La place des TICE dans la didactique des langues

PARTIE THEORIQUE

Avant de pratiquer une webquest au cycle III, il est nรฉcessaire de comprendre les tenants et les aboutissants de l’utilisation des TICE dans l’enseignement des langues vivantes, puisque cette activitรฉ s’inscrit dans l’exploitation des nouvelles technologies en classe.

Des TIC aux TICE

Dรฉfinitions

Lโ€™acronyme TIC signifie โ€œTechnologies de lโ€™Information et de la Communicationโ€. Nous pouvons รฉgalement rencontrer le terme NTIC, dรฉsignation tout ร  fait รฉquivalente, qui signifie โ€œNouvelles Technologies de lโ€™Information et de la Communicationโ€, ร  lโ€™exception prรจs que dans cette dรฉsignation-lร  nous retrouvons lโ€™aspect rรฉcent de la notion (โ€œNouvellesโ€). Cependant, nous pouvons utiliser lโ€™une ou lโ€™autre sans distinction, โ€œTICโ€ restant celle la plus couramment utilisรฉe et entendue. Les TIC regroupent alors diffรฉrents outils nรฉcessaires ร  la diffusion dโ€™informations et ร  la communication, comme lโ€™ordinateur, le tรฉlรฉviseur, Internet, les appareils photos numรฉriques, les tรฉlรฉphones portables ainsi que la radiodiffusion par exemple.
Les TICE, elles, dรฉsignent les โ€œTechnologies de lโ€™Information et de la Communication pour lโ€™Enseignementโ€, cโ€™est-ร -dire quโ€™elles incluent les TIC mais quโ€™elles les mettent en relation avec lโ€™utilitรฉ pรฉdagogique des technologies. Ainsi, nous utiliserons davantage la notion de TICE que de TIC, puisque mon sujet porte sur lโ€™enseignement dโ€™une langue vivante รฉtrangรจre ร  lโ€™aide des nouvelles technologies. ร€ titre dโ€™exemple, nous pouvons citer le tableau blanc interactif (TBI), les espaces numรฉriques de travail (ENT), le baladeur MP3 et/ou MP4, le CD, le DVD, le vidรฉoprojecteur, etcโ€ฆ

Origines des TIC

De lโ€™invention de lโ€™imprimerie par Guttemberg en 1468 ร  nos jours, en passant par celle du tรฉlรฉphone en 1876 par Alexander Graham Bell ou par lโ€™invention du premier ordinateur par Alan Thuring en 1943, les TIC tirent leurs origines trรจs loin dans le temps. Il est impossible de dรฉterminer un point prรฉcis dans lโ€™Histoire qui serait lโ€™origine des TIC, mais il est mieux adaptรฉ de retracer les grandes lignes de quelques technologies qui ont vu le jour ร  travers les รฉpoques avec un seul et mรชme unique but : informer et communiquer. Lโ€™invention de lโ€™รฉcriture eut lieu vers trois mille trois-cents ans avant JรฉsusChrist en Mรฉsopotamie. En 1468, Guttemberg crรฉe une vรฉritable rรฉvolution avec lโ€™apparition de lโ€™imprimerie, qui permet de dupliquer des livres ร  grande รฉchelle et de rรฉduire les coรปts de production de ces derniers, auparavant uniquement rรฉservรฉs ร  lโ€™รฉlite afin de les vulgariser peu ร  peu jusquโ€™ร  devenir aujourdโ€™hui des objets de notre quotidien. En 1876, Alexander Graham Bell invente le tรฉlรฉphone et en 1895, les frรจres Louis et Auguste Lumiรจre projettent le tout premier film au cinรฉma. En 1935, la machine ร  รฉcrire รฉlectrique est commercialisรฉe et en 1943 le premier ordinateur fait son apparition. Pour la premiรจre fois en 1969, deux ordinateurs parviennent ร  communiquer ร  distance grรขce ร  un rรฉseau, Apranet, qui est en fait lโ€™ancรชtre dโ€™Internet. Dans les annรฉes 1990, Internet se diffuse ร  travers le monde et relie des millions dโ€™ordinateurs entre eux grรขce ร  un rรฉseau informatique comprenant un systรจme universel de transmission de donnรฉes. Lesfoyers commencent alors ร  se munir d’ordinateurs, et le tรฉlรฉphone, devenu mobile,se diffuse lui aussi ร  travers le territoire. Il est maintenant possible d’envoyer des messages รฉcrits d’un tรฉlรฉphone ร  un autre ou de communiquer par vidรฉo en temps rรฉel avec une personne qui se situe ร  l’autre bout du monde.
L’Homme a donc sans cesse รฉvoluรฉ vers une communication et un partage toujours plus grands, faisant de chaque รฉpoque une avancรฉe de plus vers lโ€™information et la communication que lโ€™on connaรฎt aujourdโ€™hui. Les technologies nous ont permis de modifier nos moyens de communication. En effet, lโ€™รฉchange des informations รฉtait relativement restreint auparavant. Avec le temps, lโ€™Homme a excellรฉ dans ce domaine, ouvrant de nouveaux horizons.

