LA PHYTOTHERAPIE Essai de synthèse

Procédure allégée pour l’AMM

          Un groupe d’experts a travaillé depuis 1982 pour sélectionner des plantes médicinales dont l’usage traditionnel est reconnu et dont l’innocuité est garantie ; les principes actifs des plantes médicinales étant complexes et non définies par une molécule chimique unique, l’évaluation de la qualité repose sur des techniques de production, d’identification, de pureté et de fabrication. Une procédure allégée a été ainsi adoptée par le Ministère des Affaires sociales et de l’emploi pour la demande d’AMM de spécialités pharmaceutiques à base de plantes. Le dernier avis publié en 1998 par l’Agence du médicament comportant 196 plantes avec 45 indications thérapeutiques est aujourd’hui le document de référence. Toutes ces plantes appartiennent à la Pharmacopée Française. L’AMM allégée est fondée sur les données bibliographiques conséquentes Les laboratoires n’ont pas à fournir un dossier clinique (qui est le plus cher). La mention « traditionnellement utilisé dans » sur le produit est obligatoire. L’objectif du dossier d’AMM « plantes » est de garantir la conformité, la sécurité, l’innocuité et la qualité. (14) (15) (25) (36) (42).

Principe de la phytothérapie

Il y a deux principes de base en phytothérapie :
– Premier principe : il faut utiliser préférentiellement le totum de la plante plutôt que l’un de ses principes actifs isolés. Ce totum est défini comme l’ensemble le plus complet possible de toutes les molécules actives de la plante, obtenu par une méthode d’extraction spécifique. On s’est rendu compte que toute substance qui entoure le principe actif de la plante (substance que l’on pensait être inutile ou accessoire) joue un rôle favorable et équilibrant. (41) On conçoit alors que la plante médicinale, qui représente le principe actif dans son milieu naturel, réalise toujours cet ensemble et cet équilibre souhaitable. (41) Ce totum est un ensemble ordonné de substances produites par le métabolisme de la plante.
– Deuxième principe : pour la raison précédente, il faut un traitement réactionnel et non pas symptomatique. Un traitement réactionnel ne se substitue pas à l’organisme dans sa lutte contre la maladie, mais il stimule les réactions normales de défense qui permettent le retour à l’état de bonne santé. Ce qui indique d’emblée les limites de la phytothérapie : les pathologies irréversibles, les pathologies chirurgicales, les situations dans lesquelles un organe n’est plus capable d’assurer lui-même ses propres fonctions. (41) (38) La phytothérapie fait partie de l’allopathie (par opposition à l’homéopathie) qui est une thérapeutique habituelle utilisant la doctrine de Galien, c’est-à-dire la médecine des contraires. Elle repose sur la connaissance des sciences physiques et chimiques, sur l’observation clinique et l’expérimentation physiologique et utilise des remèdes antagonistes des symptômes qui provoquent la maladie pour en neutraliser les effets. (1) Cependant, il faut distinguer l’allopathie mono moléculaire de l’allopathie végétale complexe qui est la phytothérapie.

Plantes cultivées

        Malgré certains inconvénients (contamination plus facile par les parasites…) les cultures des plantes médicinales offrent de nombreux avantages :
_ Matière première abondante, homogène et de bonne qualité.
_ récolte aisée, souvent mécanisée.
_ risque très faible de substitution ou de falsification. (35)
Pour plusieurs raisons, on procède à la culture des plantes médicinales; on cultive :
 En premier lieu les espèces qui depuis très longtemps font partie des plantes cultivées. Par exemple : Anis vert, Ail, Oignon, Fenouil vulgaire, Piment commun.
 Outre, des espèces pour lesquelles la demande est importante: Camomille, Digitale laineuse, Ergot de seigle.
 On cultive aussi les plantes médicinales qui se trouvent rarement dans la nature : Adonis de printemps, Gentiane jaune.
 Egalement les plantes qui croissent dans des habitats dispersés et ne peuvent être ramassées en quantités suffisantes : Charbon bénit, Inule aunée.
 Enfin, les espèces pour lesquelles la culture ne présente aucune difficulté et qui sont d’un bon rapport économique tel que : La mélisse officinale. (2)

Maitrise des dépenses de soins

        Si la santé n’a pas de prix, elle a un coût. Les dépenses de santé augmentent chaque année. Les recommandations sont d’évaluer les rapports bénéfice/risque pour le patient et bénéfice/coût pour la collectivité. Les plantes sont de loin les mieux placées dans cette optique. (29) En conclusion, on peut dire que la phytothérapie représente un formidable défi pour la médecine de demain. Elle privilégie la relation médecin-malade et l’avenir verra obligatoirement l’émergence ou la reconnaissance officielle des méthodes cliniques, biologiques, ou d’autres, permettant d’appréhender un individu de manière globale, dans son terrain. (17) Ajoutons que l’utilisation des plantes médicinales donne un espace de liberté au médecin. Une brillante progression est donc promise à la phytothérapie grâce aux techniques modernes d’analyse et avec la collaboration de toutes sortes de disciplines. (17) Très complète, la formation du pharmacien et de l’herboriste leur permet de considérer tous les aspects de l’étude, de les approfondir après documentation ou de confier certaines déterminations particulières à des chercheurs spécialisés. Comme il y a, de par le monde, un nombre incalculable de plantes et parmi elles, des milliers d’espèces encore vierges de toute étude, la phytothérapie reste pleine de possibilités et de conquêtes à entreprendre.

