La polymérase virale ou ADN polymérase

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L’enveloppe :

C’est l’antigène HBs (AgHBs). On la trouve dans le sérum et dans le cytoplasme des hépatocytes. L’enveloppe virale est formée de trois types de protéines portant les déterminants antigéniques de l’antigène de surface HBs, associées à une couche bi-lipidique. Ces protéines sont :
 la protéine majeure ou protéine S : composée de 226 acides aminés, avec une taille de 24 KDa (P24).
 La protéine moyenne ou protéine M : composée de 281 acides aminés et a une taille de 33 à 36 KDa (GP27).
 La grande protéine ou protéine L : composée de 389 acides aminés. Sa taille varie de 39 à 42 KDa selon qu’elle soit glycosylée ou non. Elle a un rôle essentiel dans la reconnaissance et la pénétration virale.
L’AgHBs est hétérogène. On note l’existence de sous-types caractérisés par différentes réactivités antigéniques de la protéine de surface. Ces sous-types sont constitués d’un déterminant antigénique « a » commun à tous les sous-types et de deux paires de déterminants exclusifs (d ou y et w ou r). Ainsi, quatre sous-types ont été définis : adw, ayw, adr et ayr. Ces sous-types varient d’une région géographique à l’autre *25].
 diagnostique : l’AgHBs constitue le marqueur le plus disponible pour le diagnostic de l’hépatite virale B.
 épidémiologique : ses différents sous-types ont une importance notable dans les études épidémiologiques.
 L’AgHBs est vaccinant.
 L’AgHBs induit la fabrication d’anticorps anti-HBs qui sont protecteurs.

La capside virale:

C’est un icosaèdre de 27 nm de diamètre formé de protéines.
 L’AgHBc :
C’est une protéine majeure de poids moléculaire 22 KDa.
La protéine de core tronquée de sa partie carboxyterminale peut être exposée et conduire à une autre antigénicité qu’on appelle AgHBe.
Les AgHBc sont très immunogènes : les particules de core du VHB induisent la production, dépendante des cellules T, de fort titre d’anticorps anti-HBc. Ces anticorps sont de détection et d’interprétation courantes.
 L’AgHBe :
Il n’est pas un produit de dégradation des protéines de core mais une seconde forme de celles-ci. C’est une protéine de 17KDa détectée dans le sérum. Sa présence est corrélée à l’existence d’une multiplication virale avec présence de virions infectieux.
Cependant, en cas mutation de la région pré-C, l’AgHBe n’est pas détecté bien qu’il existe une multiplication virale [27].

La polymérase virale ou ADN polymérase :

Elle est codée par la région C du génome virale. C’est une enzyme nécessaire à la réplication de l’ADN viral. Elle a un poids moléculaire de 90KDa.
La polymérase virale est localisée dans la nucléocapside. Elle est ADN-ARN dépendante. Elle a des homologies de séquence avec la réverse transcriptase du VIH. Elle a également une activité RNase H [27,28].
C’est un marqueur direct de réplication. Son dosage présente un grand intérêt pour le suivi des traitements anti-viraux.

La protéine HBx :

Elle est codée par le gène X. Elle est composée de 154 acides aminés et a un poids moléculaire de 17KDa. C’est une protéine transactivatrice. Elle serait de ce fait, impliquée dans la survenue du carcinome hépatocellulaire [27,28].

Multiplication du virus :

Le VHB a un tropisme essentiellement hépatocytaire.
– Le cycle viral débute par l’entrée dans la cellule. Après décapsidation cytoplasmique, le génome viral pénètre dans le noyau cellulaire. Le brin positif est complété, donnant naissance à un ADN bi caténaire circulaire refermé sous forme super enroulée (supercoiled) : C’est le cccDNA (covalently closed circular DNA).
– La transcription s’initie dans le noyau à partir du brin négatif, produisant un ARN prégénomique et des ARN messagers subgénomiques qui codent pour les protéines de surface, de la capside, mais aussi pour la protéine transactivatrice X et l’ADN polymérase.
– Après l’encapsidation de l’ARN prégénomique dans le cytoplasme, la transcriptase inverse virale produit un brin d’ADN négatif, qui sert de matrice pour la synthèse partielle du brin positif, alors que l’activité RNaseH virale dégrade l’ARN prégénomique. Le virus finit sa maturation dans le réticulum endoplasmatique cellulaire par acquisition de son enveloppe, puis quitte la cellule par un phénomène de bourgeonnement membranaire .
– La synthèse des cccDNA à l’intérieur du noyau cellulaire est à l’origine du portage chronique du VHB, des phénomènes de réactivation et explique que l’on puisse détecter l’ADN viral après disparition de l’AgHBs sérique .
– L’implication de la transcriptase inverse dans le cycle réplicatif est à l’origine des mutations. La combinaison d’une réplication quotidienne élevée et d’un nombre important d’erreurs non corrigées explique la survenue des variants génétiques du VHB [29].

