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La thรฉorie mรฉcanique
Dans la thรฉorie mรฉcanique, lโHTO provoquerait un bombement vers lโarriรจre de la lame criblรฉe, et un glissement les unes sur les autres des couches collagรจnes la constituant, รฉcrasant finalement les fibres optiques.
Les cellules gliales pourraient elles-mรชmes รชtre directement lรฉsรฉes par dilacรฉration ainsi que par rupture des fibrilles et des tonofilaments astrocytaires intercellulaires. Il en rรฉsulterait une disparition du support des capillaires, qui se collaberaient et entraรฎneraient des micro-infarctus des faisceaux nerveux adjacents.
La thรฉorie de lโaltรฉration du flux axoplasmique
Comme dans toutes les cellules nerveuses, il existe dans les cellules ganglionnaires rรฉtiniennes un double courant transportant molรฉcules (en particulier des facteurs de croissance) et organites, lโun centrifuge, lโautre centripรจte au corps cellulaire.
Ce courant est indispensable ร la fonction conductrice de lโaxone, ร la croissance et au maintien des neurones, et ร lโรฉvacuation des produits du catabolisme.
Ce transport peut รชtre altรฉrรฉ par lโhypoxie et donc lโischรฉmie, mais aussi par une compression ou des agents toxiques.
Lorsque lโon augmente artificiellement la PIO, en maintenant une pression partielle dโoxygรจne normale, on peut constater une diminution du flux axoplasmique au niveau de la lame criblรฉe.
Si lโHTO est levรฉe, le flux peut รชtre partiellement restaurรฉ dans un certain nombre dโaxones. Si le blocage pressionnel persiste, les fibres optiques dรฉgรฉnรจrent.
Le diagnostic du GPN
Le diagnostic positif
Les circonstances de dรฉcouverte
Le GPN est le plus souvent dรฉcouvert fortuitement lors dโun examen clinique retrouvant une excavation papillaire. Les consultations sont plus rarement motivรฉes par une gรชne fonctionnelle liรฉe ร une atteinte pรฉrimรฉtrique paracentrale ou une baisse visuelle de survenue progressive qui signe alors un diagnostic tardif.
Lโexamen physique
โ Lโexamen du segment antรฉrieur (SA)
* La gonioscopie
La gonioscopie est lโรฉtude de lโangle iridocornรฉen. Elle permet de dรฉterminer la topographie de lโAIC [2, 106, 121] et essentiellement de diffรฉrencier les angles ouverts des angles fermรฉs ou susceptibles de se fermer. Elle sโimpose ร fortiori devant tout glaucome, suspicion de glaucome ou chez les sujets ร risque.
Deux techniques gonioscopiques essentielles permettent dโรฉvaluer lโAIC: la gonioscopie directe et la gonioscopie indirecte.
– Les verres de gonioscopie La gonioscopie directe
Lโutilisation dโun gonioscope de contact permet un examen direct et panoramique de lโangle. Le rayon lumineux passe directement ร travers la cornรฉe et permet de visualiser lโangle. Le patient doit รชtre allongรฉ. Les principales lentilles de gonioscopie directe sont: le verre de Koeppe (un produit visqueux de contact est nรฉcessaire), le verre de Layden adaptรฉ pour lโenfant (un produit visqueux de contact est รฉgalement nรฉcessaire) et le verre de Worst.
La gonioscopie indirecte
La visualisation de lโangle se fait ร travers un miroir sโintรฉgrant dans un verre de contact. Le patient doit รชtre installรฉ ร la lampe ร fente et lโobservation de lโAIC est indirecte. Les principales lentilles de gonioscopie indirecte sont le verre de Goldmann de un ร trois miroirs (un produit visqueux de contact est nรฉcessaire), les verres ร quatre miroirs de Posner, Zeiss ou Sussman (lโutilisation dโun produit visqueux nโest pas nรฉcessaire). En pratique, les deux principales lentilles utilisรฉes sont les verres de Goldmann et de Posner.
– Les techniques dโexamen
Le verre est posรฉ aprรจs instillation dโune goutte dโanesthรฉsique. La paupiรจre infรฉrieure est lรฉgรจrement abaissรฉe, puis la partie supรฉrieure du verre est mise en contact avec lโลil. La partie infรฉrieure du verre est alors appliquรฉe sur la cornรฉe en prenant soin de ne pas appuyer sur lโลil. Il est prรฉfรฉrable de commencer par lโangle supรฉrieur qui est plus รฉtroit, puis de poursuivre lโexamen de faรงon systรฉmatique, quadrant par quadrant.
