Fondement thรฉorique du dรฉveloppement
ย ย ย ย ย ย ย ย ย La notion de dรฉveloppement รฉconomique a pris de l’importance au tournant de la Seconde Guerre mondiale, avec l’รฉmergence de nouvelles nations issues de la dรฉcolonisation et la mise en place d’institutions multilatรฉrales, comme l’ONU et ses agences, le Fonds monรฉtaire international et la Banque mondiale. En 1952, Alfred Sauvy propose l’expression ยซ Tiers Monde ยป โ forgรฉe sur celle de tiers รฉtat โ pour dรฉsigner les pays qualifiรฉs jusqu’alors de sous-dรฉveloppรฉs. Une caractรฉristique commune ร ces pays est mise en relief : ils manquent de moyens, ou sont en retard par rapport aux รฉconomies industrialisรฉes ou avancรฉes. ร la fin des annรฉes 1960, l’accent est plutรดt mis sur la coupure entre pays du Sud et pays du Nord, ou entre centre et pรฉriphรฉrie. Par la suite, on prรฉfรฉrera parler de pays en dรฉveloppement ou en voie de dรฉveloppement, par opposition aux pays dรฉveloppรฉs. La notion de dรฉveloppement peut dรฉsigner d’abord un processus historique par lequel les sociรฉtรฉs se transforment. C’est alors un concept positif, dont l’analyse relรจve de la description des changements de tous ordres enregistrรฉs dans la durรฉe. Mais l’idรฉe de dรฉveloppement comporte รฉgalement une dimension normative ; elle renvoie, d’une maniรจre gรฉnรฉrale, ร la notion de progrรจs, qui peut dรฉsigner, entre autres, l’industrialisation, la croissance, l’accroissement du niveau gรฉnรฉral d’รฉducation, l’allongement de la durรฉe de vie, l’augmentation du revenu par tรชte, ou encore, une rรฉpartition plus รฉgalitaire des revenus. La Banque mondiale a longtemps adoptรฉ un classement des pays selon leur produit intรฉrieur brut (P.I.B.) par habitant. Comme ce dernier ne prenait pas en compte les flux de revenus (entrants et sortants) affectant la richesse des pays, la Banque mondiale a adoptรฉ le critรจre du revenu national brut (R.N.B.) par habitant. Les pays sont classรฉs en quatre grandes catรฉgories : pays ร faible revenu (1 035 dollars ou moins) ; pays ร revenu moyen infรฉrieur (de 1 036 ร 4 085 dollars) ; pays ร revenu moyen supรฉrieur (4 086 ร 12 615 dollars) ; pays ร revenu รฉlevรฉ (supรฉrieur ร 12 616 dollars). La Banque mondiale combine ensuite son analyse en termes de revenu ร un ensemble dโautres indicateurs (รฉconomiques, politiques et sociaux). Le Programme des Nations unies pour le dรฉveloppement (P.N.U.D.) a cherchรฉ ร se dรฉtacher d’une approche purement รฉconomique du dรฉveloppement, en avanรงant la notion de dรฉveloppement humain. Pour le mesurer, on utilise depuis 1990 un indicateur synthรฉtique : l’indice de dรฉveloppement humain (I.D.H.), qui porte sur trois domaines jugรฉs essentiels (la santรฉ et la longรฉvitรฉ ; l’instruction ou le savoir ; les conditions de vie).
La thรฉorie du dรฉveloppement par ouverture
ย ย ย ย ย ย ย ย C’est une thรฉorie nรฉoclassique inspirรฉe par Ricardo. Cette thรฉorie repose sur le principe des avantages comparatifs. Il faut se spรฉcialiser dans le domaine ou on est le plus compรฉtitif. Le commerce international devient le facteur de croissance. Les pays sous dรฉveloppรฉs doivent mettre en valeur leurs avantages comparatifs pour s’insรฉrer dans l’รฉconomie mondiale et ainsi se dรฉvelopper. Le libre รฉchange est donc indispensable au dรฉveloppement du tiers monde. Cette thรฉorie a รฉtรฉ mise en pratique par les institutions de Bretton Woods : le FMI, la Banque mondiale et le GATT (qui deviendra l’OMC en 1995). Les avantages des pays sous-dรฉveloppรฉs sont l’exportation de matiรจres premiรจres et des produits agricoles de base. Ils ont aussi un avantage comparatif dans la production de bien manufacturรฉs de masse (nรฉcessitant beaucoup de main-d’ลuvre). Sur cette base, il faut donc dessiner la carte de l’organisation internationale du travail. D’aprรจs cette organisation, l’Afrique doit se spรฉcialiser dans l’exportation de matiรจres premiรจres et l’Asie doit se spรฉcialiser dans la production de bien manufacturรฉs de masse.