ร‰volution matรฉrielle

Comme nous l’avons vu dans la partie prรฉcรฉdente, l’รฉvolution des TIC s’est donc faite dans le temps, au fur et ร  mesure des avancรฉes technologiques de la sociรฉtรฉ. Petit ร  petit, le matรฉriel informatique tend ร  se miniaturiser, dans le but d’optimiser son efficacitรฉ et sa gestion dans l’espace. Par exemple, les ordinateurs ont connu des modifications au cours de leur รฉvolution,allant d’une machine trรจs imposante et non transportable ร  un objet mobile et de plus en plus lรฉger. Les baladeurs aussi ont รฉvoluรฉ. D’abord peu performants et pratiques, leur taille a รฉtรฉ tellement rรฉduite qu’ils sont aujourd’hui des outils extrรชmement maniables qui se transportent avec aisance, ce qui incite le public ร  les utiliser toujours davantage.

La naissance des TICE

Nous pouvons dire que les TICE, quant ร  elles, dรฉbutent dans les annรฉes cinquante, suite ร  la crรฉation des premiers ordinateurs. A cette รฉpoque, quelques chercheurs commencent ร  s’intรฉresser ร  ce nouvel outil mais sa diffusion n’est pas suffisamment รฉtendue pour qu’il y ait de rรฉels dรฉbouchรฉs pour l’enseignement.
Dans les annรฉes soixante, les ordinateurs se dรฉveloppent et commencent ร  se rรฉpandre. En 1971, le ministรจre de l’ร‰ducation Nationale expรฉrimente l’introduction de l’informatique dans cinquante-huit lycรฉes et une association voit le jour, l’EPI (Enseignement Public et Informatique), qui rassemble ร  l’origine des professeurs du second degrรฉ ayant bรฉnรฉficiรฉ d’une formation approfondie en informatique, avant de se dรฉvelopper dans les annรฉes 70 et 80. Cette association a deux objectifs : l’introduction de l’informatique dans l’enseignement, mais aussi une formation dispensรฉe par des professeurs habilitรฉs dans les รฉcoles concernant l’informatique et les TIC. Ainsi, les TICE prennent forme puisque l’on introduit rรฉellement sur le terrain les TIC dans un but pรฉdagogique, ce qui donne naissance aux premiers logiciels รฉducatifs. En 1979, l’EPI publie un manifeste pour รฉtendre et diversifier l’informatique dans l’enseignement, dans lequel est explicitรฉe la place de l’informatique dans la sociรฉtรฉ et donc l’impossibilitรฉ pour tous de l’ignorer. Ainsi, elle doit รชtre intรฉgrรฉe ร  l’รฉcole en tant qu’outil pรฉdagogique et s’adapter ร  tous les niveaux. Le plan Informatique Pour Tous (IPT) prรฉsentรฉ ร  la presse en janvier 1985 par Laurent Fabius, premier ministre de l’รฉpoque, poursuit les initiatives prises par l’EPI. En effet, l’objectif est d’รฉquiper les รฉtablissements publics de France d’ordinateurs au nom de l’รฉgalitรฉ des chances, et d’assurer une formation ร  110 000 enseignants sur l’utilisation des TICE. Ce plan constitue une avancรฉe non nรฉgligeable car il fournit les moyens financiers nรฉcessaires pour รฉvoluer toujours plus vers une รฉcole utilisant les technologies comme ressources pรฉdagogiques.
Cependant, des questions se posent, notamment concernant la formation des enseignants face ร  ces nouvelles technologies. En 1997, le ministre de l’ร‰ducation Nationale Claude Allรจgre propose le โ€œPlan pour les nouvelles technologies dans l’enseignementโ€, qui donnera un nouveau souffle au dรฉveloppement des TICE ร  l’รฉcole.
La technologie, devenant de plus en plus prรฉsente dans le domaine scolaire, va alors s’adapter ร  cet environnement. Ainsi, de nouveaux outils sont crรฉรฉs, comme le Tableau Blanc Numรฉrique par exemple, afin de proposer une utilisation ร  la portรฉe de tous mais aussi une utilitรฉ pรฉdagogique, que nous allons par ailleurs aborder dans la suite de notre travail.

