La plante du riz

La plante du riz

Origine et systématique

Du point de vue systématique, le riz appartient à la tribu des Oryzea et à la famille des Poaceae (Gramineae). Parmi les nombreuses espèces que renferme le riz, deux sont cultivées en Afrique.

>- L’espèce Oryza saliva, d’origine asiatique, comporte de nombreux écotypes ou races géographiques. C’est une espèce à grande productivité qui, à maturité, a la panicule retombante. Les écotypes sont repartis en types indica et japonica selon des critères morphologiques, tels le tallage, la longueur et la finesse des grains (Dobelman, 1976 ; Lacharrne, 2001) :
• la sous-espèce indica, originaire d’Asie tropicale, qui se caractérise par un fort tallage, des grains longs et fins. Il s’adapte mieux à la riziculture aquatique.
• la sous-espèce japonica, originaire de la zone tempérée et subtropicale de l’Asie. Son tallage est moyen, ses grains sont courts et ronds. Cette sous-espèce est adaptée à la riziculture pluviale.
>- L’espèce Oryza glaberrima, d’origine africaine, comporte deux agroécotypes : un type précoce et insensible à la photopériode qui est cultivé en pluvial ou en zone de bas-fond modérément inondée et un type flottant et photosensible, cultivé dans les plaines inondable (ADRAO, 1998).

L’espèce africaine Oryza glaberrima se distingue facilement du riz asiatique par une ligule courte et tronquée et par une panicule dressée. 0. sativa a par contre une ligule longue et bifide avec une panicule légèrement retombante à maturité (Sié, 1991).

Morphologie de la plante

Organes végétatifs

Le système racinaire du nz est constitué de deux types au cours de son développement: les racines séminales qui sortent de la radicule ont une vie éphémère ; les racines secondaires ou adventives qui apparaissent au tallage à partir de nœuds souterrains de la jeune tige, puis sur des nœuds supérieurs. Ces racines assurent l’alimentation de la plante en eau et en éléments nutritifs. Le développement du système racinaire dépend surtout du type de sol (Raemaekers, 2001). La tige ou chaume est faite de nœuds limitant un certain nombre d’entre nœuds correspondants. Les entre-nœuds ronds et creux sont extrêmement réduits à la base de la tige, mais s’allongent au fur et à mesure que le pied de riz grandit. Chaque nœud est le point d’attache d’une feuille engainante (Dobelman, 1976; Lacharme, 2001). La feuille de riz est essentiellement constituée de deux parties: la gaine foliaire (qui enveloppe la tige) et le limbe. Sur le plant de riz, les feuilles sont alternes; la dernière feuille est appelée feuille drapeau ou feuille paniculaire. Son limbe est plus court et plus large que celui des autres feuilles (Angladette, 1966).

Organes reproductifs

L’inflorescence du riz est une panicule constituée d’un axe portant des ramifications primaires ou racèmes formant des grappes. Les racèmes comportent des ramifications dites secondaires ou axiles qui portent de petits épis d’un ou plusieurs épillets. La fleur de l’épillet comporte un pistil et six étamines portant chacune une anthère. Le fruit ou le riz paddy est un caryopse. Le grain de riz est enveloppé par deux glumelles intimement serrées l’une à l’autre après la pollinisation et dont la réunion forme l’apex (Charrier et al., 1987) .

Croissance et développement de la plante

Le riz cultivé est une plante annuelle dont le développement peut être subdivisé en trois phases: les phases végétative, reproductive et de maturation. La phase végétative s’étend de la germination à la fin du tallage. Cette phase est caractérisée par le tallage qui est un processus de ramification de la plante mère à partir des bourgeons axillaires. Le nombre de talles par pied dépend des facteurs externes mais aussi de l’aptitude de la variété au tallage. Le tallage actif est atteint entre 50 et 60 jours, puis décroît par suite de dégénérescence de certaines talles (Angladette, 1966). La phase reproductive débute avec la transformation de l’apex végétatif en apex floral et s’achève avec la floraison. Elle est marquée par la différenciation des différentes pièces florales (glumelles, étamines, stigmates). La durée de cette phase est plus ou moins fixe et est de 30 à 35 jours selon les variétés. La phase de maturation commence par le stade fécondation, puis se poursuit par la formation des grains. Cette maturation se caractérise par la formation des substances de réserve et par la migration de ces substances dans l’albumen du grain. Le grain de riz formé passe par différents stades à savoir: stades laiteux, pâteux et le stade grain dur. La phase de maturation dure 25 à 40 jours (Raemaekers, 2001).

