support vertical (32,9 %) et du support oblique (30,1 %). Pendant l’inactivité dans la partie intacte, le support horizontal reste toujours le plus utilisé (53,7 %) suivi du support oblique (34,1 %) et du support vertical (12,2 %). L’orientation dans la partie dégradée montre que pendant l’activité, le support horizontal est le plus utilisé (47,8 %), suivi du support oblique (32,6 %) et du support vertical (19,6 %). Pendant l’inactivité, support oblique (56,7 %) est le plus utilisé, suivi du support horizontal (33,3 %) et du support vertical (10 %). Sans considérer la disponibilité de support dans les deux parties, ceci suggère alors une possibilité de choix au niveau de l’orientation du support dans la partie intacte, sûrement due à l’état de la forêt. Toutefois, l’utilisation du support horizontal pendant l’activité et l’inactivité est le plus préconisé (37 % pendant l’activité et 53,7 % pendant l’inactivité dans la partie intacte, 47,8 % pour l’activité dans la partie dégradée) sauf pour l’inactivité dans la partie dégradée (33,3 %). Ceci s’explique par le fait que les supports horizontaux présentent sûrement plus d’assurance à l’équilibre des animaux. L’utilisation du support oblique est toujours assez considérable pendant l’inactivité (34,1 % dans la partie intacte et 56,7 % dans la partie dégradée). Ceci à cause du fait qu’en dehors des supports horizontaux, les supports obliques sont les mieux appropriés pour le maintien de l’équilibre pendant l’inactivité. En plus, ce support fournit non seulement un équilibre mais aussi du confort s’il forme avec une branche quelconque de l’arbre une ramification, surtout si le point où l’animal se trouve est assez près de celle-ci. PETTER et col. (1977) ont observé que les cheirogales se reposent souvent au niveau d’une petite fourche[37]. Le support vertical est le moins utilisé pendant l’activité et l’inactivité (32,9 % pendant l’activité et 12,2 % pendant l’inactivité dans la partie intacte contre 19,6 % pendant l’activité et 10 % pendant l’inactivité dans la partie dégradée) et on peut constater qu’il y a une hausse de taux d’utilisation du support vertical pendant l’activité (32,9 % dans la partie intacte, et 19,6 % dans la partie dégradée). En effet, PETTER et col. (1977) ont remarqué que les cheirogales hésitent longtemps avant de sauter d’un rameau à l’autre et préfèrent souvent pour atteindre la branche voisine d’un même arbre, revenir jusqu’au tronc et suivre à nouveau la seconde branche depuis son origine, faisant ainsi un large détour au lieu de sauter[37], ce qui explique probablement ce taux.

HAUTEURS FREQUENTEES PAR LES LEMURIENS SYMPATRIQUES DU FRAGMENT DE FORET S9

               Au niveau de la hauteur fréquentée par ces quatre espèces, Cheirogaleus spp. et Avahi laniger occupent une hauteur à peu près la même (respectivement 6,94 ± 2,27 m et 6,66 ± 1,53 m). Microcebus rufus fréquente la hauteur la plus basse (5,20 ± 2,91 m) et Eulemur collaris la plus haute (9,39 ± 2,01 m). Les résultats séparés des deux parties de la forêt montrent que cette même hauteur pour Cheirogaleus spp. et Avahi laniger est fréquentée surtout dans la partie intacte (7,04 ± 1,35 m contre 7,13 ± 2,48 m). La dégradation de la forêt aurait eu alors des effets sur la séparation des hauteurs que fréquentent Avahi laniger et Cheirogaleus spp. Pour ces espèces sauf Cheirogaleus spp. et Avahi laniger, il n’y aurait pas de compétition au niveau de la hauteur fréquentée. Plusieurs paramètres peuvent être en relation avec les différentes hauteurs que ces animaux fréquentent dont :
1- la hauteur totale de l’arbre fréquenté. La présente étude a montré que la hauteurtotale de l’arbre fréquenté par Cheirogaleus spp. est d’environ 10,62 ± 2,78 m dans la partie intacte et 9,96 ± 2,28 m dans la partie dégradée. Les résultats de RAKOTONDRANARY (2004) sur la comparaison de l’utilisation de l’habitat dans le même fragment de forêt (S9) par ces quatre espèces ont montré que la hauteur totale de l’arbre fréquenté par Cheirogaleus spp. mesure 10,36 ±2,61 m ; 10,15 ± 2,05 m pour Avahi laniger, 7,72 ± 3,24 m pour Microcebus rufus, et 13,80 ± 1,68 m pour Eulemur collaris[42]. La hauteur fréquentée par chaque espèce pourrait varier en fonction de la hauteur totale de l’arbre fréquenté.