EPIDEMIOLOGIE

Prévalence

La prévalence de l’infection par le VHB est déterminée par la détection de l’antigène HBs (Ag HBs) dans le sang d’une population donnée. Elle varie selon les zones géographiques [30] :

Monde :

La prévalence de l’hépatite B est le plus élevée en Afrique subsaharienne et en Asie orientale. La plupart des habitants de ces régions sont infectés par le virus de l’hépatite B au cours de leur enfance, et 5 à 10% de la population adulte est infectée de manière chronique.
On rencontre également des taux élevés d’infection chronique en Amazonie et dans les parties méridionales d’Europe centrale et orientale. Au Moyen-Orient et sur le sous-continent indien, on estime que les porteurs chroniques représentent 2-5% de la population générale. En Europe occidentale et en Amérique du Nord, ce pourcentage tombe à moins d’un pour cent. [1]

Afrique :

En Afrique, on distingue deux zones de prévalence différentes : d’une part l’Afrique Sub-saharienne qui fait partie des zones de haute endémicité où la prévalence de l’infection varie de 8 à 20% pour l’Ag HBs et de 70 à 95% pour l’Ac anti-HBc [31-32] ; d’autre part l’Afrique du nord (Maghreb) qui fait partie des zones de moyenne endémicité où la prévalence de l’infection est de 2 à 7% pour l’Ag HBs et de 16 à 55% pour l’Ac anti-HBc. Ces différences de prévalence entre ces deux zones s’expliquent par les modes de contamination et la mise en œuvre des mesures de prévention (schémas de vaccination des nouveau-nés, implantation des programmes de vaccination, couverture vaccinale) [32-33].
Une prévalence significative de l’Ag HBs est également notée en milieu scolaire comme le prouve les études menées en Tunisie par Saïd et al. qui ont trouvé 6% [34+, en Cote d’ivoire par Sombo et al. avec 9% [35]. Cette prévalence est encore plus significative au Mali d’après une étude menée par Bougoudogo et al. [36] qui ont eu 15,8% et en Mauritanie dans une étude de Rui et al. qui ont 16,8% [37].
Cette prévalence significative de l’infection par le VHB dans cette population démontre l’importance de la transmission du virus pendant l’enfance.

Sénégal :

Le Sénégal se trouve dans la zone intertropicale africaine la plus touchée par le VHB [39]. Les enfants y sont contaminés tôt, dès les premières années de la vie [38,40].
Les études menées en 1982 et 1988 fournissent des renseignements très précis sur l’âge de la contamination par le VHB.
– A la naissance l’AgHBs n’est trouvé que chez 1,3% des nouveau-nés.
– Durant les 6 premiers mois de la vie, on observe une augmentation très précoce de l’AgHBs.
– Une augmentation rapide est ensuite notée entre 19 et 24 mois puis entre 6 et 7 ans. En effet, 80% des enfants ont été en contact avec le virus avant l’âge de 7 ans et 91,2% avant 13 ans. [41]
Selon ces mêmes travaux, 13,3% des femmes enceintes sont AgHBs positif.
Un autre travail réalisé en collaboration avec les équipes de Blumberg B.S., Diop B. et Sow M. [42] dans la communauté rurale de Tip au Sénégal a donné les résultats suivants :
– Soixante dix huit pour cent (78%) des sujets ont été infectés par le VHB ; prés d’un sujet sur deux a présenté une infection (maintenant résolue) dont témoigne la positivité pour l’anticorps anti-HBs.
– Douze pour cent (12%) des sujets présentent une infection en cours. Chez les professionnels de santé du Sénégal la prévalence de l’Ag HBs varie entre 11% et 18% [41,43].

