La physiologie de la pression intraoculaire (PIO)

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La thรฉorie mรฉcanique

Dans la thรฉorie mรฉcanique, lโ€™HTO provoquerait un bombement vers lโ€™arriรจre de la lame criblรฉe, et un glissement les unes sur les autres des couches collagรจnes la constituant, รฉcrasant finalement les fibres optiques.
Les cellules gliales pourraient elles-mรชmes รชtre directement lรฉsรฉes par dilacรฉration ainsi que par rupture des fibrilles et des tonofilaments astrocytaires intercellulaires. Il en rรฉsulterait une disparition du support des capillaires, qui se collaberaient et entraรฎneraient des micro-infarctus des faisceaux nerveux adjacents.

La thรฉorie de lโ€™altรฉration du flux axoplasmique

Comme dans toutes les cellules nerveuses, il existe dans les cellules ganglionnaires rรฉtiniennes un double courant transportant molรฉcules (en particulier des facteurs de croissance) et organites, lโ€™un centrifuge, lโ€™autre centripรจte au corps cellulaire.
Ce courant est indispensable ร  la fonction conductrice de lโ€™axone, ร  la croissance et au maintien des neurones, et ร  lโ€™รฉvacuation des produits du catabolisme.
Ce transport peut รชtre altรฉrรฉ par lโ€™hypoxie et donc lโ€™ischรฉmie, mais aussi par une compression ou des agents toxiques.
Lorsque lโ€™on augmente artificiellement la PIO, en maintenant une pression partielle dโ€™oxygรจne normale, on peut constater une diminution du flux axoplasmique au niveau de la lame criblรฉe.
Si lโ€™HTO est levรฉe, le flux peut รชtre partiellement restaurรฉ dans un certain nombre dโ€™axones. Si le blocage pressionnel persiste, les fibres optiques dรฉgรฉnรจrent.

Le diagnostic du GPN

Le diagnostic positif

Les circonstances de dรฉcouverte

Le GPN est le plus souvent dรฉcouvert fortuitement lors dโ€™un examen clinique retrouvant une excavation papillaire. Les consultations sont plus rarement motivรฉes par une gรชne fonctionnelle liรฉe ร  une atteinte pรฉrimรฉtrique paracentrale ou une baisse visuelle de survenue progressive qui signe alors un diagnostic tardif.