2- la disponibilité du support aux différentes hauteurs de la forêt. En effet, RASOLOFOHARIVELO (2002) a avancé comme impact de la dégradation de la forêt la fragmentation, la réduction de taille des blocs et le déclin des structures forestières. Ces dernières ont des influences sur les ressources alimentaires et les substrats disponibles, et que l’espèce Eulemur collaris qu’il a étudié dans la forêt de Mandena devait ressentir ces influences[46].
3- la disposition de la nourriture sur l’arbre. Il est possible que la nourriture de chaque espèce soit plus abondante ou plus facilement accessible à ces hauteurs. Les études de FEAGLE et MITTERMEIER (1980) sur les espèces de Ceboidea du Surinam leur ont permis de suggérer que les buts finaux de la locomotion et de l’alimentation sont précis durant la locomotion et l’alimentation et que les ressources alimentaires se trouvent sur des petites branches terminales[16]. RAKOTONDRANARY (2004)[42] a avancé que le choix de la position en hauteur sur l’arbre pour l’avahi serait lié à l’effet de la dégradation de la forêt sur le bouleversement du microclimat. La même suggestion pourrait être appliquée sur les trois autres espèces. Mais il est possible également que ces hauteurs fréquentées soient celles qui peuvent donner à chaque espèce la disponibilité de support ou de nourriture nécessaire.
4- la prédation. Comme nous avons avancé plus haut, fréquenter la limite entre les deux tiers inférieurs et le tiers supérieur de l’arbre pourrait donner au Cheirogaleus spp. plus d’assurance contre les prédateurs aériens, et moins d’accessibilité aux prédateurs terrestres (reptiles et carnivores). Ceci semble s’appliquer également pour Microcebus rufus : la hauteur fréquentée est environ à la limite entre les deux tiers inférieurs et le tiers supérieur de la hauteur totale de l’arbre, bien que celle-ci soit nettement de taille inférieure à celle de Cheirogaleus spp. Avahi laniger et Eulemur collaris ont les mêmes problèmes que les cheirogales et microcèbes au niveau de la prédation. Les rapaces (comme Polyboroïdes radiatus et Accipier francesii), les hiboux (Asio madagascariensis), les carnivores (Cryptoprocta ferox, Fossa fossana) et les reptiles (comme le Boa spp.) présents dans la forêt[29] sont d’éventuels prédateurs pour ces espèces. Les études de RASOLOFONIRINA en 1999 sur Eulemur fulvus rufus et Eulemur rubriventer femelles dans la forêt dense humide de Ranomafana ont montré que les activités de ces deux espèces se déroulent dans la plus haute couche de la forêt, de 7 à 15 m. Ceci est en relation avec l’absence des prédateurs[47]. SCHÜLKE et col. en 1999 ont observé un Polyboroïdes radiatus capturant Lepilemur ruficaudatus adulte dans la forêt de Kirindy[53]. LANGRAND (1990) a avancé dans son étude sur les oiseaux de Madagascar que certaines espèces de lémuriens (Eulemur fulvus, Eulemur coronatus, Propithecus diadema, Hapalemur griseus) peuvent être des proies de Polyboroïdes[28]. Des restes de proies de femelle de Accipiter hentsii récoltés ont été identifiés dans la péninsule de Masoala. Des ossements de Avahi laniger figuraient parmi eux et il s’est alors avéré que cette espèce constituerait avec Coua caerulea les proies les plus appréciées par Accipiter hentsii[22]. D’après les études de RAZAFIMANANTSOA (1998) certains espèces pratiquent certaines techniques pour réduire le risque de prédation du Cryptoprocta ferox. Eulemur fulvus rufus utilise le support de dimension petite (qui ne peuvent pas supporter le poids de ce carnivore), et Propithecus verreauxi verreauxi (qui utilise des supports capables de supporter le poids du prédateur) s’adapte au support vertical et au saut pour s’échapper[49]. Les études de BRITT et col. (1998) sur Cryptoprocta ferox et Varecia variegata variegata à Betampona ont suggéré que ce dernier reste dans les hauteurs supérieures de la canopée et est extrêmement agile dans les branches terminales. Les chances de Cryptoprocta ferox pour attraper cette espèce sont alors faibles et il doit se contenter de proies plus faciles[06]. Les animaux mentionnés dans notre étude auraient donc choisi la hauteur qui leur donnerait le meilleur emplacement contre les prédateurs. En effet, Il est suspecté que Cryptoprocta ferox attaque par surprise pendant les moments les plus sombres de la nuit[59]. Le fait de ce déplacer à une certaine hauteur leur permettrait donc de voir celui-ci venir et de prendre le temps de s’enfuir (en détalant à toute vitesse pour les quadrupèdes et en sautant pour les sauteurs verticaux). Pour les attaques des rapaces, les espèces de petite taille (Cheirogaleus spp. et Microcebus rufus) peuvent se cacher dans les feuillages (GOODMAN et col. (1991) ; GOODMAN et LANGRAND, 1993 ; RASOLOARISON, 1994)[19]. Notons que Cryptoprocta ferox est capable de prendre ses proies (notamment les cheirogales et les microcèbes) dans les trous d’arbre (GARBUTT, 1999)[20]. Il et possible alors que même si ces rapaces sont diurnes, la présence de Asio madagascariensis (prédateur de la plupart des mammifères de la forêt[29] devrait inciter les lémuriens à s’adapter à une certaine hauteur pour assurer plus de sécurité surtout pendant la nuit.
