Présentation générale de TechnipFMC
L’historique de TechnipFMC
TechnipFMC fête cette année son soixantième anniversaire. Initialem ent nommée Technip, cette entreprise française a été fondée en 1958 à Paris par l’Insti tut Française du Pétrole (IFP) dans un contexte de fort développement de l’industrie pétrolière e t avec qui elle a conservé des liens de partenariat. L’entreprise comptait alors 100 salarié s. En raison du secteur de l’énergie fossile dans lequel elle se positionne, et donc aux ressources én ergétiques qui ne se trouvent pas sur le continent européen, Technip s’inscrit dès 1960 à l’internati onal dans la conception en ingénierie d’infrastructures pétrolières, avec des premiers projets en Afrique et en Asie. Dans les années 1970, elle connaît une première expansion hors des fro ntières françaises au travers de son premier bureau implanté à Rome – aujourd’hui connue sous le nom de Technip Rome Operating Center – et développe une filiale spécialisée dans le domaine de l’équipement des infrastructures, Technip Geoproduction. Après l’ouverture d e nouveaux centres opérationnels à Kuala Lumpur (Malaisie) et Abu Dhabi (Emirats Arabes Unis) et l’ acquisition d’entreprises internationales possédant des expertises précises dans le déve loppement de l’énergie fossile, Technip parvient à entrer dans le marché nord-américain. En 1 990, elle est cotée à la Bourse de Paris, mais n’intègre le CAC40, l’indice repère de la Bourse de Paris, qu’en septembre 2009.
Elle connaît sa première fusion en 2001 avec l’entreprise Coflex ip, elle aussi fondée par l’IFP en 1972, et spécialiste dans la conception, la fabricat ion et la fourniture de conduites sous-marines flexibles. Coflexip possède alors une usine de p roduction de conduites flexibles au Trait, en France – aujourd’hui nommée FlexiFrance – ainsi que de bureaux aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, au Brésil, en Norvège et en Australie. Au travers de cette fusion, Technip réalise une première extension de ses activités dans le domaine « subs ea » (développement sous mer) au travers de la conception de conduites flexibles. La seconde ex tension dans le domaine du subsea se produit en 2011, lorsque Technip réalise l’acquisitio n de l’entreprise Global Industries et acquiert son expertise pour l’exécution des projets complexe s des eaux profondes. Le groupe Technip devient alors l’une des cinq plus grandes sociétés mond iales d’ingénierie, de technologies et de services pour le secteur de l’énergie fossile.
En été 2014 survient la chute du prix du baril pétrolier. Cette baisse des prix reflète une surproduction pétrolière qui dure jusqu’à février 2016, l’offre é tant alors devenue supérieure à la demande. Cette crise pétrolière impacte fortement l’économi e de Technip : à partir de 2015 et jusqu’à 2017, moins de projets de grande envergure sont signé s avec leurs clients privilégiés, ce qui entraîne un ralentissement d’activités au sein de l’entrepris e. Cela conduit à une baisse des embauches (CDI, CDD, alternances, stages, VIE) dès 2015, puis un gel des recrutements en CDI chez Technip, avant d’entraîner par la suite un gel des salaire s à partir de 2016, qui dure jusqu’à la fin d’année 2017. Un plan de départ volontaire est envisagé de 2 015 jusqu’au début de l’année 2016, mais n’a finalement pas été déployé au sein de la société.
Le 16 janvier 2017, Technip fusionne avec le géant américain FM CTechnologies qui se spécialise dans la conception et la production de têtes de puits i nstallés tout au bout des conduites flexibles, ce qui vient compléter le chaînon manquant du Group e Technip dans la conception des infrastructures subsea.
A partir de la fin d’année 2017 le prix du baril de pétrole connaî t une rehausse qui favorise l’économie globale du secteur concerné. Dans un contexte post -fusion qui entraîne de nombreuses réorganisations en interne, TechnipFMC connaît un regain du développement de ses activités à partir de fin 2017, grâce au contexte économique fa vorable à sa croissance. TechnipFMC compte aujourd’hui plus de 37000 salariés, 128 na tionalités et une implantation géographique mondiale dans 48 pays du monde , là où sont menés les projets pétroliers de ses 3 clients. Son chiffre d’affaire en 2017 monte à 15 milliards d’eur os. Au sein de cette structure globale de Groupe, la société Technip France (historiquement T echnip) connaît également une reprise forte des recrutements et propose par ailleurs pour l’ année 2018 une hausse globale des salaires de l’ensemble de ses salariés, suite à près de 3 ans de gel d es salaires – ce qui l’amène à proposer des rémunérations davantage alignées avec les moyen nes du marché, sans pour autant s’en démarquer fortement par un avantage net sur ses concurrents.