Lโ€™examen physique

โ†’ Lโ€™examen du segment antรฉrieur (SA)
* La gonioscopie
La gonioscopie est lโ€™รฉtude de lโ€™angle iridocornรฉen. Elle permet de dรฉterminer la topographie de lโ€™AIC [2, 106, 121] et essentiellement de diffรฉrencier les angles ouverts des angles fermรฉs ou susceptibles de se fermer. Elle sโ€™impose ร  fortiori devant tout glaucome, suspicion de glaucome ou chez les sujets ร  risque.
Deux techniques gonioscopiques essentielles permettent dโ€™รฉvaluer lโ€™AIC: la gonioscopie directe et la gonioscopie indirecte.
– Les verres de gonioscopie La gonioscopie directe
Lโ€™utilisation dโ€™un gonioscope de contact permet un examen direct et panoramique de lโ€™angle. Le rayon lumineux passe directement ร  travers la cornรฉe et permet de visualiser lโ€™angle. Le patient doit รชtre allongรฉ. Les principales lentilles de gonioscopie directe sont: le verre de Koeppe (un produit visqueux de contact est nรฉcessaire), le verre de Layden adaptรฉ pour lโ€™enfant (un produit visqueux de contact est รฉgalement nรฉcessaire) et le verre de Worst.
La gonioscopie indirecte
La visualisation de lโ€™angle se fait ร  travers un miroir sโ€™intรฉgrant dans un verre de contact. Le patient doit รชtre installรฉ ร  la lampe ร  fente et lโ€™observation de lโ€™AIC est indirecte. Les principales lentilles de gonioscopie indirecte sont le verre de Goldmann de un ร  trois miroirs (un produit visqueux de contact est nรฉcessaire), les verres ร  quatre miroirs de Posner, Zeiss ou Sussman (lโ€™utilisation dโ€™un produit visqueux nโ€™est pas nรฉcessaire). En pratique, les deux principales lentilles utilisรฉes sont les verres de Goldmann et de Posner.
– Les techniques dโ€™examen
Le verre est posรฉ aprรจs instillation dโ€™une goutte dโ€™anesthรฉsique. La paupiรจre infรฉrieure est lรฉgรจrement abaissรฉe, puis la partie supรฉrieure du verre est mise en contact avec lโ€™ล“il. La partie infรฉrieure du verre est alors appliquรฉe sur la cornรฉe en prenant soin de ne pas appuyer sur lโ€™ล“il. Il est prรฉfรฉrable de commencer par lโ€™angle supรฉrieur qui est plus รฉtroit, puis de poursuivre lโ€™examen de faรงon systรฉmatique, quadrant par quadrant.
La gonioscopie sans indentation
Avec un verre de Goldmann, de faรงon systรฉmatique ร  chaque examen, il est prรฉfรฉrable dโ€™observer dโ€™abord lโ€™angle supรฉrieur qui peut paraรฎtre plus รฉtroit, puis dโ€™examiner les autres portions de lโ€™angle. Les quatre quadrants doivent รชtre examinรฉs.
La gonioscopie dynamique avec indentation
Pour cette technique, le miroir ร  utiliser est un miroir ร  quatre faces dont la face postรฉrieure a un rayon de courbure de 7,7 mm. Une pression dรฉlicate, appliquรฉe sur ce verre au centre de la cornรฉe, permet ร  lโ€™humeur aqueuse dโ€™รชtre refoulรฉe. Cette indentation peut รฉgalement รชtre rรฉalisรฉe dans un des quadrants pour dรฉgager et examiner les structures angulaires situรฉes ร  180ยฐ.
Le principal piรจge de cette technique est liรฉ ร  la mobilisation รฉventuelle du globe par rapport au miroir [31, 90].
-La gonioscopie apprรฉcie ainsi le degrรฉ dโ€™ouverture de lโ€™AIC, il existe plusieurs classifications:
La classification de Schaffer [104]
0 : angle fermรฉ. Aucune structure nโ€™est visible, y compris lโ€™anneau de Schwalbe cachรฉ par lโ€™iris qui est en contact avec la cornรฉe.
1 : angle fermรฉ, anneau de Schwalbe visible. On devine la partie antรฉrieure non fonctionnelle du trabรฉculum (degrรฉ dโ€™ouverture de lโ€™angle iridocornรฉen dโ€™environ 10ยฐ).
2 : angle ouvert, tiers postรฉrieur fonctionnel du trabรฉculum visible, รฉperon sclรฉral non visible. Fermeture possible (degrรฉ dโ€™ouverture de lโ€™angle iridocornรฉen dโ€™environ 20ยฐ).
3 : รฉperon sclรฉral visible. Fermeture de lโ€™angle iridocornรฉen impossible (degrรฉ dโ€™ouverture de lโ€™angle iridocornรฉen de 20 ร  30ยฐ).
4 : toutes les structures sont visibles jusquโ€™ร  la bande ciliaire. Fermeture impossible (degrรฉ dโ€™ouverture de lโ€™angle iridocornรฉen de 30 ร  45ยฐ).
La classification de Spaeth [107]
Elle est fondรฉe sur trois critรจres: lโ€™apprรฉciation du degrรฉ dโ€™ouverture de lโ€™angle en degrรฉs (entre la cornรฉe et lโ€™iris), la courbure de lโ€™iris en pรฉriphรฉrie et le site dโ€™insertion de lโ€™iris.
Cette classification est le plus souvent utilisรฉe en gonioscopie dynamique.
La classification suivant la profondeur de la chambre antรฉrieure mรฉthode de Van Herick [122]
La mรฉthode de Van Herick utilise lโ€™รฉpaisseur de la cornรฉe comme unitรฉ de mesure de profondeur de chambre antรฉrieure รฉvaluรฉe en pรฉriphรฉrie.
Elle est surtout utile quand une gonioscopie ne peut รชtre rรฉalisรฉe. Grade 0: contact iridocornรฉen Grade 1: profondeur de la chambre antรฉrieure infรฉrieure au quart de lโ€™รฉpaisseur de cornรฉe.
Grade 2: espace en pรฉriphรฉrie supรฉrieur au quart et infรฉrieur ร  la moitiรฉ de lโ€™รฉpaisseur de la cornรฉe.
Grade 3: distance iridoendothรฉliale supรฉrieure ร  la moitiรฉ de lโ€™รฉpaisseur de cornรฉenne.
* Le tonomรจtre
La mesure de la PIO est une รฉtape essentielle du dรฉpistage de lโ€™HTO et du suivi des glaucomes.
– Le tonomรจtre ร  aplanation de Goldmann [100] Le principe
La tonomรฉtrie ร  aplanation selon Goldmann rรฉpond aux loies strictes dโ€™Imbert-Fick stipulant que โ€œla mesure dโ€™une pression rรฉgnant dans une sphรจre remplie de fluide, limitรฉe par une membrane infiniment mince, peut รชtre mesurรฉe par une contre-pression externe, suffisante pour transformer une portion de sclรจre en planโ€. La pression (P) rรฉgnant dans une sphรจre idรฉale est รฉgale ร  la force nรฉcessaire (F) pour aplanir sa surface (S) ce qui peut sโ€™รฉcrire: F=Pร—S.