5- la température ambiante. Il est possible que ces hauteurs soient causés par l’inversion de température dans la forêt (où il fait plus chaud pendant la nuit que pendant le jour). La hauteur choisie est alors en fonction de la fraîcheur que ces animaux chercheraient. Toutefois, il est constaté que Avahi laniger et Cheirogaleus spp. fréquentent environ la même hauteur dans la partie intacte. Sans analyses statistiques et observations plus approfondies, nous ne pouvons pas constater clairement la compétition entre ces deux espèces, au niveau de la hauteur fréquentée. Il est possible que l’état de dégradation actuel de la forêt et le choix du support utilisé (horizontal et oblique de dimension inférieure à 5 cm pour les cheirogales, vertical et oblique de dimension comprise entre 5 et 9 cm pour les avahis) diminuent le risque de compétition. Et même si ces deux espèces ont chacun unepossibilité pour l’exploitation d’une même orientation du support (le support oblique), le choix d’une autre orientation (horizontal pour les cheirogales et vertical pour les avahis) et la dimension (petite pour les cheirogales et moyenne pour les avahis) restent toujours une autre alternative. La fréquentation de cette hauteur peut être en relation avec les microhabitats utilisés par ces deux espèces. En effet, les études de RAKOTONDRANARY (2004) [42], sur le microhabitat des lémuriens sympatriques du bloc de forêt S9 ont montré que Avahi laniger et Cheirogaleus spp. utilisent presque le même microhabitat et les caractéristiques des arbres fréquentés. Les différences se situent pour le microhabitat utilisé au niveau des diamètres des grands arbres et au niveau des densités du sous-bois de la partie intacte de la forêt.

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I. SITE D’ETUDE
I. SITE D’ETUDE
I.1. SITUATION GEOGRAPHIQUE
I.2. LA FORET DE SAINTE-LUCE
I.3. FACTEURS PHYSIQUES
I.3.1. Le climat
I.3.2. Le sol
I.4. FACTEURS BIOTIQUES
I. 4.1. Flore et végétation
I.4.2. Faune
PARTIE II. MATERIEL D’ETUDE
II. MATERIEL D’ETUDE
II.1. MATERIEL BIOLOGIQUE
II.2. POSITION SYSTEMATIQUE
II.3. DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE
II.4. HABITAT
II.5. MORPHOLOGIE
II.5.1. Cheirogaleus major
II.5.2. Cheirogaleus medius
II.6. MORPHOMETRIE
II.7. REGIME ALIMENTAIRE
II.8. LOCOMOTION
II.9. COMPORTEMENTS ET BIOLOGIE
II.10. PREDATEURS
PARTIE III. METHODES
III. METHODES
III.1. PERIODE D’ETUDE
III.2. COLLECTE DES DONNEES SUR LES ANIMAUX
III.3. COLLECTE DES DONNEES SUR LA STRUCTURE VEGETALE
III.3.1. Description de la structure végétale
III.3.2. Délimitation de la partie intacte et de la partie dégradée la forêt
III.4. DEFINITIONS DES TERMES UTILISES
III.4.1. Activités de l’animal
III.4.2. Utilisation de l’habitat
III.4.3. Caractéristiques des arbres fréquentés
III.5. METHODES D’EXPLOITATION DES DONNEES COLLECTEES
III.5.1 Test χ² de Pearson
III.5.2. Test T de Student
III.5.2.1. Description de la population
III.5.2.2. Comparaison des variances de deux échantillons
III.5.2.3. Comparaison des moyennes de deux échantillons
III.5.3. Test de similarité entre deux échantillons
III.5.4. Estimation globale du recouvrement
III.5.5. Test de Mann-Whitney
III.5.6. Test de Kruskal-Wallis
PARTIE IV. RESULTATS ET INTERPRETATIONS
IV. RESULTATS ET INTERPRETATIONS
IV.1. DELIMITATION DE LA PARTIE INTACTE ET DE LA PARTIE DEGRADEE DE LA FORET
IV.2. ETUDE DE LA DENSITE DE Cheirogaleus spp. ENTRE LA PARTIE INTACTE ET LA PARTIE DEGRADEE DE LA FORET
IV.2.1.Calcul de la surface surveillée pendant les 22 transects de 21.00 à 00.00 heures et 00.00 à 03.00 heures
