La monnaie comme des matières
Depuis l’économie de troc jusqu’au début du XIXème siècle la monnaie prend une forme matérielle. Depuis l’époque préhistorique les agents comptent et échangent leurs biens. De ce fait la monnaie se présente sous forme de matière que chaque pays croyait précieux. Ce dernier est accepté par tous. La monnaie est considérée comme des matières naturelles entre autre le sel, sert à payer les légionnaires romains ; l’ambre et les pierres précieuses. Dès fois ce sont des produits agricoles qui servent à s’échanger tels que la fève (graines) de cacao (chez les Aztèques au XIVème siècle), feuille de tabac, peau de bêtes. Ainsi que des produits artisanaux comme les coquillages (en Grand Bretagne), l’alcool et les fusils (en Amérique). Avant XIXème siècle, la monnaie n’existait pas encore mais sur le marché les échanges se faites objet par objet (troc 3). Après quelque évolution de cette économie de troc les agents économiques font leurs échanges à partir des matières précieuses. Depuis XIXème siècle, l’étalon or règne ainsi que le bimétallisme (or et argent). De ce fait le moyen de la détention de la richesse et de l’échange est l’or ou bien l’argent d’où l’appellation monnaie métallique. Mais à cette époque la monnaie est considérée comme des marchandises. Ce dernier implique que la monnaie circule effectivement sous forme de lingot, de pièce équivaut à la quantité de l’or que les agents économiques possédaient. Lorsque la valeur faciale de la monnaie est équivalente à sa valeur réelle, il s’agit véritablement d’une monnaie métallique. Juste après cette période, la monnaie est née, d’après l’accord de Bretton Woods en 1944, et prend une forme unique dans tous système monétaire, de ce fait il y en a des différentes forme de la monnaie. En effet il existe une autre forme de la monnaie qui est les billets émisent par les banques. Cette nouvelle forme de la monnaie a un lien étroit avec la monnaie métallique. La valeur de la monnaie est évaluée en fonction de l’or que les agents économiques détiennent. Ces agents pourraient changer leurs monnaies en or ou en argent, c’est-à-dire les monnaies sont convertibles en or. Face à des divers obstacles, comme la crise du dollar qui est la seule monnaie convertible en or, la monnaie a pris une autre forme, c’est la dématérialisation de la monnaie.
La mesure de la monnaie
La mesure de la monnaie constitue les agrégats monétaires. Elles se définissent comme une mesure comptable de la monnaie en circulation que les économistes utilisent couramment « la masse monétaire ». L’un des objectifs de cette mesure est d’évaluer la conduite de la politique monétaire. Dans la plupart du temps il en a quatre grands types de la masse monétaire : M1, M2, M3 et M4. Les formules de chaque agrégat sont les suivants :
M1 = Billets et pièces que les banques offrent aux agents économiques + dépôts à vue.
M2 = M1 + quasi-monnaie (placement inférieur à deux ans).
M3 = M2 + les avoirs en devises étrangers, les placements à terme, les OPCVM (notamment leur titre).
M4 = M3 + les titres des créances émis par les agents non financiers (bon de trésors, billets de trésor émis par les entreprises).
En somme la définition et les fonctions de la monnaie varient en fonction de la pensée économique de chaque courant et évoluent dans le temps et dans l’espace. Si tels sont les points essentiels de la monnaie, l’étude ci-après serait consacrer à analyser la politique monétaire.
Le seigneuriage
Le fait de créer une monnaie dans une économie c’est d’augmenter la quantité de monnaie dont les agents économiques disposent. Généralement, ce sont les trésors publics qui produisent les pièces. Ce pendant la production est différent de l’émission de la monnaie. La monnaie est créée via la quantité de crédit et la conversion des devises en monnaie domestique (monnaie nationale). Elle est aussi créée par les autorités monétaires plus précisément la banque centrale.
a) Création monétaire par la Banque Centrale : La Banque centrale crée de la monnaie centrale ou bien monnaie légale. Elle transforme les créances détenues par les banques secondaires en monnaie légale. La capacité de création monétaire dépend aux contraintes et à la politique de la Banque Centrale. Ces contraintes sont les instruments indirects de la politique monétaire. En effet la Banque centrale est considérée comme la banque des banques. Elle émet deux forme de monnaie très distinctes telles sont :
les billets de banque : concernant cette forme de monnaie, il n’y a pas vraiment une création monétaire directe. Cependant, ces monnaies sont considérées comme des avoirs des entreprises ou biens des ménages ;
les monnaies scripturales : ce sont les monnaies centrales qui constituent les soldes créditeurs des banques et autres institutions financières.