Le diagnostic diffรฉrentielย 

Il repose sur lโ€™exclusion des autres formes de glaucome et des atteintes non glaucomateuses du nerf optique:
– le GPAO avec fluctuations pressionnelles importantes, les glaucomes primaires ร  angle ouvert prรฉsentant une tension normalisรฉe aprรจs traitement mรฉdical par les bรชtabloquants;
– le glaucome intermittent par fermeture de lโ€™angle ou par crise glaucomatocyclitique;
– les รฉpisodes dโ€™hypertension oculaire ร  lโ€™origine dโ€™une excavation papillaire et de dรฉficits du champ visuel observรฉs chez des patients ayant reรงu une corticothรฉrapie au long terme mais dont la tension oculaire sโ€™est normalisรฉe aprรจs arrรชt de la corticothรฉrapie;
– le glaucome โ€œburn outโ€ pigmentaire;
– les atteintes pseudo-glaucomateuses du nerf optique โ€œglaucomalike diskโ€ telles quโ€™elles se prรฉsentent lors: dโ€™anomalies congรฉnitales de la papille (colobome, large excavation physiologiqueโ€ฆ); de lรฉsions compressives du chiasma et du nerf optique (microadรฉnomes de lโ€™hypophyse, hydrocรฉphalieโ€ฆ); de nรฉvrite optique ischรฉmique ou dโ€™ischรฉmie aigue du nerf optique associรฉe ร  une atrophie optique.

Le diagnostic รฉtiologique

Le traitement

Les buts

– Diminuer la pression intra-oculaire
– Traiter les facteurs de risque
– Limiter la progression du glaucome
– Maintenir une qualitรฉ de vie