Les métiers TechnipFMC
TechnipFMC est une entreprise de « B to B » qui se définit com me concepteur d’infrastructures à destination de grands groupes du secteu r des énergies fossiles, tels que Total, BP et Shell. Face à la rude concurrence du secteur, TechnipFMC se positionne sur trois plans : dans son service d’ingénierie qui requiert une forte qualificat ion et une expertise technique solide, dans ses technologies innovantes (modélisation 3D, etc) et son b ureau d’études qui lui permet de conserver leur position de leader sur le marché, et enfin, dan s une gestion de grands projets qui inscrit l’ensemble de leurs métiers dans le cycle de vie d’un proj et, du concept à la livraison, avec une remise du projet “clé en main” à leur client.
Les projets placent TechnipFMC à l’intersection entre les relati ons avec le client, les fournisseurs et les sous-traitants. Chacun des projets néc essite une large mobilisation de différentes spécialités, divisés en départements différents : procédés, études, approvisionnements, contrôle de projet et réalisation. Au-delà de l’ingénierie, le coeur de métier de TechnipFMC nécessite l’implication et la participation d’un ensemble d’act eurs internes très divers pour mener à bien la gestion des projets : la phase de démarrage nécessite une forte connaissance commerciale puisqu’il faut pouvoir mener à bien les propositions faites a u client et déboucher sur un contrat. Une fois que la négociation est conclue, le projet entre dans une phase d’études conceptuelles et d’estimation, avant de passer à une phase d’ingénierie de conc eption, avec une forte mobilisation d’activités de “procédés” qui allient une connaissance des composantes chimiques, pour enfin s’orienter sur les chantiers, où les tâches de construction seront confiées à des prestataires.
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Table des matières
Introduction
Première partie : L’évolution de la place historique de la politique Handicap chez Technip France
1) Le sujet du handicap est historiquement ancré au sein de Technip France
a) La première Mission Handicap, une première convention mis en place avec l’Agefiph, de 2010 à 2012
b) La Mission Handicap de 2012 à 2015, un accord agréé avec l’Agefiph qui s’inscrit bien au-delà de la première Mission Handicap
c) Les objectifs prioritaires de la seconde Mission Handicap
d) L’importance des différents dispositifs de sensibilisation mis en place auprès des salariés Technip – les événements Mission Handicap
2) Le contexte économique défavorable remet en cause le dialogue entre Technip France et l’Agefiph
a) Présentation du plan du second accord Mission Handicap, qui prévoit la période triennale de 2016 à 2018
b) Le gel des recrutements qui suit la crise des barils du pétrole en 2015 remet en cause le partenariat avec l’AGEFIPH
c) Des positionnements et des transformations structurelles successifs au sein du service RH : quelles conséquences pour la politique Handicap et les actions menées sur le sujet ?
Deuxième partie : Une démarche d’intégration dans la politique handicap Technip France qui s’inscrit en porte-à-faux avec l’évolution du contexte social
1) Technip France s’inscrit-elle majoritairement dans une démarche d’intégration ?
a) Une définition claire du modèle d’intégration comparé – et non opposé – au modèle d’inclusion
b) Les actions menées au sein de Technip France s’inscrivent-elles dans une perspective d’intégration ou d’inclusion ?
c) La façon dont le sujet du Handicap est saisi de manière organisationnelle limite son impact réel et son poids au sein de l’entreprise
2) L’évolution du positionnement sociétal sur le sujet du Handicap s’oriente vers une démarche inclusive
a) La politique globale en France, qui se centrait autour de l’intégration des personnes handicapées, passe au fil des lois à un positionnement plus inclusif
b) Le positionnement économique de la France sur le sujet du handicap
Troisième partie : Une reprise d’une politique Handicap forte, au-delà d’une simple nécessité légale, présente des opportunités pour la valorisation de la marque-employeur Technip France
1) Avec la reprise d’activités, quelles opportunités pour Technip France ?
a) Les axes d’orientation majeurs que propose la loi “Pour la liberté de choisir son avenir professionnel” mettent en avant des pistes que Technip France est en mesure d’approfondir
b) Etude de cas – Orano (ex-Areva), ou comment pérenniser une politique handicap au travers de sa structuration interne
c) Le contexte social actuel de Technip France : quelles contraintes pour la remise en place d’une politique handicap ?
2) Quelques pistes pour des actions possibles
a) Trouver des méthodes de financement diverses et non-dépendantes d’un seul acteur
b) Impliquer davantage l’ensemble du corps social de l’entreprise, notamment le management et les établissements locales, en préférant des dispositifs globaux à une organisation uniquement portée par la RH
c) Une communication interne inclusive qui rattache le sujet du handicap à la culture de l’entreprise
Conclusion
Bibliographie
Annexes