La gonioscopie sans indentation
Avec un verre de Goldmann, de faรงon systรฉmatique ร chaque examen, il est prรฉfรฉrable dโobserver dโabord lโangle supรฉrieur qui peut paraรฎtre plus รฉtroit, puis dโexaminer les autres portions de lโangle. Les quatre quadrants doivent รชtre examinรฉs.
La gonioscopie dynamique avec indentation
Pour cette technique, le miroir ร utiliser est un miroir ร quatre faces dont la face postรฉrieure a un rayon de courbure de 7,7 mm. Une pression dรฉlicate, appliquรฉe sur ce verre au centre de la cornรฉe, permet ร lโhumeur aqueuse dโรชtre refoulรฉe. Cette indentation peut รฉgalement รชtre rรฉalisรฉe dans un des quadrants pour dรฉgager et examiner les structures angulaires situรฉes ร 180ยฐ.
Le principal piรจge de cette technique est liรฉ ร la mobilisation รฉventuelle du globe par rapport au miroir [31, 90].
-La gonioscopie apprรฉcie ainsi le degrรฉ dโouverture de lโAIC, il existe plusieurs classifications:
La classification de Schaffer [104]
0 : angle fermรฉ. Aucune structure nโest visible, y compris lโanneau de Schwalbe cachรฉ par lโiris qui est en contact avec la cornรฉe.
1 : angle fermรฉ, anneau de Schwalbe visible. On devine la partie antรฉrieure non fonctionnelle du trabรฉculum (degrรฉ dโouverture de lโangle iridocornรฉen dโenviron 10ยฐ).
2 : angle ouvert, tiers postรฉrieur fonctionnel du trabรฉculum visible, รฉperon sclรฉral non visible. Fermeture possible (degrรฉ dโouverture de lโangle iridocornรฉen dโenviron 20ยฐ).
3 : รฉperon sclรฉral visible. Fermeture de lโangle iridocornรฉen impossible (degrรฉ dโouverture de lโangle iridocornรฉen de 20 ร 30ยฐ).
4 : toutes les structures sont visibles jusquโร la bande ciliaire. Fermeture impossible (degrรฉ dโouverture de lโangle iridocornรฉen de 30 ร 45ยฐ).
La classification de Spaeth [107]
Elle est fondรฉe sur trois critรจres: lโapprรฉciation du degrรฉ dโouverture de lโangle en degrรฉs (entre la cornรฉe et lโiris), la courbure de lโiris en pรฉriphรฉrie et le site dโinsertion de lโiris.
Cette classification est le plus souvent utilisรฉe en gonioscopie dynamique.
La classification suivant la profondeur de la chambre antรฉrieure mรฉthode de Van Herick [122]
La mรฉthode de Van Herick utilise lโรฉpaisseur de la cornรฉe comme unitรฉ de mesure de profondeur de chambre antรฉrieure รฉvaluรฉe en pรฉriphรฉrie.
Elle est surtout utile quand une gonioscopie ne peut รชtre rรฉalisรฉe. Grade 0: contact iridocornรฉen Grade 1: profondeur de la chambre antรฉrieure infรฉrieure au quart de lโรฉpaisseur de cornรฉe.
Grade 2: espace en pรฉriphรฉrie supรฉrieur au quart et infรฉrieur ร la moitiรฉ de lโรฉpaisseur de la cornรฉe.
Grade 3: distance iridoendothรฉliale supรฉrieure ร la moitiรฉ de lโรฉpaisseur de cornรฉenne.
* Le tonomรจtre
La mesure de la PIO est une รฉtape essentielle du dรฉpistage de lโHTO et du suivi des glaucomes.
– Le tonomรจtre ร aplanation de Goldmann [100] Le principe
La tonomรฉtrie ร aplanation selon Goldmann rรฉpond aux loies strictes dโImbert-Fick stipulant que โla mesure dโune pression rรฉgnant dans une sphรจre remplie de fluide, limitรฉe par une membrane infiniment mince, peut รชtre mesurรฉe par une contre-pression externe, suffisante pour transformer une portion de sclรจre en planโ. La pression (P) rรฉgnant dans une sphรจre idรฉale est รฉgale ร la force nรฉcessaire (F) pour aplanir sa surface (S) ce qui peut sโรฉcrire: F=PรS.