Modes de transmission

Schématiquement, il y’a 2 modes de transmission du VHB :

Transmission verticale: 

Elle est l’apanage des pays de forte endémicité. Elle constitue un mode d’entretien de l’infection. Des études menées en Afrique ont rapporté une prévalence de l’Ag HBs chez les enfants nés de mères porteuses de l’Ag HBs variant de 20% à 43,2%. Cette transmission est courante chez les femmes porteuses asymptomatiques qui ignorent leur état de santé. Elle est fortement corrélée au statut Ag HBe de la mère, avec une transmission dans 90% des cas chez les enfants de mère Ag HBe positif contre 10 à 30% des enfants de mères Ag HBe négatif.
La co-infection VIH chez les mères a un impact significatif sur la transmission car chez celles-ci la charge virale VHB est élevée [44].
La contamination de l’enfant peut s’effectuer selon différentes voies :
 La transmission anténatale (in utero) :
Elle a été plus étudiée en Chine, au Japon et à Taïwan. Elle survient à l’occasion d’une infection aiguë de la femme enceinte au cours du troisième trimestre [47].
• La voie hématogène, par infection des cellules endothéliales des capillaires du placenta. Elle représente la principale voie de la transmission intra-utérine.
• La voie cellulaire, par passage transplacentaire de cellule à cellule. Plusieurs études effectuées sur des placentas de mères AgHBs positives ont pu montré la présence de marqueurs du VHB [48, 49,50,51].
Ces travaux ont permis de conclure que la principale voie de transmission intra-utérine de l’hépatite virale B est la voie placentaire.
La transmission in utéro lors d’une amniocentèse a été étudiée. Il existe un risque de transmission très faible par cette voie [52,53].
 La transmission périnatale : [54]
Elle constitue le mode majeur de transmission de l’hépatite B. Il est admis que 90 à 95% des enfants infectés pendant la période périnatale deviennent des porteurs chroniques [55]. Cette transmission se fait par :
– Microtransfusions materno-fœtales pendant le travail
– Contact avec les liquides biologiques porteurs du virus à savoir le sang ou les sécrétions génitales de la mère.
 La transmission post-natale :
– Transmission par le lait maternel : Toutefois, il est estimé que les nouveaux nés correctement sérovaccinés peuvent être allaités sans conséquences [56,57].
– Transmission intrafamiliale : les membres de la famille d’un porteur chronique de l’AgHBs ont un risque d’infection par le VHB 11 à 13 fois plus
élevé que celui de la population générale (Centre national de lutte contre l’hépatite B Dakar). De même, les nourrissons infectés peuvent contaminer d’autres membres de la famille [35].

Transmission horizontale :

 Orale
Elle est en rapport avec la présence du VHB dans les différentes sécrétions ( salive, sueurs….) et se rencontre le plus souvent dans le voisinage familial d’un sujet atteint d’hépatite aigue B ou porteur chronique [45]. L’utilisation de certains objets de toilettes (brosses à dent, rasoirs…) a été incriminée *59].
Elle se fait également entre enfants en bas âge notamment en milieu scolaire [60] .
 parentérale :
Elle constitue le mode de contamination le plus universel. Elle est présente dans toutes les régions du monde mais à des degrés différents. Elle peut se faire de plusieurs façons :
– Par inoculation de sang ou de ses dérivés :
L’hépatite B post-transfusionnelle représente 5% des hépatites post-transfusionnelles liée à des taux faibles d’Ag HBs (taux non détectables) chez les donneurs ou lorsqu’ils sont en période d’incubation ou de convalescence.
La transmission peut se faire également par les dérivés sanguins mais le risque a pu être abaissé grâce au perfectionnement des techniques de chauffage [61]. La contamination peut se faire aussi lors des séances d’hémodialyses.
– Par inoculation avec du matériel souillé :
Lors des tatouages, les scarifications, les piercings, l’acupuncture, la circoncision, l’excision.
La transmission nosocomiale a été décrite en chirurgie gynécologique, en soins dentaires, en laboratoires.
La toxicomanie est une cause croissante d’hépatite dans plusieurs régions du monde.
 Transmission sexuelle :
Elle est très fréquente partout dans le monde. C’est un mode de contamination important dans les pays de haute endémicité où le taux de transmission sexuelle est de 40% selon l’OMS *61,62]. Ce taux élevé est surtout retrouvé chez les homosexuels masculins, les hétérosexuels à partenaires multiples.

