La politique étrangère de l’État du Qatar (1995-2010)

Synopsis des relations internationales contemporaines 

Cette étude se propose d’effectuer un tour d’horizon des relations internationales. Autrement dit, l’intérêt ici est de souligner les caractéristiques ou les tendances majeures de la scène internationale, pour autant qu’elles se laissent cerner.

Il convient de définir du point de vue chronologique ce qui constitue la contemporanéité des relations internationales. Il faut, pour ce faire, s’appuyer un tant soit peu sur l’étymologie. Contemporain vient du latin cotemporaneus, qui se décompose comme suit : cum (con) = avec, et tempus = temps. Au sens absolu, est « contemporain » ce qui est du temps du lecteur, c’est-à-dire qui est actuel. En fait, la contemporanéité se définit autant par rapport à une référence temporelle que par rapport à la relation à une ère donnée. C’est une démarcation, une rupture par rapport à une époque, bien que des éléments d’invariance puissent exister. L’intérêt sera donc de distinguer les contenus de deux époques qui se succèdent, qui se démarquent.

Il semble pertinent de prendre le parti, largement partagé, qui reconnaît à la fin de la guerre froide l’ouverture d’une ère nouvelle dans le domaine des relations internationales. Tout au moins est-on sûr qu’avec la fin de la guerre froide une ère se termine et avec elle une certaine vision du monde et diverses grilles de lecture. C’est donc la découverte ou le constat de l’obsolescence des clés de déchiffrage issues du second conflit mondial qui épellent et prononcent la césure historique et épistémologique des relations internationales. Bien qu’elle ait débuté antérieurement, la bipolarité (l’autre appellation du contexte de la guerre froide), en son essence, précède la grande guerre. En effet, il s’agit « d’un côté (à l’ouest), un ensemble de pays attachés aux valeurs de la démocratie politique et de la liberté économique et de l’autre (à l’est), des pays convertis, de force plutôt que de leur plein gré, à l’économie collectiviste, au régime du parti unique et à la théorie de l’internationalisme prolétarien. Entre ces deux mondes, la lutte contre Hitler avait entraîné une suspension d’armes et une alliance momentanée » . Mais Il est vrai que les événements de l’après-guerre sont venus radicaliser et amplifier l’antagonisme.

Il est pour le moins consensuel (au sein de la « communauté internationale ») d’établir que « la disparition du monde bipolaire issu du conflit de 1939-1945 et du système communiste sur le vieux Continent est un événement de première grandeur dont l’onde de choc n’a pas fini de se faire sentir sur l’échelle de Richter des relations internationales » . Et Daniel COLARD de souligner la dimension mondiale de « l’événement » : « […] séisme politique d’une amplitude considérable, tremblement de terre diplomatique formidable et inattendu, les conséquences de ces bouleversements révolutionnaires venus du froid n’ont pas fini de se répercuter sur l’axe Est-Ouest d’abord, Nord-Sud ensuite car l’onde de choc partie de Moscou en 1985 ne manquera pas d’affecter les relations du triangle Est-Ouest-Sud » . Il s’agit d’une perturbation planétaire, mais il serait juste de préciser le caractère nécessairement variable et discontinu des répliques de ce « tremblement de terre » à l’échelle mondiale. Variabilité et discontinuité illustrent la place stratégique (politique, militaire et économique) de chaque pays, de chaque région dans le monde. Ce qu’il faudra préciser concernant le cas particulier de l’Etat du Qatar.

Cadre théorique et approche méthodologique 

Pour une lecture « pro Etat » en théorie des relations internationales contemporaines 

Il est désormais acquis qu’en tant que discours scientifique les relations internationales doivent être théorisées. Fini donc le scepticisme quant à la nécessité d’une théorie des relations internationales. Mais une autre préoccupation s’est installée naturellement, celle de la confrontation des théories successives ou concurrentes.

Il faut préciser que de la fin de la seconde guerre mondiale, jusqu’à la conclusion de la guerre froide (1945-1991), la bipolarité et l’ordre thermonucléaire ont structuré la production théorique en relations internationales. Cette période demeure très largement dominée par l’école dite du réalisme, dont les postulats fondamentaux sont la centralité de l’Etat, la souveraineté, l’équilibre des puissances (balance of power chez Hans MORGENTHAU), la dialectique paix/guerre (chez Raymond ARON), l’intérêt national, etc. Toutefois, au fil du temps, tous ces postulats vont progressivement s’amender, se relativiser.

Ainsi, on passera du réalisme des premiers âges au néo-réalisme, dont les ramifications ou les inflexions interprétatives sont au demeurant nombreuses. Mais la remise en cause la plus radicale du réalisme est initiée par l’école du mondialisme, précurseur du trans-nationalisme contemporain. Les figures emblématiques de cette école pionnière sont tout d’abord l’Américain Inis. L. CLAUDE et son Power and International Relations (New York 1962), puis le Britannique John W. BURTON avec World Society (Cambridge, 1972).

L’après-guerre froide a ouvert une nouvelle ère en théorie des relations internationales. La rupture et les bouleversements induits par ce tournant de l’histoire interpellent ceux qui font œuvre de réflexion sur le nouveau système international. Dans cette situation, la controverse était inéluctable. Jean-Jacques ROCHE écrit en ce sens que « quoique au cœur de la réflexion politique, la conceptualisation du changement demeure en effet la pierre d’achoppement de toute théorie ». Quelles significations, en effet, donner aux bouleversements (souvent en cours) visibles du système international ? Voilà ce à partir de quoi s’érigera un conflit paradigmatique dans les théories des relations internationales contemporaines, c’est-à-dire celle de l’après-guerre froide, à propos desquelles Jean-Jacques ROCHE note que « la ligne de fracture peut ainsi être placée entre les partisans d’un changement de système – passage du monde westphalien au monde post-westphalien – et ceux pour qui les mutations en cours ne traduisent qu’un simple changement de configuration du système international […] il existe désormais (poursuit-il) deux écoles reconnues, placées sur un pied d’égalité et qui permettent à ceux qui s’en réclament de partager un programme de recherche commun ». C’est-à-dire un paradigme.

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Table des matières

REMERCIEMENTS
PRINCIPALES ABREVIATIONS
SOMMAIRE
INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE
LES INSTRUMENTS DE LA DIPLOMATIE QATARIE : ORGANISATION INSTITUTIONNELLE ET ARCHITECTURE DE LA DECISION
TITRE I
Les acteurs de la diplomatie qatarie
TITRE II
Le processus décisionnel en politique étrangère et la coordination de l’action internationale de l’Etat du Qatar
Conclusion de la Première Partie
DEUXIEME PARTIE
CONCEPTUALISATION ET ACTUALISATION DE LA POLITIQUE ETRANGERE QATARIE
TITRE I
Renforcer l’Etat du Qatar et préserver un équilibre régional
TITRE II
Des relations géographiques et fonctionnelles : coopération bilatérale et multilatérale
Conclusion de la Deuxième Partie
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
TABLE DES ANNEXES
INDEX ALPHABETIQUE
TABLE DES MATIERES

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