Le diagnostic diffรฉrentielย
Il repose sur lโexclusion des autres formes de glaucome et des atteintes non glaucomateuses du nerf optique:
– le GPAO avec fluctuations pressionnelles importantes, les glaucomes primaires ร angle ouvert prรฉsentant une tension normalisรฉe aprรจs traitement mรฉdical par les bรชtabloquants;
– le glaucome intermittent par fermeture de lโangle ou par crise glaucomatocyclitique;
– les รฉpisodes dโhypertension oculaire ร lโorigine dโune excavation papillaire et de dรฉficits du champ visuel observรฉs chez des patients ayant reรงu une corticothรฉrapie au long terme mais dont la tension oculaire sโest normalisรฉe aprรจs arrรชt de la corticothรฉrapie;
– le glaucome โburn outโ pigmentaire;
– les atteintes pseudo-glaucomateuses du nerf optique โglaucomalike diskโ telles quโelles se prรฉsentent lors: dโanomalies congรฉnitales de la papille (colobome, large excavation physiologiqueโฆ); de lรฉsions compressives du chiasma et du nerf optique (microadรฉnomes de lโhypophyse, hydrocรฉphalieโฆ); de nรฉvrite optique ischรฉmique ou dโischรฉmie aigue du nerf optique associรฉe ร une atrophie optique.
Le diagnostic รฉtiologique
Le traitement
Les buts
– Diminuer la pression intra-oculaire
– Traiter les facteurs de risque
– Limiter la progression du glaucome
– Maintenir une qualitรฉ de vie
Les moyens
โ Traiter les facteurs de risque
Certains sont naturellement inaccessibles ร une action thรฉrapeutique: hรฉrรฉditรฉ, รขge, ethnie ou myopie forte. Cependant dโautres peuvent รชtre traitรฉs ou minimisรฉs en collaboration avec un gรฉnรฉraliste ou un spรฉcialiste: l’artรฉriosclรฉrose (tabac, obรฉsitรฉ, hypertension artรฉrielle (HTA), sรฉdentaritรฉ), le terrain vasospastique, le SAS,…
* La tension artรฉrielle
En cas dโHTA, le traitement antihypertenseur devra รฉviter les substances hypotensives vasoconstrictrices.
En cas dโhypotension artรฉrielle, les mesures hygiรฉno-diรฉtรฉtiques (MHD) (diรจte sodรฉe et liquidienne), lโexercice physique rรฉgulier et exceptionnellement une corticothรฉrapie par voie gรฉnรฉrale.
* Le vasospasme
Des MHD telles que lโarrรชt du tabac, lโexercice physique.
Chez les patients progressant malgrรฉ une PIO<15 mmHg, des inhibiteurs calciques.
En cas de migraine: antimigraineux vasoconstricteurs dรฉconseillรฉs
En cas de syndrome de Raynaud, des MHD telles que lโarrรชt absolu et dรฉfinitif du tabac, la protection contre le froid et lโhumiditรฉ, รฉviter tout contact avec les objets froids et tout changement brusque de tempรฉrature et lโรฉviction des traumatismes locaux. Lorsque ces mesures sont insuffisantes, le traitement mรฉdicamenteux est indiquรฉ tel que des inhibiteurs calciques ou des dรฉrivรฉs nitrรฉs sous forme de patch.
* Lโartรฉriosclรฉrose
Des MHD telles que lโarrรชt du tabac, de lโalcool, de lโexercice physique rรฉgulier, une perte pondรฉrale chez les patients obรจses, un rรฉgime hyposodรฉ.
Des moyens mรฉdicamenteux tels que des antihypertenseurs, des hypocholestรฉrolรฉmiants, des antiplaquettaires.
* Le syndrome dโapnรฉe du sommeil (SAS)
Des MHD telles que lโarrรชt du tabac, de lโalcool, de somnifรจres ayant un effet myorelaxant sur les muscles pharyngรฉs, une perte pondรฉrale chez les patients obรจses, dormir sur le cรดtรฉ.