IV.2.2. Calcul de la densité de Cheirogaleus spp. dans les deux parties de la forêt
IV.3. ETUDE DU MICROHABITAT DE Cheirogaleus. spp. DANS LES DEUX PARTIES DE LA FORET
IV.3.1. Diamètres des arbres à DHP≥10 cm
IV.3.2. Distances des arbres à DHP≥10 cm
IV.3.3. Diamètres des arbres à 5 ≤ DHP ≤ 9,9 cm
IV.3.4. Distances des arbres à 5 ≤ DHP ≤ 9,9 cm
IV.3.5. Nombre de tiges
IV.4. ETUDE DES CARACTERISTIQUES DES ARBRES FREQUENTES PAR Cheirogaleus. spp. DANS LES DEUX PARTIES DE LA FORET
IV.4.1. DHP des arbres fréquentés
IV.4.2. Hauteur du tronc
IV.4.3. Epaisseur de la couronne
IV.4.4. Hauteur totale de l’arbre fréquenté
IV.4.5. Diamètre I
IV.4.6. Diamètre II
IV.4.7. Formes de la couronne utilisée
IV.4.8.Utilisation des espèces d’arbres
IV.5. UTILISATION DE L’HABITAT
IV.5.1. ORIENTATIONS DU SUPPORT
IV.5.1.1. Utilisation de l’orientation du support dans les deux parties de la forêt
IV.5.1.2. Utilisation de l’orientation du support dans la partie intacte de la forêt
IV.5.1.3. Utilisation de l’orientation du support dans la partie dégradée de la forêt
IV.5.2 DIMENSIONS DU SUPPORT
IV.5.2.1. Utilisation de la dimension du support dans les deux parties de la forêt
IV.5.2.2. Utilisation de la dimension du support dans la partie intacte de la forêt
V.5.2.3. Utilisation de la dimension du support dans la partie dégradée de la forêt
IV.6. HAUTEURS FREQUENTEES
IV.7. UTILISATION DE L’HABITAT PAR LES LEMURIENS SYMPATRIQUES DU FRAGMENT
IV.7.1. Orientations du support utilisé
IV.7.1.1. Orientations du support utilisé dans les deux parties de la forêt
IV.7.1.2. Orientations du support utilisé dans chaque partie de la forêt
IV.7.2. Dimensions du support utilisé
IV.7.2.1. Dimensions du support utilisé dans les deux parties de la forêt
IV.7.2.2. Dimensions du support utilisé dans chaque partie de la forêt
IV.8. HAUTEURS FREQUENTEES PAR LES LEMURIENS SYMPATRIQUES DANS LE FRAGMENT DE FORÊT S9
IV.8.1. Comparaison des hauteurs fréquentées par Cheirogaleus spp. et les autres espèces dans les deux parties de la forêt
IV.8.2. Comparaison des hauteurs fréquentées par Cheirogaleus spp. et les autres espèces dans chaque partie de la forêt
IV.9. COmparaison des caracteristiques des microhabitats et des arbres frequentes par les lemuriens sympatriques du fragment de foret S9
IV.9.1. Caractéristiques du microhabitat
IV.9.1.1. Comparaison entre Cheirogaleus spp. et Avahi laniger
IV.9.1.2. Comparaison entre Cheirogaleus spp. et Eulemur collaris
IV.9.1.3. Comparaison entre Cheirogaleus spp. et Microcebus rufus
IV.9.2. Caractéristiques des arbres fréquentés
IV.9.2.1. Comparaison entre Cheirogaleus spp. et Avahi laniger
IV.9.2.2. Comparaison entre Cheirogaleus spp. et Eulemur collaris
IV.9.2.3. Comparaison entre Cheirogaleus spp. et Microcebus rufus
PARTIE V DISCUSSIONS
V. DISCUSSIONS
V.1. DENSITE
V.2. MICROHABITAT
V.3. Caractéristiques des arbres fréquentés
V.4. UTILISATION DE L’HABITAT
V.4.1. Orientations du support utilisé
V.4.2. Dimensions du support utilisé
V.4.3. Hauteur fréquentée
V.5. UTILISATION DE L’HABITAT PAR LES LEMURIENS SYMPATRIQUES DU FRAGMENT DE FORET
V.5.1. Orientation du support
V.5.2. Dimensions du support utilisé
V.6. HAUTEURs FREQUENTEEs PAR LES LEMURIENS SYMPATRIQUES DU FRAGMENT de forêt s9
V.7. Microhabitats utilisés par les lemuriens sympatriques du fragment de foret s9
V.8. Caracteristiques des arbres frequentes par les lemuriens sympatriques du fragment de foret s9
CONCLUSIONS
BIBLIOGRAPHIE

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