La place des adolescents a la bibliothèque municipale de doual

L ‘attrait des adolescents pour la lecture

Il n’a pu être défini que par les entretiens. Les annexes 18 et 18 Bis recense les réponses des adolescents. La représentation de la lecture n’est pas si mauvaise. La lecture est considérée comme un divertissement pour 76 %, une détente pour 72 %, un plaisir pour 72 %, comme apport de découverte pour 72 %, comme apport d’information pour 72 %, comme apport de connaissance pour 72 %, comme évasion pour 56 %.
La lecture est considéré négativement comme une corvée (20 %), un ennui (12 %) et n’est pas une évasion (28%), ni un plaisir (24%).
Certains adolescents définissent plus particulièrement la lecture comme source de plaisir. Barbara, une adolescente de 15 ans dit : « j’adore cela, c’est un plaisir de lire ». Barbara a une conception positive de la lecture. Elle m’a dit : « ce n’est pas marrant quand on est adolescent, on est seul ». Elle vient souvent à la Bibliothèque et trouve dans la lecture un remède à la solitude, ses parents sont divorcés, sa mère est aide soignante. Barbara se garde « toute seule jour et nuit ». Elle vient des après-midi à la Bibliothèque de 13 h 30 à 17 h 00, seule ou avec ses frères : « ma mère n ‘est pas là alors je vais lire ». La lecture est comme un substitut contre la solitude. Elle lit surtout comme lectures plaisir : « les suspens, les bébés, le corps humain, ce sont les trucs les plus importants que je lis ».
Pour Christophe, le plaisir, « cela dépend du livre, du style de l’histoire, le suspens, l’horreur et le policier sont accrocheurs pour moi ». Christophe rapporte la lecture plaisir à un genre de lecture qui lui convient. Le plaisir dans la lecture dépend de l’intérêt à la lecture.

Une répartition des soûts

Les supports préférés des jeunes sont diversifiés. On distingue une répartition féminine et masculine des supports (annexe 11). Les filles à la Bibliothèque Municipale de Douai lisent plus de romans que les garçons 29,4 % contre 7,9 %, c’est-à-dire 4 fois plus que les garçons.
Les filles lisent 12,4 % de Bandes Dessinées et les garçons 17,8 % alors que les garçons sont moins nombreux que les filles, ce qui équivaut à 1,4 Bandes Dessinées par garçon et moins d’une Bande Dessinées par fille (0,7 Bandes Dessinées).
En ce qui concerne les documentaires, les filles lisent 12 % de documentaires contre 7,3 % chez les garçons.
Les filles lisent 5,8 % de revues entre 2 % chez les garçons. Les filles lisent plus et annexent plus de supports. Les garçons préfèrent les bandes Dessinées 17,8 % aux livres 15,2 % (Romans et documentaires réunis). Leurs lectures sont plus éloignées des valeurs de la Bibliothèque qui privilégie le roman. « Les garçons sont un public distant des valeurs de la Bibliothèque et apparaissent comme de petits lecteurs puisque la Bande Dessinée n ‘est pas une lecture valorisée »*2h (selon l’idée de Claude Poissenot). Les garçons se limite spécifiquement à un type de lecture et diversifient peu leurs lectures.
On peut différencier les goûts féminins des goûts masculins. Selon l’annexe 11 qui recense les emprunts à Douai, pour les filles, les romans jeunesses sont en tête. Leurs genres les plus empruntés sont les romans d’épouvante^ et fantastiques, avec comme auteurs Stine, Pike, Marty Engle, les policiers, les classiques viennent seulement après les romans pour adolescents sur les thèmes actuels (Sida, divorce…). Selon les entretiens, les filles aiment le genre policier, le suspense, le fantastique et l’horreur, les sujets actuels, les romans d’amour.
En ce qui concerne les garçons, ils lisent plus de Bandes Dessinées, des romans jeunesse, fantastique (chair de poule), policiers, la science fiction, le sport, les documentaires scientifiques. Les goûts des adolescents à Douai ne confirment pas les goûts stéréotypés attribués aux filles dans certains articles qui privilégient « les histoires d’amour ou les histoires dont les personnages ont leur âge ».
Les goûts des garçons confirment ceux remarqués par Nicole Robine « les garçons aiment lire des livres d’aventures, des livres d’histoire, de sciences, et de sciences fiction »so. En dehors des romans, les filles aiment lire les revues (annexe 16-16 Bis-16 Ter-17) qui sont surtout des revues d’adolescents de culture de masse : « stars, salut, OK, podium, girl, jeunes et jolies, Miss » pour 34 % des filles interrogées. Elles lisent aussi femme actuelle, maxi. Comme revues empruntées selon le fichier emprunteur en juin 1998, elles lisent surtout des revues de mode pratique : « femme actuelle, elle ». Des revues de langues : « I love english, Kinder », des revues d’étudiants : « l’étudiant, rebondir ».
Les garçons lisent peu de revues, plutôt des revues de sciences : « sciences et vie junior ». Des revues techniques : « auto journal »,des revues de langue : « Teen your, English Monthly ».
Les documentaires en juin 1998 sortent plus en littérature, histoire, Arts et loisirs et sciences sociales, tous sexes confondus.