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Table des matières

Introduction
Première partie : Généralités sur l’herboristerie et la phytothérapie
Chapitre I : Herboristerie 
1. Historique
Dérogations au monopole pharmaceutique
a. Procédure allégée pour l’AMM
Chapitre II : Phytothérapie
1. Définition
1.1. Buts de la phytothérapie
1.2. Propriétés symptomatiques générales
1.2.1. Propriétés dues à la présence au sein du végétal d’un ou de plusieurs composants à activité préférentielle
1.2.1.1. Rôle catalytique
1.2.1.2. Effet vitaminique
1.2.1.3. Effet enzymatique
1.2.1.4. Effet pharmacologique sélectif
1.3. Propriétés de drainage
1.4. Propriétés de terrain
2. Principe de la phytothérapie
2.1. Innocuité
2.2. Synergie
2.3. Interaction du vivant sur le vivant
3. Autres thérapeutiques voisines
3.1. Aromathérapie
3.2. Homéopathie
3.3. Mésothérapie
3.4. Oligothérapie
3.5. Acupuncture
3.6. Vitaminothérapie
3.7. Hydrothérapie et balnéothérapie
3.8. Chromothérapie
3.9. Autres naturothérapies
3.9.1. Argilothérapie
3.9.2. Magnétothérapie
3.9.3. Photothérapie
4. Plantes médicinales
4.1. Sources des plantes médicinales
4.1.1. Les plantes spontanées
4.1.2. Les plantes cultivées
4.1.3. La valeur thérapeutique des deux types de plant
4.2. Techniques de production
4.2.1. Cueillette et ramassage
4.2.2. Culture
4.2.3. Récolte
4.2.3.1. Epoque de récolte
4.2.3.2. Condition de récolte
4.3. Conservation des plantes médicinales
4.4. Contrôle et qualités des plantes médicinales
4.4.1. Identification botanique
4.4.1.1. Etude macroscopique
4.4.1.2. Etude microscopique
4.4.2. Identification physico-chimique
4.4.2.1. Réactions d’identité
4.4.2.2. Analyses chromatographiques
4.4.3. Essais
4.4.4. Activité physiologique
4.4.4.1. Essai de toxicité
4.4.4.2. Contrôle d’activité
4.5. Substances actives des plantes médicinales
4.5.1. Alcaloïdes
4.5.2. Flavonoïdes
4.5.3. Anthocyanes et hétérosides anthocyaniques
4.5.4. Saponosides
4.5.5. Anthracènes et hétérosides anthracéniques
4.5.6. Coumarines
4.5.7. Terpénoïdes
4.5.8. Tanins
4.5.9. Huiles essentielles
4.5.10. Glucoquinones
4.5.11. Mucilages végétaux
4.5.12. Hormones végétales
4.6. Utilisation des plantes médicinales
4.6.1. En nature
4.6.2. Préparation des formes galéniques
4.6.3. Extraction des principes actifs
4.6.4. Emploi
4.6.4.1. Dans l’alimentation et en diététique
4.6.4.2. En cosmétologie
4.6.4.3. En industrie
5. Avenir de la phytothérapie
5.1. Situation actuelle
5.1.1. Situation dans les pays industrialisés
5.1.2. Situation dans les pays en développement
5.2. Perspectives d’avenir pour la phytothérapi
5.2.1. Nécessité d’une phytothérapie scientifique
5.2.1.1. Règle d’une phytothérapie scientifique
5.2.1.2. Conditions indispensable pour le développement d’une phytothérapie scientifique
5.2.2. Quel avenir pour la phytothérapie
5.2.2.1. Demande de nouveaux médicaments
5.2.2.2. Nécessité d’une moindre toxicité
5.2.2.3. Maitrise des dépenses de soins
Deuxième partie : Préparations galéniques en phytothérapie
Chapitre I : Phytomédicament
1. Définition du phytomédicament
2. De la plante au médicament
3. Formes médicamenteuses
4. Evaluation des phytomédicaments
4.1. Standardisation
4.2. Toxicologie et cliniques
Chapitre II : Formes galéniques
1. Formes galéniques classiques
1.1. Tisanes
1.2. Extraits
1.3. Teintures
1.4. Alcoolatures
1.5. Alcoolats
1.6. Hydrolats
1.7. Intraits
1.8. Sirops
1.9. Elixirs, mellites, œnolés
1.10. Poudres
1.11. Suspensions
1.12. Pommades et gels
1.13. Suppositoires
1.14. Cigarettes
2. Cas particuliers des huiles essentielles
2.1. Définition des huiles essentielles
2.2. Préparation
2.3. Formes d’utilisation
2.4. Emploi des huiles essentielles
3. Préparations issues d’autres thérapeut
3.1. Teintures-mères
3.2. Macérats glycérinés
Chapitre II : Utilisation du phytomédicament 
1. Posologie du phytomédicament
2. Utilisation du matériel végétal disponible
2.1. Végétaux non utilisables directement en phytothérapie
2.2. Plantes ou préparations galéniques de plantes utilisables directement en phytothérapie mais présentant certains problèmes d’emploi
2.3. Plantes utilisables sans qu’elles soient susceptibles d’induire des effets toxiques ou même simplement des effets non désirés, et dont le seul problème réside dans l’appréciation de la dose à utiliser en fonction de l’affection rencontrée
3. Prescription et délivrance en phytothérapie
3.1. Dispensation sur prescription médical
3.2. Dispensation hors prescription médical
Conclusion
Annexes
Références bibliographiques

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