b) Création de la monnaie par les banques primaires : Dans la plupart de temps, ce sont les banques primaires qui créent plus de monnaie dans le circuit économique d’un pays. Cependant, le rôle principal des banques primaires est de créer la monnaie mais pas seulement collecter des fonds aux prés de ces clients. De ce fait « le banquier peut créer de la monnaie sans se faire traiter de faussaire. Il peut prêter ce qu’il n’a pas sans se faire traiter d’escroc. C’est son droit, c’est même l’essentiel de sa fonction12 » La monnaie créée par ces institutions financières provient du crédit que ces institutions accordent à ses clients (ménages, entreprises). De nos jour, force est donc de constater que ce sont les crédits qui font les dépôts et non plus l’inverse. En effet la création monétaire fait par ces banques commerciales n’est qu’un simple jeu d’écriture comptable via le crédit que les agents économiques demandent. De ce fait si le crédit augmente deux fois plus, la monnaie en circulation augmente deux fois plus aussi. Pour créer la monnaie, les banques primaires pourraient aussi acheter les titres émisent par l’Etats comme les bons de trésor. Les bons de trésor ne sont pas matériellement créés mais font simplement l’objet d’une inscription en compte. Ces institutions financières créent aussi de la monnaie en fonction de l’opération sur les devises. En effet si une entreprise vend des devises à sa banque, la demande de monnaie nationale augmente alors, de ce fait il y a un déséquilibre entre l’offre et la demande de la monnaie. Pour combler cette instabilité et pour offrir des monnaies nationales à cet agent, la banque en question devrait créer de la monnaie. Il est à noter que la banque est tout simplement l’intermédiaire entre le marché de change et l’agent économique. En somme, la création monétaire s’effectue par les crédits aux entreprises et aux ménages, les concours à l’Etats et les opérations de devises. Mais ces banques ne peuvent pas seulement créer des monnaies mais aussi détruire les monnaies. Cependant, quand le ménage par exemple rembourse ses crédits à la banque, il y a une destruction de la monnaie.
La situation de la politique monétaire dans les PED
Dans cette section l’étude va se focaliser tout simplement dans les pays Africains. La politique monétaire en Afrique se fait dans un contexte particulier. Dans ce continent la monnaie scripturale est faible de plus le marché financier (marché monétaire) est encore dans un état embryonnaire. En Afrique la monnaie n’est pas considérée comme un facteur de développement, en effet la politique monétaire n’est qu’un élément de régulation26 de la situation économique en cas de déséquilibre. La monnaie scripturale est encore très faible en Afrique. Leur masse monétaire est composée de M1 et M2. L’un des facteurs de cette faiblesse est l’absence du marché financier organisé et diversifié. En effet le secteur bancaire n’est pas encore bien établi, or ce sont les banques, précisément les banques secondaires, qui sont les principales sources de monnaie scripturale. De plus les banques secondaires ne pouvaient pas produire des monnaies si le marché monétaire est encore en état de faiblesse. En Afrique l’offre de la monnaie n’est pas une décision via la politique monétaire expansive mais venant de la décision prise par les autorités monétaires comme la Banque Centrale. Force est de constater que la monnaie n’est qu’un facteur de transaction en Afrique. La demande de monnaie dans ces pays n’est donc qu’une demande par motif de transaction et de précaution. La politique monétaire est alors inefficace grâce à la situation du marché monétaire et de la monnaie même en Afrique. Si telles sont la situation de la politique monétaire dans les PED, qu’en est-il de MADAGASCAR ?
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Table des matières
REMERCIEMENTS
LISTE DES ABREVIATIONS
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES GRAPHES
INTRODUCTION
PARTIE 1 : APPROCHES THEORIQUES DE LA POLITIQUE MONETAIRE ET LA CROISSANCE ECONOMIQUE
Chapitre 1. Notions essentielles de la politique monétaire et la croissance économique
Section 1- La monnaie
1. Définition
2. Forme
a) La monnaie comme des matières
b) La dématérialisation de la monnaie
i. La monnaie fudiciaire
ii. La monnaie divisionnaire
iii. La monnaie scripturale
3. Les fonctions de la monnaie
a) Instrument de mesure des valeurs
b) Contre partie des échanges
c) Instrument de réserve
4. La mesure de la monnaie
Section 2- La politique monétaire
1. Les objectifs de la politique monétaire
a) Les objectifs finaux
b) Les objectifs intermédiaires
i. Le taux d’intérêt
ii. Le taux de change
2. Les instruments de la politique monétaire
a) Les instruments directs
b) Les instruments indirects
3. Le seigneuriage
a) Création monétaire par la Banque Centrale
b) Création de la monnaie par les banques primaires
4. L’efficacité de la politique monétaire
Section-3 La croissance économique
Chapitre 2- La relation entre croissance et politique monétaire
Section 1- La neutralité monétaire
1. Le rejet de la neutralité monétaire
a) Les hypothèses de la remise en cause de la neutralité : depuis Keynes
b) Reformulation de la théorie quantitative de la monnaie
Section 2- Le modèle ISLM
1. L’équilibre sur le marché des biens et services et sur le marché monétaire
a) L’équilibre sur la sphère réelle
b) L’équilibre sur la sphère monétaire
2. L’équilibre ISLM
a) L’obtention de l’équilibre global
b) Le modèle ISLM et la politique monétaire
i. Economie fermée
ii. Economie ouverte
PARTIE 2 : ANALYSE EMPIRIQUE DE LA RELATION ENTRE LA CROISSANCE ECONOMIQUE ET LA POLITIQUE MONETAIRE
Chapitre 1. Analyse descriptive
Section 1- Contexte de la politique à Madagascar
1. La situation de la politique monétaire dans les PED
2. La situation de la politique monétaire à MADAGASCAR
Section 2- Analyse descriptive de la relation entre la masse monétaire et la croissance économique
Chapitre 2. Analyse économétrique de la relation entre la politique monétaire et la croissance économique
Section 1- Revue de littérature empirique
Section 2- Présentation du modèle
1. Le modèle court
a) Test de stationnarité
b) Estimation des coefficients du modèle
c) Interprétation du résultat
2. Le modèle long
a) Test de stationnarité
b) Estimation des coefficients du modèle
c) Interprétation du résultat
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
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