Leurs lectures selon Bibliothécaires

Selon la Bibliothécaire jeunesse, les goûts des adolescents s’évaluent aux grandes sorties : Stephen king, J’ai lu peur bleue, Médium à l’école des loisirs. Les éditions spécifiques pour adolescents comme « seuil Fiction » et « les uns les autres » commencent seulement à sortir. Selon le bibliothécaire adulte ; « les jeunes lisent les bandes Dessinées, les policiers, les harlequins ». Certains viennent pour les « documentaires » et les « films ». Selon le bibliothécaire « ils sont branchés sport, sport de combat et karaté ».
Selon lui, sortent aussi des ouvrages en sciences occultes, d’astrologie sur l’islam, des méthodes de langue en livres cassettes, des livres de diététique, des ouvrages sur les animaux, des guides touristiques. Selon le Bibliothécaire, « il y a des livres dont on ne pensait pas qu’ils sdrt&àf mais qui sortent tout de même comme la poésie, la peinture. Pour les Bibliothécaires, c’est intéressant d’être au prêt ».

LA PLACE DE L’ADOLESCENTSELON LEURS LECTURES

Les emprunts en jeunesse : la référence de lecture ?

Selon les annexes 13 et 13 Bis, les adolescents n’empruntent pas spécifiquement les documents classés D c’est-à-dire dits pour adolescents. Pour les Bandes Dessinées, ils empruntent plus de Bandes Dessinées en jeunesse : 52 % contre 8 % en adulte. Ils empruntent plus de Bandes dessinées côtés J (81 %) contre 10 % côtés adolescents et 8 % en adulte. Sa référence en Bandes Dessinées va aux Bandes Dessinées jeunesse dans le secteur jeunesse.
En ce qui concerne les documentaires empruntés à la centrale, les adolescents de 13-18 ans tous sexes confondus empruntent 36% de documentaires en jeunesse contre 45% en adulte et études En ce qui concerne les romans, les romans classés RD (classiques de littérature pour adolescents, policiers et fantastiques), ne sont pas la référence principale de lecture des adolescents de 13 à 18 ans. Ils empruntent plus de romans jeunesse (44 %), romans pour adultes (35 %). Seulement 21 % de romans adolescents sont empruntés en section jeunesse.
La référence de lecture en romans ne réside pas dans la présentation de romans pour adolescents en sections jeunesse.
Ce fonds de fiction spécifique n’apparaît pas comme un dispositif efficace, puisque leurs emprunts ne se limitent pas à ce qui leur est destiné spécifiquement. Néanmoins, la plupart des documents qu’ils empruntent se situent en section jeunesse sans pour autant constituer l’espace de référence unique de lecture des adolescents.