La place des TICE dans la didactique des langues.

Les programmes de langue vivante

Pour toutes les disciplines qu’il enseigne, le professeur des รฉcoles doit se rรฉfรฉrer aux programmes, qui constituent les instructions officielles qui doivent รชtre respectรฉes dans le cadre de son exercice. Il est donc nรฉcessaire que nous y fassions rรฉfรฉrence afin de vรฉrifier si les TICE y apparaissent et, si tel est le cas, d’observer quelle est la place qui leur est faite plus spรฉcifiquement dans les programmes de langue vivante. Dans la rubrique concernant les langues vivantes et le โ€œcycle des approfondissementsโ€, le bulletin officiel nยฐ3 du 19 juin 2008 รฉvoque le niveau A1 du Cadre Europรฉen Commun de Rรฉfรฉrence pour les Langues. Le CECRL, publiรฉ par le Conseil de l’Europe en 2001 et traduit dans trente-six langues diffรฉrentes, propose une classification du niveau d’acquisition d’une langue รฉtrangรจre en niveaux de rรฉfรฉrence progressifs allant du palier A1 au palier C2. Il s’agit d’un outil qui permet aux diffรฉrents membres de la communautรฉ europรฉenne de travailler de faรงon plus harmonieuse en ayant une rรฉfรฉrence commune sur laquelle ils puissent tous s’appuyer, quelle que soit la langue enseignรฉe. Les programmes dรฉfinissent le CECRL comme รฉtant โ€œla rรฉfรฉrence fondamentale pour l’enseignement, les apprentissages et l’รฉvaluation des acquis en langues vivantesโ€. Ils prรฉcisent รฉgalement que, ร  l’issue de la classe de CM2, les รฉlรจves devront avoir acquis le niveau A1, qui correspond ร  un niveau introductif ou de dรฉcouverte d’un utilisateur รฉlรฉmentaire. Le dรฉcret du 11 juillet 2006 qui dรฉfinit le Socle Commun des Connaissances et des Compรฉtences nous donne รฉgalement des informations concernant la pratique d’une langue vivante รฉtrangรจre. Eneffet, le socle commun nous indique de faรงon prรฉcise ce que l’on attend des รฉlรจves en termes de connaissances, de capacitรฉs et d’attitudes, autrement dit il explicite les compรฉtences que les รฉlรจves devront acquรฉrir ร  l’รฉcole. Cette partie nous intรฉresse puisque dans ce travail nous nous positionnons au cycle III. Il faut savoir que le CECRL propose une division des compรฉtences linguistiques en cinq activitรฉs langagiรจres de communication, qui sont les suivantes : expression รฉcrite (EE), expression orale en continu (EOC), expression orale en interaction (EOI), comprรฉhension รฉcrite (CE) et comprรฉhension orale (CO). En citant cet outil, les programmes nous invitent donc ร  travailler chaque activitรฉ langagiรจre de communication avec nos รฉlรจves afin qu’ils puissent acquรฉrir les diffรฉrents niveaux de rรฉfรฉrence tout au long de leur scolaritรฉ.

Le rรดle des TICE dans l’รฉvolution pรฉdagogique.

