LA PHYTOTHERAPIE ANTIINFLAMMATOIRE

Douleurs par excès de nociception

         Elles sont dues à des lésions des tissus périphériques provoquant un excès d’influx douloureux dans le système nerveux, il y a une stimulation excessive des nocicepteurs périphériques. Elle correspond aux douleurs habituelles des brûlures, des traumatismes, des suites d’une opération et d’un grand nombre de maladies , entrainant soit des douleurs aigues (pathologie post opératoire, traumatique, infectieuse, dégénérative), soit des douleurs chroniques (pathologies lésionnelles persistantes ± évolutives )

Inflammation chronique

          C’est une inflammation n’ayant aucune tendance à la guérison spontanée et qui évolue en persistant ou en s’aggravant pendant plusieurs mois ou plusieurs années. On peut distinguer deux types de circonstances de survenue des inflammations chroniques :
– Les inflammations aiguës évoluent en inflammations prolongées subaiguës et chroniques lorsque l’agent pathogène initial persiste dans les tissus (détersion incomplète) ou lorsqu’une inflammation aiguë récidive de façon répétée dans le même organe en entrainant à chaque épisode des destructions tissulaires de moins en moins bien réparées.
– Les inflammations peuvent parfois se manifester d’emblée sous une forme apparemment chronique. La phase aiguë vasculo-exsudative est passée inaperçue car brève ou asymptomatique. C’est souvent le cas des maladies auto-immunes, ou d’affections où les mécanismes dysimmunitaires sont prépondérants (exemple : hépatite chronique active secondaire à une infection par virus de l’hépatite B ou C).
L’inflammation est présente dans de nombreuses maladies, ce qui explique la large utilisation des anti-inflammatoires.

Les glucocorticoïdes naturels

      Ils sont des hormones naturelles endogènes circulantes biosynthétisées à partir du cholestérol, dans la zone fasciculée de la corticosurrénale. Ils sont indispensables au maintien de l’homéostasie de l’organisme. Leur biosynthèse est précoce dès la vie néo-natale. Ils sont représentés par la cortisone et l’hydrocortisone ou cortisol et sont généralement utilisés sous forme d’acétate. Les surrénales secrètent 15 à 25 mg de cortisol /jour chez l’adulte. Cette valeur est aussi constante par l’âge [2, 15]. Les glucocorticoïdes naturels dérivent d’une structure tétra cyclique, lecyclopentanoperhydrophénanthrène (stérane) (Figure 7) qui est formé par :
– Un cycle A avec une fonction cétone en 3, une double liaison en 4- 5 ; un méthyle en 10.
– Un cycle C avec une fonction hydroxyle en 11 hydrocortisone ou cétonique sur ce même sommet (cortisone) (figure 8).
– Un cycle D avec un groupement hydroxyle en 17 alpha et un groupe cétol (CO-CH₂OH) en 17 beta