Caractรฉristique de la PME
ย ย ย ย ย ย ย ย Les caractรฉristiques des PME comprennent le dirigeant, la taille et lโorganisation.ย Gรฉnรฉralement, le dirigeant d’une PME prรฉsente les caractรฉristiques suivantes :
– Confiance en soi et besoin de rรฉalisation ;
– Crรฉatif et talentueux ;
– Initiative privรฉe et indรฉpendance ;
– Dรฉfi et gout du risque ;
– Acuitรฉ et persรฉvรฉrance ;
– Optimisme et rรฉalisme ;
– Orientation sur le profit ;
– Connaissance de soi et imagination ;
– Aptitude de la recherche, ร la communication, ร la dรฉlรฉgation, ร l’organisation;
– Capacitรฉ de prรฉvoir et d’analysรฉ ;
– Centralisation de la gestion, de l’administration et du fonctionnement au niveau du chef ;
La taille de PME varie selon les pays.
Le terme organisation renvoie ร deux idรฉes :
– L’organisation, en tant que collectivitรฉ des personnes rรฉunies en vue de l’obtention d’un but commun.
– l’action d’organiser qui consiste ร dรฉfinir des taches, ร les attribues ร des individus, ร regrouper ces taches et ces individus en unitรฉs de travail (des services, des dรฉpartements, des fonctions), ร distribuer des responsabilitรฉs, ร dรฉlรฉguer l’autoritรฉ, ร concevoir des systรจmes de communications…
– Mais on peut aussi รฉtablir les caractรฉristiques de PME sur la base de trois critรจres :
– le nombre des salariรฉs
– le chiffre dโaffaire annuel
– le total du bilan
Le nombre des salariรฉs est un critรจre initial essentiel pour la dรฉtermination de la catรฉgorie dans laquelle entre la PME. Le respect dโun seuil de nombre de salariรฉ est obligatoire. Ainsi une entreprise peut choisir de se conformer soit au plafond du chiffre dโaffaire soit au plafond du bilan de lโexercice.
Spรฉcificitรฉ des PME En premier lieu, elle a du caractรจre de petite taille. Ensuite, elle dรฉveloppe la stratรฉgie intuitive pour prendre des dรฉcisions ร tout moment. En second lieu, leur systรจme de communication est simple car elle est basรฉe sur des contacts directs. Qui conduit ร une proximitรฉ entre employeur et salariรฉ. Ainsi il nโy a pas de niveaux hiรฉrarchiques dans leur organisation. Enfin la PME a de capacitรฉ dโinnover afin de sโadapter au marchรฉ.
Raison dโexistence Pour tant plus efficace et efficiente, la grande firme se caractรฉrise gรฉnรฉralement, d’une part par un manque de flexibilitรฉ, ce qui affecte sa capacitรฉ de s’adapter aux changements de son environnement et d’autre part, par le fait qu’elle est loin de son marchรฉ et donc elle se trouve incapable ร une certaine demande spรฉcifique. De ce fait, la PME existera vue la nรฉcessite d’รชtre flexible et proche de son marchรฉ .En plus, certaines activitรฉs nรฉcessitent lโhyperspรฉcialisation du fait des technologies utilisรฉes au dรฉtaille des marchรฉs (riches stratรฉgiques) ; chose difficile ร rรฉaliser par la grande firme se caractรฉrisant par la rรฉalisation de l’รฉconomie d’รฉchelle .On ajoute qu’une grande entreprise va favoriser l’existence d’un rรฉseau d’entreprises de petiteย dimension qui seront des soustraitantes. Toutefois de nombreuses raisons expliquent l’existence de PME et le fait que ce soit la forme majoritaire des entreprises :
โข motivation d’une personne (un entrepreneur) ร mener de maniรจre autonome une activitรฉ รฉconomique ;
โข occupation de segments de marchรฉ par des PME crรฉรฉes pour l’occasion lorsque les entreprises existantes ne sont pas assez rรฉactives ;
โข rรฉactivitรฉ industrielle et flexibilitรฉ du travail sont plus fortes dans les PME que dans les grandes entreprises ;
โข les PME รฉchappent ร de multiples contraintes รฉtatiques pรฉnalisantes (par exemple en France, le nombre de rรจglementations ร respecter augmentent fortement lorsque les seuils de 20 et 50 salariรฉs sont dรฉpassรฉs).