Nous venons de souligner que les TICE doivent รชtre intรฉgrรฉes aux apprentissages, comme le soulignent les programmes, car elles prรฉsentent un intรฉrรชt pรฉdagogique grandissant que nous allons dรฉfinir ici.
Les TICE s’inscrivent et se fondent dans les enseignements ร  l’รฉcole. Leur rรดle principal est de prรฉparer les รฉlรจves ร  la manipulation des technologies pour leur vie future, mais elles deviennent รฉgalement de vรฉritables outils supports pour l’apprentissage de nouvelles connaissances, lorsque ces connaissances le permettent.
Tout l’intรฉrรชt des technologies rรฉside en la crรฉation de situations d’apprentissage variรฉes avec des horizons beaucoup plus larges. Par exemple, les TICE en classe de langue vivante permettent aux enfants de communiquer facilement et rapidement avec des รฉlรจves รฉtrangers, des correspondants. Ainsi, le partage entre les enfants se trouve facilitรฉ et chacun d’entre eux en tire de rรฉels bรฉnรฉfices, aussi bien d’un point de vue personnel (motivation, intรฉrรชt) que scolaire (apprentissages plus rapides car les enfants sont davantage sollicitรฉs dans l’exemple de la correspondance).

PARTIE PRATIQUE

Maintenant que nous avons explicitรฉ l’utilitรฉ et la place des TICE dans la didactique des langues, nous pouvons dรฉsormais dรฉvelopper davantage l’exemple de la webquest en รฉtudiant son fonctionnement dans un premier temps, afin de pouvoir proposer un exemple de mise en ล“uvre dans un second temps qui nous permettra d’en analyser les atouts, les inconvรฉnients et de proposer des pistes de remรฉdiation.

La webquest : gรฉnรฉralitรฉs

Qu’est-ce qu’une webquest ? Dรฉfinition et origines

Cโ€™est Bernie Dodge, professeur ร  lโ€™universitรฉ de San Diego aux ร‰tats-Unis qui, en 1995 a mis au point cette mรฉthode. Cโ€™est un support dโ€™apprentissage didactique qui peut รชtre traduit en franรงais par cyber enquรชte. Tout son fonctionnement repose sur le principe de la mission. Lโ€™enseignant doit prรฉparer une enquรชte que les รฉlรจves devront effectuer. Pour se faire, les รฉlรจves ont ร  leur disposition des fiches de travail quโ€™ils doivent suivre.Ces fiches sont rรฉalisรฉes ร  partir dโ€™un thรจme central selon les compรฉtences visรฉes. Elles se prรฉsentent sous forme de suite d’exercices que les รฉlรจves doivent complรฉter en suivant des liens de pages internet. Ils doivent ainsi aller chercher la rรฉponse sur une page contenant une multitude dโ€™informations et en extraire seulement la partie pertinente. Une des principales particularitรฉs de ce type dโ€™exercice est de laisser lโ€™รฉlรจve en semi autonomie. Il est censรฉ rรฉaliser lui-mรชme sa mission tout en suivant le guidage rรฉalisรฉ en amont par lโ€™enseignant. Ces missions peuvent sโ€™inscrire dans une perspective de projet ร  long terme, mais peuvent tout aussi bien รชtre exploitรฉes pour des thรฉmatiques trรจs courtes. L โ€™immense potentiel d’internet permet รฉgalement de varier indรฉfiniment les sources, les informations mais aussi les supports. On peu ainsi combiner les vidรฉos, textes, sons, etcโ€ฆ Il est important cependant de rester vigilant devant la richesse d’internet car le risque est de sโ€™รฉgarer, il faut donc minutieusement sรฉlectionner les sources et dรฉvelopper des stratรฉgies de discrimination de lโ€™information chez les รฉlรจves.

Quel lien entre webquest et perspective actionnelle ?

