La politique de change et le commerce extérieur

Actuellement, la mondialisation se répand de manière à transférer les biens, tant culturaux que matériaux, d’un pays à l’autre. Le commerce international constitue un moyen de ce transfert. Il permet l’échange entre les pays dont l’économie est renommée ouverte. Divers biens et services se trouvent alors dans un pays même s’il ne semble pas capable de les produire. Ainsi, le reste du monde s’ajoute aux acteurs économiques du pays puisque des flux physiques et monétaires existent entre eux. L’influence du commerce extérieur incite de nombreux pays à intégrer dans les blocs régionaux ou à effectuer des accords avec un ou plusieurs pays. Les échanges engendrent alors beaucoup plus de gains selon les besoins de chaque pays.

Les échanges organisés sont forcément rémunérés malgré la différence des monnaies qui circulent dans chacun des pays. De ce fait, les partenaires commerciaux se doivent de convertir la monnaie nationale en achetant des devises, les monnaies étrangères. Ce mécanisme de conversion des monnaies a beaucoup d’effet sur les échanges vue que le prix des monnaies peut entrainer des fluctuations au niveau du commerce. Chaque pays se doit de maîtriser la stabilité interne et externe de l’économie. Les interventions des autorités publiques dans le but d’atteindre certains objectifs définissent la politique économique. La politique de change fait partie de cette dernière et les Etats agissent sur le taux de change afin de conserver ou amener l’équilibre tant interne qu’externe de la monnaie nationale.

Madagascar, renommé dynamique au niveau des échanges extérieurs parmi les pays de l’Océan Indien, est riche en matière première. Il a comme principal pays d’exportation la France (22.9% en 2011) et comme principal pays importateur la Chine (17.4% en 2011). La dynamisation du commerce extérieur fut l’objet de la politique du gouvernement puisque le solde commercial est toujours déficitaire alors que la monnaie nationale ne cesse de déprécier par rapport aux monnaies étrangères. Le choix du thème : « Impacts de la politique économique sur le commerce extérieur » vient de la curiosité de développer ce que devraient réellement être les impacts et de caractériser ensuite le commerce extérieur de Madagascar. Par conséquent, ce travail permettra de répondre à la problématique suivante : « Dans quelle mesure la politique de change influence-t-elle les échanges extérieures?» .

LA POLITIQUE DE CHANGE ET LE COMMERCE EXTERIEUR

Dans une économie ouverte, les pays partenaires s’échangent des biens mais chacun achète par une monnaie étrangère et vend par leur propre monnaie. D’où un échange quelconque demande une conversion de la monnaie nationale en devise et inversement. Le régime de change pose les règles sur ce qui doit déterminer le prix des devises dans une économie. Ainsi, les autorités monétaires et le marché des changes fixent différemment ce prix, le taux de change. La Banque Centrale contrôle les flux vu qu’elle possède les réserves de devise qui reflètent la situation de la balance des paiements constituée par la balance commerciale et la balance des capitaux. Les autorités publiques agissent sur le taux de change afin de stabiliser le commerce extérieur, d’où la politique de change.

LA POLITIQUE DE CHANGE

Dans une économie ouverte, la convertibilité de la monnaie est indispensable afin d’assurer les règlements des échanges avec le reste du monde. Le prix d’une devise, la monnaie étrangère achetée et vendue sur le marché des changes, se définie comme le taux de change. Un pays ou un ensemble de pays organise la détermination des taux de changes par un ensemble de règles : le régime de change. La politique de change représente l’action des autorités monétaires visant la modification du taux de change de la monnaie nationale. Elle dépend des types de régime de changes évoqués dans la première section. Le mécanisme et l’objectif de la politique de change fera l’objet d’une seconde section. Les moyens de la politique de change, en troisième section, amènent à connaître les instruments utilisés par les Banques Centrales.