Des emprunts en adulte avant 16 ans

Les lectures dépendent de l’offre de la Bibliothèque pour les adolescents avant 16 ans et particulièrement du secteur jeunesse. Car avant cet âge, ils sont contraints â emprunter dans l’espace auquel leur âge renvoie jusque 16 ans à cause du règlement. Avant 16 ans, on remarque que le secteur jeunesse n’est pas leur seul espace de référence de lecture On constate que des emprunts en adulte sont effectués avant 15-16 ans par fraude au règlement appliqué par la Bibliothèque. En effet, selon les adolescents interviewés, des documents en adulte avant 15-16 ans sont empruntés sur la carte des parents ou des frères et soeurs ou sur leur carte personnelle (annexe 15 et 15 Bis) : 50 % des moins de 16 ans emprunte en adulte, Centrale et Bibliobus inclus, ce qui représente 28 % des adolescents de l’échantillon.
Selon l’étude du fichier emprunteur, on trouve 9 % de documents (soit 88 documents) empruntés en adulte avant 15 ans. Les adolescents de 15 ans inclus. Si l’on considère les romans adultes empruntés avant et après 16 ans (annexe 13 Bis) tous sexes et lieux confondus, les adolescents empruntent 24 % de romans après 16 ans contre 11,3 % avant 16 ans par rapport à tous les romans empruntés dans tous les secteurs.
De même pour les documentaires, selon le fichier emprunteur, les emprunts en adulte tous sexes et lieux confondus sont plus importants après 16 ans : 34 % qu’avant 16 ans, 13 % par rapport à tous les documentaires empruntés dans tous les secteurs. En ce qui concerne les revues, on constate 16 % d’emprunts de revues en adulte sur toutes les revues proposées, avant 15 ans, les 15 ans inclus.
On remarque un décalage de l’offre par rapport aux besoins, les adolescents remédient à ce problème en falsifiant le règlement, soit en empruntant sur la carte d’un adulte ou en empruntant sur sa carte personnelle, malgré le règlement.
La référence de lecture des adolescents ne se contente pas de l’offre offerte par l’espace jeunesse, l’adolescent annexe tous les lieux malgré les contraintes réglementaires et physiques. La bibliothèque ne prend pas en compte les besoins documentaires des adolescents en secteur adulte avant 16 ans, alors que certains en ont la nécessité puisqu’ils empruntent.
La transition n’est pas vécue librement alors que le changement de section dépend avant tout du rapport qu’entretient l’individu à la lecture sans contrainte d’âge, selon la personnalité et le degré de maturité de l’adolescent qui est propre à chacun.

Le passage en section adulte (annexes 20-20 B.is-21)

Une question d’ordre identitaire 77 % des adolescents qui ont eu un entretien estiment le seuil de passage en adulte entre 12 et 15 ans et avant 16 ans, parmi lesquels 33 % situent le seuil d’entrée entre 12 et 14 ans. 22 % se situent entre 16 et 18 ans.
L’âge de transition en secteur adulte est indécis et propre à chaque adolescent comme en témoigne ces différences de passages évoqués. Les adolescents forment un public hétérogène sans âge limite. La période qu’est l’adolescence dépend des particularités de l’individu et le passage à l’adulte se fait selon un temps indéterminé propre au milieu social, à la personnalité et à la psychologie de l’individu. Parallèlement l’entrée dans le secteur adulte et la lecture adulte et souvent variable et progressif et ne dépend pas d’âge limite immuable. Dans ce cas, imposer une limite d’âge tardive à l’emprunt en adulte n’est pas pertinent, car les besoins éventuels de la lecture adulte avant 15 ans ne sont pas servis. Au passage physique concret dans la section adulte correspond un changement d’état d’esprit de l’individu qui avait plus de maturité indépendamment de l’âge, et des besoins nouveaux de lecture qui correspondaient à ses attentes.