Comme nous l’avons vu, il est prรฉconisรฉ aujourd’hui d’enseigner les langues en s’inscrivant dans une perspective actionnelle, donnant ร  l’apprenant des responsabilitรฉs qui le rendent actif dans son processus d’apprentissage. Cette mรฉthode de travail permet ร  l’รฉlรจve de se sentir beaucoup plus concernรฉ par les tรขches proposรฉes et de le situer dans un certain dynamisme, essence mรชme d’un apprentissage efficace.
La webquest permet ร  l’apprenant de travailler en autonomie totale ou partielle selon les cas, nous reviendront sur ce point ultรฉrieurement. Ainsi, elle n’admet pas la passivitรฉ du sujet devant la tรขche proposรฉe puisqu’elle demande, de faรงon implicite, sa collaboration. L’utilisation des TICE dans l’enseignement suppose une collaboration de la part de l’รฉlรจve qui permet de dรฉvelopper chez l’apprenant d’autres compรฉtences que la principale matiรจre concernรฉe, notamment des attitudes (une compรฉtence regroupe trois notions, les connaissances, c’est-ร -dire les savoirs, les capacitรฉs, c’est-ร -dire les savoir-faire, et les attitudes, les savoir-รชtre). L’enfant doit s’engager dans la tรขche en faisant appel ร  plusieurs compรฉtences. L’importance de la tรขche finale est ici primordiale car elle est vue par les รฉlรจves comme une vรฉritable motivation, elle reprรฉsente un objectif prรฉcis et un รฉlรฉment de cohรฉrence qui guide l’ensemble d’une sรฉquence.
L’enfant ne fait plus des exercices pour faire des exercices mais pour atteindre un objectif concret ; il sait oรน il va et de quelle faรงon il y va, il est acteur de son propre apprentissage. De plus, la webquest permet ร  chacun de travailler ร  son rythme et de faรงon individuelle sans dรฉpendre du reste de la classe, ce qui รดte le jugement et le regard des autres des รฉpaules de l’enfant. Une diffรฉrenciation est alors possible selon le niveau de chaque รฉlรจve, pour remรฉdier ร  certains troubles de l’apprentissage par exemple.

Pourquoi une webquest au cycle III ?

Un des atouts de la webquest est indรฉniablement sa grande adaptabilitรฉ.
Elle peut en effet se modeler et se crรฉer en fonction du niveau des apprenants, dans la mesure oรน ils savent se servir d’un ordinateur tout en suivant des instructions. Nous pouvons alors l’appliquer aussi bien avec des รฉlรจves d’รฉcole รฉlรฉmentaire qu’avec des adultes, voire des sรฉniors. Rappelons que les webquests ne sont pas exclusivement destinรฉes ร  l’apprentissage des langues vivantes mais qu’elles peuvent รฉgalement รชtre un outil dans d’autres disciplines, telles que l’histoire-gรฉographie ou les sciences par exemple.

La webquest : mise en oeuvre

Une activitรฉ structurรฉe et progressive

Une webquest suit une progression qui permettra ร  l’รฉlรจve d’atteindre diffรฉrents paliers avant de pouvoir mener ร  bien la tรขche finale. Elle doit donc รชtre pensรฉe par le professeur de sorte qu’elle permette un apprentissage progressif et constant.
Ma webquest (cf annexe 2) s’articule autour de quatre exercices principaux.
L’exercice A1 consiste ร  recomposer le nom des fruits en associant l’article, le substantif et l’image correspondante. Pour rรฉaliser cette activitรฉ, les รฉlรจves devront dรฉcouper chaque รฉlรฉment afin de pouvoir les coller sur une feuille ร  part dans le bon ordre. Le site internet sรฉlectionnรฉ prรฉsente les diffรฉrents fruits.
L’enfant devra donc observer attentivement pour reproduire sans erreur. A premiรจre vue, cet exercice peut paraรฎtre assez simple mais il est important de rappeler qu’il s’agit du tout premier exercice de la sรฉquence, donc d’une premiรจre approche avec le vocabulaire des fruits.
L’exercice 1B, quant ร  lui, s’appuie sur le visionnage d’une vidรฉo sur youtube qui prรฉsente une chanson dans laquelle une multitude de fruits sont citรฉs.
L’activitรฉ consiste ร  faire un travail de discrimination entre les fruits entendus et ceux qui ne le sont pas. L’image aide l’รฉlรจve, ainsi que les diffรฉrentes manipulations possibles de la vidรฉo : il peut mettre sur pause, รฉcouter une seconde fois, revenir en arriรจre, etc… L’enfant gรจre seul ses stratรฉgies afin de rรฉpondre au mieux ร  la question posรฉe. Cet exercice permet d’entendre la prononciation des mots, passage indispensable dans la prรฉparation d’une expression orale.
L’exercice 2 s’appuie รฉgalement sur une vidรฉo et contient ร la fois un apport lexical et une dimension culturelle. En effet, il s’agit de la recette du gazpacho, soupe froide trรจs rรฉpandue dans le sud de l’Espagne. Les enfants dรฉcouvrirons donc cette recette afin de rรฉaliser l’exercice demandรฉ. Lร  encore, ils peuvent manipuler la vidรฉo mise ร  leur disposition comme ils le souhaitent puisqu’ils travaillent en autonomie.