Le SAS de degrรฉ lรฉger ร modรฉrรฉ: Prothรจses dโavancement mandibulaire (PAM). Le SAS de degrรฉ modรฉrรฉ: Pression positive appliquรฉe aux voies aรฉriennes ou CPAP (Continuous Positive Airway Pressure).
Le SAS chez lโenfant, une chirurgie (amygdalectomie avec ou sans adรฉnoรฏdectomie).
Le SAS chez lโadulte, une chirurgie rรฉservรฉe ร des cas particuliers avec anomalies importantes des tissus mous ou des structures osseuses de la face.
โ Les moyens mรฉdicaux * Les hypotonisants Les bรชtabloquants (ฮฒB)
Les collyres bรชtabloquants ou antagonistes bรชta-adrรฉnergiques demeurent un traitement mรฉdical de premiรจre intention et restent largement prescrits, seuls ou associรฉs. Ils agissent en diminuant la sรฉcrรฉtion de lโHA, abaissant ainsi la PIO de 25 ร 30%. Ils entraรฎnent des effets indรฉsirables cardiaques, pulmonaires, neurologiques.
Exemple: Cartรฉolol 1% et 2% collyre en solution.
Les prostaglandines (PG) et prostamines
Les analogues des PG sont recommandรฉs en premiรจre intention pour la plupart des patients hypertones et glaucomateux, du fait de leur efficacitรฉ pressionnelle et de la posologie simplifiรฉe. Les PG agissent sur lโรฉlimination uvรฉo-sclรฉrale, ils apparaissent comme les plus efficaces sur la PIO, avec une rรฉduction moyenne de 31-33 % au pic dโefficacitรฉ. Leur profil de tolรฉrance gรฉnรฉrale est considรฉrรฉ comme bon, mais les effets indรฉsirables locaux (en premier lieu lโhyperhรฉmie conjonctivale) peuvent limiter leur utilisation ร long terme. Exemple: Travoprost 40 ยตg/ml collyre en solution.
Les inhibiteurs de lโanhydrase carbonique (IAC)
Il sโagit de sulfamides qui agissent sur la production de lโHA par action inhibitrice de lโenzyme au niveau ciliaire. Le seul IAC utilisรฉ par voie gรฉnรฉrale est lโacรฉtazolamide ร raison de 62,5 mg toutes les 6 heures. Ses effets secondaires gรฉnรฉraux, qui pouvaient limiter sa prescription, ont รฉtรฉ quasi supprimรฉs par lโintroduction de nouvelles molรฉcules, le dorzolamide et le brinzolamide qui, prรฉsentรฉs en collyre, confรจrent une place de choix aux IAC dans lโarsenal antiglaucomateux. Exemple: Acรฉtazolamide 250 mg comprimรฉ sรฉcable.
Les alpha2-mimรฉtiques
La clonidine, connue pour baisser la PIO (4 ร 6 mg chez le sujet glaucomateux), induit รฉgalement une baisse de la pression systolo-diastolique systรฉmique, potentiellement dรฉlรฉtรจre pour la vascularisation de la tรชte du nerf optique. Exemple: Brimonidine 0,2% collyre en solution.
Les parasympathomimรฉtiques
Les cholinergiques directs stimulent la production dโacรฉtylcholine. Ils vont agir au niveau des rรฉcepteurs muscariniques, et entraรฎner un myosis. Les cholinergiques indirects sont des inhibiteurs de la cholinestรฉrase qui sont des myotiques forts. Ils sont responsables dโun myosis serrรฉ et dโune chute de la pression oculaire par amรฉlioration de lโรฉcoulement de lโHA. Exemple: Chlorhydrate de pilocarpine 0,5%, 1%, 2%.
Les combinaisons fixes
ร base de malรฉate de timolol auquel sโassocie une molรฉcule issue dโune autre famille thรฉrapeutique. Lโobjectif de ces combinaisons fixes est de simplifier le traitement par rรฉduction du nombre des instillations quotidiennes et dโavoir une efficacitรฉ supรฉrieure aux monothรฉrapies. Il est aussi dโobtenir une tolรฉrance locale au moins identique aux associations non fixes et dโavoir un impact probablement positif sur lโobservance thรฉrapeutique ร long terme.
Exemple: Association Malรฉate de timolol – Latanoprost.