La représentation de la section adulte

Il semblerait qu’il y ait un âge propre à chaque adolescent pour être prêt à franchir ce passage.
Ceux qui ne sont pas encore prêts assimilent ce passage « à un autre monde, source de difficultés »*3L ceux qui souhaitent vite grandir ou qui sont matures y accèdent plus facilement. 9 adolescents sur 25 estiment le secteur adulte comme synonyme de lecture compliquée (annexes 16-16 Bis-16 Ter-17). Justine, 15 ans qui lit en priorité des romans fantastiques et policiers assimile la lecture adulte à « des sujets plus compliqués comme la politique, l’histoire et la géographie, des sujets plus grands et plus réels ». Justine ne se sent pas prête à entrer dans cette section assimil^ à une lecture sérieuse qui ne l’intéresse manifestement pas
Elle dit : « J’irais en secteur adulte à partir du lycée car les sujets seront plus durs et j’aurais d’avantages de recherches à faire ». Justine est en accord avec le règlement de la Bibliothèque puisque le passage en secteur adulte n’est pas possible pour l’instant. Elle a encore besoin de grandir. Elle utilisera le secteur adulte comme aide scolaire. C’est une adolescente en phase de transition depuis peu puisqu’elle est entrée en seconde en septembre (annexe 16). Sa place à la bibliothèque Municipale de Douai est en secteur jeunesse car elle demande « plus de bouquins pour les adolescents ».
Elle utilise donc un secteur pour sa lecture personnelle : le secteur jeunesse et bientôt !
secteur pour ses travaux scolaires : le secteur adulte. Cette pratique de la Bibliothèque est particulièrement caractéristique de l’oscillation entre enfance et âge adulte. Barbara, 14 ans et demi, admet l’intérêt mais aussi la difficulté de la lecture adulte et surtout la certitude qu’elle n’est pas encore prête : « c ‘est des livres plus intéressants pour les adultes mais c’est des trucs qu’on peut pas encore lire, c’est pas de notre niveau, c’est trop compliqué, J’irais à à partir de 18 ans, pour le moment, il y a encore des trucs que je ne connais pas assez. Les livres sont intéressants ici pour le niveau ».
Sa place se situe encore dans le secteur jeunesse, Barbara conserve sa place d’adolescente dans le secteur jeunesse, elle lit des romans policiers et à suspens mais aussi des documentaires sur le corps humain et les bébés. Les livres lui conviennent en secteur jeunesse pour les romans qui sont à « son niveau » mais Barbara est plus mature qu’elle ne le voit En effet, elle demande des livres en puériculture qu’elle trouverait plus spécialement eri secteur adulte, et au CDI elle « copie le métier qu ‘elle veut faire : gardien de la paix ou commissaire ». Barbara ne veut pas passer en section adulte à Douai car elle ne se sent pas encore prête dans certaines de ses lectures : c’est une annonce de lecture adulte qui correspond à certaines de ses inclinaisons.

LE RAPPORTDES ADOLESCENTSA LA BIBLIOTHEQUE

On peut se demander par la façon dont les adolescents utilisent les lieux de Douai, leur perception de la Bibliothèque et leurs attentes comment la Bibliothèque municipale prend en compte les problèmes posés au moment de l’adolescence, car les besoins changent à cette période-là mais pas uniquement en livres (ne sont sélectionnés que ceux qui viennent à la Centrale).

Usages de la Bibliothèque

La fréquentation du lieu dépend des fonctions que les usagers lui attribuent (annexe 19). La Bibliothèque est utilisée soit comme lieu d’approvisionnement, lieu de lecture, lieu de lecture et d’approvisionnement, lieu de travail et d’approvisionnement, lieu de travail, lieu de lecture et de travail, lieu de travail et d’accompagnement.
Les adolescents ont donc des comportements différents selon leur rapport à la Bibliothèque.
La Bibliothèque est plutôt utilisée comme lieu d’approvisionnement de documents pour leurs loisirs et leur travail scolaire, comme lieu de travail scolaire souvent à plusieurs comme j’ai pu le constater par groupe de deux ou quatre. La Bibliothèque peut aussi être lieu de lecture de détente et de passe temps. L’emprunt se fait dans tous les secteurs à partir de 16 ans, le travail scolaire se fait dans différents lieux mais surtout en secteur jeunesse, ce qui peut gêner les adolescents s’ils veulent du calme.