Le temps de l’รฉvaluation

L’รฉvaluation a nรฉcessitรฉ un travail de mise en ล“uvre en amont pour prรฉparer le matรฉriel nรฉcessaire. Lors de la mise en scรจne au cours de laquelle les รฉlรจves allaient s’exprimer, il fallait matรฉrialiser les fruits disponibles chez le marchand pour que les transactions puissent se faire. Ainsi, j’ai dรฉcoupรฉ et plastifiรฉ les images de tous les fruits et les ai disposรฉes sur une table. L’assistante de langue a revรชtu un tablier blanc afin que son rรดle soit identifiable et afin de donner un aspect plus rรฉel ร  l’exercice, plongeant ainsi plus facilement les enfants dans la tรขche ร  accomplir.
Les รฉlรจves sont ensuite rentrรฉs en classe et se sont assis. Un par un, ils sont venus au tableau tirer au sort une liste de cinq fruits et ont dรฉbutรฉ leur รฉvaluation. Nous analyserons les rรฉsultats relevรฉs ci-aprรจs.

Difficultรฉs rencontrรฉes

La premiรจre difficultรฉ ร  laquelle je me suis confrontรฉe a รฉtรฉ celle de l’รฉquipement de l’รฉcole, et notamment de la salle informatique. Elle disposait d’une dizaine d’ordinateurs mais peu d’entre eux fonctionnaient correctement. Avant chacune des sรฉances, je me rendais dans cette salle au minimum vingt minutes avant le dรฉbut du cours afin de m’assurer que les ordinateurs seraient allumรฉs et en รฉtat de marche ร  l’arrivรฉe des รฉlรจves, ce qui me demandait une organisation importante. De plus, au cours de la webquest, des enfants m’ont interpellรฉe ร  plusieurs reprises pour m’informer que leur ordinateur s’รฉtait bloquรฉ. Lorsque aucune autre possibilitรฉ ne s’offrait ร  moi, j’autorisais deux รฉlรจves ร  travailler sur le mรชme poste, faute de matรฉriel nรฉcessaire suffisant.
Il faut savoir que toutes les รฉcoles รฉlรฉmentaires ne bรฉnรฉficient pas d’un matรฉriel de qualitรฉ et adaptรฉ au nombre d’รฉlรจves. Le coรปt trรจs important des dispositifs peut faire obstacle ร  certaines pratiques enseignantes. Mรชme si l’on peut effectuer une webquest par groupes d’รฉlรจves, ces derniers ne doivent pas รชtre trop nombreux si l’on aspire ร  une efficacitรฉ didactique. Un minimum de postes est donc nรฉcessaire pour travailler dans de bonnes conditions.
Pour effectuer une webquest, une bonne organisation est primordiale, et ce, ร  plusieurs niveaux. Tout d’abord, ร  l’รฉchelle de l’รฉcole, il faut veiller ร  rรฉserver la salle informatique en amont afin qu’elle soit disponible le jour oรน nous prรฉvoyons de l’utiliser. Au niveau de l’organisation de l’enseignant, il est nรฉcessaire de prรฉvoir un autre travail sans l’utilisation des nouvelles technologies pour pouvoir faire face ร  n’importe quel imprรฉvu, comme une panne d’รฉlectricitรฉ par exemple. Il est donc important d’anticiper et de prรฉvoir des activitรฉs de repli, ce qui nรฉcessite un travail supplรฉmentaire de la part du professeur des รฉcoles.
Les facteurs spatio-temporels jouent รฉgalement un grand rรดle dans la prรฉparation d’une webquest. Lors de ma premiรจre sรฉance, j’ai perdu un temps considรฉrable pour rejoindre la salle informatique avec mes รฉlรจves. Cela a entraรฎnรฉ un lรฉger retard dans l’organisation de mes sรฉances, retard trรจs vite rattrapรฉ mais qui aurait pu รชtre รฉvitรฉ en accueillant directement les enfants en salle informatique, et ce dรจs la premiรจre sรฉance.
Parmi les difficultรฉs rencontrรฉes, je peux รฉgalement citer les problรจmes de discipline. Les enfants, stimulรฉs par un exercice tout ร  fait nouveau pour eux, se sont rapidement montrรฉs bruyants. L’importance de fixer des rรจgles claires dรจs le dรฉbut d’une activitรฉ nouvelle n’est donc plus ร  prouver : ne l’ayant pas fait au dรฉbut de la premiรจre sรฉance, je me suis vite laissรฉe dรฉbordรฉe par l’รฉnergie des enfants. Une mise au point lors de la sรฉance suivante nous a permis de retrouver le calme.
Cette rigueur doit se retrouver dans la webquest en elle-mรชme. En effet, les consignes doivent รชtre extrรชmement claires et prรฉcises afin quel’รฉlรจve comprenne rapidement ce que l’on attend de lui. ร€ plusieurs reprises, des รฉlรจves de CE2 m’ont demandรฉ de traduire les consignes. Une question se pose alors : devraient elles รชtre rรฉdigรฉes en franรงais ou dans la langue cible ? Il me semble que lorsque le niveau des รฉlรจves le permet, il est prรฉfรฉrable de rรฉdiger les consignes en langue รฉtrangรจre, puisque plus l’รฉlรจve est exposรฉ ร  une langue, plus il va dรฉvelopper des stratรฉgies de comprรฉhension (identification du contexte, recherche de mots transparents, etc…). En revanche, si le niveau des enfants ne le permet pas, rรฉdiger les consignes en franรงais me paraรฎt plus appropriรฉ.
Tout au long de ma webquest, un autre problรจme est survenu : le refus d’un รฉlรจve ร  entrer dans l’activitรฉ. Son manque de collaboration a abouti ร  une รฉvaluation passable et relativement mal vรฉcue. Proposer desmรฉthodes de travail diffรฉrentes des mรฉthodes traditionnelles reprรฉsente donc un risque de se confronter ร  certains problรจmes inattendus comme celui-ci. Cependant, il n’est pas certain que ce comportement se justifie par le mรฉcontentement d’effectuer une webquest car cet รฉlรจve avait รฉgalement des difficultรฉs dans les autres disciplines.