Les principaux régimes de changes

Deux sont les grands types de régime : le régime de changes fixes dont la politique de change appropriée est la dévaluation ou la réévaluation ; et le régime de changes flottants dont la dépréciation ou l’appréciation étant la politique de change. Un troisième régime, le régime de changes intermédiaires, apparaît suite au développement des échanges dans certains pays. La marge de manœuvre dont dispose les responsables économiques pour réaliser les ajustements macroéconomiques et définir les politiques économiques ainsi que les modalités d’insertion de l’économie nationale dans l’économie mondiale dépend du choix d’un régime de change par un pays. D’où l’importance de ce choix qui, à son tour, dépend de l’insertion internationale initiale de l’économie nationale, de la structure du commerce extérieur et de l’intégration dans les circuits financiers internationaux. Cette ouverture de l’économie repose elle-même sur la taille de l’économie nationale. En fin, le choix du régime est aussi fonction de la situation du système monétaire et financier de la nation et de ses performances en matière d’inflation.

Le régime de changes fixes :
Le système défini à Bretton Woods, lors de la création de la FMI et la Banque Mondiale en 1944, est axé sur des parités de changes fixes mais ajustables. Les interventions visent à s’adapter à tout déséquilibre fondamental en disposant une flexibilité suffisante pour éviter la volatilité excessive et prévenir les dépréciations concurrentielles.

Caractéristique et forme du régime de changes fixes :
La Banque Centrale, l’émetteur de devise, fixe le cours de cette dernière par rapport à un étalon étant une monnaie ou un panier de monnaie. Autrement dit, elle définit une parité de référence entre la monnaie du pays et une devise en vue de s’engager à échanger la monnaie. Les taux de changes sont alors maintenus constants ou ne fluctuent que dans un intervalle étroit. De ce fait, les autorités monétaires, par leur politique et les différentes interventions, doivent maintenir la valeur externe de la monnaie nationale égale à la parité fixée. Les interventions se font sur un marché de changes libéralisé en achetant ou en vendant de la monnaie nationale pour rétablir le cours de change fixé. Dans le cas du marché de change contrôlé, la parité est définie arbitrairement et soutenue artificiellement. Le système de change fixe offre un environnement stable qui limite le risque de change pour les opérateurs internationaux.

Plusieurs sont les formes du régime de changes fixes dont :
● Celui avec des bandes de fluctuation où le taux de change pivot est autorisé de fluctué dans une marge plus ou moins large ;
● Le régime de changes fixes traditionnels où une parité fixe entre la monnaie nationale et une devise est définie en laissant peu de marges de manœuvre aux autorités monétaires en matière de politique monétaire ;
● Le système de caisse d’émission ou currency board où l’émission de monnaie dépend strictement des quantités de monnaie de référence dans la réserve de la Banque Centrale.
● Le régime de monnaie unique où le taux de change est fixe et irrévocable. L’union monétaire consiste à remplacer les monnaies locales par une monnaie commune.

La détermination du taux de change :
Le taux de change s’ajuste par le prix. En effet, les prix des biens dans différents pays suivent la loi du prix unique qui stipule l’égalité du prix des biens échangeables quel que soit la monnaie. Ainsi, si le prix réel des biens diffère d’un pays à l’autre, la demande supplémentaire de biens dans le pays où ils sont moins chers engendrera une augmentation du prix.

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Table des matières

Introduction générale
Partie I : La politique de change et le commerce extérieur
Introduction
Chapitre 1 : La politique de change
Section 1 : Les principaux régimes de change
Section 2 : Mécanisme t objectif de la politique de change
Section 3 : Moyens de la politique de change
Chapitre 2 : Le commerce extérieur
Section 1 : Revue théorique
Section 2 : Fonction d’exportation et d’importation
Chapitre 3 : Les effets de la politique de change
Section1 : Les différents effets de la dévaluation/dépréciation
Section 2 : La courbe en J
Section 3 : La condition de Marshall Lerner
Conclusion
Partie II : La sensibilité du commerce extérieur au taux de change : cas de Madagascar
Introduction
Chapitre introductif
Chapitre 1 : Etude de la liaison entre le taux de change et le commerce extérieur
Section 1 : Evolution du taux de change et du commerce extérieur de 2005 à 2013
Section 2 : Quantification de la relation entre le taux de change et le commerce extérieur
Chapitre 2 : Expérimentation des élasticités critiques
Section 1 : Elasticité de l’exportation
Section 2 : Elasticité de l’importation
Section 3 : Application de la condition de Marshall Lerner
Conclusion
Conclusion générale
Bibliographie
Annexe

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