Les moyens

โ†’ Traiter les facteurs de risque
Certains sont naturellement inaccessibles ร  une action thรฉrapeutique: hรฉrรฉditรฉ, รขge, ethnie ou myopie forte. Cependant dโ€™autres peuvent รชtre traitรฉs ou minimisรฉs en collaboration avec un gรฉnรฉraliste ou un spรฉcialiste: l’artรฉriosclรฉrose (tabac, obรฉsitรฉ, hypertension artรฉrielle (HTA), sรฉdentaritรฉ), le terrain vasospastique, le SAS,…
* La tension artรฉrielle
En cas dโ€™HTA, le traitement antihypertenseur devra รฉviter les substances hypotensives vasoconstrictrices.
En cas dโ€™hypotension artรฉrielle, les mesures hygiรฉno-diรฉtรฉtiques (MHD) (diรจte sodรฉe et liquidienne), lโ€™exercice physique rรฉgulier et exceptionnellement une corticothรฉrapie par voie gรฉnรฉrale.
* Le vasospasme
Des MHD telles que lโ€™arrรชt du tabac, lโ€™exercice physique.
Chez les patients progressant malgrรฉ une PIO<15 mmHg, des inhibiteurs calciques.
En cas de migraine: antimigraineux vasoconstricteurs dรฉconseillรฉs
En cas de syndrome de Raynaud, des MHD telles que lโ€™arrรชt absolu et dรฉfinitif du tabac, la protection contre le froid et lโ€™humiditรฉ, รฉviter tout contact avec les objets froids et tout changement brusque de tempรฉrature et lโ€™รฉviction des traumatismes locaux. Lorsque ces mesures sont insuffisantes, le traitement mรฉdicamenteux est indiquรฉ tel que des inhibiteurs calciques ou des dรฉrivรฉs nitrรฉs sous forme de patch.
* Lโ€™artรฉriosclรฉrose
Des MHD telles que lโ€™arrรชt du tabac, de lโ€™alcool, de lโ€™exercice physique rรฉgulier, une perte pondรฉrale chez les patients obรจses, un rรฉgime hyposodรฉ.
Des moyens mรฉdicamenteux tels que des antihypertenseurs, des hypocholestรฉrolรฉmiants, des antiplaquettaires.
* Le syndrome dโ€™apnรฉe du sommeil (SAS)
Des MHD telles que lโ€™arrรชt du tabac, de lโ€™alcool, de somnifรจres ayant un effet myorelaxant sur les muscles pharyngรฉs, une perte pondรฉrale chez les patients obรจses, dormir sur le cรดtรฉ.
Le SAS de degrรฉ lรฉger ร  modรฉrรฉ: Prothรจses dโ€™avancement mandibulaire (PAM). Le SAS de degrรฉ modรฉrรฉ: Pression positive appliquรฉe aux voies aรฉriennes ou CPAP (Continuous Positive Airway Pressure).
Le SAS chez lโ€™enfant, une chirurgie (amygdalectomie avec ou sans adรฉnoรฏdectomie).
Le SAS chez lโ€™adulte, une chirurgie rรฉservรฉe ร  des cas particuliers avec anomalies importantes des tissus mous ou des structures osseuses de la face.
โ†’ Les moyens mรฉdicaux * Les hypotonisants Les bรชtabloquants (ฮฒB)
Les collyres bรชtabloquants ou antagonistes bรชta-adrรฉnergiques demeurent un traitement mรฉdical de premiรจre intention et restent largement prescrits, seuls ou associรฉs. Ils agissent en diminuant la sรฉcrรฉtion de lโ€™HA, abaissant ainsi la PIO de 25 ร  30%. Ils entraรฎnent des effets indรฉsirables cardiaques, pulmonaires, neurologiques.
Exemple: Cartรฉolol 1% et 2% collyre en solution.
Les prostaglandines (PG) et prostamines
Les analogues des PG sont recommandรฉs en premiรจre intention pour la plupart des patients hypertones et glaucomateux, du fait de leur efficacitรฉ pressionnelle et de la posologie simplifiรฉe. Les PG agissent sur lโ€™รฉlimination uvรฉo-sclรฉrale, ils apparaissent comme les plus efficaces sur la PIO, avec une rรฉduction moyenne de 31-33 % au pic dโ€™efficacitรฉ. Leur profil de tolรฉrance gรฉnรฉrale est considรฉrรฉ comme bon, mais les effets indรฉsirables locaux (en premier lieu lโ€™hyperhรฉmie conjonctivale) peuvent limiter leur utilisation ร  long terme. Exemple: Travoprost 40 ยตg/ml collyre en solution.
Les inhibiteurs de lโ€™anhydrase carbonique (IAC)