Le rapport de stage ou le pfe est un document dโ€™analyse, de synthรจse et dโ€™รฉvaluation de votre apprentissage, cโ€™est pour cela chatpfe.com propose le tรฉlรฉchargement des modรจles complet de projet de fin dโ€™รฉtude, rapport de stage, mรฉmoire, pfe, thรจse, pour connaรฎtre la mรฉthodologie ร  avoir et savoir comment construire les parties dโ€™un projet de fin dโ€™รฉtude.

Table des matiรจres
INTRODUCTION
PARTIE THEORIQUE
I/ Des TIC aux TICE
1- Dรฉfinitions
2- Origines des TIC
3- ร‰volution matรฉrielle
4- La naissance des TICE
5- Introduction des TICE ร  l’รฉcole
6- Applications ร  l’รฉcole primaire
II/ La place des TICE dans la didactique des langues
1- Les programmes de langue vivante
2- Le rรดle des TICE dans lโ€™รฉvolution pรฉdagogique
PARTIE PRATIQUE
I/ La webquest : gรฉnรฉralitรฉs
1. Qu’est-ce qu’une webquest? Dรฉfinition et origines
2. Quel lien entre webquest et perspective actionnelle?
3. Pourquoi une webquest au cycle III?
4. La naissance d’une nouvelle webquest et son travail prรฉalable
II/ Le protocole d’expรฉrimentation
1. Les objectifs ร  atteindre
2. Les critรจres de rรฉussite
III/ La webquest : mise en ล“uvre
1. Une activitรฉ structurรฉe et progressive
2. Dรฉroulement des diffรฉrentes sรฉances
3. Le temps de l’รฉvaluation
IV/ Analyse des rรฉsultats
1. Constat et difficultรฉs rencontrรฉes
2. Pistes de remรฉdiations
CONCLUSION
REMERCIEMENTS
BIBLIOGRAPHIE
SITOGRAPHIE

Rapport PFE, mรฉmoire et thรจse PDFTรฉlรฉcharger le rapport complet

Tรฉlรฉcharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiรฉe. Les champs obligatoires sont indiquรฉs avec *