Effets secondaires et prévention

a) Les effets secondaires : La plupart des effets indésirables des corticoïdes sont inhérents à leurs propriétés pharmacologiques. Leur fréquence et leur gravité dépendent de la posologie quotidienne et /ou de la durée du traitement, mais aussi de la susceptibilité individuelle et du terrain physiopathologique du malade, d’où la notion de « facteurs prédisposant » pour l’une ou l’autre complication. La nature du dérivé et la voie d’administration interviennent également dans certains cas.
a.1 Hypercorticisme iatrogène : Il associe à des degrés divers :
– Obésité facio-tronculaire
– Hypokaliémie et rétention hydro sodée (œdème, HTA)
– Hyperlipidémie
– Intolérance au glucose
– Manifestations cutanées, fréquentes lors d’un traitement prolongé même à faible dose.
– Retard de croissance chez l’enfant
– Aménorrhée, impuissance
a.2 Risque infectieux :
– Les infections sont la conséquence d’une moindre résistance aux agents bactériens, viraux, parasitaires ou fungiques, induites par les corticoïdes.
– Ces infections sont souvent pauci symptomatiques, il convient donc d’en assurer la prévention et le dépistage devant toute fièvre inexpliquée même minime.
• Bactéries : de type pyogène ou à croissance lente, tuberculose ou mycobactéries atypiques.
• Parasites : anguillulose, pneumocystose, toxoplasmose, gale, aspergillose…
a.3 Manifestations neuropsychiques :
– Effets stimulants
– Insomnies
– Troubles psychotiques chez certains patients
a.4 Complications ophtalmologiques :
– Cataracte postérieure sous-capsulaire : complication tardive, mais commune (>10%) des corticoïdes même à faible dose
– Kératite herpétique
– Endophtalmie purulente
a.5 Complications digestives :
– Les corticoïdes sont volontiers responsables de dyspepsie, et ils favorisent les perforations intestinales, notamment en cas de diverticulose colique, fréquente chez le sujet âgé.
– Concernant la muqueuse gastroduodénale, les corticoïdes sont moins ulcérogène que les AINS.
a.6 Complications particulières aux infiltrations : Les infiltrations de corticoïdes exposent à des effets généraux liés à la diffusion systémique du médicament.
b) Prévention des effets secondaires : Avant de débuter le traitement, on recherchera soigneusement une affection pouvant être révélée ou aggravée par la corticothérapie. La prévention passe par l’utilisation des doses les plus faibles possibles. La prise unique le matin, et l’utilisation de composés de demi-vie moyenne est préférable. Un régime riche en protéines, en calcium, et en potassium, pauvre en sodium et en sucres rapides sera conseillé. Attention toutefois aux régimes trop stricts, facteurs de non compliance, voire de troubles dépressifs. Si nécessaire, une supplémentation en potassium, et des protecteurs gastriques, peuvent être proposés. La prévention de l’ostéoporose devrait être réalisée systématiquement.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITES
I. La douleur et l’inflammation
I.1. Douleur
I.2 Inflammation
II. Les anti-inflammatoires
II. 1 Les corticostéroïdes : AIS
1.1 Définition
1.2 Classification
1.3 Propriétés pharmacocinétiques
1.4 Propriétés pharmacologiques
II.2 Les anti-inflammatoires non stéroïdiens
II.2.1 Synthèse et rôle des prostaglandines
II.2.2 Classification des AINS
II.2.3 PHARMACODYNAMIE
II.2.4 INDICATIONS DES AINS
II.2.5 EFFETS INDESIRABLES
II.2.6 LES CONTRES INDICATIONS DES AINS
II.2.7 LES INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES
PARTIE II : LA PHYTOTHERAPIE ANTIINFLAMMATOIRE DU MAROC ET DU SENEGAL
I. Introduction
II. les plantes anti-inflammatoires des écosystèmes Marocains
1. Chiendent
1.1 Etude botanique
1.2 Répartition géographique
1.3 Composition chimique
1.4 Indications
1.5 Formes et Précautions d’emplois
2. Frêne
2.1. Etude botanique
2.2. Répartition géographique
2.3. Composition chimique
2.4. Indications
2.5. Formes et précautions d’emplois
3. Gingembre
3.1. Etude botanique
3.2. Répartition géographique
3.3. Composition chimique
3.4. Indications
3.5. Formes et précautions d’emplois
4. Laurier noble
4.1. Etude botanique
4.2. Répartition géographique
4.3. Composition chimique
4.4. Indications
4.5. Formes et précautions d’emplois
5. Lavande et Lavandin
5.1. Etude botanique
5.2. Répartition géographique
5.3. Composition chimique
5.4. Indication
5.5. Formes et précautions d’emplois
6. Lierre grimpant
6.1 Etude botanique
6.1 Répartition géographique
6.2 Composition chimique
6.3 Indications
6.4 Formes et précautions d’emplois
7. Romarin
7.1. Etude botanique
7.2 Répartition géographique
7.3 Composition chimique
7.4 Indication
7.5 Formes et précautions d’emplois
8. Matricaire
8.1. Etude botanique
8.2. Répartition géographique
8.3. Composition chimique
8.4. Indications
8.5. Formes et précautions d’emplois
9. Ortie dioïque
9.1. Etude botanique
9.2. Répartition géographique
9.3. Composition chimique
9.4. Indications
9.5. Formes et précautions d’emplois
10. Fenouil commun
10.1. Etude botanique
10.2. Répartition géographique
10.3. Composition chimique
10.4. Indications
10.5. Formes et précautions d’emplois
III. les plantes anti-inflammatoires des écosystèmes Sénégalais
1. Le dattier du désert
1.1 Etude botanique
1.2 Répartition géographique
1.3 Composition chimique
1.4 Indications
2. Karité
2.1 Etude botanique
2.2 Répartition géographique
2.3 Composition chimique
2.4 Indication
3. Casse fétide
3.1 Etude botanique
3.2 Répartition géographique
3.3 Composition chimique
3.4 Formes et précautions d’emplois
4. Griffe du diable
4.1 Etude botanique
4.2 Répartition géographique
4.3 Composition chimique
4.4 Indications
3.4 Formes et précautions d’emplois
5. Pourghère
5.1 Eude botanique
5.2 Répartition géographique
5.3 Composition chimique
5.4 Indications
5.5 Formes et précautions d’emplois
6. herbe tortue
6.1 Etude botanique
6.2 Répartition géographique
6.3 Composition chimique
6.4 Indication
6.5 Formes et précautions d’emplois
7. Maytenus de Sénégal
7.1 Etude botanique
7.2 Répartition géographique
7.3 Composition chimique
7.4 Indications
8. Pieds de chameau
8.1 Etude botanique
8.2 Répartition géographique
8.3 Composition chimique
8.4 Indications
8.5 Formes et précautions d’emplois
9. Arbre à serpent
9.1 Etude botanique
9.2 Répartition géographique
9.3 Composition chimique
9.4 Indication
9.5 Formes et précautions d’emplois
IV. Enquête menée au Maroc et au Sénégal auprès des guérisseurs traditionnels des deux pays 
1. Objectif
2. Résultats et discussions
2.1 Comparaison des guérisseurs
2.2 Répartition des patients selon le sexe
2.3 Répartition des patients selon l’âge
2.4 Répartition des patients selon le niveau scolaire
2.5 Répartition des patients selon le niveau socioéconomique
2.6 Les différentes plantes utilisées par les tradipraticiens
2.7 Approvisionnement et conditionnement des plantes
3. Les difficultés rencontrées
Conclusion
Annexe
Bibliographie

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