Table des matières

INTRODUCTION
Première partie: synthèse bibliographique
CHAPITRE 1: GENERALITES
1. La plante du riz
11. Origine et systématique
1.2. Morphologie de la plante
1.2.1. Organes végétatifs
12.2. Organes reproductifs
1.3. Croissance et développement de la plante
1.4. Exigences écologiques
1. 4.1. Exigences édaphiques
14.2. Exigences climatiques
1.4.3. Exigences hydriques
II. La riziculture au Burkina Faso
11.1. Importance alimentaire et économique
11.2. Types de riziculture au Burkina Faso
11. 2.1. La riziculture pluviale
II. 2.2. La riziculture irriguée
11.2.3. La riziculture de bas-fond
CHAPITRE II : LA RIZICULTURE DE BAS-fOND
11.1 Définition, description, caractérisation et hydrologie du bas-fond
111.1. Définition du bas-fond
11.1.2. Description du bas-fond
111.3. Caractérisation des bas-fonds
11.1.3.1 Caractérisation climatique et géomorphologie
111.3.2. Caractérisation morphologique
11.1.4. Fonctionnement hydrologique des bas-fonds
11.2. Potentialités et contrainte de la riziculture de bas-fond au Burkina Faso
112.1. Les potentialités de la riziculture au Burkina Faso
112.2 Les principales contraintes de la riziculture de bas-fond
II.3. Gestion de l’eau en riziculture de bas-fond
II.3.1 Caractère semi-aquatique du riz
11.3.2. Besoins en eau du riz
a) Evapotranspiration de référence (ETo)
b) Evapotranspiration du riz (ETM)
II.3.2. Impact des régimes hydriques sur la culture du riz
a) Impact de la submersion profonde
b) Impact du déficit hydrique
IIA. Acquis de l’INERA sur la riziculture de bas-fond
Deuxième partie: expérimentation
Chapitre III : MATERIELS ET METHODES
111.1. Sites d’études
111.1.1. Station de Banfora
III 1.2. Station de Farakô-ba
111.2. Matériel végétal
111.3. Dispositifs expérimentaux
a) Essai de bas-fond
b) Essai en pots
111.4. Conduite des essais
1114.1. Essai de bas-fond
1114.2 Essai en pots
[11.5. Observations effectuées
a) Caractères agromorphologiques et rendement
b) Fluctuations de la nappe phréatique (relevés piézométriques)
111.6. Simulation des besoins en eau
111. 6. 1.Présentation de CROPWAT.
1116.2. Principe de fonctionnement
1116.3. Données d’entrée et données de sortie du logiciel
1116.3.1. Données d’entrée
1116.3.2. Données de sorties
111.6.3 3. Collecte des données climatiques
III. 7. Enquêtes de terrains
III. 8. Analyse des données
CHAPITRE IV: RESULTATS ET DISCUSSIüNS
Iv’I. Besoins en eau simulés du riz
Vl.Ll Besoins en eau du riz en fonction des différentes régions
Vl.Lê.Niveau de satisfaction des besoins en eau du riz en fonction des différentes régions.
a) Evolution des besoins en eau du riz à Bobo comparée à la pluviométrie
b) Evolution des besoins en eau du riz à Banfora comparée à la pluviométrie
c) Evolution des besoins en eau du riz à Gaoua comparée à la pluviométrie
d) Evolution des besoins eau du riz à Boromo comparée à la pluviométrie
e) Evolution des besoins en eau du riz à Dédougou comparée à la pluviométrie
VI.1.3. Discussion concernant les besoins en eau du riz
Iv’2. Résultat de l’essai de Bas-fond
IV 2.1. Fluctuations de la nappe phréatique
IV 2.2. Effet des conditions hydriques des Bas-fond sur les caractères agromorphologiques des variétés
a) Analyse de variances
a,) En condition de bas de pente
a2) En condition de lit mineur
b) Analyse des variables significatives
Iv’2.3. Discussion concernant l’essai de bas-fond
Iv’3. Résultat de l’essai en pots
Iv’3.J. Effet des traitements hydriques sur les caractères morphologiques des variétés
a) Analyse de variance
b) Analyse des variables significatives
Iv’3.2. Discussion concernant l’essai en pots
Iv’4. Résultats de l’enquête de terrain
IV4.1. Typologie des exploitants
IV 4. 2. Typologie des bas-fonds
IV 4. 3. Facteurs et techniques de production
IV 4.4. Contraintes majeures de la culture du riz de bas-fond
CONCLUSION GENERALE ET PERSPECTIVES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXE

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