Il sโ€™agit de sulfamides qui agissent sur la production de lโ€™HA par action inhibitrice de lโ€™enzyme au niveau ciliaire. Le seul IAC utilisรฉ par voie gรฉnรฉrale est lโ€™acรฉtazolamide ร  raison de 62,5 mg toutes les 6 heures. Ses effets secondaires gรฉnรฉraux, qui pouvaient limiter sa prescription, ont รฉtรฉ quasi supprimรฉs par lโ€™introduction de nouvelles molรฉcules, le dorzolamide et le brinzolamide qui, prรฉsentรฉs en collyre, confรจrent une place de choix aux IAC dans lโ€™arsenal antiglaucomateux. Exemple: Acรฉtazolamide 250 mg comprimรฉ sรฉcable.
Les alpha2-mimรฉtiques
La clonidine, connue pour baisser la PIO (4 ร  6 mg chez le sujet glaucomateux), induit รฉgalement une baisse de la pression systolo-diastolique systรฉmique, potentiellement dรฉlรฉtรจre pour la vascularisation de la tรชte du nerf optique. Exemple: Brimonidine 0,2% collyre en solution.
Les parasympathomimรฉtiques
Les cholinergiques directs stimulent la production dโ€™acรฉtylcholine. Ils vont agir au niveau des rรฉcepteurs muscariniques, et entraรฎner un myosis. Les cholinergiques indirects sont des inhibiteurs de la cholinestรฉrase qui sont des myotiques forts. Ils sont responsables dโ€™un myosis serrรฉ et dโ€™une chute de la pression oculaire par amรฉlioration de lโ€™รฉcoulement de lโ€™HA. Exemple: Chlorhydrate de pilocarpine 0,5%, 1%, 2%.
Les combinaisons fixes
ร€ base de malรฉate de timolol auquel sโ€™associe une molรฉcule issue dโ€™une autre famille thรฉrapeutique. Lโ€™objectif de ces combinaisons fixes est de simplifier le traitement par rรฉduction du nombre des instillations quotidiennes et dโ€™avoir une efficacitรฉ supรฉrieure aux monothรฉrapies. Il est aussi dโ€™obtenir une tolรฉrance locale au moins identique aux associations non fixes et dโ€™avoir un impact probablement positif sur lโ€™observance thรฉrapeutique ร  long terme.
Exemple: Association Malรฉate de timolol – Latanoprost.
* Les antimรฉtabolites
Ils sont de puissants inhibiteurs de la croissance fibroblastique.
Exemple: Mitomycine C, 5-fluorouracile (5-FU)
* La psychothรฉrapie de soutien
Une prise en charge psychosociale adรฉquate est nรฉcessaire du fait du potentiel cรฉcitant du GPN.
โ†’ Les moyens physiques * Le laser
La trabรฉculoplastie au laser Argon (ALT)
Cette technique rรฉalise une photocoagulation sur la circonfรฉrence du trabรฉculum dont le but est d’รฉlargir les espaces intertrabรฉculaires par rรฉtraction et de permettre un meilleur รฉcoulement de l’HA. Toutefois, cet effet sโ€™estompe souvent avec le temps.
La trabรฉculoplastie sรฉlective au laser (SLT)
La SLT est un traitement physique de lโ€™AIC qui sโ€™effectue avec des impulsions trรจs courtes et des niveaux dโ€™รฉnergie bien infรฉrieurs ร  ceux utilisรฉs dans la classique trabรฉculoplastie au laser Argon. Le laser SLT utilise un laser vert impulsionnel de 3 nanosecondes, et cible plus particuliรจrement les cellules trabรฉculaires pigmentรฉes chargรฉes de chromophore.
โ†’ Les moyens chirurgicaux * La trabรฉculectomie
Cโ€™est une intervention chirurgicale qui consiste ร  rรฉsรฉquer une portion profonde du limbe sclรฉrocornรฉen. Lโ€™opรฉration crรฉe ainsi une valve naturelle qui permet lโ€™รฉvacuation de lโ€™HA. Elle est indiquรฉe lorsque le glaucome sโ€™aggrave ou menace le point de fixation, lorsque le traitement mรฉdical ou par laser nโ€™est pas suffisant ร  lโ€™obtention dโ€™une PIO cible. Elle expose ร  des complications telles que lโ€™hypotonie.
* La sclรฉrectomie profonde non perforante
Cโ€™est une variante de la trabรฉculectomie qui respecte le plan le plus interne du trabรฉculum. Lโ€™ablation sรฉlective du mur interne du canal de Schlemm et du trabรฉculum externe, en est lโ€™รฉtape fondamentale. Elle rรฉduit ainsi les risques de complications post-opรฉratoires immรฉdiates liรฉes ร  lโ€™hypotonie brutale.