Physiopathologie de l’hépatite B

La physiopathologie de l’infection à VHB est complexe. En effet, la réplication virale n’est pas directement cytopathogène pour l’hépatocyte, mais c’est la réaction de l’hôte vis-à-vis du virus qui est déterminante. Il s’agit d’une réponse à la fois humorale et cellulaire, responsable des lésions hépatiques et des symptômes [63].
La réponse humorale : les récepteurs d’immunoglobulines des cellules reconnaissent les antigènes viraux à la surface des hépatocytes infectés ou sous leurs formes solubles dans le sérum.
La réponse cellulaire : fait intervenir les lymphocytes T et les cellules présentatrices d’antigène, essentiellement les macrophages.
A la surface des hépatocytes infectés, les molécules HLA de classe 1 présentent des fragments antigéniques, le plus souvent l’AgHBc. Le couple HLA de classe 1-AgHBc est reconnu par les lymphocytes T CD8 cytotoxiques ce qui induit un processus de lyse cellulaire [64].
Dans les tissus, les macrophages vont phagocyter les virions libres circulants. Puis les antigènes viraux associés aux molécules HLA de classe 2 sont présentés aux lymphocytes T CD4+Helpers. La résultante en est une augmentation de la synthèse de cytokines activatrices de la prolifération des lymphocytes T et une augmentation de la présentation antigénique par les molécules HLA de classe1.
La nature et la qualité de la réponse immune sont à l’origine des formes évolutives de la maladie.[64]

SYMPTOMATOLOGIE

On distingue l’hépatite virale aiguë et l’hépatite virale chronique. Dans les deux cas, l’infection peut être symptomatique ou non.

Type de description :

Forme commune ictérique de l’infection aiguë à VHB chez le grand enfant [64]
La majorité des cas d’infections aiguës sont anictériques. Bien que la forme ictérique soit plus rare (10% des cas) nous l’avons choisi comme type de description à cause de sa richesse sémiologique.

Signes cliniques

Elle évolue en 3 phases :
• Incubation
Elle est silencieuse sa durée varie de 50 à 100 jours, 10 semaines en moyenne. Cette infection est souvent asymptomatique dans plus de 90% des cas surtout chez les sujets jeunes.
• La phase pré-ictérique qui dure 3 à 7 jours, elle est absente dans 20% des cas. Elle est caractérisée par des signes non spécifiques : céphalées, asthénie, anorexie, fièvre, plus rarement les arthralgies, myalgies, nausées, pesanteur de l’hypochondre droit, foie sensible à la palpation et rash cutané. L’association céphalées, arthralgies et rash cutané réalise la triade de Caroli qui est caractéristique à cette phase.
• La phase ictérique : dure 2 à 6 semaines, caractérisée par un ictère cutanéo-muqueux qui dure 2 à 3 semaines en moyenne avec des urines foncées et des selles incomplètement décolorées. Cet ictère s’accompagne rarement de prurit et de fièvre car cette dernière disparait dés son apparition. L’asthénie est constante et dure tout au long de la phase ictérique ; un foie sensible et légèrement augmenté de volume, plus rarement une splénomégalie et/ou des angiomes stellaires. Une perte de poids de 2 à 10 Kilogrammes est classique.
• La phase de convalescence voit la disparition de l’ictère et des signes généraux avec une reprise de l’appétit. La fatigue est en général le dernier signe à disparaître et peut persister pendant plusieurs mois.

Signes paracliniques

o La Biologie :
La cytolyse hépatique est l’élément primordial avec des taux supérieurs à dix fois la normale, prédominant sur l’Alanine Amino-Transférase (ALAT).
Il n’y a pas d’insuffisance hépatocellulaire. Le taux de prothrombine(TP) reste supérieur à 60%, sauf dans les formes sévères (TP< 50%), imposant une hospitalisation pour la surveillance.
Il existe une cholestase avec une hyperbilirubinémie à prédominance conjuguée et une élévation des gamma GT.
Enfin, les marqueurs de l’inflammation sont perturbés avec élévation de la vitesse de sédimentation, de la c-réactve protéine, des bêta et gamma globulines.
o La sérologie :
L’Ag HBs est présent de même que l’Ac anti-HBc type IgM.

Evolution

• Eléments de surveillance : ce sont
Les constantes : le pouls, la température, la pression artérielle, le poids.
Les signes cliniques surtout l’asthénie, l’anorexie et l’ictère.
La biologie : transaminases, le taux de prothrombine, la bilirubine, et les marqueurs sérologiques du VHB.
• Modalités évolutives :
La guérison est annoncée par une phase de convalescence qui est longue. Cependant il peut y avoir passage à la chronicité dans 10% des cas avec risque d’évolution vers la cirrhose ou l’hépatocarcinome.