La perception des lieux

Le secteur jeunesse à la Bibliothèque municipale de Douai est perçu de façon contradictoire par les adolescents, soit comme un lieu de calme (4 sur 22), soit comme un lieu bruyant (5 sur 22). A travers les questions d’attentes par rapport à la Bibliothèque et la proposition d’un secteur adolescent transparaît le problème du bruit causé par les petits en secteur jeunesse (annexe 19 : rubriques attentes, annexes 20-20 Bis : rubrique jugement secteur adolescents et rubrique représentation secteur adolescents). Une partie des adolescents trouvent que les petits constituent une gêne, surtout ceux qui utilisent la Bibliothèque comme lieu de travail et qui ont besoin de concentration. La cohabitation avec les plus petits n’est donc pas toujours évidente dans un même lieu.

L ‘ACCUEIL DES ADOLESCENTS

On discerne que Je public adolescent est un public particulier que l’on doit prendre en compte d’une façon particulière. C’est un public qui a des caractéristiques propres à son âge qui demanderait peut-être des lieux appropriés.
A travers les visites dans les Bibliothèques de la région et les articles lus, on se rend compte que l’accueil des adolescents est difficile. Faut-il les intégrer en secteur jeunesse et jusqu’à quel âge, en secteur adulte, dans une salle spécialisée ou dans un lieu plus libre où l’offre vise tous les publics. Dans la plupart des Bibliothèques, les adolescents sont accueillis en secteur jeunesse jusqu’à un certain âge. L’accueil est diversifié, car il n’existe pas de loi organique sur les Bibliothèques publiques en France. En principe, la section pour enfants et pour adultes sont logées dans un même bâtiment. Parfois, il existe des sections isolées, des sections pour adultes.
L’accueil des adolescents peut se faire également soit par une section spécialisée : « le débat sur la nécessité ou non d’un espace spécifiquement destiné aux adolescents n’est pas nouveau »*, soit par l’aménagement d’un coin spécifique en jeunesse ou en adulte dans lesquels on crée un univers à leurs attentes ou par un passage gradué entre les sections des adultes et les sections des enfants. Les modèles d’accueils sont diversifiés : on peut se demander dans lequel la transition est mieux vécue : dans les Bibliothèques publiques habituelles, dans le secteur adolescents ou dans des bibliothèques décloisonnées.
Sur une quinzaine de Bibliothèques contactées, cinq ont retenu mon attention (annexe 21) dont quatre ont été visitées comme les Bibliothèques de Montigny-en-Gohelle, Liévin, Cambrai, Valenciennes. D’autres ont été contactées par téléphone comme la Bibliothèque de Cambrai ou la Bibliothèque Edmond Rostand à Paris. J’ai rencontré ou contacté les professionnels jeunesse de toutes ces Bibliothèques et je leur ai soumis un questionnaire (annexes 22-22 Bis, 22 ter). Plusieurs articles présentent d’autres Bibliothèques, comme celle de Chambéry>33 ou de Marne la Vallées.
D’une Bibliothèque à l’autre la question du public est abordée de manière différente aussi bien dans l’architecture que le règlement. L’image de l’adolescent se retrouve aussi dans la façon dont le lieu est aménagé et lui est consacré à l’intérieur de l’équipement.
Des réponses en termes de localisation de l’accueil des adolescents sont adoptées au problème de leur place dans la Bibliothèque.
Cette observation ne prétend pas être comparative mais rend compte du fait de la difficulté de gestion du public adolescent.

La Bibliothèque de Liévin : un passage gradué de la section jeunesse à la section adulte