Les indications

Le traitement a pour objectif un abaissement de 30% de la PIO initiale ainsi que la PEC des FDR non pressionnels, notamment vasculaires. Celle-ci est fondamentale et se fait en collaboration avec lโ€™interniste. Lโ€™efficacitรฉ du traitement ne sera รฉtablie quโ€™aprรจs un suivi rรฉgulier et attentif.
En rรจgle gรฉnรฉrale le traitement dรฉbute par la prescription dโ€™un collyre hypotonisant; les prostaglandines รฉtant les plus efficaces dans le cas du GPN. Toutefois, les bรชtabloquants exposent au risque de baisse de la tension artรฉrielle diastolique nocturne, et donc ร  la progression de la neuropathie; ils seront donc ร  รฉviter. On retiendra par ailleurs que la brimonidine a un potentiel neuroprotecteur thรฉorique et que les inhibiteurs de lโ€™anhydrase carbonique ont un potentiel vasculoprotecteur. Une รฉvaluation sera rรฉalisรฉe aprรจs 3 semaines de traitement. Si le produit est mal tolรฉrรฉ ou la pression cible pas atteinte, il faudra modifier la molรฉcule par une autre on parle alors de ยซ switch . Ensuite en cas dโ€™insuffisance, lโ€™escalade thรฉrapeutique se fait par des combinaisons fixes ou libres en bithรฉrapie ou trithรฉrapie.
Il faut privilรฉgier les collyres sans conservateur, pour limiter lโ€™atteinte de la surface oculaire, afin de prรฉserver les chances de succรจs dโ€™une future chirurgie filtrante.
Le traitement mรฉdical du GPN ne peut รชtre efficace que sโ€™il est effectivement instillรฉ par le patient. Lโ€™observance et la coopรฉration du patient dans la prise en charge du GPN sont indispensables afin dโ€™obtenir une baisse efficace de la PIO et donc de prรฉvenir la progression du GPN.