On note en dernier lieu, que la volontรฉ du dirigent de limiter la croissance de son entreprise afin de ne pas perdre le contrรดle favorise l’existence de ce type d’entreprises.
Les types de PME Il y a deux types de PME, dโune part la PME informelle, toute activitรฉ รฉconomique spontanรฉe ร caractรจre individuel, รฉchappant en grande partie au contrรดle de lโadministration, se caractรฉrise par l’inobรฉissance au cadre fiscal et juridique รฉtatique, l’absence d’une comptabilitรฉ lรฉgalement tenue, les salaires non dรฉclarรฉs, รฉvoluant en marge souvent des dรฉlรฉgations lรฉgales et non recensรฉes par les statistiques officielles, ne bรฉnรฉficiant pas des avantages de lโEtat. Et dโautre part la PME formelle, sont dโune forme un peu plus purifiรฉe des PME informelles. Elles sont soumises aux rรจgles contractuelles, ร des autorisations fiscales. Elles reprรฉsentent toute activitรฉ enregistrรฉe qui suit la rรฉglementation de lโรฉtat et bรฉnรฉficiant des facilitรฉs dโaccรจs au crรฉdit et aux technologies modernes pour leur productivitรฉ.
La gestion La crรฉation, la survie et la croissance des PME sont intimement liรฉes ร lโesprit de lโentreprise mais รฉtant ร caractรจre privรฉ ou familial, les PME posent beaucoup de problรจmes concernant la gestion. Gรฉnรฉralement, la PME a peu dโemployรฉs, cela implique une gestion des ressources humaines trรจs centralisรฉes, informelles et une fonction du personnel peu dรฉveloppรฉ.
Financement externe
ย ย ย ย ย ย ย Le financement externe consiste ร recourir ร des moyens financiers extรฉrieurs ร lโentitรฉ cโest ร dire correspond ร lโensemble des possibilitรฉs pour financer une entreprise. Il existe deux types de financement externe : le financement externe direct et le financement externe indirect. Dโune part le financement externe direct est dit dรฉsintermediรฉ car il vient de levรฉs de fonds sur le marchรฉs financiers ou faire des รฉmissions dโobligations. Dโautre part le financement externe indirect est appelรฉ intermรฉdiรฉ parce quโil y a un intermรฉdiaire ร lโaccomplissement de lโopรฉration. Il provient de la banque ou des intermรฉdiaires financiers. Ce sont :
Les รฉtablissements financiers bancaires : Les institutions financiรจres bancaires sont donc des institutions qui ont pour fonction la collecte, la transformation, et la rรฉpartition des disponibilitรฉs financiรจres. Leur capacitรฉ de crรฉation monรฉtaire (scripturale) leur permet de mettre en rapport a travers l’octroie de crรฉdit des agents ร besoins de financement qui cherchent des fonds et les agents en excรฉdent de financement qui sont disposรฉs ร en place.
Les รฉtablissements financiers non bancaires : Ce sont les structures privรฉes ou publiques qui financent les activitรฉs des entreprises mais qui n’ont pas le statut de banque. Toutes ces structures, pour autant qu’elles soient, accompagnent les PME dans le financement de leurs activitรฉs. Chacune d’elles dรฉfinit sa politique et ses conditions. La rationalitรฉ des entreprises les oblige cependant ร effectuer des choix de financement ยซ calculรฉs ยป et dans la mesure du possible aux moindres coรปts parmi les structures qui se prรฉsentent ร elle.
La PME dans les pays en dรฉveloppement
ย ย ย ย ย ย Madagascar est un pays en dรฉveloppement, donc il faut voir aussi la tendance des PME dans le PED pour mieux comprendre la situation face ร lโรฉvolution. Avant dโobรฉir ร la condition dโune รฉconomie de marchรฉ, les pays en dรฉveloppement devraient tout dโabord satisfaire les besoins primaire dโune รฉconomie de survie. Lโexistence dans le tiers monde dโun secteur informel oรน travail des petits vendeurs et des petits commerรงants nโa รฉtรฉ pas prise en compte que dans les annรฉes 70. En 1972, le Bureau International du Travail ou BIT, dans le rapport Kenya dรฉfini le secteur informel par les lignes suivantes :
– Propriรฉtรฉs familiales des entreprises
– รchelle restreinte des opรฉrations
– Technique ร forte intensitรฉ de main dโลuvre
– Qualification acquise en dehors du systรจme scolaire par lโapprentissage
– Marchรฉ รฉchappant ร tous rรจglement et ouvert ร la concurrence
– Recours aux ressources locales, etc.