Formes cliniques

Forme fulminante

Dans un cas sur mille, l’hépatite est suraiguë. Elle met en jeu le pronostic vital car en l’absence de la transplantation hépatique en urgence, la mortalité est d’environ 90%.
Les signes d’alerte à la phase initiale sont une encéphalopathie hépatique caractérisée par une inversion du rythme nycthéméral, un astérixis et un syndrome confusionnel.
Le TP est diminué (TP< 30%) de même que le facteur V, avec comme conséquence des hémorragies cutanéo- muqueuses.
La cytolyse est très importante et il existe une hypoglycémie en rapport à une insuffisance hépatocellulaire.
Lorsque l’évolution est favorable, le passage à la chronicité est exceptionnel [65].

Infection chronique par le VHB

L’infection chronique par le VHB est définie par le portage pendant plus de six mois de l’AgHBs. Elle survient chez 5 à 10% des sujets infectés immunocompétents, plus fréquemment chez les immunodéprimés et chez 90% des nouveaux nés infectés.
Elle est caractérisée par un polymorphisme, incluant les patients atteints d’hépatite chronique et les porteurs inactifs de l’AgHBs.
→ Hépatite chronique
Elle concerne environ deux tiers des porteurs de l’AgHBs. Elle est définie par l’association du portage chronique de l’AgHBs et de la présence des lésions hépatiques notamment la nécrose hépatocytaire, l’inflammation et la fibrose [66].
Sur le plan clinique, elle est généralement asymptomatique et découverte à l’occasion d’un bilan systématique, parfois même au stade de cirrhose. Lorsque les signes cliniques sont présents, ils sont peu évocateurs : asthénie, anorexie, gène sous costale et plus rarement un prurit et un ictère dans les formes choléstatiques [67].
Sur le plan biologique, on a une cytolyse avec des transaminases entre une et cinq fois la normale, prédominant sur les ALAT [74].
Sur le plan histologique, une biopsie hépatique permet de poser le diagnostic de certitude. Elle renseigne sur 3 éléments fondamentaux :
Ø L’activité hépatique avec des lésions de nécrose et d’inflammation portales, péri-portales et lobulaires ;
Ø La fibrose en fonction des lésions cicatricielles, désorganisant progressivement la structure parenchymateuse, jusqu’à aboutir à la cirrhose;
Ø Les lésions éventuellement associées comme la stéatose, la surcharge en fer ou des lésions d’hépatite alcoolique.
L’évaluation de l’activité cellulaire et de la fibrose se fait au moyen de scores histologiques tels que le score de KNODELL ou le score de METAVIR, plus récent et mieux reproductible (Tableau IV).
Il est à souligner que deux méthodes récentes non invasives permettent d’évaluer la fibrose hépatique. Il s’agit du :
• Dosage des marqueurs biochimiques des maladies hépatiques, Fibrotest et Actitest, permettant des estimations de la fibrose et de l’activité nécrotico-inflammatoire en fonction du dosage de 5 marqueurs hépatiques : alpha 2 macroglobuline, haptoglobine, apolipoprotéine A1, bilirubine totale et gamma GT [46].
• Fibroscan qui estime la fibrose hépatique par mesure de l’élasticité du foie (kPA) en utilisant une nouvelle technique qui est l’élastométrie impulsionnelle. Les résultats sont exprimés en kPA avec les valeurs limites suivantes : 7,5 kPA correspondent à F=2.
→ Hépatite chronique AgHBe négatif
La séroconversion dans le système HBe marque classiquement la transition vers la phase de latence, mais dans 1 à 5% des cas persistent les activités biologique et histologique avec un haut niveau de réplication virale [68].
→ Portage chronique inactif de l’AgHBs [66].
Le portage chronique inactif de l’AgHBs associe : la présence pendant plus de 6 mois de l’AgHBs ; l’absence de signes cliniques ; l’absence d’anomalies biologiques ; l’absence d’infection par le VHD ou le VHC ; la présence d’anticorps anti-HBe, d’anticorps anti-HBc de type IgG et la charge virale inférieure à 105 copies/ml.
Cette définition regroupe des patients dont l’infection n’est pas active mais sans préjuger de l’évolutivité antérieure et des éventuels retentissements hépatiques qu’elle aurait pu causer.