* Les antimรฉtabolites
Ils sont de puissants inhibiteurs de la croissance fibroblastique.
Exemple: Mitomycine C, 5-fluorouracile (5-FU)
* La psychothรฉrapie de soutien
Une prise en charge psychosociale adรฉquate est nรฉcessaire du fait du potentiel cรฉcitant du GPN.
โ Les moyens physiques * Le laser
La trabรฉculoplastie au laser Argon (ALT)
Cette technique rรฉalise une photocoagulation sur la circonfรฉrence du trabรฉculum dont le but est d’รฉlargir les espaces intertrabรฉculaires par rรฉtraction et de permettre un meilleur รฉcoulement de l’HA. Toutefois, cet effet sโestompe souvent avec le temps.
La trabรฉculoplastie sรฉlective au laser (SLT)
La SLT est un traitement physique de lโAIC qui sโeffectue avec des impulsions trรจs courtes et des niveaux dโรฉnergie bien infรฉrieurs ร ceux utilisรฉs dans la classique trabรฉculoplastie au laser Argon. Le laser SLT utilise un laser vert impulsionnel de 3 nanosecondes, et cible plus particuliรจrement les cellules trabรฉculaires pigmentรฉes chargรฉes de chromophore.
โ Les moyens chirurgicaux * La trabรฉculectomie
Cโest une intervention chirurgicale qui consiste ร rรฉsรฉquer une portion profonde du limbe sclรฉrocornรฉen. Lโopรฉration crรฉe ainsi une valve naturelle qui permet lโรฉvacuation de lโHA. Elle est indiquรฉe lorsque le glaucome sโaggrave ou menace le point de fixation, lorsque le traitement mรฉdical ou par laser nโest pas suffisant ร lโobtention dโune PIO cible. Elle expose ร des complications telles que lโhypotonie.
* La sclรฉrectomie profonde non perforante
Cโest une variante de la trabรฉculectomie qui respecte le plan le plus interne du trabรฉculum. Lโablation sรฉlective du mur interne du canal de Schlemm et du trabรฉculum externe, en est lโรฉtape fondamentale. Elle rรฉduit ainsi les risques de complications post-opรฉratoires immรฉdiates liรฉes ร lโhypotonie brutale.
Les indications
Le traitement a pour objectif un abaissement de 30% de la PIO initiale ainsi que la PEC des FDR non pressionnels, notamment vasculaires. Celle-ci est fondamentale et se fait en collaboration avec lโinterniste. Lโefficacitรฉ du traitement ne sera รฉtablie quโaprรจs un suivi rรฉgulier et attentif.
En rรจgle gรฉnรฉrale le traitement dรฉbute par la prescription dโun collyre hypotonisant; les prostaglandines รฉtant les plus efficaces dans le cas du GPN. Toutefois, les bรชtabloquants exposent au risque de baisse de la tension artรฉrielle diastolique nocturne, et donc ร la progression de la neuropathie; ils seront donc ร รฉviter. On retiendra par ailleurs que la brimonidine a un potentiel neuroprotecteur thรฉorique et que les inhibiteurs de lโanhydrase carbonique ont un potentiel vasculoprotecteur. Une รฉvaluation sera rรฉalisรฉe aprรจs 3 semaines de traitement. Si le produit est mal tolรฉrรฉ ou la pression cible pas atteinte, il faudra modifier la molรฉcule par une autre on parle alors de ยซ switch . Ensuite en cas dโinsuffisance, lโescalade thรฉrapeutique se fait par des combinaisons fixes ou libres en bithรฉrapie ou trithรฉrapie.
Il faut privilรฉgier les collyres sans conservateur, pour limiter lโatteinte de la surface oculaire, afin de prรฉserver les chances de succรจs dโune future chirurgie filtrante.
Le traitement mรฉdical du GPN ne peut รชtre efficace que sโil est effectivement instillรฉ par le patient. Lโobservance et la coopรฉration du patient dans la prise en charge du GPN sont indispensables afin dโobtenir une baisse efficace de la PIO et donc de prรฉvenir la progression du GPN.