C’est une Bibliothèque dont les secteurs sont séparés par un jardin. Deux bâtiments forment la Bibliothèque. Les adolescents sont accueillis jusque 12 ans en secteur jeunesse. En jeunesse, ce sont les adolescents de 12-14 ans qui fréquentent le plus la section. A partir de 12 ans, ils peuvent aller en adultes et peuvent fréquenter les deux lieux.
La barrière physique peut être une contrainte à la transition en secteur adulte, car une section isolée de l’autre peut amener l’adolescent à ne pas connaître le secteur adulte et même à ne pas le fréquenter. Le professionnel jeunesse exprime cette frontière physique : « quelquefois, cela fait un peu peur d’aller de l’autre côté, ils ne trouvent plus ici ce qu’ils veulent et n ‘osent pas aller de l’autre côté »,
La Bibliothèque de Liévin ne dispose pas d’une zone adolescents dans le secteur jeunesse car le local est trop petit. Néanmoins, des romans jeunes en secteur jeunesse cotés J12 s’adressent aux adolescents de 12 ans jusque 18 ans et constituent un rayonnage spécifique. En adulte, le coin usuels est un lieu où les adolescents vont faire leurs devoirs.

Un coin adolescents en section jeunesse

Dans les Bibliothèques observées, l’accueil personnalisé de l’adolescent se fait principalement en jeunesse par une sélection d’un fonds spécialisé adolescents qui permet de séparer les adolescents des plus jeunes. Les collections pour adolescents font partie de la littérature jeunesse et sont du ressort des sections jeunesse. Dans ce cas, les adolescents sont perçus comme des enfants alors qu’en général, ils se sentent davantage attirés par le monde des adultes.

La Bibliothèque d’Hénin-Beaumont

Les secteurs se situent tous dans le même bâtiment : le secteur adultes est au rez-de-chaussée, le secteur jeunesse et la discothèque au 1er étage, le secteur Etudes au 2 eme étage.
Les adolescents, «Bados» (selon l’appellation donnée dans cette Bibliothèque), peuvent emprunter dans les deux secteurs : jeunesse et adulte à partir de 14 ans. L’âge limite d’emprunt en adulte est plus précoce qu’à Douai. La Bibliothèque dispose d’une discothèque pour tous. Pour les documents en vidéothèque et discothèque, l’emprunt à leur nom est possible à partir de 18 ans.
A Hénin-Beaumont, l’aménagement de l’espace différencie adolescents et petits. Le secteur accueille des jeunes de 1 à 14 ans. Les différents publics se côtoient mais le découpage en zones est plus marqué qu’à la Bibliothèque de Douai.

La Bibliothèque de Valenciennes

Celle ci compte plusieurs secteurs : la discothèque et la vidéothèque au sous-sol, le secteur adulte au rez-de-chaussée, le secteur jeunesse au 1er étage. La Bibliothèque de Valenciennes est moderne (c’est plutôt une médiathèque) par les supports modernes qu’elle offre : CD, vidéos, CD Rom.
Les adolescents peuvent emprunter en secteur jeunesse jusque 14 ans et en adulte à partir de 14 ans. Le public adolescent selon le professionnel jeunesse n’est pas situé : « je ne le situe pas, ils sont répartis un peu partout »*35, en fait le public adolescent circule dans tous les secteurs, en vidéothèque, discothèque, en jeunesse et en adulte car à partir de 14 ans plusieurs sortes d’abonnement lui sont proposés en adultes. Les adolescents peuvent tout emprunter dans toutes les sections selon leur abonnement.
A Valenciennes, l’aménagement de l’espace différencie adolescents et plus petits, les publics sont séparés puisqu’il existe deux salles en secteur jeunesse. La cohabitation des publics ne pose pas de problèmes avec la salle petite enfance. Néanmoins, on distingue dans le secteur jeunesse un secteur adolescent avec des romans destinés aux adolescents et des ouvrages de psychologie. Le secteur adolescent a toujours existé à Valenciennes en adultes ou en jeunesse et ceci depuis 1974.
A Valenciennes, le rayonnage devait être en adultes (les adolescents sont donc considérés plutôt comme des adultes au départ), mais il y avait un problème de place selon le professionnel jeunesse : « on souhaitait que le rayon adolescents soit en adultes mais il n’y avait pas assez de place, au départ, ils étaient en vidéothèque mais comme personne ne les voyait, ils sont repartis en jeunesse ». La Bibliothèque de Valenciennes avait tenté un décloisonnement de documents en adultes, mais celui-ci a été freiné par un manque de place.
Le fait que les Bibliothécaires avaient placé un « coin adolescent » dans le secteur vidéothèque-discothèque montre que la liaison se fait bien dans leur esprit entre ce public et les médias.
Les adolescents à la Bibliothèque Municipale de Valenciennes par la localisation des collections pour adolescents en section jeunesse considèrent qu’elles représentent la dernière lecture enfantine avant le passage en section adulte mais les Bibliothécaires sont conscients que ce ne sont pas leur place comme le confirme leurs paroles : « On pencherait plus pour les intégrer en adulte ».