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Table des matiรจres

INTRODUCTION
PREMIรˆRE PARTIE: REVUE DE LA LITTERATURE
I. RAPPEL ANATOMIQUE
I.1. Anatomie de lโ€™angle iridocornรฉen (AIC)
I.1.1. Anatomie macroscopique de lโ€™AIC
I.1.2. Anatomie microscopique de lโ€™AIC
I.2. Anatomie de la tรชte du nerf optique (TNO)
I.2.1. Anatomie macroscopique de la TNO
I.2.2. Anatomie microscopique de la TNO
I.2.3. La vascularisation de la TNO
II. RAPPEL PHYSIOLOGIQUE
II.1. La physiologie de lโ€™humeur aqueuse (HA)
II.1.1. La sรฉcrรฉtion de l’HA
II.1.2. La composition de l’HA
II.1.3. Lโ€™excrรฉtion de lโ€™HA
II.1.4. La rรฉgulation de l’HA
II.2. La physiologie de la pression intraoculaire (PIO)
II.2.1. Les structures anatomiques impliquรฉes dans la PIO
II.2.2. Les facteurs de variation de la PIO
II.2.3. Les mรฉthodes de mesure de la PIO
III. RAPPEL CLINIQUE
III.1. L’รฉpidรฉmiologie
III.1.1. Les facteurs de risque (FDR) gรฉnรฉraux du GPN
III.1.2. Les facteurs de risque oculaires du GPN
III.1.3. Les facteurs de risque vasculaires du GPN
III.1.4. Le syndrome dโ€™apnรฉe du sommeil (SAS)
III.1.5. Le diabรจte
III.1.7. Les FDR liรฉs au mode de vie
III.2. La physiopathologie du GPN
III.2.1. La thรฉorie ischรฉmique
III.2.2. La thรฉorie mรฉcanique
III.2.3. La thรฉorie de lโ€™altรฉration du flux axoplasmique
III.3. Le diagnostic du GPN
III.3.1. Le diagnostic positif
III.3.2. Le diagnostic diffรฉrentiel
III.3.3. Le diagnostic รฉtiologique
III.3.4. Le traitement
III.3.5. Lโ€™รฉvolution et le pronostic
DEUXIรˆME PARTIE
I. MATERIEL ET METHODES
I.1. Matรฉriel
I.1.1. Cadre dโ€™รฉtude
I.1.2. Population dโ€™รฉtude
I.1.2.1. Critรจres dโ€™inclusion
I.1.2.2. Critรจres de non-inclusion
I.2. Mรฉthodes
II. RESULTATS
II.1. Les aspects socio-รฉpidรฉmiologiques
II.1.1. Le sexe
II.1.2. Lโ€™รขge
II.1.3. Le niveau socioรฉconomique
II.2. Les aspects cliniques
II.2.1. Les motifs de consultation
II.2.2. Les antรฉcรฉdents personnels mรฉdicaux
II.2.3. Les antรฉcรฉdents ophtalmologiques
II.2.4. Les antรฉcรฉdents familiaux
II.2.5. Les acuitรฉs visuelles initiales avec et sans correction
II.2.6. Les pressions intraoculaires (PIO) initiales
II.2.7. Les pressions intraoculaires (PIO) corrigรฉes
II.2.8. Le Cup/Disc initial
II.3. Les aspects paracliniques
II.3.1. Le champ visuel (CV)
II.3.2. La pachymรฉtrie
II.3.3. Lโ€™OCT papillaire
II.4. Les aspects thรฉrapeutiques
II.4.1. Les schรฉmas thรฉrapeutiques utilisรฉs
II.4.2. Les classes thรฉrapeutiques utilisรฉes en monothรฉrapie
II.4.3. Les classes thรฉrapeutiques utilisรฉes en bithรฉrapie
III. DISCUSSION
III.1. Les aspects socio-รฉpidรฉmiologiques
III.1.1. Le sexe
III.1.2. Lโ€™รขge
III.1.3. La frรฉquence
III.2. Les aspects cliniques
III.2.1. Les motifs de consultation
III.2.2. Les antรฉcรฉdents personnels mรฉdicaux
III.2.3. Les antรฉcรฉdents ophtalmologiques
III.2.4. Les antรฉcรฉdents familiaux
III.2.5. Les acuitรฉs visuelles
III.2.6. Les pressions intraoculaires
III.2.7. Lโ€™examen du fond dโ€™ล“il
III.3. Les aspects paracliniques
III.3.1. Le champ visuel (CV)
III.3.2. La pachymรฉtrie
III.3.3. Lโ€™OCT
III.4. Les aspects thรฉrapeutiques
CONCLUSION
Rร‰Fร‰RENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXE

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