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Table des matiรจres
INTRODUCTION
PREMIรRE PARTIE: REVUE DE LA LITTERATURE
I. RAPPEL ANATOMIQUE
I.1. Anatomie de lโangle iridocornรฉen (AIC)
I.1.1. Anatomie macroscopique de lโAIC
I.1.2. Anatomie microscopique de lโAIC
I.2. Anatomie de la tรชte du nerf optique (TNO)
I.2.1. Anatomie macroscopique de la TNO
I.2.2. Anatomie microscopique de la TNO
I.2.3. La vascularisation de la TNO
II. RAPPEL PHYSIOLOGIQUE
II.1. La physiologie de lโhumeur aqueuse (HA)
II.1.1. La sรฉcrรฉtion de l’HA
II.1.2. La composition de l’HA
II.1.3. Lโexcrรฉtion de lโHA
II.1.4. La rรฉgulation de l’HA
II.2. La physiologie de la pression intraoculaire (PIO)
II.2.1. Les structures anatomiques impliquรฉes dans la PIO
II.2.2. Les facteurs de variation de la PIO
II.2.3. Les mรฉthodes de mesure de la PIO
III. RAPPEL CLINIQUE
III.1. L’รฉpidรฉmiologie
III.1.1. Les facteurs de risque (FDR) gรฉnรฉraux du GPN
III.1.2. Les facteurs de risque oculaires du GPN
III.1.3. Les facteurs de risque vasculaires du GPN
III.1.4. Le syndrome dโapnรฉe du sommeil (SAS)
III.1.5. Le diabรจte
III.1.7. Les FDR liรฉs au mode de vie
III.2. La physiopathologie du GPN
III.2.1. La thรฉorie ischรฉmique
III.2.2. La thรฉorie mรฉcanique
III.2.3. La thรฉorie de lโaltรฉration du flux axoplasmique
III.3. Le diagnostic du GPN
III.3.1. Le diagnostic positif
III.3.2. Le diagnostic diffรฉrentiel
III.3.3. Le diagnostic รฉtiologique
III.3.4. Le traitement
III.3.5. Lโรฉvolution et le pronostic
DEUXIรME PARTIE
I. MATERIEL ET METHODES
I.1. Matรฉriel
I.1.1. Cadre dโรฉtude
I.1.2. Population dโรฉtude
I.1.2.1. Critรจres dโinclusion
I.1.2.2. Critรจres de non-inclusion
I.2. Mรฉthodes
II. RESULTATS
II.1. Les aspects socio-รฉpidรฉmiologiques
II.1.1. Le sexe
II.1.2. Lโรขge
II.1.3. Le niveau socioรฉconomique
II.2. Les aspects cliniques
II.2.1. Les motifs de consultation
II.2.2. Les antรฉcรฉdents personnels mรฉdicaux
II.2.3. Les antรฉcรฉdents ophtalmologiques
II.2.4. Les antรฉcรฉdents familiaux
II.2.5. Les acuitรฉs visuelles initiales avec et sans correction
II.2.6. Les pressions intraoculaires (PIO) initiales
II.2.7. Les pressions intraoculaires (PIO) corrigรฉes
II.2.8. Le Cup/Disc initial
II.3. Les aspects paracliniques
II.3.1. Le champ visuel (CV)
II.3.2. La pachymรฉtrie
II.3.3. LโOCT papillaire
II.4. Les aspects thรฉrapeutiques
II.4.1. Les schรฉmas thรฉrapeutiques utilisรฉs
II.4.2. Les classes thรฉrapeutiques utilisรฉes en monothรฉrapie
II.4.3. Les classes thรฉrapeutiques utilisรฉes en bithรฉrapie
III. DISCUSSION
III.1. Les aspects socio-รฉpidรฉmiologiques
III.1.1. Le sexe
III.1.2. Lโรขge
III.1.3. La frรฉquence
III.2. Les aspects cliniques
III.2.1. Les motifs de consultation
III.2.2. Les antรฉcรฉdents personnels mรฉdicaux
III.2.3. Les antรฉcรฉdents ophtalmologiques
III.2.4. Les antรฉcรฉdents familiaux
III.2.5. Les acuitรฉs visuelles
III.2.6. Les pressions intraoculaires
III.2.7. Lโexamen du fond dโลil
III.3. Les aspects paracliniques
III.3.1. Le champ visuel (CV)
III.3.2. La pachymรฉtrie
III.3.3. LโOCT
III.4. Les aspects thรฉrapeutiques
CONCLUSION
RรFรRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXE
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