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Table des matières
INTRODUCTION
l) LA PLACE DES ADOLESCENTS A LA BIBLIOTHÈQUE MUNICIPALE DE DOUAL
1) Les lecteurs adolescents
2) le fonctionnement interne
a) modalités d’inscription et règlement
b) le règlement
3) les lieux
A) LE SECTEUR JEUNESSE
1) organisation de L’espace
a) Pour les plus grands
b) Pour les petits
c) Le mobilier
2) la place de l’adolescent en [eunesse P
a) Le fonds en direction des adolescents
b) Les acquisitions
B) LE SECTEUR ADULTE
V L’accueil
2) L’offre culturelle
a) en salle Romans
b) en salle Documentaires
c) L’acquisition des documents
3) Organisation de l’espace
a) La salle romans
b) La salle documentaires
C) LE SECTEUR ETUDES
1) Offre culturelle
a) Le public visé
b) Les acquisitions t
2) La pkce des adolescents en secteur études
D) LE BIBLIOBUS
1) L’accueil des adolescents
2) Le fonds
E) ANIMA TION ETPAR TENAR/A T
j Les partenariats
b) L ‘animation
II) LES ADOLESCENTS
A) DE QUELSADOLESCENTS SAGIT-1L /
1) Une majorité d’adolescents scolarisés
2) Des adolescents sous tutelle familiale
3)Les clivages sociaux de l’adolescence
a) Les catégories socioprofessionnelles
b) Les niveaux d’instruction des adolescents
B) LES ADOLESCENTS ET LA LECTURE
1) Les problèmes liés à la lecture
El)peu de lecteurs
E2)la lecture n’est pas passe temps préfà’é des jeunes
2) Caractéristiques des lecteurs Douaisiens
2-1) Une représentation férrriwe
2-1)Des catégories d âges pkis représentées
2-3) Une diversité de lecteurs
a) les lecteurs cultivés
b) Les lecteurs à la culture moyenne
c)Les lecteurs faibles
3) La représentation de la lecture
3-1) Une intensité variable
3-2)l’attrait des adolescents pour la lecture
a) Evasion
b) culture Tension entre la lecture scolaire et la lecture personnelle
4) Les pratiques de la lecture
4-l)£es goûts des adolescents
a) Les supports
b) les genres préférés
c) Une répartition des goûts
4-2)news lectures selon les BrMothécates
5) La place de l’adolescent selon leurs études
5-1)Des lectures selon l’espace ou selon la représentation de lecture
a) des emprunts en jeunesse : la référence de lecture
b) des emprunts en adulte avant 16 ans
5-2)le passage en section adulte
a) une question d’ordre identitaire
b) représentation de la section adulte
C) LES ADOLESCENTS ET LE RAPPOR TA LA BIBLIOTHEQUE
1) usages de la bibliothèque
2)La perception des lieux
3)Les attentes des adolescents
a) des besoins de documents
b) besoin de contact avec le personnel
III)L:’ACCUEIL DES ADOLESCENTS
1) La bibliothèque de Liévin
2) Un coin adolescent en section jeunesse
a) La bibliothèque d’Hénin-Beaumont
b) La bibliothèque de valenciennes
3) Un coin adolescent en secteur adulte
La bibliothèque Edmond Rostand
4) un secteur adolescent spécifique
a) La bibliothèque de Chambéry
b) Des besoins de lieux spécifiques
5) Un accueil libre des adolescents
a) La bibliothèque de montigny
b) La bibliothèque de Cambrai
c) La bibliothèque de Bobigny
CONCLUSION

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