Formes compliquées :

 Cirrhose
La cirrhose est un événement crucial dans l’histoire de l’infection à VHB, car ses complications propres, de l’hypertension portale et de l’insuffisance hépatocellulaire sont en grande partie responsables de la morbidité et de la mortalité de cette infection .
 Carcinome hépatocellulaire (CHC)
Le taux annuel de CHC chez les porteurs chroniques avec cirrhose est élevé, il est estimé à 2%.
Les patients atteints d’une hépatite chronique B à AgHBe négatif, mutant BCP ont un risque accru de développer un CHC par rapport à l’ensemble des porteurs chroniques de l’AgHBs [66].
 Manifestations extra-hépatiques associées à l’hépatite chronique B [67]
L’hépatite chronique B peut s’accompagner des manifestations extra-hépatiques liées à la formation des complexes immuns :
• La périartérite noueuse, observée chez 1 à 2% des porteurs chroniques du VHB. Elle est due à la présence de complexe AgHBs-anticorps anti-HBs circulants et une diminution du complément sérique ;
• La glomérulonéphrite membrano-proliférative, dont le diagnostic se fait par la mise en évidence en immunofluorescence de l’AgHBs au sein des dépôts glomérulaires de complexes immuns.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : REVUE DE LA LITTERATURE
1-Historique
2-Le virus de l’hépatite B
2-1 Classification
2-2 Structure du virus
2-2-1 Morphologie
2-2-2 Génome ou noyau viral
2-2-3 L’enveloppe
2-2-4 La capside virale
2-2-5 La polymérase virale ou ADN polymérase
2-2-6 La protéine HBx
2-3 Multiplication du virus
3-Données épidémiologiques
3-1 Prévalence
3-1-1 Monde
3-1-2 Afrique
3-1-3 Sénégal
3-2 Modes de transmission
3-2-1 Transmission verticale
3-2-2 Transmission horizontale
4-Physiopathologie de l’hépatite B
5-Signes de l’hépatite B
5-1 Type de description : Forme commune ictérique de l’infection aiguë à VHB chez le grand enfant
5-1-1 Signes cliniques
5-1-2 Signes paracliniques
5-1-3 Evolution
5-2 Formes cliniques
5-2-1 Forme fulminante
5-2-2 Infection chronique par le VHB
5-2-3 Formes compliquées
5-2-4 Formes selon l’âge
6-Diagnostic de l’hépatite B
6-1 Diagnostic positif
6-1-1 Arguments épidémiologiques
6-1-2 Diagnostic clinique
6-1-3 Diagnostic virologique
6-1-4 Diagnostic biochimique
6-1-5 Diagnostic histologique
6-2 Diagnostic différentiel
7- Traitement
7.1. Principes généraux
7.2. Antiviraux actuellement disponibles
7.3. Nouveaux antiviraux
7.4. Stratégie thérapeutique
7.5. Indications du traitement antiviral
8- Prévention
8-1 Mesures générales
8-2 Immunisation passive
8-3 Vaccination
 Bases immunologiques
 Différents types de vaccins
 Protocole de vaccination
 Voie d’administration du vaccin
 Innocuité du vaccin
 Réponse immune
 Stratégies vaccinales contre l’hépatite B
Deuxième partie : NOTRE ETUDE
1. CADRE DE L’ETUDE- MATERIEL ET METHODES
1-1 Cadre de l’étude
1-1-1 Hôpital de recrutement
1-1-2 Laboratoires de l’étude
1-1-3 Période de l’étude
1-2 Type de l’étude
1-3 MATERIEL-METHODES
1-3-1 Population de l’étude
 Critères d’inclusion
 Critères de non inclusion
1-3-2 Matériel de l’étude
 Collecte des échantillons
 Collecte des données : Fiches d’enquête : confère annexes
1-3-3 Méthodes de l’étude
1-3-3-1 Collecte et conditionnement des échantillons de sang
1-3-3-2 Détection des marqueurs au laboratoire
1-3-3-3 Profils sérologiques attendus
1-3-3-4 Méthodes diagnostiques
2. RESULTATS DE L’ETUDE
2-1 Données socio-démographiques
2-2 Données sur la couverture vaccinale
2-2-1 Carnet de vaccination
2-2-2 Couverture vaccinale
2-2-3 Calendrier vaccinal
2-3 Résultats biologiques
2-3-1 Bilan initial
2-3-2 Bilan complémentaire
2-3-3 Profils sérologiques obtenus selon l’algorithme de prise en charge
3.DISCUSSION ET COMMENTAIRES
CONCLUSION
RECOMMANDATIONS
BIBLIOGRAPHIE

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