Les entreprises rรฉsultant du secteur informel rรฉsistent mieux aux crises comparรฉes aux entreprises modernes, publiques et privรฉe dans les PED. Dans ces pays, le secteur informel est la principale source dโemploi pour la population locale. La dรฉfinition de la PME dans les PED est totalement diffรจrent de celle dans les PD. Les รฉconomies dans les pays pauvres sont trรจs informelles et les petites entreprises se caractรฉrisent par son aspect communautaire. Lโactivitรฉ รฉconomique des PME se fond dans lโactivitรฉ sociale. Les agents dans les secteurs informels ont tendances ร sโunir pour pouvoir survivre, dโoรน le concept dโentrepreneur communautaire qui est totalement lโinverse du concept dโentrepreneur individualiste occidental. Par exemple entre les petites entreprises africaines, il existe une forte solidaritรฉ familiale, religieuse, ethnique, et gรฉographique. Ce sont les dรฉpenses quotidiennes des mรฉnages qui dรฉterminent la production des petites entreprises, et cโest grรขce ร ce dernier que toute une fraction de population peut se procurer dโun revenu. La PME informelle sโintroduit dans un rรฉseau de relation sociale de la communautรฉ gรฉographique ou ethnique dโappartenance. Lโexistence de ces caractรฉristiques rend le mode de gestion des PME informelles dans les PED plus ou moins spรฉcifique. Les fonds de ces petites entreprises ne sont autres que le capital propre de lโentrepreneur lui-mรชme et/ou de son entourage, les recours aux prรชts sont trรจs rares dans ce type dโentreprises. La capacitรฉ de gรฉnรฉrรฉ un revenu quotidien permettant de couvrir les dรฉpenses de consommation journaliรจre est lโoutil qui permet de mesurer la bonne gestion financiรจre de lโentreprise. La gestion des ressources humaines dans les PME dans les PED est aussi trรจs diffรจrent de ceux des PD. Les relations dโemploi rรฉsultent pour la plupart dโun lien de parentรฉ ou dโune relation familiale car le chef dโentreprise est souvent un chef de famille. La majoritรฉ des ouvriers ou des employรฉes appartienne alors ร un cercle de famille รฉlargie. Cela prรฉsente plusieurs inconvรฉnients comme le non-respect de condition et droit de travail par lโentrepreneur, par exemple, les salaires versรฉs aux employรฉs dรฉpend de la volontรฉ du chef dโentreprise qui nโest autre que le chef de famille et de la situation รฉconomique deย lโentreprise. Parfois, les salaires prennent dโautre forme non monรฉtaire (repas, cadeaux,โฆ).
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Table des matiรจres
REMERCIEMENTS
LISTE DES ABREVIATIONS
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DE FIGURES
INTRODUCTION
1 รจre partie : Approche thรฉorique du dรฉveloppement et de la Petite et Moyenne Entreprise
Chapitre 1 : APPROCHE THEORIQUE DU DEVELOPPEMENT
1. Dรฉfinition
2. Fondement thรฉorique du dรฉveloppement
3. Quelques thรฉories du dรฉveloppement
Chapitre 2 : LA GENERALITE DE PME
1. Dรฉfinitions
2. Caractรฉristique de la PME
3. Le financement des PME
Chapitre 3 : Lโanalyse de lโรฉvolution des PME dans le dรฉveloppement
1. Les rรดles des PME
2. La pme, un rรดle majeur dans le nouveau paradigme du dรฉveloppement
2รจme partie : Lโimportance de la Petite et Moyenne Entreprise ร lโรฉconomie malgacheย
Chapitre 1 : LโANALYSE DES PME MALGACHES
1. Caractรฉristique des entreprises malgache
2. Rรฉpartition des PME
3. La PME dans les pays en dรฉveloppement
Chapitre 2 : LA PLACE DU PME DANS LโECONOMIE MALGACHE
1. La part de PME dans lโactivitรฉ รฉconomique de Madagascar
2. Problรจmes et Contraintes des PME
Chapitre3 : LโIMPORTANCE DES PME DANS LโECONOMIE MALGACHE
1. Rรดles des PME
2. Contribution ร lโรฉconomie
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
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